— Qu’il était bleu le ciel, et grand, l’espoir !
— L’espoir a fui, vaincu par le ciel noir.

 

Il y avait des promesses. Avec ce match aller où nous avions fait ployer les Capitaliens, proprement, nettement, les renvoyant à leur arrogance crasse et leur torse bombé à l’excès. On nous faisait gage d’un match fait du même bois, si ce n’est partageant une majorité de composantes. Et nous y croyions, en simples humains, victimes faciles de l’emportement passionné, nous nous y voyions, là-haut, parmi ceux qui n’ont pas perdu contre Paris cette saison (Monaco et Toulouse). Belle était cette espérance, n’est-ce pas ?
Et nous la cultivâmes, tout au long de la partie. Mais, à chaque occasion manquée, à chaque tir sur le poteau, chaque dernière passe vendangée, le sort devenait un peu plus sombre. L’on savait, désormais, que le ciel nous tomberait sur la tête, chape escagassante tombant comme un merde sur une planche pour mieux nous achever. Il était mort, à ce moment où la première banderille fut plantée dans notre dos de bovin laborieux, l’espoir. Il était enterré quand la seconde nous transperça de part en part pour nous mettre en terre.
Et pourtant, nous avons essayé. C’est beau d’essayer. Cela possède en son for une teneur d’innocence qui floute gentiment la vision, au point que l’on pense avoir devant soi quelque chose, un bouclier salvateur, une protection contre tout. Mais l’on se penche et il n’y a rien. Et il nous reste à peine le temps de se relever pour prendre le glaive de l’ennemi en pleine face.

Les notes

Pionnier (3/5) : comment lui en vouloir pour les buts, lui qui s’est escrimé à éteindre chaque départ de feu dans sa surface ?
Roussillon (2/5) : il a essayé de déborder tout le match, avec un succès aussi mitigé qu’incertain, mais a tout de même fait l’effort de revenir pour aider les copinous en défense.
Pokorny (1/5) : c’est quoi ce marquage d’amuseur de foire sur le premier but ? C’est dommage, il a réussi à pas trop mal défendre le reste du temps.
Hilton (2/5) : sûr de ses choix lorsqu’il faut relancer, beaucoup moins lorsqu’il faut anticiper les appels adverses.
Mukiele (1/5) : lâché par son latéral, il a vu déferler des vagues incessantes sur son côté. Trop pour un seul homme.
Mbenza (0/5) : nul à chier, avec une nuance ô combien importante : il est censé jouer à l’aile ou en pointe.
Skhiri (0/5) : lui était à son poste, mais cela ne l’a pas empêché d’y être aussi tarte qu’un bousier avec des gants de cuisine. A raté des passes par paquet de 123.
Sessegnon (2/5) : ouais bon, il a tenté des trucs, des relances pas des plus fades, des remontées balle au pied qui ont été dangereuses et créatrices d’occasions, mais ce n’est plus le même. Il est rouillé.
Boudebouz (2/5) : inexistant car bien muselé et pris dès le départ, si bien qu’il n’avait ni le temps de faire ses grigris de futsal, ni de distiller des passes senties comme il sait le faire. Restait les CPA, qu’il n’a, comme à ses vieilles (et mauvaises) habitudes pas assez levés.
Lasne (2/5) : assez en jambes et répondant bien aux demandes de une-deux des copains, il a su replonger lorsque la fenêtre de centre se refermait, sans réussite aucune.
Mounié (1/5) : supers appels, libérations et autres travaux préparatoires de l’attaquant. Mais restait le boulot principal : finir.

Entrez, enjeu !

Dolly a proposé des courses et des dribbles intéressants.
Ikoné : a le savoir.
Camara : a la sagesse.

Le bisou vigneron,
Marcelin Albert.

2 thoughts on “La Paillade Académie note Paris-Montpellier (2-0)

  1. Une question : vous nous l’avez cassé le Dabo avant de l’envoyer chez nous ou pas ? Non parce que là, il va jouer en CFA2 jusqu’à la fin de la saison, un championnat plus en adéquation avec son niveau.

    Je ne vous salue pas.

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