Plus grand chose ne fonctionne quand le coeur n’y est plus, les tripes se vident et les couilles se rétractent, les yeux assistent impuissants à la dégringolade sans parvenir à mettre sur le carnage l’étiquette de la réalité. J’étais aux Costières samedi dernier, pour assister à ce qui restera dans l’histoire comme l’une des dates tristes parmi la longue litanie des dates tristes qu’a connu le Nîmes Olympique. Rien ne sert d’épiloguer aujourd’hui sur la descente aux enfers que connaît le club, on renverra à nos précédentes acads et aux futures aussi, probablement, puisqu’il semble bien que nous soyons condamnés à boire le calice de pastis jusqu’à la lie. Mais c’est pas grave, puisque Rani profite du temps imparti pour professionnaliser les structures du club huhuhu.

C’était somme toute une conclusion logique d’un samedi pluvieux, ce qu’on appelle de par chez nous un « épisode cévenol », ou plus précisément un une accumulation de masses nuageuses en provenance du golfe du Lion, souvent dans un régime de vents de sud à sud-est très humides, provoquant dans un premier temps des pluies orographiques sur les massifs qui finissent par s’étaler en général jusqu’en plaine. Un épisode cévenol se déroule normalement sur plusieurs jours et donne en moyenne des quantités d’eau comprises entre 200 et 400 mm sans que cela revête un caractère exceptionnel pour ces régions montagneuses (plus rarement jusqu’à 600 ou 700 mm au cours d’épisodes vraiment intenses). Ces dernières années, le terme d’« épisode cévenol » a été souvent improprement employé pour désigner les orages qui ont notamment touché les plaines du Languedoc. Si, si, je te jure, c’est ce qu’ils disent ici. Parfaite conclusion d’une journée de merde, pensais-je alors que je rentrais d’Avignon sous la mitraille et que je songeais, mélancolique, aux quelques saisons qui viennent de s’écouler, et qui constituent finalement une anomalie dans la longue histoire récente de lose de nos Crocodiles bien aimés. Au moins, pensais-je alors, avais-je pu me satisfaire d’un excellent repas familial, avec notamment une excellente Gardiane, ou plus exactement une spécialité culinaire traditionnelle de la cuisine camarguaise, à base de viande de taureau de Camargue, d’olives, et de vin rouge du vignoble camarguais. Bon, excusez ces digressions flemmardes faites de copier-coller, mais il est des jours où il ne sert à rien de parler football.


LES CHÈVRES

DIAS (2/5) : Pas franchement aidé par sa défense sur les deux buts, mais quand même très fébrile.

SAINTE-LUCE (2/5) : Quelques bonnes choses offensivement.

GUESSOUM (1/5) : Bouffé sur le premier but, largué sur le deuxième.

UEDA (1/5) : Attentiste sur le premier but, trop lent sur le deuxième.

PAQUIEZ (0/5) : Il se fait tellement bolosser sur le débordement menant au deuxième but que c’en est flippant. Visiblement même pas au niveau L2.

CUBAS (1/5) : Mis à part quelques bonnes sorties de balle, il parait loin le temps où on le voyait mordre les mollets des adversaires.

FOMBA (0/5) : Mou, lent, absent dans les impacts autant que dans la construction, et muet comme une putain de carpe alors qu’il devrait faire figure de leader. Capitaine en mousse d’un collectif à la ramasse. Remplacé par OMARSSON (dans l’optique d’un changement de tactique qu’on a tous eu peine à voir). Une pensée quand même pour notre sosie officiel de Bjorn Borg à qui on a dû vendre la chaud ambiance des Costières pour l’attirer ici et qui se retrouve à courir dans le vide.

BENRAHOU (2/5) : Pas si dégueu par moments, mais l’ensemble est tellement brouillon qu’on ne sait même plus où commencent les responsabilités individuelles. Remplacé par PONCEAU, qui a fait son petit footing hebdomadaire agrémenté de jolies passes latérales.

ELIASSON (2+/5) : Quasiment le seul à apporter un peu de danger, avec une activité récompensée par un but chanceux (un centre qui finit au fond).

FERHAT (1/5) : Une énorme occase vendangée par inattention en début de match, des approximations à la pelle, une condition physique toujours incertaine… Il a tenté de venir s’expliquer avec les rares supporters présents, sans vraiment convaincre.

KONE (1/5) : Quasiment rien à dire sur son match tellement on l’a pas vu. Remplacé par DELPECH, qui n’a pas eu l’air de trop savoir où se mettre.

Allez tous cordialement niquer vos morts et allez NO.
Karoud

2 thoughts on “Nîmes-Niort (1-2) : revoir les Costières et mourir

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