Manchester United-Bournemouth (4-1) : La Raide et Vile Acadmy livre ses notes.

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Injouables pour le bas de tableau.

Salut à tous !

Ah mes amis que je souffre, que j’ai mal. La douleur est inégalable, irréparable. Personne n’a une aspirine ? J’ai réveillonné comme le dernier des adolescents, ivre de mauvais Vouvray et de crémants bon marché…point de Champagne ni de raffinement pour l’instant, car nous ne sommes pas encore au temps de célébrer quoique ce soit.

Mais tout de même, quelle renaissance ! Quel réveil ! Une résurrection en cette période d’anniversaire de l’autre fils de son père qui est aux cieux, cela tiendrait-il du miracle ? Nul ne le sait, mais une certitude nous étreint cependant : le foot est redevenu une fête du côté d’Old Trafford et les fondamentaux sont de retour : écraser de modestes outsiders match après match, sans état d’âme. Quelle joyeuse gueule de bois.


PARTY GUYS.

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LE MATCH

L’euphorie retombera-t-elle ? Au-delà de deux matchs contre deux équipes très faibles, nos diablesses affrontaient les ouailles d’Eddy Howe, fiers chiens de la casse bien organisés et solidaires de leur gourou depuis longtemps. Même si cela paraît stupide, on ne peut s’empêcher de se dire qu’en d’autres temps, on aurait eu bien du mal à entrer dans les Cherries de la même manière que Marcus Rashford dans leur défense. Demi-volte, feinte de corps, grand pont, elastico…, toutes les cases du bingo « foot carioca » sont remplies par le jeune Anglais qui a même l’élégance de servir Paul Pogba d’un centre décisif au bout de son effort (1-0, 4e).

Paul Pogba, parlons-en, tiens. C’est bien évidemment plus facile de briller sur le terrain que sur le banc, mais briller de la sorte, est-ce bien raisonnable ? A ce stade, bientôt nous devrons visionner les matchs avec des lunettes de soudeur. Il éblouit, il irradie, il rayonne tel un cœur nucléaire illuminant tout le cosmos. Le dithyrambe est absurde, à l’image du niveau actuel du joueur. Si cela intervient sous l’angle statistique à l’image de son nouveau doublé occasionné par un centre magnifique d’Ander Herrera sur lequel Paul s’envole loin au-dessus de Begovic (2-0, 33e), cela se voit aussi et surtout dans les actes, dans l’initiative prise à chaque instant, dans une confiance plus vue depuis bien trop longtemps. Ce garçon était sur le banc depuis trois matchs, il a passé un huitième de finale de Ligue des Champions perdu à Old Trafford sur le banc, il a été accusé de tous les maux par quelqu’un qu’on ne veut pas enfoncer mais qui nous paraît quand même être passé à côté de quelque chose avec lui.

Au-delà du positif incarné par cette attaque déchaînée qui trouve le moyen de marquer un troisième but très mignon par l’intermédiaire de Rashford qui bénéficie d’un centre de l’extérieur de Martial lancé à droite par Matic (3-0, 45e), on déplore une nouvelle fois un manque d’investissement de la défense qui nous conduit à encaisser un but sur coup de pied arrêté (Aké, 3-1, 47e).

Heureusement, Solskjaer a décidément le chic pour masquer les lacunes de son équipe en lui faisant réaliser des prouesses. Ainsi à peine a-t-il propulsé Romelu Lukaku sur le terrain à la place de Rashford que le Belge bénéficie d’un service de Pogba par-dessus la défense pour marquer (4-1, 70e). Il est hors-jeu d’un bon mètre, mais comme le stipule l’expression consacrée, on s’en fout.

Après trois matchs, on distingue un motif se dessiner dans les performances de nos demi-mondaines : l’attaque, affranchie de consignes trop rigides et de circuits trop imposés, jouit d’une vitalité retrouvée. Le milieu tourne à plein régime. La défense est toujours laborieuse. Certaines choses changent, d’autres pas. Sortie d’une médiocrité générale, l’équipe compense enfin sa faiblesse en appuyant sur son point fort : le potentiel offensif. La réussite est du côté d’Ole pour l’instant et l’on espère qu’elle ne le quittera pas de sitôt.


LES NOTES

De Gea 3/5
Toujours pas de clean sheet, ça commence à faire long. Même si les performances de David ne sont pas inquiétantes du reste, l’impatience est de mise.

Young 3/5
Puisqu’il fallait un capitaine. Bon match quand même malgré un nouveau tacle assassin qui aurait pu lui valoir un rouge idiot.

Bailly 2/5
Revenir de blessure, se voir donner une chance par le meilleur entraîneur du monde, assurer un match correct et puis péter un plomb et se priver des trois prochains matchs alors que tous ses concurrents sont à l’infirmerie : la vie selon Ricky.

Lindelöf 3/5
On a réellement besoin qu’il se dépêche de devenir le patron de la défense histoire qu’on soit totalement imprenable. On est pressé, hein. Mais il est sur la bonne voie.

Shaw 4/5
Gros match. On le sent de mieux en mieux dans son rôle, ceci alors que son côté est de plus en plus embouteillé avec l’arrivée de Pogba dans son secteur et les permutations des ailiers. Il a parfaitement comblé les espaces et s’est appuyé sur la bonne couverture de Lindelöf pour rester disponible.

Matic 4/5
Intraitable à la récupération, il met à profit sa technique supérieure et sa vision du jeu pour agir en rampe de lancement dans un rôle à la Carrick qui lui sied à merveille.

Herrera 4/5
Il est de retour, il est enragé. Craignez son courroux, priez pour vos chevilles. Remplacé par Pereira (76e).

Pogba 5/5
Absolument injouable dans cette forme.

Lingard 3/5
Un peu en retrait de ses camarades encore une fois, mais faute de mieux on prend (il met un doublé contre Tottenham, vous l’aurez lu ici en premier).

Rashford 5/5
On ne va pas se risquer à des comparaisons foireuses contrairement aux Anglais qui le voient au-dessus de M’Bappé, de Zidane et de Gabriel Obertan réunis, mais il faut bien l’admettre tout de même : en ce moment, il est fort sa maman. Remplacé par Lukaku (70e).

Martial 3/5
Pas de but mais une belle activité et une superbe passe décisive. Depuis quelques temps, il semble relativement à l’aise à droite. Est-ce un signe que l’on prépare la place à gauche pour un retour tonitruant de Sanchez ? Remplacé par Jones (82e).


SUBS

Lukaku NN
Un but (certes hors-jeu) dès son entrée, voilà qui est bon pour la confiance. Attention aux kilos en trop après les fêtes, hein.

Pereira NN
Toujours pas remis de ses émotions de fouler enfin la pelouse, mais au moins il joue un peu. Reste à s’appliquer, désormais.

Jones NN
Même pour 5 minutes on aime bien voir notre Philou.

Bobby Carlton.

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