JUVE 2-0 OLYMPIAKOS, la Bianconero Académie mange un grec complet mais passe pas très loin de la chiasse.

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Distingué.

Andiamo a Kiev ragazzi, et pas pour prendre une branlée cette fois. Récit d’une match qui contrairement à ce que peut le suggérer cette Académie n’a pas commencé à la 35ème minute.

 

Salut les zèbres,

Avant toute chose, une spécianale dédicace à mon académicien nerazzuro sûr, Militiste convaincu, j’ai nommé Diego (pour l’expression « mon nerazzuro sûr », je tiens à vous rappeler que je vous ai demandé le pardon éternel lors de ma première acad’ et que, faute de commentaires, je suis parti du principe qu’il m’était accordé). Ce bon Diego a eu envie de dire lors de sa fort agréable académie Inter-Genoa que « Handanovic était le meilleur gardien d’Italie, et l’un des plus forts d’Europe ». Une petite touche de fiction qui m’aura bien fait rire, à une époque où les occasions se font rare. Entre le climat de guerre nucléaire permanent, le réchauffement climatique, la République en Marche et la Ligue des Nations de l’UEFA… En un mot comme en cent, grazie. 

Trêve de trashtalking discount, première Bianconer’Académie européenne de l’année, en espérant avoir matière à faire jusqu’au 26 mai, ainsi qu’un autre dénouement que le fist-fucking de la dernière finale. Ça avait pourtant commencé tranquille avec un petit pouce dans le cul, réciproque qui plus est, jusqu’à la mi-temps. Seul le temps dira si les sutures dues au poing inséré en deuxième mi-temps se seront résorbées.

Je vais pas vous faire l’historique de la coupe auriculairement proéminente à travers les âges. On va pas y aller par quatre chemins, on est un peu les François Pignon de l’épreuve. 7 finales perdues, de quoi animer un dîner très important un mercredi soir.

 

LE MOT SUR L’ADVERSAIRE

Le Corruptico

Si j’étais journaliste à Canal Plus, j’aurais inventé ce mot en -ico pour contenter le blaireau de moins de 40 ans (qui est au foot ce que  la ménagère de moins de 50 ans est aux femmes). Question corruption, l’Olympiakos n’a rien à envier à la Vieille Dame.

Ne vous en faites pas, ça va pas toujours tourner autour du même thème, simple hasard du calendrier.

Vangelis Marinakis est selon sa page Wikipédia un « véritable philanthrope ». Je vous renvoie vers l’excellent article de nos copaings des Cahiers pour plus de détails sur l’ensemble de son oeuvre.

Alors que notre cher président, André Agneaux, est accusé à tort une fois de plus dans une sombre affaire mêlant capo ultra, places de match et ‘Ndrangheta. Les mauvaises langues diront qu’il n’y pas de fumée sans feu. Je leur répondrai simplement :

 

 

 

 

LA COMPO DE MAX

 

 

4-2-3-1 classique pour Max. J’aurais bien aimé un arrière droit de métier. Mais je suis qu’un académicien chez Hors-Jeu. Si l’histoire me donne raison, je compte sur la communauté horsjeuïenne pour faire pression sur Agnelli, s’il n’est pas en prison d’ici là. Je suis très content que Bentancur soit titulaire, je vais pouvoir faire une vanne pourrie sur Liliane/ l’Oréal/la mort avec un peu de retard comme me l’a très justement fait remarquer mon ami Sébastien, un mec au moins aussi drôle que moi. Un peu moins content que ce soit suite à un souci pour Mire à l’échauffement.

LA PARTITA

(…)

Emenike fait un choix incompréhensible à la 35ème minute alors qu’il aurait pu tirer, il choisit la passe impossible. Gigi doit prendre toute la cage quand on arrive face à lui pour la défense d’Emenike (qui possède un énorme potentiel, au moins au niveau des jeux de mots en tout cas). Beaucoup trop d’approximations côté bianconero, et cette drôle de sensation que les grecs peuvent nous la mettre à tout moment, cette occasion en contre jouée crânement. Mandzukic a bien eu quelques occasions franches, mais Silvio Proto nous fait le coup de la mauvaise blague belge. Il recommence d’ailleurs devant Dybala juste avant la mi-temps.

Dans la foulée, Proto est sauvé par son ange gardien de poteau, alors que son poto Engels allait pour fouler du pied les rêves européens des Grecs dans le plus pur style du FMI. (quoi ?)

C’est la mi-temps à l’Allianz Stadium, l’occasion pour moi de vous expliquer pourquoi j’ai pas fait le résumé de A à Z (un placement de produit s’est glissé dans cette phrase, saurez-vous le trouver ?). Non pas par manque de motivation, j’aurais aisément pu résumer les 35 premières minutes sans les avoir vues. Non, l’ellipse forcée est due aux caprices des internets. Et comme je vis dans un désert technologique au pied du Luberon (ou plus simplement en vacances pour vous qui me lisez depuis votre grisaille), pas moyen d’utiliser la 4G ou autre coquetterie citadine.

Revenons-en au match, et aux 70% de possession stérile de la Vieille Dame. De ce que j’ai pu voir, on manque cruellement de qualité technique au milieu. J’ai rien contre Bentancur mais bordel ça fait 6 jours qu’elle est morte et ça se ressent, elle s’est tout simplement décomposée  face à l’adversité.

BLAGUE SUR LILIANE, CHECK.

On prend les mêmes et on recommence. Chiellini et Jacques-Alayxis Romao se font quelques papouilles, mais en gros ça reprend là où ça s’est arrêté. On joue haut, mais les transmissions sont du même niveau de ma connexion internet. Les Grecs essaient d’émuler le chant chiant des supporters turcs mais ils sont trop peu nombreux, et Werner le teuton sensible n’est pas sur la pelouse. Un bon petit coup franc obtenu à la 53ème et une frappe de mule (non cadrée) de Douglas, voilà tout ce qu’on a à se mettre sous la dent pour le moment. Dybala est plus emprunté que d’habitude, comme si Higuain lui avait transmis sa tendance à disparaître des matches européens. L’Olympiakos négocie mal son contre quelques minutes plus tard, mais franchement ça pue. Comme si on allait perdre. Chiellini joue comme un milieu relayeur mais les solutions ne viennent pas.

Alors Max renoue avec le gonzalisme et sort Cuadrado pour Higuain à la 60ème. Douglas Costa passe à droite, Mario à gauche et Pipita devant. 30 minutes pour la foutre au fond, le peuple bianconero y croit. Mais ce sont bien les Grecs par l’intermédiaire de Odjidja qui sont les plus dangereux, et Gigi assure une fois de plus. Un petit point Opta pour dire que la Juve approche des 500 passes, contre même pas 80 pour l’Olympiakos.

On avait dit possession stérile ? Oui. Mais ça c’était avant que Pipita ne débloque la situation suite à un centre en retrait d’Alex Sandro. Higuain reprend du genou (ou par là en tout cas). Contré par un défenseur, le ballon lui revient et il ne se fait pas prier pour la mettre en force dans la cage aux folles. (1-0,  69′ minute érotique).

La suite sera anecdotique, Mario ira de son but (2-0, 80′) lorsque le dernier défenseur grec lui renverra le ballon dessus en taclant alors que le ballon allait rentrer. Deux beaux buts en somme. La Juve s’inspire naturellement de son équivalent français, l’OM, qui a également marqué deux buts d’anthologie contre Toulouse dimanche. Entre grand clubs à la réputation sulfureuse, la tendance est à l’émulation. Chiellini ira quand même de son bisou à Engels avant la fin du match et en retirera un pansement bleu tout joli, les préférés des enfants.

 

Bonjour Georges.

LES NOTES

BUFFON (3/5) : Il n’a eu que 2 arrêts à faire, et il les a fait. Propre comme un cul de bébé. Pourquoi faut-il que les hommes vieillissent ? Certains le font mal et font l’année de trop, comme Kobe Bryant en NBA. Gageons que le farewell tour de Gigi finira quant à lui en apothéose (Kiev le 26 mai, puis Moscou le 15 juillet ?)

STURARO (3/5) : Que dire ? Pour un mec qui joue pas à son poste, il s’en sort ni bien ni mal. Si seulement on avait mis un autre arrière droit de métier en plus de De Sciglio sur cette putain de liste… M’enfin, ça ira pour ce soir.

BARZAGLI (3/5) : Second champion du monde de l’effectif, Andrea ne semble pas non plus être affecté par l’âge. S’il a pu être pris en défaut à quelques rares occasions, ça n’a jamais eu de conséquences.

CHIELLINI (3+/5) On a eu droit à du bon Georges ce soir. Le dépassement de fonction, ça le connaît. Il a endossé le costume de premier relanceur sans pour autant enlever celui de gladiateur. Pas le genre noble et bellâtre, non. Plutôt l’enculé qui balance une poignée de sable à la gueule comme le fait si bien Chong-Li dans le plus grand film de tout les temps, j’ai nommé Bloodsport. Il a tout de même réussi à rajouter un gros pansement bleu et une nouvelle cicatrice à sa collection déjà bien fournie.

ALEX SANDRO (3+/5) : Si son compatriote brésilien un peu plus haut sur le terrain galère en ce début de saison, Alex lui est comme un poisson dans l’eau. Un bon match une fois de plus. Impliqué sur le but de Pipita, il a tenu la baraque derrière. Incontournable.

BENTANCUR (3/5) : Remplaçant de dernière minute en lieu et place de Pjanic, Liliane nous a pondu un match en mode dédoublement de personnalité. Il a raté offensivement mais il a été bon, voire très bon à la récupération et à la relance. Liliane n’est déjà plus tout à fait coiffeur, laissons-lui le temps de grandir.

MATUIDI (3/5) : Pas son meilleur match en noir et blanc. Lorsqu’il ne jouit pas de l’aisance technique de son binôme au milieu, Balaise a un peu la mi-molle. Pas tout pourri, mais on attend mieux de lui, surtout avec les matches de patron qu’il a fait ces derniers temps.

CUADRADO (3/5) : Il a beaucoup bossé sur son côté mais ça n’aura pas servi à grand chose. Il a peu-être fait des trucs de fou avant la 35e  mais j’en saurai jamais rien. Le cas échéant, je compte sur vous pour me le faire savoir. Remplacé par HIGUAIN (4/5) à la 60ème, qui délivre l’équipe avec un but à la beauté discrète. Il est aussi impliqué sur le but de Mandzukic. Cette note de 4 peut sembler disproportionnée. En fait elle l’est, spécialement pour le commentateur italophone de mon acad’ précédente. Baccio.

DYBALA (2/5) : Tout simplement pas bon. C’était pas son soir, tout comme le match à Barcelone ne l’était pas. Allergique à l’Europe, la Joïa ?

DOUGLAS COSTA (2+/5) : N’allez pas croire que j’ai une rancœur particulière contre Douglas. Je lui souhaite de fermer ma grande gueule. Mais on n’y est pas encore, soyons clair. J’en ai marre des éclairs de génie. Envoie nous un putain d’orage Douglas, et ne tarde pas trop.

MANDZUKIC (4/5) : Mario a beaucoup bossé et beaucoup tenté. Il aurait presque pu ramener la balle à la maison si Proto n’avait pas sorti le grand jeu. Justement récompensé par un but en fin de partie. Et on n’a même pas trop vu Wario ce soir.  Il mondo è bello perché è Mario.

 

J’ai pas pris la peine de noter BERNARDESCHI et BENATIA, qui toucheront tranquillement leur prime de match comme les copains.

Prochain rendez-vous avant la trêve internationale dimanche contre l’Atalanta qui est un club historique de Serie A, n’en déplaise aux lyonnais.

Il paraît que les cons osent tout, c’est à ça qu’on les reconnaît.

 

D’ici là portez-vous bien et n’oubliez pas qu’on est les meilleurs, et qu’on nous déteste pour ça.

 

Un baccio nel culo.

2 thoughts on “JUVE 2-0 OLYMPIAKOS, la Bianconero Académie mange un grec complet mais passe pas très loin de la chiasse.

  1. Très content de voir cette académie reprendre vie avec constance, étonné de lire mon propre tweet à la fin mais la surprise n’en fut que plus belle. Au plaisir de vous lire à nouveau, cher Roberto.

  2. J’avais besoin d’étayer mes propos avec un touitte lyonnais, c’est donc tout naturellement que je me suis tourné vers vous. Merci Lexie, on va tâcher d’être le plus constant possible en conservant le mauvais goût et l’attitude hautaine d’un bon turinois.

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