METZ – TROYES (0 – 2) : La METZ QUE UN CLUB académie reprend ses droits et fracasse du gauche

2


L’amphithéâtre était comble. C’était la reprise d’un des cours les plus atypiques de cette université. Le retour du professeur Legrasaully le plus mal luné, agressif et corrosif du campus. Les étudiants étaient tendus, le cours allait commencer :

« Veuillez m’excuser pour mon absence les ploucs. Je n’aime pas décevoir, alors oublions et commençons tout de suite dans le vif du sujet avec un petit bilan du début de saison du FC Metz croisé au résultat de ce match. Car étonnamment, les deux sont très liés. Et si j’emploie « étonnamment » c’est parce que je voulais écrire à la place : « visiblement » – mais vu que, VISIBLEMENT, au FC Metz, la personne en SUPERVISION doit être lui :



« Alors j’ai préféré mettre « étonnamment ».

Et son assistant.



« Parce que c’est tout simplement impossible que 100 % de nos buts cette saison proviennent du côté droit de notre défense sans que PERSONNE ne semble s’alarmer de cela ! Enfin, personne de notre camp, parce qu’en face, c’était une évidence :


« Ce serait bien de recruter un mec en plus pour l’analyse vidéo cette année, hein ? … Ah oui, pardon, on l’a fait :


« Mais essayons d’examiner cela. Il y a clairement une dynamique à l’arrière qui a changé. On ne peut pas passer de l’une des meilleures défenses de Ligue 1 l’année dernière, au podium des dernières actuellement, sans raison. Et là, je n’ai aucune réponse à apporter sur cette raison. J’ai seulement des hypothèses. La première, je l’ai intitulée :

Hypothèse 1 : « Un seul être vous manque, et tout le côté droit est dépeuplé.« 


« Oui, Boye était un élément crucial de l’équipe. Dans le vestiaire comme certains joueurs semblaient le dire en interview, mais aussi sur le terrain. L’année dernière, à 33 ans, il nous a livré l’une de ses meilleures saisons. De ses débuts au côté de Sunzu, il s’est vite imposé comme l’un des pilliers de la défense. Mon ami Camille (oui, il a un prénom de mamie mais c’est un garçon avec des poils et un zgeg), aime toujours me glisser encore et toujours à quel point il avait trouvé fabuleux Boye et ses jambes de feu arrêter M’bappé à la course. Tout le monde s’accordera à dire que son trio avec Kouyaté et Bronn a été la ligne de défense la plus bandante depuis Métanire – Palomino – Milan et Bussman.

Mais ce n’est peut-être que moi…

Souvenir de ma dernière érection.


« Et si vous êtes encore à vous demander s’il est adéquat d’évoquer mon organe turgescent dans ce cours, c’est que vous n’êtes pas prêt pour la suite.

J’aimerais vous dire que cette première hypothèse se suffit à elle-même. J’aimerais que ce soit aussi simple. Et peut-être que ça l’est, mais je ne peux pas m’empêcher de penser que c’est forcément plus que ça. Alors quoi ? Justement passons à la deuxième hypothèse :

Hypothèse 2 : « Plan de jeu bidon et boussole dans le cul. »


« L’année dernière, Metz sous Antonnetti évoluait surtout en 5-4-1. Et cette année, on oscille entre un 3-4-3 contre le Losc, un 3-5-2 contre Nantes, un 4-3-3 contre Reims, et un 3-4-3 à nouveau contre Clermont et Troyes. On sent le besoin d’ajustement, et sans doute que la blessure de N’Doram n’y est pas pour rien. Mais l’idée reste surtout d’évoluer avec Centonze et Udol (ou Delaine) évoluant un cran plus haut. Et forcément, cela oblige Bronn à défendre les espaces laissés vaquant par Centonze, ce qui oblige Kouyaté à devenir le premier défenseur central, ce qui doit pousser Udol à couvrir le deuxième poteau, sauf qu’il n’y a aucune coulisse qui s’effectue et on se retrouve TOUJOURS avec un attaquant adverse, seul, au deuxième poteau ! Merde quoi…

Exactement comme pour le premier but de ce match… Merde encore !

Et toi, tu as quelque chose à dire toi ?


« Alors peut être que les milieux défensifs pourraient aider, et j’avoue que ce dernier point m’étonne beaucoup. Et, même si je n’ai aucune statistique, ni aucune preuve pour l’affirmer, je finis juste tous les matchs en me posant la même question : « Mais merde, où est notre milieu ? ».

C’est simple, je ne le trouve JAMAIS. En phase offensive comme défensive. Et je pense que le problème en plus, vient d’un souci de transition entre les deux. Petite médaille d’ailleurs au numéro de disparition de Pajot, c’est prodigieux, je reste toujours bluffé derrière mon écran. Du coup, il n’y a presque jamais de dépassement de fonction. En regardant à nouveau les buts, je ne vois quasiment jamais un milieu s’ajouter numériquement que ce soit comme défenseur (à part Maïga) ou comme attaquant pour aider Niane comme deuxième attaquant.

Bon, comme je sens que ça devient trop sérieux, là, alors voici une blague de ma nièce :

« C’est une fesse qui dit à une autre : eh, ça pue dans le couloir ! »


« Et tout ça pour quoi alors ? Eh bien, comme dans ce match, défensivement on est bon regroupé en 5-4-1 mais très vulnérable lorsque l’on devient un 3-5-2 en phase offensive. Cela est d’autant plus criant en contre-attaque où on peine à trouver la transition entre les deux. Au final, Bronn se retrouve obligé de couvrir la zone de Centonze, et le pauvre n’y arrive clairement pas. Je crois que je ne l’ai jamais vu autant à la rue.

Et encore, si cela permettait une meilleure attaque, mais pas du tout. On a perdu les longues chevauchées de Centonze et Delaine sur les côtés. Donc notre vitesse de contre-attaque. Et on ne parvient pas non plus à construire parce que l’on a un milieu inexistant et une équipe qui se contente de faire tourner la balle de gauche à droite de manière stérile. Jamais vers l’avant, donc jamais dangereuse. Alors, c’est sûr, ça fait de belles stats de passes réussies. On veut copier le Barça, mais tout ce qu’on fait nous, c’est bercer l’équipe adverse sans l’endormir.

Oh, joli !

– Merci à toi d’avoir noté ce bon jeu de mot. Viens t’assoir à côté de moi. Comment t’appelles-tu ?

– Josselin.

– Mon dieu quel prénom ridicule, allez, zou, retourne à ta place va, c’est mieux.

Je disais donc que si c’est effectivement bien le plan de jeu qui pose problème, alors notre cher Antonetti doit le corriger. Mais rien ne change. Et là je pourrais poser une litanie de « peut-être » mais cela n’aurait aucun sens, comme de continuer à payer cet abonnement Amazon Prime j’imagine.

Sans doute.

13 euros.

Par mois.

Pour la ligue 1.

Niquez-vous.

Le cours est terminé. »

2 thoughts on “METZ – TROYES (0 – 2) : La METZ QUE UN CLUB académie reprend ses droits et fracasse du gauche

  1. Mon AuLLy, mon Mours
    Quel retour au pas de course !
    Retrouver votre passion
    provoque chez moi une érection…

    Je vois que votre club Lorrain
    Vous transforme avec chagrin
    En un corrosif académicien
    D’un club Bucco-rhodanien…

    Face à ce funeste destin
    Je ne vois d’autre choix,
    Il faut vous offrir du Brézain
    Pour faire un festin de roi.

Répondre à Bichon 74 Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.