OM -Strasbourg (3-2), la Verdam mi! académie sort de sa flemme automnale

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J’ai pas suivi. Où est donc passé Stéphane Sparagna ?

 

Un match à la con. Une défaite face à l’OM. Une stratégie débile qui nous coûte peut-être trois points. Florian Thauvin. Il y avait bien trop de raisons d’être enragé pour que je puisse garder le silence.

J’ai donc repris la plume, après un début de saison pas mauvais, mais sans qu’il se passe grand chose, donc sans réellement avoir de quoi glauser. En gros, le début de saison, ça manque d’enjeu et ça se voit. Les matchs sont mous, on ne sait pas où situer le niveau de l’adversaire, on n’a pas le physique pour tenir des matchs complets…

Si vous voulez un résumé très bref (avec un peu d’objectivité, puisque je peux assurer que j’ai vu à peu près tous les matchs, même si pour certains j’étais plein au point de voir trois Kenny Lala sur le terrain… quoique, c’était pas forcément une erreur de ma part, quand on y pense, ça expliquerait les matchs monstrueux qu’il nous fait) : on joue pas trop mal, enfin par période ; on manquait un peu de monde devant avec Saadi blessé, Mothiba arrivé en fin de mercato et Ajorque qui est déjà sorti deux fois sur blessure ; les recrues m’ont fait bonne impression. Et puis voilà, rien de bien folichon en somme. Pas de quoi en faire des montagnes. Ouais, on s’est un peu emmerdé par moment.

Faut au moins reconnaître ça à notre adversaire du soir : on les déteste tellement que quand on les joue, tout de suite ça devient intéressant. C’est toujours drôle de les battre, toujours frustrant de perdre contre eux.

Visiblement, on a tout de même peur de l’attaque de Marseille, puisque le coach nous aligne un onze garanti sans courage ni panache. Avec 5 défenseurs, quatre milieux de terrain dont deux qui n’ont absolument aucune vitesse ou endurance pour se projeter éventuellement en contre, et un attaquant. Parce que oui, on ne respecte vraiment pas la défense adverse, et on se dit qu’avec un peu de chatte, à un contre quatre y a moyen de moyenner.

(Ouais, moi aussi jusque là je croyais que cette mise en place de bâtard n’existait que dans PES 2011)

 

L’action :

Parce que, mine de rien, y en a eu.

Le début de match est pas bien nerveux, entre nos joueurs qui arrivent systématiquement à faire parfaitement tourner dans leur camp, puis se rendent compte que le pauvre Mothiba a beau faire des appels, il va avoir du mal à fausser compagnie à toute la défense adverse ; et des marseillais craintifs, se disant sans doute qu’une stratégie aussi pétée doit bien cacher quelque chose, et qu’il vaut donc mieux avoir l’œil.

J’ai pas souvenir d’occasions jusqu’à cette action, vers la demi-heure de jeu, où les marseillais font ce qu’il fallait à tout prix éviter : nous permettre un contre où Corgnet seul au milieu, à le temps de contrôler et de lancer Lala, parti à toute allure dans le dos d’Amavi, qui ne sera pas repris et s’en sort un peu à l’arrache, plaçant une frappe contrée qui lobe Mandanda. 1-0.

Jusque là c’est pourri, mais on gagne assez miraculeusement, donc tout va bien.

Mais ça ne va pas durer. Thauvin se lance dans des dribbles, et au moment où le Bernard Diomède de 2018 fait sa passe en retrait vu que notre défense était en place, Grimm lui prend le pied. La cagole tombe, étant donné que c’est ce qu’elle pouvait espérer de mieux, et ça fait penalty. L’arbitre se prend une soufflante dans l’oreillette et décide donc de consulter la VAR, mais il considère que le contact est suffisant pour siffler, bien qu’il soit à peu près aussi dangereux que la passe en retrait susnommée, c’est-à-dire pas du tout. A moins que Thauvin soit fait en sucre, mais comme il ne m’a pas l’air bien appétissant, je suppose que ce n’est pas le cas.

Bref, j’ai à peine le temps de finir d’insulter l’arbitre (qui, soit dit en passant, à réussi l’exploit d’avoir plus une tête d’abruti complet que Lopez, Strootman, Sarr et Thauvin réunis, je salue l’exploit) que Payet transforme tranquillement en prenant Sels à contrepied, 1-1.

Ensuite, on a le droit au seul but de la saison de Morgan Sanson, bien entendu. Ce saligaud montre qu’il est capable de jouer au foot quand il veut et nous enroule une merveille de frappe au ras du poteau, sur une action assez dégueulasse qui n’avait ni queue ni tête, la passe décisive étant signée Lionel Carole, sa première depuis qu’il porte nos couleurs, bravo champion. 2-1.

On se retrouve donc avec trois buts sur à peu près les trois seules actions de la mi-temps. C’est donc jusque là un match de merde, et en plus on perd. On se dit que ça va motiver Thierry Laurey à changer sa tactique en bois qui nous empêche de voir du foot et en plus ne nous permet pas de gagner, mais non.

On reprend les mêmes et on recommence. Une entame pas bien rassurante avec une occasion d’entrée pour Sanson et Marseille, mais l’événement est ailleurs.

Après avoir pris une bonne cinquantaine de minutes pour étudier le phénomène, Amavi en conclut que le seul moyen de stopper Lala (absolument partout encore ce soir, je l’ai même vu à un moment déborder en position d’ailier gauche. Et il a réussi à se replacer) c’est d’attaquer directement au cœur. Il profite donc d’un duel aérien pour tenter de le lui arracher avec les bouts pointus du crampon, mais pris de remords au dernier instant, s’efface et ne fait que le toucher légèrement. Malgré tout, le mal est fait, et il prend rouge.

L’espoir renaît. Rudi Garcia réagit en faisant sortir Payet pour l’entrée de Sakai. Laurey réagit… en ne faisant strictement rien. On se retrouve donc pour la première fois de l’histoire récente avec une équipe menée au score, disposée en 5-4-1, face à un adversaire en 4-3-2. J’ai pas saisi.

Il faut donc attendre un petit moment avant qu’il ne se passe quoi que ce soit de réellement intéressant. On finit quand même par voir à un moment des attaquants rentrer (Da Costa et Saadi), mais trop tard et alors que Marseille n’a plus à jouer… On ne se crée donc pas plus d’occasions, mais on parviendra finalement à égaliser en toute fin de match : sur une phase de possession, Da Costa enrhume Luiz Gustavo et ajuste bien sa frappe dans un angle fermé, 2-2.

Mais cette agréable sensation de troller le Vélodrome ne durera pas bien longtemps. Dans les arrêts de jeu, les marseillais combinent bien suite à une touche et marquent un but sur lequel j’ai personne à engueuler, c’était plutôt bien joué de leur part…

Au final assez dégoûté. On a un peu joué à qui sera le plus con, en essayant de la mettre profond aux marseillais en espérant les battre sans jouer, avec pour résultat de se prendre quand même trois buts et se faire baiser à la dernière minute. Donc plutôt que de jouer avec nos armes, de tenter de faire le jeu face à un adversaire de qualité, mais qui n’a rien d’insurmontable non plus ; on s’est fait avoir. A la limite je me demande si c’est pas bon signe, en espérant que ça montre au coach qu’en jouant à fond, on prend le risque de s’exposer, mais on prend aussi le risque de gagner.

Les notes : 

Sels (2/5) :

On peut pas te reprocher grand chose, mais à un moment quand tu rentres chez toi et que t’as pris trois buts, tu dois pas être super heureux non plus.

Mitrovic (2/5) :

Ca va être dur de trouver quelque chose d’original à dire sur chacun des défenseurs en fait : vous m’avez pas fait d’immense connerie, mais en même temps l’attaque adverse s’est pas particulièrement chauffée et vous vous prenez quand même trois pions.

Martinez (2/5) :

Et en plus, j’oublie pas qu’en deuxième mi-temps, la principale menace c’était Ocampos, le poulet sans tête et visiblement sans pieds non plus.

Caci (2/5) :

Une nouvelle bizarrerie tactique à relever. Puisque toi à la base t’es milieu, c’était pas envisageable que quand on ait la balle tu montes un peu, afin que tout le bloc puisse aussi remonter. Parce que bon, deux défenseurs centraux pour s’occuper de Valère Germain, ça devrait suffire, quand c’est nous qui jouions au moins.

Lala (5/5) :

La dernière fois je te l’avais promis, à condition que tu commences à être décisif. C’est fait, donc tu peux prendre ton petit 5 et l’encadrer à côté des autres, j’ai pas académisé mais je te les enverrai par colis postal, surveille ta boîte aux lettres mon chou.

Carole (2/5) :

C’est pas mal. Mais c’est sur que si t’es pas Kenny Lala capable de taper des lignes droites de cinquante mètres pour se retrouver en position de marquer, c’est bien d’avoir des coéquipiers avec lesquels combiner. En l’occurrence, je suis d’accord avec toi, là y avait personne devant.

Grimm (1/5) :

Vraiment faible. J’attends tes bons matchs, je t’aime bien, et je pense que tu peux faire mieux. Mais je saurai plus dire à quand remontes la dernière fois où je t’ai trouvé au niveau.

Martin (3/5) :

Au niveau de ton début de saison, c’est-à-dire très bon. Toi aussi tu as pâtis du fait que, ben, t’es un relayeur, donc t’es censé avoir des partenaires à des postes plus offensifs pour jouer avec eux ; et que là c’était le no man’s land.

Thomasson (2/5) :

Si t’as fait quelque chose de bien, désolé mais je m’en souviens pas. Si t’as fait quelque chose de mal, bravo tu l’as bien camouflé.

Corgnet (2/5) :

Une passe décisive, c’est bien. Après, si l’idée c’est de subir, autant avoir des joueurs offensifs mobiles et rapides, là ta titularisation était un peu hors sujet.

Mothiba (3/5) :

J’ai bien aimé. Surtout le début de match en fait ; après je pense t’as dû te dire que si c’était pour courir dans tous les sens comme le premier Ocampos venu et après dévisser toutes ses frappes, c’était aussi bien de se calmer et d’attendre qu’on t’envoie du renfort. Mais de bons appels et de bonnes remises.

 

Un match frustrant, mais qui mérite peut être d’être vu sous un nouvel éclairage après le match de Dijon. (Car, oui, tant qu’à écrire à la bourre, autant que ça serve à quelque chose.) On a donc joué, durant ces trois matchs en huit jours : Amiens (je voulais écrire une académie pour celui-là aussi, mais caché par les drapeaux dans le kop, je suis loin d’avoir vu grand chose. Histoire vraie. Assez pathétique, dénotant à la fois le manque de chance et ma faculté à abandonner rapidement des projets qui me caractérisent ; mais bien vraie) et Dijon à la maison, entrecoupés de ce match à Marseille.

Alors oui, on remporte les deux matchs les plus importants, et on est à deux doigts de prendre un point lors du troisième. Rien de bien tragique. Quand on voit ça, on peut effectivement se dire que la tactique petit bras du milieu de semaine était en fait surtout prévue pour pas trop se fatiguer avant le match du samedi, ce qui a bien fonctionné. Soit. Mais dans ce cas, vous serez gentils de me prévenir mes petits Kenny et Jonas, qui visiblement étaient pas au courant qu’on pouvait laisser pisser contre Marseille ; et puis surtout j’aime pas ces stratégies à la con, tout le monde derrière et au petit bonheur la chance devant. Tant qu’on verra des matchs comme ça, je continuerai à le critiquer. Parce que ça ne me plaît pas. Et un point c’est tout. Mince alors. Et puis quoi encore.

 

Leonard Speck

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