Reims – Strasbourg (2-1), La Verdam mi! lance sa tournée d’adieu

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Adieu Ligain, bonjour bonheur !

« Faes est un joueur comme David Luiz ou Paul Baysse, un joueur de devoir, sur qui on peut compter pour prendre la balle en pleine figure »

On mâche même le travail du comité, avec cette phrase réellement prononcée par Pierre-Yves André pendant ce match, à l’antenne de Telefoot.


Les temps sont durs. La semaine dernière a été marquée par une belle victoire 3-0 à Brest, où la réussite a été de notre côté et où tout s’est bien déroulé. Comme on pouvait s’y attendre, cette victoire a servi de déclic.

Une prise de conscience collective, staff et joueurs compris, a eu lieu. Chacun a saisi qu’on ne ferait pas mieux et qu’il valait mieux, dans ces conditions, savoir s’effacer. Notre mission dans ce championnat est accomplie.

Se maintenir serait difficile et impliquerait de s’employer à donner le meilleur de soi-même, de passer des mois en plein stress de ne pas savoir quelle sera la situation du club, de battre de pauvres équipes en détresse qui elles aussi, ne demandent qu’à se maintenir… Et tout ça pour quoi ? Pour jouer en ligue 1 l’an prochain ? En a-t-on si besoin que cela ?

Non. On sait bien que « la vie oscille, comme un pendule, entre le désir et l’ennui ». Le propre de l’être humain est de désirer, de courir vers l’objet supposé de sa satisfaction, et tout ça pour quoi ? Pour toujours être déçu, au final. L’objet, une fois en notre possession, ne nous satisfait jamais, et nous poursuivons cette fuite en avant vers d’autres possessions, bien que nous ne pourrons jamais en tirer de repos.

Seul le sage, tel Thierry Laurey et son groupe, sait en tirer la conclusion qui s’impose, mais à laquelle n’arrive pas à se résoudre le commun des hommes : il faut renoncer au désir, seul moyen de sortir de cette spirale qui n’entraîne que désespoir et malheur.

Le cap est donc fixé pour la suite de la saison : ne même plus penser au maintien. Apaiser d’un même coup staff, joueurs, supporters, adversaires,… en acceptant cette vérité simple : le RCS jouera l’an prochain en deuxième division. Dites oui à cette relégation, répétez la, chantez la, faites-en son éloge ! Apprenez à l’aimer, et vous verrez comme vous vous sentirez mieux !

Et que de soulagement nous procurerons ainsi ! Aux supporters : plus à s’inquiéter ou à s’énerver. Aux joueurs : plus à courir, à fournir d’efforts. Au coach : plus à penser à une tactique cohérente. Aux employés du club : 8 bons mois pour se trouver un nouveau job. Aux adversaires : une victoire acquise facile et la possibilité de regagner la confiance, comme les Rémois ce soir. Et voilà comment on fait le bonheur des autres autour de soi. Merci Thierry Laurey !

Nous voyons immédiatement les conséquences de cette nouvelle stratégie globale avec la compo d’équipe du jour, sortie des tréfonds des pensées nihilistes de Thierry Laurey shooté à l’absinthe, et qui peut se résumer à : tous derrière, et bonne chance aux attaquants à 1 contre 3.


La rencontre :

Evidemment, la décision d’envisager ainsi la suite de la saison implique une longue épreuve de 90 minutes à s’emmerder pour tout supporter strasbourgeois. Tel un bon chrétien, il doit apprendre à tendre l’autre joue quand il reçoit une claque. A l’image de notre équipe qui encaisse deux buts en 5 minutes, et qui n’a aucune réaction par la suite.

C’est donc dur pour le supporter jusqu’à ce qu’il accomplisse ce chemin qui lui permettra de regarder sereinement son équipe ne pas réagir devant l’imminence du danger. Mais pour les joueurs, c’est également très compliqué avant d’arriver à une telle maîtrise de soi. Ils doivent en effet, à l’encontre de tout ce qui leur a été appris depuis qu’ils pratiquent ce sport, rester tous devant leur but, ne surtout pas presser l’adversaire, ne manifester aucune agressivité pour ne pas risquer de récupérer le ballon et, bien entendu, ne surtout pas faire d’appel vers l’avant. Mais ils réussiront merveilleusement bien à appliquer ces principes, un grand bravo à eux.

Pour ce qui concerne le résumé, ce sera forcément bref.

Les 20 premières minutes se passent sans que rien ne se passe. Visiblement, les Rémois se méfient, et se disent qu’une équipe ne peut pas simplement offrir son cul comme ça, ça cache forcément quelque chose.

Il faut donc attendre la 21e pour voir l’ouverture du score, un coup-franc très bien frappé par Cafaro des 30 mètres, qui ne laisse aucune chance à Kamara (parce qu’il est pas très fort hein, pas parce qu’un autre n’aurait pas pu la sortir). 1-0. Et à la 28e, c’est le 2-0, avec un corner repris de la tête par Faes.

Sur l’action du coup d’envoi, c’est un défenseur rémois qui, sincèrement touché par la gentillesse des Strasbourgeois, décide de commettre une faute de gros débile dans la surface sur Bellegarde. Cela nous offre un penalty, transformé par Ajorque. 2-1.

C’est tout pour la première mi-temps. La deuxième ne sera pas plus glorieuse.

On distingue une grosse occasion à la 64e sur un cafouillage dans la surface rémoise, la frappe de Bellegarde étant contrée plusieurs fois avant d’atterrir en pleine face de Faes, posté sur la ligne, ce qui nous vaudra la citation placée en exergue.

On fait semblant de vouloir revenir au score pour le dernier quart d’heure, en faisant sortir trois joueurs défensifs pour deux attaquants et un milieu offensif (Carole, Prcic et Sissoko pour Thomasson, Zohi et Waris), mais évidement, on n’est pas là pour mettre en danger les adversaires, pas de grosses occasions donc. Une frappe de Diallo dans la surface à la 82e à la conclusion d’une jolie action collective (le commentateur a eu l’audace de décrire cela comme « la première action collective dangereuse de Strasbourg », et il n’a pas tort) tout de même, mais c’est tout ce qu’on aura à se mettre sous la dent.


Les notes :

Kamara : 2/5

C’était pas trop mal. Vivement le retour de Matz Sels quand même.

Mitrovic : 2/5

Toujours à l’arrache. Mais c’est passé.

Caci : 2/5

Aucun souvenir. Ou bien les picon que j’ai bu pendant le match ont eu un effet sélectif, ou alors t’as pas fait grand chose.

Simakan : 4/5

Entreprenant, combatif, t’as dû te faire engueuler en rentrant au vestiaire.

Carole : 1/5

Tellement de ballons envoyés n’importe où, et pourtant tu restes l’un des joueurs qui a été le plus dangereux…

Lala : 0/5

Aucun apport.

Prcic : 0/5

N’a servi à rien.

Sissoko : 0/5

N’a pas voulu faire d’ombre à Prcic.

Bellegarde : 2/5

Au moins, il a essayé.

Ajorque : 3/5

Entourés de joueurs de foot, il serait vraiment dangereux. Tout seul contre la défense, c’est plus dur.

Diallo : 3/5

Voir juste au-dessus.


Hâte de voir ce que l’équie donnera dans deux semaines, avec Rolland Courbis comme coach.


Leonard Speck, passablement éméché et énervé

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