Salut les p’tits beurres.

70 ans, c’est long. C’est plus long que 42 ans (quoique, demandez aux Rennais…), et ça fait un paquet d’histoires et de matchs pour un club de football. Donc, au lieu de faire une thèse-antithèse-synthèse du jeu à la nantaise ou autre touchage de nouille de ce genre, Raynald a décidé de vous filer des images. Plein de liens qui, outre  un effet désastreux sur votre vie sociale et professionnelle (pour les vendus qui en ont une), vous feront un joli résumé de ce que fut le club de 1943 jusqu’au milieu des années 2000, avant de devenir le FC Kita. En espérant que pour les 75 ans, la fête se déroule en L1 et avec le vrai Football Club de Nantes…

Je profite de cette académie pour saluer le travail d’un passionné du FC Nantes, qui sur son site Mémoires canaries retrace l’histoire du club depuis ses tout-débuts, avec pleins de jolies anecdotes sur les joueurs et dirigeants de ces époques. Un gros boulot qui traite pour l’instant des dix premières années d’existence du FC Nantes, en attendant la suite. Chapeau l’artiste !

1965 : le premier titre… que suit le deuxième en 1966. C’est l’époque de José Arribas, de Suaudeau joueur, de Gondet et Budzynzki.

1965 : Le Chenadec – Eon – De Michèle – Bout – Budzynski – Suaudeau
Gondet – Simon – Santos – Blanchet – Prou
Suaudeau – Budzynski – De Michèle – Grabowski – Le Chenadec – Eon
Blanchet – Muller – Gondet – Simon – Touré

Le jeu nantais prend forme et les recrutements d’Henri Michel, d’Angel Marcos et d’Hugo Bargas offre un troisième championnat en 1973.

Bertrand-Demanes – Osman – Gardon – Bargas – De Michèle – Maas
Blanchet – Michel – Couécou – Rampillon – Pech

Jean Vincent succède à Arribas en 1976 et mènera l’équipe au titre en 1977 et 1980. Mais surtout, après plusieurs échecs, à la Coupe de France en 1979. C’est aussi l’époque des premiers longs parcours européens, de Valence à l’Inter Milan, mais jamais le FCN ne disputera de finale continentale…

1977 : Bertrand-Demanes – Michel – Rio – Osman – Tusseau
Sahnoun – Pécout – Baronchelli – Muller – Rampillon – Amisse
1980 : Bertrand-Demanes – Rio – Bossis – Enzo Trossero – Tusseau – Michel
Muller – Pécout – Oscar Trossero – Rampillon – Amisse

Et puis, arrive Jean-Claude Suaudeau. A la formation depuis sa retraite sportive, il succède à Jean Vincent au cours de la saison 81-82, et va nous gratifier pendant 15 ans de sa mauvaise humeur légendaire (ici, et ). L’année suivante, ses Jaunes et Verts sont inarrêtables avec un football inspiré du Brésil de Télé Santana. Nouveau titre en championnat, et une finale d’anthologie en Coupe de France face au PSG de Susic, avec le Brésilien José Touré.

Bertrand-Demanes – Ayache – Adonkor – Rio – Bossis – Bibard
Baronchelli – Halilhodzic – Touré – Amisse – Tusseau

Puis, c’est le début de l’exode : Tusseau, Touré, Bossis, Vahid et Ayache s’en vont. Adonkor (le demi-frère de Desailly) se tue dans un accident de voiture, et les résultats sont en baisse, malgré l’arrivée dans un nouveau stade. En 1988, Suaudeau est débarqué par le président Max Bouyer, et Miroslav Blazevic (si, si, celui-là même) devient entraîneur. Mais dans le même temps, le club connaît une grave crise financière, et les Deschamps et Desailly sont vendus aux plus offrants. Coco revient en 1991, le club frôle la rétrogradation administrative et est contraint de repartir avec les jeunes à l’aune de la saison 1992-93. Les Karembeu, Pedros, et Loko sont encore un peu tendres, mais prometteurs et le club termine 5ème.

En 1994/1995, Nantes remporte son septième titre de champion de France. Pourtant, Coco n’y croyait pas au début. Et pourtant, de buts magiques en tarifs maison même à l’extérieur, les Nantais vont établir la plus longue série d’invincibilité dans le championnat de France (32 matchs) pour remporter le 7ème titre de la Maison Jaune. La saison suivante voit les Canaris briller en Ligue des Champions, et parvenir jusqu’en demi-finales. Nantes s’incline face à la Juve, son arbitrage maison et sa pharmacie. Non sans botter le cul de la Vieille Dame testostéronée à la Beaujoire !

Ouédec – Capron – Le Dizet – Decroix – Casagrande – Ferri
N’Doram – Pedros – Makélélé – Loko – Karembeu

1996-97 est la dernière pige de Coco Suaudeau à la tête de l’équipe. Une équipe qui démarre par 10 matchs sans victoire, avant de passer un carton à Nice (7-0) et de terminer à un point de la Ligue des Champions. Enfin, un point, à une paire de lunettes plutôt.

En 1997, Raynald Denoueix prend les commandes et va mener le club à deux victoires en Coupe de France en 1999 et 2000. Mais outre les plongeons de l’inénarrable Alain Cavéglia et Salomon Olembé, on retiendra surtout le match Nantes-Lyon : le match complet vaut le coup, mais pour les pressés : LE but. Et puis, bien sûr, le titre de champion de 2001, et le coup de pagaie de Vahirua (avec Rudi Garcia période Alliage sur le banc des Verts).

Savinaud – Ahamada – Gillet – Fabbri – Laspalles – Da Rocha
Landreau – Armand – Carrière – Olembé – Berson

Ensuite, ce sont des changements d’entraîneurs, l’arrivée de la Socpresse, des recrutements moisis, et les départs des Landreau, Yepes,… Mais de grands moments quand même : la chevauchée de Sylvain Armand à Rome, Olivier Quint décisif face à Manchester United, Yepes et le panda narcoleptique Letizi. Et que dire de l’histoire d’amour de Micka avec les penaltys…

 

« Eh veuoilà, c’est à keuse de tout ça que c’est treus difficile, je dirais, de changer les cheuses à Nantes. Même quand on est bien enteuré. »

 

Le match des 70 balais :

Mich-Mich ne se sent plus depuis le 4-0 infligé aux Castelrouquemoutes, et reconduit son 11 vainqueur là-bas, à l’exception de Djidji qui est relevé par Djilobodji. Et malgré une ouverture du score, une domination sans partage et un penalty généreux, Nantes a réussi à ne prendre qu’un point. Pour le titre, c’est foutu, mais comme les autres n’ont pas gagné, ça va encore.

terrain

30ème : Lancé plein axe balle au pied, Gakpé se décale sur sa gauche et envoie une mine des 25m au ras du poteau de Sorin. 1-0.

45ème : Coup-franc lointain et excentré côté gauche que tire Haddad. Le ballon n’est touché par personne et vient mourir dans la lucarne de Riou après un rebond dans la surface. 1-1.

 

Les gars de chez nous :

Riou (3/5) : Encore un but de merde encaissé, ça commence à faire beaucoup pour notre bonze. Sauve la patrie face à Langil tout de même.

Alhadhur (2/5) : Pas beaucoup de solutions devant lui en phase offensive, et une qualité de centre toujours à revoir. Solide défensivement.

Djilobodji (4/5) : Le gaillard était de retour, et ce n’est pas Haller qui l’a fait trembler.

Cichero (4/5) : Ah s’il cadre mieux sa tête seul face à Sorin… La bonne nouvelle dans tout ça c’est que Gaby revient à son meilleur niveau au meilleur moment.

Djellabi (3/5) : Des retours défensifs de grande qualité mais un rendement offensif inexistant. Mais comme il sauve nos culs 2 ou 3 fois… Remplacé par Veigneau (86ème), très en jambes.

B. Touré (3/5) : Au four et au moulin à la récupération, il n’a pas cédé le moindre pouce de terrain au milieu bourguignon. Remplacé par Trébel (78ème), qui a assuré la domination technique nantaise.

Deaux (3/5) : Lucacas aurait-il visionné les meilleurs matchs de Benoît Cauet dernièrement ?

Bessat (2/5) : Le contre-coup de son retour prématuré sans doute. Explosif en première mi-temps, fantomatique en seconde.

Gakpé (3/5) : Une patate pour ouvrir le score, puis Serge a repris son rôle de Bip-Bip sous acides, parvenant même à se dribbler lui-même en fin de première période.

Aristeguieta (2/5) : Toute sa réussite castelroussine s’est transformé en lose ligérienne. Un face-à-face perdu et une frappe seul face au but contrée in-extremis plus loin, le voici remplacé par Eudeline (68ème), useless as usal.

Djordjevic (2/5) : Bon. Rater un penalty, ça arrive. Mais le tirer comme ça, Raynald dit non.

 

Les mecs d’en face (ligne Maginot/5) : Gros match de la défense Hengbart – Coulibaly – Banega – Sidibé. Avec en plus Olivier Sorin en feu dans les bois, cet AJA là mérite son point du match nul.

 

Raynald souffle les bougies avec (le vrai) Coco et vous donne les images du match.

 

Câlins beurrés.

Raynald Dunoeud

4 thoughts on “Nantes – Auxerre (1-1) : la Canaris Académie fête les 70 ans du club

  1. Ah ces conf´ de Coco … Et dire que les journalistes se plaignaient de Domenech et de son air hautain …
    Que du bonheur ces souvenirs… Allez vite en L1 retrouver nos Rennais preferes !!!

  2. Magnifique.
    Et pas trop long ce qui n’est pas facile.
    Merci d’être passé outre la naissance collabo.

    Grosse ambiance en Loire pour l’AJA, entre chants du souvenir et feu de l’enjeu. Dommage de prendre ce but si bêtement, sur un coup franc évitable. L’équipe a de gros problèmes à se situer vis-à-vis de l’arbitrage depuis le début de la saison et la Beaujoire n’aide pas.

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