Rennes-Caen (3-1) : La Breizhou Académie n’a aucune pitié

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Fini le temps où on se loupait au moment de matchs importants et où on relançait systématiquement les équipes en perdition (sauf Guingamp, bien sûr). Sous la houlette de Juju Stéphan, nos Rouge et Noir n’ont plus peur de leur ombre. Et Caen, 19e, doit être notre cadeau d’anniversaire avant le retour à l’Emirates jeudi.



La composition :

Turn over naturel avec les retours de Traoré, Niang et la suspension d’André. Stéphan garde ses cadres sous pression avant d’aller se qualifier à Londres.

Koubek – Bensebaini, Mexer, Da Silva, Traoré – Grenier, Bourigeaud – Niang, Ben Arfa, Sarr – Hunou

Le match :

Ce que l’on pouvait craindre se produit : nos joueurs ont la tête à Arsenal. Ils attaquent la rencontre mollement, multiplient les maladresses et laissent les Caennais développer du jeu. Logiquement, les Normands ouvrent le score. Khaoui lance un contre en se baladant dans notre milieu, avant de servir Ninga. Celui-ci fait danser Da Silva avant d’enrouler une frappe dans le petit filet de Koubek. (20e, Rennes 0-1 Caen).

D’autant plus agaçant que ce but sert de déclic aux Bretons, qui manquent de recoller au score immédiatement, mais Samba détourne la tentative de Sarr sur sa barre (23e). Notre attaquant sénégalais fait des étincelles sur le côté, jusqu’à provoquer l’exclusion d’Armougom, pour un deuxième jaune en dix minutes (35e). Un but de retard en supériorité numérique, ce scénario nous rappelle quelque chose…

Et la ressemblance se poursuit, avec la réduction du score par Bourigeaud, pile depuis l’endroit duquel il a nettoyé la lucarne de Cech, mais cette fois sur coup-franc direct. (39e, Rennes 1-1 Caen).

Hunou et Ben Arfa auraient pu obtenir un péno pour des charges irrégulières dans la surface, mais les deux équipes rentrent au vestiaire sur un score de parité.

Au retour des vestiaires, même sensation que contre Arsenal : nous devons être patients et appliqués, marquer ne sera qu’une question de temps. A 10, les Caennais sont totalement dépassés, les Rouge et Noir monopolisent le ballon et assiègent le but de Samba (50e, 51e, 52e). Juste avant l’heure de jeu, Sarr, intenable sur son aile, dépose son vis-à-vis et centre au sol. Niang rate la balle mais pas Hunou, qui conclut au deuxième poteau. (58e, Rennes 2-1 Caen).

« Un jour sans fin » version foot et sans Bill Murray, encore : quatre minutes plus tard, Niang aggrave le score après un nouveau débordement de Sarr. (62e, Rennes 3-1 Caen).

La dernière demi-heure, hormis un but refusé à Caen pour hors-jeu, consistera en une monopolisation du ballon par nos joueurs, face à des Normands vraiment trop limités. A part mettre des coups… Ca sent salement la Ligue 2 et on ne pleurera pas.

Après un début de match poussif, les Rennais ont dominé largement leur adversaire, facilité par l’exclusion d’Armougom. Un match sérieux, encore un festival de buts devant son public, le Stade Rennais a parfaitement préparé son match retour face à Arsenal.

Les joueurs :

Koubek : 3/5. Un peu lourd ce plongeon sur le but de Ninga.

Bensebaini : 3/5. Promenade de santé sur son côté.

Mexer : 4/5. Tranquille.

Da Silva : 3+/5. Il a valsé sur le but de Ninga, avant d’enfiler son costume de physio : désolé, on ne passe pas.

Traoré : 3/5. Il avait besoin de se dégourdir les jambes après deux semaines sans jouer, négligeant parfois son travail défensif. Ayant pris un paquet de coups, il est remplacé par Zeffane (71e), propre.

Grenier : 3+/5. Inventeur du « plat du pied – insécurité » sur son occasion de la 51e.

Bourigeaud : 4/5. En réussite maximale en ce moment. Et ses courses défensives de 40 mètres dans les arrêts de jeu… Miam.

Niang : 4/5. Vexé d’avoir loupé le centre de Sarr sur le but d’Hunou avec qui il venait de permuter, il ne s’est pas manqué sur le deuxième et l’a bien dit à tout le monde.

Ben Arfa : 4/5. Il s’est bien amusé avec les plots normands. Remplacé par Gélin (80e), auteur d’une entrée solide.

Sarr : 5/5. Des dizaines de taquets mangés, autant de reins adverses déboités. Ca va cauchemarder sévère chez les défenseurs caennais.

Hunou : 4/5. Il est dans la forme de sa vie, quel régal. Remplacé par Léa-Siliki (73e), qui est venu mettre des coups de pressing à tour de bras, comme le premier homme de main venu.

Marco Grossi

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