Encore un déplacement réussi pour la 106. Elle a dû braver les 900 km de route, le froid et le brouillard nancéen. (Et accessoirement, le déplacement est également une réussite pour I Sanguinari et l’ACA, qui sont rentrés avec un point).


Pourtant, rien n’était gagné d’avance. L’essieu arrière de la Peugeot est hors service (ou presque) et la date butoir de la contre visite du contrôle technique est dépassée. À chaque virage, on risque notre vie. À chaque rond-point, on risque de prendre une amende par les flics. Peu importe, l’appel de Marcel-Picot est bien plus fort que tout. C’est parti pour un nouveau déplacement tout seul, en 106 (qui s’approche dangereusement des 278 000 km quand même).


L’arrivée à Nancy se fait en fin d’après-midi, dans une brume épaisse visiblement habituelle dans la région. Direction l’hôtel des joueurs pour passer un petit bonjour à toute la délégation acéiste. Mais c’est une autre délégation qui fait sensation dans le hall de l’hôtel de banlieue : les collectionneurs de vignettes Panini qui font le tour des hôtels pour une signature et une photo. On y croise même un fan de Kévin Lejeune. Bien évidemment, on tombe sur LE relou qui louche et qui te raconte sa vie, qu’un jour il a fait un déplacement de 14 heures de bus pour aller à Saint-Étienne etc etc. Alors qu’on ne lui a rien demandé, bien évidemment.

Après cet intermède fort embarrassant, direction le stade Marcel-Picot et son parcage visiteurs. On sait qu’on commence à être connu dans tous les stades de Ligue 2 quand le stadier t’accueille et te dit « Ah mais je te reconnais, c’est encore toi ! Je me souviens de toi il y a deux ans. T’es encore tout seul ? ». Sympa. C’est donc dans la bonne humeur que l’entrée dans le kop se fait. Je suis vite rejoint par Jean-Luc et sa petite famille. Pour mon 101e déplacement pour suivre l’ACA, nous serons donc 5 en parcage visiteurs. Une grosse différence pour les employés de Picot : « Ça nous change, la semaine dernière il y avait 1300 Lensois ici. Et j’peux te dire qu’ils ont pas inventé l’eau chaude. Il y en a un qui a eu la bonne idée de taguer le portail blanc tout neuf juste à côté d’un stadier ». Ça, c’est dit.


La fouille est vite faite, bien faite et c’est parti pour la bâchage. Juste avant le coup d’envoi, le speaker nous saluera, nous félicitera, nous fera applaudir par le stade et lancera même la compo ajaccienne devant nous, au micro. Encore un beau geste, merci. Les deux buts nancéens ne se feront pas attendre très longtemps. Un bon moyen de ne PAS se réchauffer.


Heureusement, un mec de la buvette se ramène dès la 30e minute avec des sandwichs. Le stadier, à notre arrivée, nous avait prévenu : « Pour la buvette, on a changé de prestataire. Et ils ont décidé qu’ils vous offraient des sandwichs et des bouteilles d’eau. Bon, ils vous donneront les sandwichs qu’ils vendent le moins sans doute mais c’est déjà ça. »

Il est donc l’heure du casse-croûte.

Les + :

— Le choix, inhabituel, entre sandwich au thon ou sandwich à la rosette

— Le sandwich est le plus long de la Ligue 2, la taille d’une demi-baguette

— Le sandwich (rosette pour ma part) est extrêmement bien garni : de la salade, du beurre, plein de tranches de saucisson

— IL Y A MÊME DES CORNICHONS DEDANS

Les – :

— Le petit moucheron qui se promenait sur le sandwich à son ouverture

— ON VOULAIT PAS DE LA VITTEL, ON VOULAIT DU VIN CHAUD NOUS !

Note sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 4/5. La gratuité du casse-croûte est un plus non négligeable. La qualité du produit également, avec la quantité nécessaire. La meilleure note de la saison, pour le moment. Félicitations à AB Restauration ! (Ceci n’est pas une publicité sponsorisée).

Après la pause repas, nous pouvons reprendre nos esprits devant le match, avec un ACA plus entreprenant en deuxième mi-temps. Et ça paye, Riad Nouri vient réduire le score avant d’égaliser, juste devant nous. C’est la folie. Le match se termine par un 2-2 et un point inespéré. Nos orteils sont sains et saufs et pour couronner le tout, la moitié des joueurs viendra nous saluer après le coup de sifflet final. Mention spéciale à Mady Camara, Cédric Avinel et Manu Cabit, qui ont été les plus sympathiques.


La suite ? On va attendre tranquillement la sortie des joueurs, à côté de leur bus. L’occasion de se rendre compte des dégâts de l’alcool. Jamais, en déplacement, je n’avais vu autant de supporters sortir ivres d’un stade. Les gamins d’une dizaine d’années, non loin de là, n’avaient pas bu et pourtant, ils lanceront, en voyant arriver le gardien biélorusse de l’ASNL, un « Eh regarde, c’est Hugo Lloris, ah non c’est Chernik ! ». Pas mal. Sur cette bonne vanne, il est l’heure de rentrer. Six heures de route, et le réveil le samedi matin à 7 heures pour aller bosser. C’est la vie qu’on a décidé de mener.

Perfettu

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