« Mes meilleurs souvenirs, c’est quand j’en chie », ai-je l’habitude de dire. J’ai le regret de vous annoncer que mon déplacement à Orléans était complètement normal. Il ne restera donc pas dans mes meilleurs souvenirs. Mais je vais quand même vous le raconter.

Il faut que vous compreniez qu’un match à Orléans placé juste entre deux de mes déplacements préférés à Brest et Lens n’est pas une pérégrination qui fait frissonner tout mon être. Mais je démarre tout de même ma 106 en début d’après-midi. Je débarrasse les peaux de clémentine qui jonchent mes tapis de sol, je passe un coup de peau de chamois synthétique sur mon pare-brise et c’est parti pour deux heures de route.



Pour une fois, je privilégie l’autoroute et j’arrive devant le stade de la Source sur les coups de 18h. J’attends avec impatience mon collègue du jour en parcage visiteurs, Matthieu, l’homme aux chaufferettes. Il est environ 19h20 lorsque nous arrivons dans notre partie de tribunes, après un accueil très agréable et souriant et une fouille plutôt sommaire.

Il est alors venu le temps d’escalader les grilles du parcage pour bâcher. Direction ensuite la buvette. À l’intérieur, cinq retraités se taillent une bavette. Oui, vous avez bien lu : il y a plus de serveurs dans la buvette que de supporters acéistes dans la parcage visiteurs. Nous passons quelques instants avec eux tant leur compagnie est distrayante. C’EST DONC L’HEURE DU CASSE-CROÛTE !

Les + :

  • Un accueil au poil, avec des mecs à la buvette souriants, curieux et sympathiques
  • Nous pouvions choisir des sandwichs froids : jambon, fromage… ou des sandwichs chauds : merguez, saucisse.
  • La sauce en libre-service
  • Du vrai pain ! Et pas du pain en plastique de merde

Les – :

  • Pas de frites, ni de bière avec alcool
  • Bon, j’ai peut-être mis un peu trop de sauce
  • La merguez était tiède
  • Ils auraient pu être un peu moins radins et mettre deux merguez dans le sandwich plutôt qu’une

Note sur le guide Michelin/Perfettu des buvettes de Ligue 2 : 3,5/5. Nous parlons souvent de bouffe ici, mais il ne faut pas oublier l’accueil de la buvette visiteurs. Dans ce domaine-là, Orléans fait partie des meilleurs. Un service rapide effectué par des retraités pas pressés, toujours bavards en matière d’anecdotes. Des sourires, des plaisanteries, des bons mots…. Rien à redire de ce côté-là. Du côté gastronomique, il y a quelques ajustements à faire, mais les bases sont déjà là. Quelques petits progrès et le tout sera presque parfait.

Nouveauté cette saison : on va également noter les… toilettes des stades de Ligue 2. Alors faites attention, les photos peuvent choquer les âmes les plus sensibles.


Les toilettes du stade de la Source sont… stickées. Quand on rentre dans les chiottes du parcage visiteurs d’Orléans, des centaines d’autocollants des groupes ultras de la France entière vous sautent aux yeux. Dans les autres stades de Ligue 2, ils sont généralement décollés et enlevés, pas à la Source. Ça donne un certain charme mais il faut avouer que ce n’est ni très propre ni ordonné. L’odeur de ce vieil Algeco est neutre mais les toilettes sont plutôt sommaires : on n’y trouve que des pissotières, pas de cabines. Il y a un filet de chauffage (pas suffisant pour se réchauffer), pas d’eau chaude, pas de torchon, mais du savon. En d’autres mots : pas assez de confort. Note : 2/5.

Nous revoilà dans le parcage visiteurs avec Matthieu. Aux alentours de la 30e minute, nous sommes rejoints par deux nouvelles personnes. Il s’agit de l’oncle et de la cousine du jeune Acéiste Félix Tomi. Et le moins que l’on puisse dire,c’est que le tonton n’a pas l’air d’y connaître grand chose au football. Ses deux questions préférées ? « On joue en quelle couleur nous ? » et « Ils servent à quoi les jeunes avec les ballons autour du terrain ? ». Pas très calé, mais très sympathique.

Sur le terrain, l’ACA fait mieux que se défendre. Le jeu est léché et on prend du plaisir à voir l’ACA jouer depuis les tribunes. C’était rare depuis le début de la saison. À la pause, le score est de 1 partout, avec des buts de Cédric Avinel et d’Anthony Le Tallec. Avant le match, Matthieu m’avait pourtant dit « Je suis déçu d’Avinel cette saison, je le trouve bien moins bon ». Et avant le coup d’envoi, les mecs de la buvette m’avaient dit « Le Tallec, depuis qu’il est chez nous, je sais pas s’il a marqué un but, il se bouge pas, il met pas un pied devant l’autre et pourtant c’est le plus gros salaire du club ». C’est ce que l’on appelle avoir du pif…

Les mecs de la buvette sont venus regarder le match avec nous…

En deuxième période, je m’imagine ce parcage visiteurs si 8Clem, le roi de la macagna, avait été là. Avec le mégaphone, il aurait gueulé des « Oh Jordan Tell, oh PD, ta mère c’est Diane !!! », des « Oh Pinaud, oh PD, tu viens de la Charente ? », ou encore des « Oh Lopy, oh lopette ». Mais il n’est pas là pour prononcer ces vilains mots. Du coup, on se console en regardant l’ACA faire le spectacle et marquer deux buts grâce à Johan Cavalli et Ghislain Gimbert. Au fur et à mesure de la deuxième période, Olivier Pantaloni fait trois changements : les trois rentrants sont trois jeunes Corses formés au club, Matteo Tramoni, Lucas Pellegriniet Félix Tomi.


Le score final est de 3-1 pour l’AC Ajaccio. ENFIN UNE VICTOIRE À L’EXTÉRIEUR ! C’est la première depuis celle à Montpellier contre Béziers au mois d’août. Au coup de sifflet final, la plupart des joueurs sont venus nous saluer, de plus ou moins loin. On applaudit, on débâche et on part. Avant, on fait un petit tour vers le bus acéiste, où de nombreux joueurs et dirigeants viendront nous féliciter et nous taper la discute. Une belle soirée avant un beau déplacement à Lens. Mes aventures sont loin d’être terminées pour 2018…

Perfettu

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