La Paillade académie n’a pas pu noter Lyon-Montpellier

11

T’es blessé ? T’as mal ?

Fauché comme un lapin en plein vol.

 

 

Jusqu’à 3-1, j’avais encore des idées. Une longue métaphore filée sur les coutures pétées du cerveau arbitral. Une adresse directe à toi, Bartolomeu Varela, au nom de découvreur de terres, pas de barbare anophtalme. Une étude dialectique renversée en triple axel à base de gif trouvés sur la Toile par mon assistant personnel. Une analyse psychiatrique en miroir de locuteurs gourdiflots émettant un dialogue de jacques (j’aurais d’ailleurs défendu le benêt de ma région et agoni l’estrasse du Rhône).
Mais à 5-1, j’avais juste envie de m’installer un fauteuil dans les vignes du Seigneur.

 

Jourdren, mon petit, mon cher petit, tu t’emportes, je le sais, ce n’est pas de ta faute. Tu crois bien faire, alors tu t’approches de cette caméra qui filme l’infâme. Je le sais, tu prépares une phrase assassine dans ta petite tête, tu la cherches depuis la huitième minute, depuis que tu as vu le jeunot se faire sortir, tu t’es dit que tu allais réparer ça, que tu allais laver l’affront. Alors te voilà t’approchant de ce panneau publicitaire, de l’infâme qui discourt sans remords, et te voilà, pensant que tu vas lui en boucher un coin, paf dans la gueule !
Et tu t’es dit que tu avais réussi. Et finalement, cela aurait été le cas si tu n’avais pas fait l’erreur de rester, et de surenchérir. C’est bien ton problème, mon petit, tu ne vois pas à long terme. Ta phrase bien sentie s’est noyée dans cette série de répliques aussi absurdes qu’idiotes. C’était Ionesco dans un hall à loyer modéré, Beckett au Foot Locker, Tchekhov à la chicha. Et tout naturellement, tu t’es retrouvé associé au con à la voile d’en face pour une sarabande à quatre pieds, toi qui voulais mettre en exergue la mauvaise foi de ton adversaire.
Je sais que ton geste partait d’une bonne intention, tu voulais être le protecteur, le garant de l’intégrité pailladine, le patron qui pose ses couilles sur la table. Mais que reste-t-il mon petit Jourdren ? Des quolibets et des moqueries. La prochaine fois, tape-toi la gueule contre le poteau et mange de l’herbe.

 

Je me passerai évidemment de toute insulte ou cri d’orfraie à l’encontre des gens d’en face, car je les ai déjà tous épuisés devant mon poste hier au soir. Il n’est de douleur qui se tait.
Mais j’aime autant dire ici que je me contrefous des origines de mon président et que je rejoins chaque jour un peu plus la longue cohorte de ceux qui haïssent, et je pèse mes mots, ces messieurs des traboules.

Je serai moins fâché, mais plus tard.

 
Le bisou vigneron,
Marcelin Albert.

11 thoughts on “La Paillade académie n’a pas pu noter Lyon-Montpellier

  1. Avec le recul, j’ai trouvé Jourdren géniale car Tolisso part limite en pleurant, mouché par ce qu’il considère être son inférieur.

      1. Tolisso est un coiffeur qui a eu peur de Geoffrey le Mongolo.

        Donc l’intervention de votre gardien je l’ai trouvé fort sympathique.

    1. On s’en fout de ça, ce qu’il ne fallait pas rater c’était l’intervention de Jourdren « rêve brisé » face à Tolisso le puceau, à la mi-temps
      Après 3 , 4 7 , 12, on s’en fout. Ca reste des pédés d’erzatz de Nîmois

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.