On dirait bien que je m’étais emmêlé les merguez la dernière fois.

 

La Tri était pas du tout qualifiée. Du coup je comprenais pas pourquoi les autres m’envoyaient chier quand j’ai sorti le champagne entre les deux matches. « Qualificación pendejos ! Qualificación ! », que je leur gueulais. J’ai compris tout de suite, au premier but suédois, que je racontais des conneries. La tête qu’ils tiraient, tous !

Je suis passé aux toilettes parce que leur bouffe transforme mes boyaux en Aquaboulevard. Ouais, je connais. J’y suis allé deux-trois étés avec les cousins parisiens. Après le Forest Hill. Et le Five. Et le grec. Et la chicha ! Mais c’était pas très bon, pas autant que chez moi !

Mais bon, les chicanos veulent pas venir, alors je suis venu à eux ! J’ai pris un petit stock de la création dont je suis le plus fier : méchoui-pomelo. Et deux-trois narguilés pour distribuer ça au bar du quartier. Oui, parce qu’ils ont fini par me laisser rentrer, figurez-vous, moyennant chaussures à mes pieds. J’ai retrouvé de vieilles requins dans la cave, ça a fait l’affaire.

Donc je me retrouve aux chiottes à cause de leur pitance épicée bizarrement. Pas comme au pays. Sauf que j’avais laissé deux charbons méchoui-pomelo dans ma poche et ils sont tombés dans les toilettes. Y a eu une réaction chimique étrange et toutes les canalisations ont pété. Le bar était inondé. J’ai réussi à me faufiler par derrière pour revenir comme une fleur et éviter tous les soupçons.

Et on a fini chez moi ! J’étais heureux comme le prophète, sur le Coran ! Tous ces visages dépités et trempés, dans mon bar, à siroter du nahnah.

La composition :

On revient au 4321 du premier match avec un milieu en triangle composé de deux sentinelles et d’un meneur, puis les deux mobylettes sur les côtés et le pointu devant. La Suède est plus ou moins similaire à l’Allemagne, et le choix des coureurs-ailiers peut aider à dynamiter la défense ikea. Problème : Osorio n’est pas sûr de son turn-over et laisse le même 11 depuis trois matchs, ça va commencer à piquer.

Le match :

Et ça a piqué. Le milieu a été surchargé et s’est fait bolosser. La défense était crevée et c’était journées portes ouvertes. Ça aurait été anecdotique si c’était pas le match à ne pas paumer comme des débutants. Heureusement que, de l’autre côté, les Allemands perdaient tout leur moyen contre le matin calme. En attaque, la fatigue était également au rendez-vous et les offensives étaient sans saveur. Les huitièmes sont au bout mais, vu qu’aucun remplaçant n’a vraiment eu sa chance, ça risque d’être compliqué, d’autant que c’est le Brésil qui vient faire coucou.

Les notes :

Ochoa (2/5) : pas heureux sur le premier but, il n’a pas pu faire grand-chose sur les deux autres. Abandonné par sa défense.

Gallardo (1/5) : complètement perdu face à Augustinsson et Forsberg. La fatigue, sans doute ? Pas que hein. Remplacé par Fabián, qui est monté d’un cran et s’est montré dangereux et a presque réveillé le tout.

Moreno (1/5) : se jette comme un abruti et provoque le pénalty, à un moment où l’attaque sortait la tête de l’eau. Sinon ? Fantomatique.

Salcedo (2/5) : a essayé de défendre, mais c’est compliqué avec des pieds convexes.

Álvarez (1/5) : match merdique, ponctué par un superbe csc.

Guardado (1/5) : complètement lessivé, lent comme une limace, il s’est fait passer un nombre incalculable de fois. Remplacé par Corona, qui n’a pas remporté les lauriers.

Herrera (2/5) : il a tenté de relancer, mais a souvent raté ses passes et ses dribbles, provoquant les contres adverses. Va falloir se réveiller en huitième, on a besoin de toi.

Vela (3/5) : le seul à surnager, à créer des espaces, à tenter des frappes. Mais trop seul pour peser réellement sur la rencontre.

Lozano (2/5) : autant en forme que ses compères du milieu qui ont trois fois son âge. Inquiétant.

Layún (1/5) : nul. Remplacé par Peralta, qui est venu se placer en deuxième pointe, sans grand succès.

Chicharito (2/5) : seul, mal servi, lent comme une limace sous valium, vite, rendez-nous le petit pois !

 

Allez, si vous venez dans le quartier pour les huitièmes, venez goûter le méchoui-pomelo, sans le mélanger à l’eau ! 

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