Metz – Grenoble (2-1) : La Metz Que Un Club Académie a le vent en coupe

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Coach Philippe en a mangé sa guitare.

J’ai décidé d’arrêter de boire jusqu’à ce que Metz perde un match. Et j’ai comme l’impression que ce sera long.

Salut les rejetons du néant,

Qui sommes-nous ? Là, perché tout en haut de la chaine alimentaire, après des millions d’années d’évolution, la question se pose. Quels ont été les choix de nos ancêtres pour nous emmener ici ? Quelle grande découverte nous a permis d’en arriver à ce point précis ? Quid des sacrifices, des vies prises ou épargnées, des accidents, des miracles, des virages à gauche plutôt qu’à droite, des rapports non protégés, des rencontres, des abandons, des efforts réalisés ?

Tout cela mérite d’être questionné. Et mes ancêtres, peu importe où ils se trouvent désormais, doivent me juger. Car plutôt que battre la campagne, inventer, rencontrer la femme de ma vie, chercher à faire progresser le génome humain ou conquérir l’espace, j’ai passé 40 minutes – dont les vingt premières du match – à trouver un moyen convenable de m’infliger un match de Coupe de la Ligue, un mardi soir. Ils doivent me prendre pour un bel enculé.

 

Coupe de la Ligue, premier tour : Metz – Grenoble

Le hasard de la vie a donc placé Philippe Hinschberger et son équipe de promus sur notre pré. Philippe et sa guitare, sa gueule ridée et ses discours vitriolés. Un homme capable de ceci :

Je ne pourrais en dire plus sur celui qui a abandonné la plus infime particule d’estime personnelle, et qui a donné la moitié de sa vie pour le Metz Que Un Club. On lui souhaite juste donc une défaite, ni plus ni moins.

Qui dit Coupe et match en semaine, dit turnover. On a donc droit à la première apparition de Delecroix dans les cages, la titularisation d’un Luxembourgo-reptilien à droite et d’un Basin tondu à la libération à gauche, d’une paire de récupérateur Monteiro-Fofana morte de faim, et des soyeuses bouclettes de Gauthier Hein sur le côté gauche. Pour le sourire, on signale que Rivière était dans le groupe, mais ne figure même pas sur la feuille de match. Ce schmirlap.

 

Metz Que Un Match : 

Vous l’aurez compris, j’ai loupé le début du match. Mieux encore, au moment où une généreuse âme m’a confié son compte pour accéder à MyCanal et ainsi mieux poncer mon ulcère, le FC était déjà mené au score. Les médias s’accordent à dire que la bande à Frédo Ancelotti Antonetti était mieux entrée dans la rencontre, mais accusait salement le coup après l’ouverture Grenobloise sur un superbe coup franc, parait il.

Un mardi soir bien dégueulasse au programme donc. Une domination stérile comme un chat passé à la casserole, des frappes lointaines et aussi convaincantes qu’un discours de DSK sur le harcèlement sexuel, une défense approximative comme une orgie de précoces. Delecroix aura à se montrer plusieurs fois (26e et 39e), quand de notre côté ne brilleront que les quelques percées chaloupées de Nguette, une prétendue simulation de Niane dans le surface équivalent à un carton jaune (29e) et un déboulé à bride abattue de Jans côté droit. Une mi-temps mou de la chique donc, perpétrée par un onze en manque de repères.

La reprise est du même tonneau, des dribbles et de la possession insipide, ponctuée même par une frappe de Boye à 40 mètres, sans résultat. Les entrées simultanées de Cohade pour Monteiro et Gakpa pour Hein vont donner le surplus de viagra nécessaire à faire bander un peu cette rencontre. Et c’est pourtant de la part de Nguette que viendra l’érection. Lancé dans une nouvelle série de chaloupages, il est retenu par le défenseur Grenoblois et s’effondre dans les 16 mètres. Une offrande qu’Ibrahima Niane se chargera de convertir pour faire sauter la ceinture de chasteté et égaliser. 1-1, 71e.

Ca s’emballe un tantinet, les préliminaires n’ont que bien trop duré. Gakpa (79e) et Cohade (83e) s’essaieront à terminer le travail, mais ils louperont le cadre. De l’autre côté, on sent l’épuisement bien que quelques occasions subsistent. Et c’est au bout de l’effort, après un centre de Cohade détourné de la main par un Grenoblois, que Niane se verra confier l’occasion de culbuter pour de bon la ribaude iséroise. Fort d’un second penalty transformé, il offre la victoire au Metz Que Un Club, et un tour supplémentaire en Coupe Moustache. 2-1, 93e.

Un finish qui aurait pu être tout autre après ce but et ce cafouillage slipesque dans la surface messine quarante seconde plus tard, qui n’a tenu qu’à un arrêt couillu de Delecroix et des dégagements tout à fait anaux.

 

Metz Que des Notes (sur 68 minutes de jeu) : 

Delecroix, 3/5 : 

Assez peu inquiété au final sur ce que j’ai vu, il donne de sa personne pour se préserver du 2-2 dans le temps additionnel et d’une séance de roulette russe.

Jans, 3/5 :

Et soudain surgit face au vent, le vrai Luxo de tous les temps. Ses débordements et montée de ballon font chaud dans mon caleçon. Ses replacements défensifs font froid dans mon calcif. Mais ça fait bizarre et beaucoup de bien d’avoir un vrai latéral droit.

Boye, 3/5 : 

Nerveux, mais solide. La muscle car à l’américaine.

Sunzu, 3/5 : 

« Il faut feindre la faiblesse, afin que l’ennemi se perde dans l’arrogance. » Ennemi & Arrogance, Sun Tzu.

Basin, 2/5 : 

Volontaire mais brouillant, jusqu’à prendre le bouillon en fin de match. On dirait le puceau du bal de promo voulant serrer la reine du bal mais qui finit par gerber son punch sur la sono.

Monteiro, 2/5 : 

Rien ne sert de courir, il faut partir à point.

Remplacé par Cohade (60e), 4/5 : Entrée logique du Capitaine Courage pour reprendre le contrôle de la Terre du Milieu. Il a aimanté tous les ballons et le second penalty vient de sa part. Il fait des jaloux, il fait des envieux, il fait même des mérous à la sauce bleue.

Fofana, 3/5 : 

La récupération de Kanté, les relances de N’Daw. Mais quelle récupération, boudiu.

Hein, 3/5 : 

On oscille entre le soyeux et le sirupeux. Muscle ton jeu Gauthier, tu en as les capacités.

Remplacé par Gakpa (60e), 3/5 : ça fait toujours plaisir de pouvoir sortir ce genre de joueur du banc, preuve qu’on a gagné en profondeur.

Boulaya, 3/5 : 

Quand on s’habitue au caviar, ça fait un peu chier de manger des patates.

Remplacé par Diallo (73e), non noté : Entré en jeu suite à l’égalisation, ce qui montre qu’Antonetti en a clairement dans le slibard et n’était pas venu là pour éplucher les endives. 

Nguette, 3/5 : 

S’il distribue et réfléchit aussi bien qu’il percute et dribble, il peut faire une grande saison. En attendant, c’est suffisamment de déchets pour remplir un camion poubelle.

Niane, 3/5 : 

Il a bien sûr fallu les mettre ces deux penalties. Mais il y a un manque évident de… tout sur ce match. Perd ses duels, se jette trop, ne sait pas quoi faire du ballon. Du mieux après le replacement sur l’aile gauche, mais dieu que c’est poussif.

 

C’est donc un passage au second tour, pour retrouver les salopards de Lensois sur leur terrain le 28 août. Un match de Ligue 1 entre Ligue 2 qui se retrouvent en Coupe de la Ligue. Mais avant, c’est réception d’Ajaccio lundi. Pour poursuivre l’explosion de pizza ligue, et préserver mon foie.

Klass & Deuch

En bonus :

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