Lorient-Montpellier (0-1) : La Paillade Académie garde la pêche

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Nous savons tous que, de la barbarie à la décadence,
il faut passer par la civilisation !


Un poco trampa, pero con mucha genialidad. L’apparition d’un petit dieu sur un écran releva pour le moi enfant de l’acte sacramental. J’écoutais mon père extraire les étoiles de ses yeux pour les transformer en mots d’amour, en passion sans borne, en admiration blasphématoire.
Mon père m’a montré un nouveau Dieu, un qui n’était pas dans les pages que le père Martin nous apprenait dans la chapelle mal chauffée du village, un dimanche par mois. On s’y occupait à vrai dire plus de déterminer qui réussirait à coller le plus de boulettes de papier mouillé sur la longue robe de notre directeur de conscience que des préceptes que celui-ci ânonnait d’une voix nasillarde.

Je croyais qu’il n’y avait qu’un seul Dieu et qu’il était emmerdant à en faire dormir les pierres. J’étais absolument persuadé que, s’Il nous avait créés, c’était pour qu’on se fasse chier. À Son image, quoi. Et puis, un jour, j’ai vu mon père aux portes de l’apostasie en regardant un petit homme courir dans tous les sens, dansant une gigue chaloupée entre les hommes qui tombaient. Mon père a appelé ça « le but du siècle », mais je savais qu’il parlait de football juste pour se donner une contenance, pour ramener cet acte céleste à un rang un peu moins impie. J’avais vu la vérité : ils ne tombaient pas, ils se prosternaient ; ce n’était pas un but, c’était un miracle ; ce n’était pas un homme, c’était Dieu ; mon père n’était pas un hérésiarque, pas plus que les autres, il était un croyant fidèle et dévoué. Il n’avait pas renié sa foi, il l’avait renforcée.

Je me suis rappelé cet acte de foi lorsque mon père m’a appelé, non pas, croyais-je, pour me demander des nouvelles, mais pour me dire que Dieu était mort. J’ai répondu : « Pas sûr. »


Les titulaires :

Omlin (4/5) : il nous sauve le tafanari une fois de plus.

Sambia (3/5) : je l’aime beaucoup à ce poste.

Mendes (3/5) : une lecture de jeu en avance rapide.

Congré (4/5) : Vitorino junior.

Ristic (3/5) : surprise sûr de sa prise.

Savanier (3/5) : patte de velours dans un gant de cuisine.

Mollet (3/5) : pas de pacotille.

Mavididi (2/5) : en retrait, une passe plus délicate.

Delort (4/5) : l’envie qui nous donne l’envie d’être en vie.

Laborde (3/5) : un chassé-croisé de duettiste.


Entrés en jeu :

Dolly n’est pas docteur, Yun Il-Lok n’a pas de bail, Hilton sauve des miches à MPG et Skuletic allume le pétard et on l’en remercie chaudement.



Le bisou vigneron,



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