Conflit ouvert entre supporters et direction, fréquentation en berne aux Costières, équipe avec le moral dans les chaussettes dirigée par un entraîneur au profil neurasthénique, déplacement chez le deuxième du championnat chez qui on n’a quasiment jamais gagné : autant d’éléments qui incitaient tout naturellement à l’optimisme du côté du Nîmes Olympique.


LE MATCH

4e : Gaëtan Paquiez se fait rétamer sur ses premiers contacts. « Je ne m’y attendais pas, la Ligue 2 est un championnat dur, très physique », commentera-t-il ensuite à la mi-temps
6e : Coup-franc à la limite de la surface concédé par Cubas, soucieux de tester la forme de PK Bratveit pour son retour de blessure.
7e : Bonne percée plein axe de Fomba (qué ?) pour servir Eliasson qui repique et enroule largement au-dessus.
13e : Double occase Sochalienne dont une masto-frappe détournée d’un doigt sur sa barre par PK. On n’arrive déjà plus à respirer. Début de la soirée on-fire de notre Norvégien bogosse.
17e : Benrahou gâche une situation de surnombre en tricotant avant de frapper, sur le contre Kalulu hérite d’une longue ouverture et enrhume Guessoum avant de buter sur Bratveit.
18e : Bonne interception de Fomba mais mauvais centre : c’est déjà pas si mal qu’on arrive à avancer au-delà de la ligne médiane.
25e : Ivre, Paquiez tente une relance courte puis se laisse tomber en se rendant compte de son erreur.
26e : Bonne montée de Sainte-Luce en relai avec Eliasson dont la percée ne donne rien.
28e : Satisfait de la tournure des évènements, Plancque demande à son bloc-équipe de redescendre encore d’un cran.
29e : Après une remarque sur les supporters nîmois torse-nus, les commentateurs s’attardent sur la moustache de Pekko Bratveit. On ne sait pas jouer mais on a du style
30e : Moussa Koné parvient à se trouver en position de hors-jeu sur une passe latérale.
31e : Sainte-Luce découpe Mauricio et met le ballon en corner, l’arbitre nous donne six-mètres : c’est ça le NO qu’on aime.
35e : Relance courte foirée, mais allez-y les gars, on est l’Ajax ! Sochaux perfore notre défense, mais PK s’interpose encore.
36e : Constatant les capacités motrices limitées de ses défenseurs, Pekko semble désormais décidé à tout dégager en touche.
38e : Décalage de Ponceau pour Eliasson, dont le centre tendu est à deux doigts d’être touché par Koné au point de penalty.
39e : On est lents, on est pas techniques, on est pas physiques : On est le football du futur.
41e : Heureusement pendant ce ce temps-là, Rani Assaf modernise les structures.
44e : Benrahou fait ce qu’il sait faire de mieux : obtenir des fautes de pute. Prochaine étape : bien frapper les CPA.

Mi-temps : satisfait du comportement de ses troupes, Pascal Plancque motive tout le monde : « écoutez les gars, on se calme, la victoire n’est pas obligatoire, et d’ailleurs si on perd je n’en ferais pas tout un drame ».

46e : Toujours est-il qu’on semble mieux à la reprise, notamment au milieu.
48e : Très bonne progression de Benrahou dans la surface, qui combine avec Eliasson, centre pour Ponceau dont on attendait une latte sous la barre, qui se trouve finalement être un entrechat délicat qui finit en six-mètres.
50e : à défaut de participer à la construction, Cubas semble disposé à recommencer à mettre des taquets depuis le retour des vestiaires.
53e : Paquiez oublie son ailier, trop occupé à se demander comment il a fait pour cumuler 5 années comme footballeur pro.
54e : Bonne combinaison sur la droite entre Eliasson et Benrahou, le ballon arrive finalement côté opposé sur Sainte-Luce qui cadre sans parvenir à mettre de la puissance.
55e : Encore une percée de Fomba qui décale Eliasson sur la droite, le Suédois enroule au-dessus. Ce serait bien de s’appliquer sur ce genre de ballons, collègue.
64e : On est clairement mieux. Ça combine, ça progresse. Corner de Benrahou qui ne donne rien.
71e : Koné sort pour Omarsson.
74e : à peine entré, Omarsson décale Benrahou qui lui remet, sa volée passe à un poil de moustache blonde pré-pubère du petit-filet.
77e : Nouveau coup-franc, obtenu par Omarsson. Benrahou s’en charge et nettoie la lucarne gauche, tudieu ça faisait longtemps qu’on avait pas connu ça (0-1).
79e : Très belle lourde doubiste, cette fois Bratveit la détourne sur le poteau… Putain j’espère pour lui qu’il sait où se trouve sa femme aujourd’hui.
80e : Entrée de Delpech à la place de Ponceau.
88e : Pendant une pause, le réal cadre une vieille supportrice sochalienne qui fixe l’objectif en demandant « ça va » ? Grand moment de football vrai, merci Madame.
90e : Benrahou sort pour Burner, c’est sévère.
94e : Sainte-Luce fauche un sochalien au coin de la surface, coup-franc synonyme de suée intense : on a finalement droit à un énième sauvetage de Jesus Pekko Bratveit. Dans la foulée, sur la contre-attaque, Björn Omarsson Borg re-bouffe la feuille. On appelle ça l’efficacité Nordique à géométrie variable.

On ne va pas se mentir : le résultat de ce soir est proche du hold-up, même si le score aurait pu être plus sévère en fin de match avec un peu plus de réussite pour Omarsson. On doit en grande partie cette victoire à l’état de grâce de Bratveit, et notre défense a encore montré des signes de fragilité assez flippants.

Du positif évidemment, puisqu’on arrive quand même à arrêter la spirale infernale des défaites, qui plus est chez un « gros ». On a retrouvé, surtout en deuxième mi-temps, quelques séquences assez proches de ce qu’on pourrait appeler du football, avec notamment un Fomba qui a pris les espaces et est parvenu à créer quelque chose. Quand Benrahou et Eliasson sont un peu approvisionnés, on voit qu’on est capable de faire quelque chose. En somme, avec un minimum d’intensité et de rigueur dans les duels, on semble en mesure de gêner à peu près toutes les équipes de L2, mais ça on le savait déjà.

Reste à voir ce qu’on fera de cette victoire. Réception de QRM aux Costières pour le prochain match, ce serait bien de créer une petite dynamique, si faiblarde soit-elle.


LES COLLÈGUES

BRATVEIT (5/5). Assez intouchable aujourd’hui, il a écœuré les locaux en nous gratifiant de quelques authentiques RAIES très photogéniques. Bel homme.

SAINTE-LUCE (2+/5). On appelle alakouchisation le phénomène touchant les latéraux nîmois dont on attend beaucoup mais qui ont une fâcheuse tendance intermittente à oublier de défendre. Et quand tu oublies de défendre alors que l’ailier devant toi s’appelle Benrahou, tu te retrouves avec des failles dans ta défense plus grosses que les couilles de Nimeno II.

GUESSOUM (1/5). C’est moi ou il devient de plus en plus chétif à chaque match ? J’ai l’impression qu’il explose au moindre contact.

UEDA (2/5). Pas incroyable, mais au moins il est capable de faire peur en fronçant les sourcils.

PAQUIEZ (1/5). C’est vraiment pas beau mais ça fait le taf surtout quand t’as rien d’autre sous la main, et avec ça tu lâches rien. Calimucho.

CUBAS (1+/5). Pas vraiment à son avantage comparé à ses collègues du milieu. On gagnerait beaucoup à retrouver le guerrier de la saison passée.

FOMBA (3+/5). Tout n’est pas parfait, mais il a clairement montré qu’il pouvait faire des bonnes choses. Plus percutant, plus disponible, il a réussi quelques montées de balles intéressantes. A lui de confirmer, car le brassard doit lui donner une nouvelle dimension.


PONCEAU (3/5). Du mieux là aussi. Avec une paire Fomba-Cubas plus efficace, il pourrait réussir à donner plus de liant. Remplacé par DELPECH, chien fou qu’on aimerait bien voir un peu plus.

BENRAHOU (4/5). Un coup-franc de classe, pas mal de situations dangereuses. Encore une attitude de starlette parfois, mais il est indispensable. Allez, dépouille toi et donne tout, on ne demande qu’à t’aimer, ducon.

ELIASSON (3/5). L’air de rien, il s’est installé sur son côté. Il manque de peps par moments mais il ne triche pas et aurait pu finir à deux passes dé sur ce match.

KONE (2/5). Peu en réussite et peu servi, malgré une grosse situation qui aurait pu débloquer sa journée. Remplacé par OMARSSON, qui a clairement apporté une animation nouvelle devant, s’est crée beaucoup d’occases mais a malheureusement beaucoup gâché. A revoir lui aussi.


Note d’ensemble : 2+/5. On retient les intentions et la volonté de ne pas lâcher, mais il va falloir bosser si on veut espérer mieux que le ventre mou… Et M. Plancque, merci pour tout mais je crois qu’on peut se dire que se quitter sur une victoire, ce serait peut-être pas si mal ?


La bise, et allez NO.

Karoud

4 thoughts on “Sochaux-Nîmes (0-1) : La Crocro Académie ne doubte jamais

  1. Je ne savais pas que vous comptiez postuler comme journaliste sportif à l’Equipe… Enfin bon, je vous aime bien quand même !

  2. Sous couvert d’humour certains de vos commentaires correspondent parfaitement à ce que je pense ( Paquiez par exemple )

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