Jeannot, tout avait bien commencé pourtant, entre nous. Nous n’attendions aucun amour de notre mariage de raison; nous savions que l’adultère serait notre pain quotidien : Naples, Real Madrid, Bayern… pour du sexe j’irais chercher ailleurs. Et pourtant j’aimais à croire que nous pourrions, un jour, trouver quelque réconfort dans la présence de nos deux corps sous la même couette et ce, particulièrement pendant les nuits les plus froides de l’automne et de l’hiver. Nous aurions respiré ensemble les odeurs du pot de chambre demeuré à sa place depuis la première nuit; nous aurions peiné à trouver le bouton de la lumière dans la poire crasseuse qui pend sur la tête de lit; nous aurions conservé nos chaussettes pour ne point nous exposer à la froideur reptilienne de nos plantes de pieds; nous aurions probablement pété tout notre saoul, encouragés en cela par notre grande consommation de pois chiches et autres haricots blancs, et ce afin de nous préserver du froid sibérien qui marquât le début de règne de Hollande I le blasphémateur mal aimé de Dieu… Mais tu préférais t’adonner à la masturbation féminine, salope, et ne cédais jamais à mes timides avances. Tu me renvoyais toujours vers mes maîtresses en empoignant fermement un godemichet aux dimensions fantastiques. Timidement toujours, je demandai : « même une victoire à Sochaux en 16ème de finale de Coupe de la Ligue? ». Et la réponse était toujours non… Et tu osais même prétendre que ce n’était pas si mal que ça et que, de toute façon, Naples avait battu la Fiorentina et que Cuadrado s’était fait entuber par l’arbitre.

Ainsi, notre couple va déjà à vau-l’eau… Terrible bêtise d’avoir cru qu’on pouvait s’entendre ! Crasseuse déroute, on fuit ventre à terre en emportant la bouteille de sky sous le trois-pièces ! Hourra!…hourra! Te voilà parti pour de bon ? Oh non, oh non petit sans-logis, classieux de basse-cour ! Coc coc ! Codek ! La poule aux oeufs d’or la brave Fernande ? Point!…point! L’économie est réelle… Mais le résultat ! Parlons-en ! Tu n’es pas croqueuse de diamants, ni friande de rocheuses. Tu ne m’auras pas mis sur la paille, j’ai encore de quoi me payer des coups avec les compères, aller voir des filles de joies, des filles de rien, semblant soudain porter la croix du genre humain. J’ai des sesterces de côté, tu n’auras emporté que tes mauvais souvenirs, tes diables de facéties qui m’auront presque coûté ma foi en l’édifice pailladin. Quoi ? Toc toc!… On cogne à mon huis ?!? Mais…mais…mais…! C’est toi qui reviens, les yeux embués par les vagues d’eau salées venues humecter tes paupières meurtries. C’est toi, dans ton costume trop petit pour tes bourrelets de propriétaire de plantation guyanaise, ton panama à la main, appuyé sur ton plexus comme en signe d’excuse. Tu as l’air d’un caniche abandonné, sevré de caresses et de Frolic Gold. Ah !…mon coeur s’affaire et fait retentir la symphonie de la pitié! Mais tu n’attends pas mon accord, te voilà passant l’encablure de la porte, posant tes valises! Un coup pour rien! Trafalgar de chaussettes!

Notre histoire n’est pas finie. Mais je souffre. Plus de magie. Plus de passion. Je suis trop jeune pour une relation de charentaises. Help.

2 thoughts on “Sochaux – Montpellier : Blague…! Amusement….!

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