RB Laïpsiche / Paris SGEL (2-2) – La Porte de Saint-Cloud Académie n’est pas en retard, non non

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Le feuilleton qui se poursuit malgré le silence des merdias.

[Le début du feuilleton des 10 ans (ou presque) de Paris-Saint-Germain-en-Laye est ici : épisode 1épisode 2]

 

14h. Georges s’extrait du métro. La Porte de Clignancourt grouille de vie sous le ciel pâle. Un samedi de Puces, rien de plus normal. Il franchit le boulevard Ney (aucun lien brésilien), puis le périph. Pas de 166 à l’horizon, il finira donc à pied, par l’avenue Michelet. Sous les bâches bleues du marché, il ne s’étonne pas de voir répété inlassablement le nom de Lionel sur les liquettes bleues-violettes-bordeaux-vertes-dégueulis. Même ici – surtout ici ? – le nouveau Dieu a conquis le cœur des foules, au prix d’un bon vieux flocage de contrefaçon. Combien de temps est-il resté dans ce tunnel de couleurs bondé ? Le périple lui paraît toujours plus interminable que dans son souvenir.

Enfin, il débouche sur la rue du Docteur Bauer. Une centaine de mètres, une trouée dans l’alignement d’immeubles, et voilà l’engin qui apparaît. La tribune Nord du stade se détache sur fond de nuages menaçants, derrière les barrières de chantier qui ferment l’esplanade. Une petite masse compacte est agglutinée aux portes de l’Olympic et déborde sur la chaussée, au grand dam des automobilistes qui ralentissent et fulminent, le nom d’Anne Hidalgo aux lèvres, sans raison apparente. Georges n’a que le temps d’un demi de Picon, rapidement éclusé au milieu des photos d’équipes au blanc et vert un peu jaunis, et sur lesquelles le visage de Jean-Claude Bras a systématiquement été gratté à la clé avec une minutie toute rageuse.

La pièce de deux balles résonne encore sur le comptoir crème d’Akli alors que Georges pousse la porte vitrée que les stickers antifas ont commencé à grignoter, faute de place sur les murs carrelés. Il va droit à la file d’attente, profitant de l’embouteillage de supporters pour franchir la rue passante. Les formalités d’entrée sont rapidement expédiées, la palpation relève du symbolique. Regrettant le défunt tarif chômeur à 2 balles 50, Georges s’engouffre dans la tribune. Première Est. La Rino. Il se glisse entre deux rangs, frôlant du nez un alignement d’IPA achetées au prix d’une place plein tarot dans la buvette du stade, sponsorisée par une microbrasserie pantinoise. Sa narine frétille, mais il reste stoïque : on ne le prendra pas à faire des infidélités hipstéro-bourgeoises à l’Olympicon-bière.

Émergeant de la foule déjà compacte, il embrasse enfin le terrain du regard. La douce couleur de l’herbe verte a remplacé le gris pneu du synthétique. À sa gauche, la tribune Nord et ses 50 ans ou presque, bloc de béton attaqué par le temps et les supporters en quête de projectiles. En face, on a rasé la tribune Est, celle d’il y a 100 ans ou presque, après que la tempête de 99 ait bien entamé le travail en son temps, lui ôtant sa couverture de tôle. À droite, l’immeuble de la cité Étienne-Dolet, lui aussi pas loin de son cinquantenaire, qui ferme le terrain sur son quatrième côté avec sa silhouette en gradin aztèque.

Merde alors. Le voilà donc revenu au stade Bauer. Rien à voir avec le vioque de l’autre fois, non. On lui a donné rendez-vous. L’appel à témoins de Maurice avait porté ses fruits, Georges avait reçu un appel. Un certain Joël. Il détourne ses yeux de la pelouse pour scruter les visages qui emplissent peu à peu la tribune. On distingue rapidement l’ultra des temps anciens, look casu et coupe rase, roulée au bec, de son jumeau maléfique : manteau Carhartt ou blouson Chevignon, casquette sans visière ou bonnet Lacoste, Reebok immaculées, pilosité faussement négligée, le néo-supporter de l’Étoile rouge a découvert Bauer dans un article Vice et se paie depuis une petite escapade exotique bimensuelle dans le 9-3 instagrammable.

« Georges ? »

Il se retourne. Une grande face moustachue lui sourit béatement, les yeux rieurs derrière les lunettes rondes écaillées. D’un œil rompu à l’exercice, Georges donne de suite une date à l’écharpe épurée, verte et blanche, logo discret, designée par un créateur aussi peu imaginatif que prompt à l’appropriation commerciale des sous-cultures populaires, pendue au cou de son interlocuteur et étincelante de propreté, à la limite de sentir encore le neuf. Bingo. 2019. L’attifement général du type confirme de quel côté du supportériat il se situe : on a bel et bien affaire à un turbo-connard.

« Enchanté, Damien, » lance l’homoncule en lui tendant sa main libre – l’autre étant occupée par une grosse pinte de Pale Ale -, faisant sortir de sa manche la grosse montre chère à son poignet. Georges considère la quintuplée d’un air dédaigneux, et finit par la serrer hâtivement, de la pince gauche, comme une concession douloureuse. Sans prendre la peine de répondre à l’enchantement du type, il attaque dans le vif du sujet :

« Maurice m’a donc dit que vous étiez supporter de Paris-Saint-Germain-en-Laye il y a quelques années ? »

L’individu s’approche en jetant des regards furtifs autour de lui, comme si la peur que l’on apprenne ici son ancienne allégeance lui faisait craindre pour sa street crédibilité. Il hoche la tête, et glisse sur le ton de la confidence :

« Oui, oui… Mais j’en suis revenu depuis… Le Parc, c’est sympa, mais à un moment, t’en as marre de devoir partager la tribune avec Monsieur Tout-le-monde, bobonne et la marmaille, tu vois… Le stade est beau, agréable, mais les tribunes totalement aseptisées, je te raconte pas… J’avais besoin d’une ambiance plus authentique, plus populaire, tu vois… Et pas de la bière sans alcool, hahaha ! »

Il appuie sa boutade d’une grande rasade houblonnée, non sans avoir au préalable renversé l’équivalent de 2 euros 50 du précieux liquide en secouant un peu trop son verre en plastique. Ce faisant, une clameur commence à enfler dans le stade. Les deux hommes tournent la tête, et constatent que les joueurs sont en train de faire leur entrée. Le match de sixième tour de coupe commence sous les chants des ultras. Un peu à l’écart, Georges et son acolyte, désormais côte à côte, poursuivent leur conciliabule tout en suivant du regard les circonvolutions maladroites du jeu des hommes de Habib Beye, qui peinent à résister à la pression des Lusitanos de Saint-Maur (sans blague, faut vraiment qu’ils aillent mal).

« J’ai commencé à aller au Parc il y a… Oh bah, il y a presque 10 ans, tiens, » poursuit le connard. « Tout de suite, j’ai aimé Pastore. Tout le monde ne jurait que par Zlatan, Cavani, Verratti, Lavezzi… Mais moi je n’avais d’yeux que pour Javier, meneur de jeu magnifique, et puis cette fragilité qui le rendait encore plus attachant, tu vois… Qu’est-ce que je peux dire, j’ai toujours eu un faible pour les joueurs un peu dilettantes, ceux qui ont du talent mais qui ne le montrent que par petits morceaux… J’aime les joueurs qui font passer le beau geste avant l’efficacité, tu vois… C’est sans doute pour ça que je me suis retrouvé ici ensuite, on est servi niveau beau jeu avec Habib, HAHAHAHAHA ! »

Il appuie lourdement son sarcasme d’un coup de coude d’une subtilité confondante. Tandis que le Red Star galère toujours, il poursuit son monologue renversant d’originalité :

« Et franchement, quand les Neymar, Mbappé sont arrivés, je me suis dit : qu’est-ce que je fous là ? Est-ce que c’est vraiment le football que j’ai envie de voir ? Et d’autant plus aujourd’hui, Messi, laisse tomber… Y a deux-trois ans, j’en ai eu ras le bol, ça m’a franchement gonflé, tu vois… Des copains m’ont parlé du Red Star, de Bauer, de l’ambiance… Alors je me suis ramené, et je suis plus retourné au Parc ! Bon, je regarde toujours les matches à la télé, je joue sur les deux tableaux, hé : le beau jeu sur grand écran, le National IRL ! Sans compter que les tarots avaient augmenté au PSG, je te dis pas… Avec le prix du billet là-bas, je me paie l’entrée et trois pintes ici, le calcul est vite fait, HAHAHAHAHAHAHAHA ! »

L’autre déblatère sans qu’on ait besoin de remettre une pièce dans la machine. Tant mieux, Georges n’avait pas envie de le forcer. A vrai dire, il n’écoute plus. Il ne suit plus vraiment le match non plus, et ne réagit pas lorsque les Verts et Blancs marquent contre le cours du jeu. Sous la pluie de bière à 15 balles le litre qui s’ensuit, il garde les yeux dans le vague, perdu dans ses pensées. Qu’est-ce qu’il fout encore là, à écouter ce pignouf ? Est-ce que son fastidieux travail d’enquête se résumera à interroger ce genre de cancers footballistiques à longueur de journées ? C’est son premier entretien – il ne comptait même pas le précédent, le type était complètement jeté – et il a déjà envie de prendre le drapeau vert qui lui caresse la joue depuis un quart d’heure et d’enfiler le gaillard d’en face sur la hampe comme une perle sur son collier, dans la plus pure tradition superacadienne (une référence au seul feuilleton de Horsjeu.net qui ait atteint son terme, ça ne peut que porter bonheur).

Alors que l’autre est reparti dans ses délires sur la hype du nouveau maillot du Red motif toile de Jouy qu’il a vu dans les pages glacées d’un obscur magazine de mode trimestriel super branché de la street, Georges décide de s’éclipser sans crier gare. Il profite d’un nouveau but de raccroc pour tourner les talons et planter son gonze là, se faufilant dans les rangées d’hommes blancs cishet tout droit sortis d’une agence de com digitale du 17e. Des haut-le-cœur le prennent devant ces opportunistes de l’appropriation, il sent le Picon remonter et lui chatouiller la luette du goût amer d’avoir été dépossédé par ces abrutis ignorants de quelque chose qui pourtant ne lui appartenait même pas. Quelque chose qu’il avait déjà probablement en son temps enlevé à quelque autre gusse qui préférait sans doute s’asseoir à la même place depuis quarante ans et qui avait dû déménager à l’arrivée des ultras, avec leur fâcheuse manie de rester debout pour se tenir chaud.

Georges se sent vieux et con, mais il a quand même envie de le dire : c’était mieux avant.

Alors qu’il allait déboucher sur l’allée centrale et sortir de cet enfer hispter, une main ferme s’agrippe à son bras. Il se retourne. Bomber délavé, coupe rase, canette de 8.6 et bagouzes à têtes de mort aux mains. L’autre supportériat, en chair et en dents déchaussées.

« Hé, vieux. Je t’ai entendu un peu parler du Parc avec l’autre footix. Si ça t’intéresse, on est quelques-uns du collectif à venir d’Auteuil à la base. »

« Auteuil, la ville ? » répond Georges interloqué en scrutant l’accoutrement pas très raccord du type.

« Ben nan, la tribune, ducon, » rétorque-t-il avant de finir sa canette et de la compresser du poing. « Y a moyen que certains acceptent de discuter PSG, surtout si c’est pour cracher sur le plan Leproux. Viens nous voir à nos soirées de soutien, tu trouveras à qui parler. »

Sur ces mots cryptiques, le gars plonge ses yeux noirs dans les siens, d’un air à la fois camarade et défiant, et lui donne une petite tape sur le bras avant de profiter de la mi-temps toute proche pour aller pisser au calme. Georges, au sommet de la tribune sans âge, le regarde disparaître par la porte grande ouverte sur l’extérieur. Ses yeux restent un temps fixés au mur de briques et à son armature d’acier bruni, juste dans le prolongement. Il jette un regard, de l’autre côté, sur la tribune bondée, en liesse, qui chante de plus belle alors que le Red Star mène chez lui, dans son enceinte plus que centenaire. 

Qu’est-ce que quelques hispters moisis pour une étoile d’un siècle et des poussières ? se demande-t-il rhétoriquement à lui-même (faut le faire). Probablement de simples poussières, justement, se répond-t-il alors même que sa question intérieure était censée être rhétorique. Attiré comme par un aimant par cette petite foule qui rugit à l’unisson, le cœur porté par le rythme de chants perpétuellement répétés depuis une petite éternité, le rythme simple et profond du peuple qui musique à sa guise, il se balance un instant sur sa jambe, avant de redescendre dans la nasse pour ne tout de même pas laisser passer l’occasion de gueuler un bon coup entre gens consentants, même si certains sont tout pourris de néo-libéralisme dedans.

Et puis, merde, au prix de la place, quand même…

 


LA RENCONTRE


 

Bon, oui, au milieu de tout ça, PSGEL a joué en coupe d’Europe en Germano-Soviéterie. 20 premières minutes à se faire pourrir comme jaja par le pressing adverse, avec le désormais traditionnel but de l’ancien titi Chris Ncoucou (1-0, les running gags, au bout d’un moment, c’est plus trop marrant, hein) et un péno concédé par Daniel et stoppé par Jean-Louis devant André (non non, ce n’est pas le championnat vétéran du district de l’Essonne, c’est toujours PSGEL en coupe d’Europe). Les Boches ont toujours un temps d’avance sur tous les ballons, et Djianelouidji se permet de relancer plein axe sur Danileau comme si c’était Verratti, merci mais non merci. À peu près tous les joueurs parisiano-saint-germanois trempent chacun de près ou de loin dans au moins une perte de balle dangereuse, si ce n’est – surprise – Némarre qui essaie tant bien que mal de combiner devant. Et il suffit que le numérodisse trouve une première et unique fois son copain l’Ange de Marie pour envoyer Kiki sur orbite pour le centre-en-retrait-l’arme-du-football-moderne et l’égalisation de Ouijenaldoume (1-1).

Du coup, rééquilibration des débats, calmage des ardeurs est-allemandes, endormisation du mâche, et toc, contre-le-cours-du-jeutage suprême sur corner peu avant la pause, avec belle remise de la tête de la Marquigne pour le doublé du Hollandais volant au second poteau (1-2). S’en suit une seconde mi-temps toute pourlingue durant laquelle on en vient jusqu’à oublier que PSGEL mène miraculeusement au score tant il ne se passe rien, si ce n’est les sempiternels contres de Kiki qui vont tellement vite que personne ne les suit, adversaires et coéquipiers confondus. Némarre s’éteint plus vite encore que les intentions de jeu de Maurice, tandis qu’à l’opposé Pressenelle craque son traditionnel fusible de fin de mâche et concède un pénalty stupide (pléonasme) en voulant jouer à saute-mouton avec Chris son ancien gars sûr. Jean-Louis ne réédite pas l’exploit, Szszszszsoszàl’aïl égalise en bon Hongrois qu’il est, 2-2. Bon.

 


LE SOVIET EST-ALLEMAND


 

Jean-Louis Donne-le-rhume (3/5) : Sa tête à claques ne me revient toujours pas, surtout lorsqu’il se prend à rire de ses propres relances flinguées plein axe. Faut dire que la pression adverse sur son but en début de mâche était DANTESQUE®. Sauve grandement les meubles sur son péno arrêté cependant, et sur quelques autres actions chaudes.

AchrRrRrrafFfff (2/5) : Comme un canari (aucun lien nantais) enfermé dans une cage de défenseur latéral, et qui rêve de pouvoir s’échapper pour aller pistonner sec à 20 mètres des buts adverses. Maurice, vigilant, joue le rôle de la Mémé conservatrice, son vieux parapluie prêt à fracasser le crâne de quiconque oserait lui parler de défense à trois. Tiloquérère, avide défenseur polyvalent, interprète Grosminet.

Marquignosse (3+/5) : Le mec fait déjà des heures supp’ pour rattraper les bourdes de ses collègues intérimaires derrière, et il se permet même de prendre sur son temps libre pour aller suppléer ses attaquants devant et donner une passe décisive sur corner. Ça vaut bien un bonus. 

Pressenelle (1/5) : Sergio Ramort est attendu de pied ferme.

Nunomendesse (2/5) : Il a pour lui d’être suffisamment rapide pour rattraper ses propres erreurs de placement.

Ouijenaldoume (3/5) : C’était pas Byzance, mais ça fait quand même deux buts. Le Dutch flair.

Remplacé à la 85e par Andrérrerra, parce qu’après l’heure, c’est plus l’heure.

Daniel Pereire (1/5) : Je n’ai toujours pas compris quel était son positionnement réel, entre sentinelle, troisième défenseur et 9 et demi adverse. Au vu de son air marquage constant, notamment sur le premier but, et de son intervention désespérée qui cause le premier péno, on est en droit de penser que lui non plus n’avait pas tout saisi. Sinon, quelqu’un a des nouvelles du petit Léandre ? Non ? Personne ?

Idrissa (1/5) : Suspense insoutenable pour l’attribution du challenge « Pertes de balle à 20 mètres de ses propres buts ».

Angelot de Marie (2/5) : On se souvient surtout de sa passe en retrait claquée qui mène au premier but adverse, mais ne passons pas sous silence les choses pas trop mal dont on ne se rappelle plus exactement mais qui ont bien eu lieu après, dans nos maigres souvenirs de ce mâche assurément oubliable.

Remplacé à la 85e par Juju la Drax, inexplicablement confondu avec son compatriote Tiloquérère sur certains sites spécialisés. C’était sans doute une tactique pour me feinter histoire que je casse du sucre gratuitement sur le dos de Tilo, mais c’est raté : j’ai même pas besoin que mon plot allemand préféré à 37 miyions soit sur le terrain pour le pourrir amoureusement. Vingt ans après son départ de PSGEL (qui s’effectuera les deux pieds devant, je vois pas comment il pourrait en être autrement), je le pourrirai encore, vous pouvez compter sur moi.

Némarre (2/5) : À force de se mettre les doigts dans le cul, il se sort un peu la tête de l’eau. C’est bieng, essaie encore pendant tout un mâche, pour voir.

Kyky (2/5) : Il va trop vite, surtout pour ses coéquipiers. Une passe décisive cependant.

Remplacé dans le temps additionnel par Icardoche, ne me demandez pas pourquoi.

 

On passera sur l’énième victoire de la peur en Girondinerie, j’ai plus le temps pour ces conneries,

La bise trotskanale,

Et un verre pour Moké, bien sûr,

Georges Trottais

 

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