Nîmes-AC Ajaccio (2-2) : du sang, du soleil et de la pizza pour I Sanguinari

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Troisième et dernier match amical de la pré-saison 2019-2020 pour I Sanguinari. Direction Saint-Gilles, dans le Gard.

Les nuits avant un déplacement sont toujours compliquées. Peu de sommeil, des heures à se tourner, à se retourner dans le lit, à changer l’oreiller de côté pour trouver un peu de frais et à faire des rêves bizarres. Celui de la nuit avant de partir à Saint-Gilles ? Le voici : « nous étions deux en parcage visiteurs du Parc des Princes pour un PSG-ACA. Avant la mi-temps, Matthieu Huard se fait expulser et je décide de partir à la buvette, située sous le parcage. Mauvaise idée. Le mec de la buvette était sur le point de fermer mais il décide quand même de me vendre un pan bagnat au poulet. Depuis la buvette, je peux voir la pelouse via une petite grille. D’un coup, je ne sais pas comment ni pourquoi, je me retrouve enfermé dans la buvette. Je suis bloqué et il n’y a plus personne avec moi. Je réussis tout de même à sortir, en escaladant un grillage, devant les yeux ébahis de ramasseurs de balles. C’est sans doute cet odieux cauchemar qui me réveille. Je retourne l’oreiller. Quelques minutes plus tard, le réveil sonne. Il est l’heure de partir, en direction de Saint-Gilles, en banlieue de Nîmes, pour un match amical entre le Nîmes Olympique et l’AC Ajaccio.

Le réveil a été compliqué, la route également. Avec des Citroën C4 Picasso qui te font des appels de phare sur la voie de gauche parce que ta 106 ne double pas assez vite les camions espagnols. Après une portion de deux fois deux voies, le GPS me fait passer par les lacets des Cévennes. Des cols à monter et à descendre, des virages en épingle… et l’embrayage de la 106 qui fume (au sens figuré). Avec l’odeur qui va avec.

L’arrivée à Saint-Gilles se fait sans souci, avec beaucoup d’avance. Une explication : je pars très en avance histoire d’arriver quand même à l’heure au match si je tombe en panne sur la route. Je suis l’un des premiers arrivés au stade de l’Espeyran, perdu au fond du village et même pas répertorié sur le GPS. Je parviens à me garer sur le parking « officiel » juste à côté de l’entrée, prétextant faire partie de l’ACA. J’ai alors 3 heures à tuer. Il n’y a rien à faire autour, je suis garé au soleil et il n’y a pas d’ombre à 5 km à la ronde. C’est totalement desséché que je réussis à entrer dans le stade, bien en avance et après une fouille assez poussée, digne d’un match de Ligue 2, et un billet à 5 euros. Les stadiers sont sympas et je m’installe au bout de la tribune, où je bâche seul. Un mec vient me voir en me menaçant d’appeler ses potes de « Montpellier » et de « Marseille » pour me voler la bâche. Le bougre avait compris que j’étais un supporter du NO. Il faut dire que l’ACA a les mêmes couleurs que le NO. Pourtant, ces dernières années, une petite inimitié est née entre les deux clubs, me faisant douter pour ma sécurité et pour la bâche. Mais force est de constater que tout se passera (très) bien et que le public était essentiellement familial.

La bâche est installée et il reste une heure à tuer. Impossible pour moi de bouger : je ne veux pas laisser la bâche I Sanguinari sans surveillance. Je passe mon temps à contempler ce stade, qui ressemble grandement à une prison, avec ses grilles tout autour de la pelouse. Plus globalement, la pelouse est nickel et le complexe de Saint-Gilles est impressionnant, pour un club de ce niveau. Plus les minutes passent, plus je me dessèche et plus l’insolation est proche. Heureusement, Dédé, l’intendant de l’ACA, vient gentiment d’apporter une bouteille d’eau. Bon, c’est de la Vittel chaude, mais c’est mieux que rien.

Juste avant le coup d’envoi, deux autres supporters de l’ACA, les fameux supporters venus de l’Aveyron (qui font pas mal de déplacements avec I Sanguinari), me rejoignent. Nous sommes trois et nous sommes littéralement entourés de Nîmois. La rencontre commence à 17h30. Et Kévin Lejeune ne tarde pas à rentrer dans son match. Dans les premières minutes, il se rappelle aux bons souvenirs des ACA-Le Havre de ces dernières années en découpant allégrement Zinédine Ferhat, l’ancien Havrais. Kévin Lejeune a débuté la rencontre en tant que latéral droit, dans une composition qui risque de ressembler à celle de la première journée : Leroy – Lejeune, Choplin, Avinel, Huard- Laçi, Coutadeur – Youssouf, Cavalli, Zady- El Idrissy.

Les premiers instants du match voient l’ACA pousser et avoir une grosse occasion, par l’intermédiaire de Youssouf, qui rate son face-à-face contre Bernardoni, qui s’était étalé une grosse couche de crème solaire sur son crâne chauve. Dans la foulée, Ripart ouvre le score pour Nîmes puis il double la mise sur un penalty concédé par Benjamin Leroy. Cruel pour l’ACA, qui s’est procuré plusieurs occasions, notamment grâce à de nombreux espaces créés dans l’axe de la défense adverse. Peu avant la pause, Mohamed Youssouf se rattrape et réduit le score : sur la droite, il repique dans l’axe pour tromper Bernardoni le long du poteau droit.

Après la mi-temps, c’est l’heure du CASSE-CROÛTE !

Les + :

  • Des morceaux de pizzas sont à vendre !
  • On peut également choisir des chips, ou des snacks sucrés genre Kit-Kat
  • La pizza n’était pas aussi bonne qu’au Gazelec, mais ça change des sandwichs au pain dur
  • 4 euros pour un Coca et une part de pizza, ça passe

Les – :

  • Pas de bière malheureusement. L’un des serveurs ne savaient d’ailleurs même pas ce qu’était un demi. Il pensait qu’il s’agissait d’un « verre d’eau avec du sirop ».
  • Pas de frites, ni de merguez
  • Le coca servi n’était pas frais et n’avait plus trop de bulles

Note sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 2,5/5. Je ne vais pas vous le cacher : pour une buvette d’un club amateur, je suis un peu déçu. Les supporters auraient pu avoir plus de choix et de la meilleure qualité. Des frites et de la bière avec alcool auraient été les bienvenus, et cela se serait bien vendu, à coup sûr. Mais attention, je ne crache pas sur ce qui a été proposé. Nous avons été servis rapidement et la pizza était bonne. Merci !

Après la buvette, les chiottes. Comme la saison dernière, on va également noter les… toilettes des stades visités. Alors faites attention, les photos peuvent choquer les âmes les plus sensibles.

Les chiottes du stade de l’Espeyran sont situées au bout du stade, pas très loin de la buvette. En arrivant devant, on ne sait pas trop de quel côté aller. En face de la porte, des pissotières dégueulasses. Dans l’une d’elles, un mouchoir rempli de sang. Je ne veux pas savoir si c’était du sang de règles ou un mec qui avait saigné du nez. Le sol n’est pas très propre non plus. Les supporters pas respectueux des lieux sont à pointer du doigt. Il y a du PQ et de l’eau, mais pas de savon ni d’essuie-mains. Allez les gens, on respecte les chiottes quand on va chier et pisser et le monde se portera mieux, dans un monde plus propre. Note : 0,5/5.

Je suis de retour à ma place, derrière la bâche, en retard : j’ai raté le deuxième but acésite de Cédric Avinel. En deuxième période, l’AC Ajaccio réussira à contenir (et même mieux que ça) les Nîmois, qui ont pas mal fait tourner leur effectif mais qui ont eu quelques séquences de jeu intéressantes. Pour son troisième match amical, l’ACA fait match nul 2-2 contre une Ligue 1. De plus en plus encourageant et de bon augure pour la suite. Du côté des supporters acéistes, les coups de soleil sont bien visibles et se font ressentir. Les risques du métier.

On attend que la foule se disperse, on débâche et on attend la sortie des joueurs. L’occasion de voir Thomas Carrique, un jeune des Girondins de Bordeaux, qui nous indique qu’il est « à l’essai pour ensuite être prêté » à l’AC Ajaccio. Tout au long de l’après-midi, plusieurs supporters nîmois qui m’avaient reconnu sont venus me voir pour discuter, me féliciter et prendre une petite photo. Toujours très agréable, dans le respect. La preuve encore une fois que les supporters de deux équipes différentes peuvent bien s’entendre. Merci pour l’accueil !

Pour la route du retour, je m’autorise de prendre l’autoroute, afin de ne pas arriver trop tard, pour être en forme le samedi matin pour bosser. Le retour a été long, surtout quand il faut boire du Perrier bouillant qui a traîné toute la journée au soleil dans la voiture pour se désaltérer. Arrivée chez moi aux alentours de 2h du matin. Avec encore des souvenirs plein la tête. Prochaine étape : un déplacement à Grenoble pour la deuxième journée de Ligue 2. À l’ours !

Perfettu

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