TFC-OM (0-0), La Canebière académie se cherche

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Mais non, il n’est pas énervé.

On attend quoi, là ? Les vacances ? L’ouverture du club Mickey à La Baule ?

Aïoli les sapiens,

Comme l’on pouvait s’y attendre, la fin de saison olympienne s’avère aussi excitante qu’une soirée téléfilm sur France3 à la maison de retraite Henri Jibrayel de L’Estaque-Gare. Pire, là où nous pouvions légitimement nous attendre à passer le temps jusqu’en juin avec quelques victoires faciles face aux inférieurs, nous nous retrouvons avec un jeu et des résultats aussi emballants que sous Franck Passi. Si l’on ajoute que l’effectif est censé s’être renforcé à l’hiver avec le recrutement de joueurs censés appréhender le ballon autrement que comme un troisième chromosome 21, on conviendra que la dynamique et les résultats actuels sont tout sauf flatteurs pour les Garcia Boys.

Soyons honnêtes, ce n’est pas le climat émollient dans lequel baigne le club qui va inciter nos joueurs à se fouetter les fesses pour agir plus vite, plus haut et plus fort. Et je commencerai par vous, oui, vous, là, ceux parmi nous qui disent préférer une nouvelle saison sans Europe. Courir plusieurs lièvres à la fois ne serait pas bon pour le club, dites-vous, et une saison exclusivement orientée vers le championnat faciliterait l’obtention de résultats ? Mon vier, bande de pleutres. Vous qui préférez sacrifier l’espoir de frémir un tant soit peu à la vague assurance que demain ne soit pas pire qu’aujourd’hui, vous qui vous crispez sur votre cache-maille de buraliste tellement les équations à plus d’une inconnue vous donnent le vertige, vous qui vous êtes soumis à ce pseudo-réalisme dicté par on ne sait qui pour vous auto-interdire tout espoir, vous qui préférez à jamais baver devant les vitrines plutôt que de braquer les magasins, vous qui êtes tellement anesthésiés par la peur du risque que vous ne sentez plus le plug anal que nos adversaires nous ont infligés à demeure, laissez-moi vous dire que si vous votez comme vous encouragez, je comprends enfin comment un cuistre comme Emmanuel Macron peut avoir du succès au-delà des agences de pub.

Alors je vais vous le dire, ce qu’on va faire, tas de cons. Cette cinquième place, on l’a atteinte avec des mecs dotés de bites d’amarrage à la place des orteils, alors on ne va pas la lâcher maintenant qu’on est supposés savoir un peu mieux jouer au football. Et s’il faut aller la chercher à Bordeaux, là où l’on n’a pas gagné depuis Vercingétorix, eh bien on le fera ; avec de la bite, du sang et du mollard. L’attitude idoine, elle s’acquiert d’abord grâce à toi, camarade président. Tu as fait lever les foules avec ta communication – un tiers tueur, un tiers compétent, un tiers clinquant, un tiers ancré dans le terroir – ce n’est pas pour te mettre à faire le canard en disant que la cinquième place n’est pas un objectif. Le projet d’OM Champion, ce n’est pas recruter des joueurs pour 30 millions et attendre que d’autres joueurs à 30 millions le rejoignent pour s’autoriser à évoquer des victoires. Le projet d’OM Champion c’est inculquer l’ambition dès maintenant, et avec ce qu’on a. Ce n’est pas en disant à nos brêles « si l’on n’y arrive pas, c’est pas grave », qu’icelles seront incitées à se lever le maffre. Alors, ci-devant Jacques-Henri, tu vas me faire le plaisir de les aligner contre un mur, Rudi Garcia en tête, et de prendre le regard de hibou psychopathe que tu maîtrises si bien, ce regard qui fera comprendre à chacun que si un seul d’entre eux se met en tête de faiblir, de se résigner, de paresser, de se chercher des excuses, il se fera arracher la tête. Ne pas atteindre la cinquième place, ça se pardonne. Ne pas atteindre la cinquième place parce qu’on s’est montré moins combatif que des types habillés en mauve, ce serait inexcusable.

 

L’équipe

Rudi Garcia met enfin Lopez au repos et propose un 4231 faisant intervenir Zambo Anguissa. Bon, cela n’a pas marché, mais on ne peut pas lui reprocher d’avoir essayé, pour le coup. Evra reprend son poste au détriment de Bedimo, rien à signaler pour le reste.

 

Le match

Soyons honnêtes, ce match était moins nul que les précédents. L’OM a eu des occasions, a enfin réussi à sortir un peu mieux la balle depuis sa défense… Un peu moins nul, donc, mais nul tout de même, à cause notamment de phases défensives à faire virer le slipomètre dans des couleurs qui n’auraient pas détonné au meeting de Jean-Luc Mélenchon.

La première occasion est le fait des Olympiens, quand Sanson vendange un beau service de Payet dans les 6m. S’ensuit un long calvaire marseillais fait de lignes transpercées, débordements aisés, absences de surnombres défensifs, alignements tracés par Anton Gaudi. Le poteau parfois, Pelé et Evra souvent, rattrapent de justesse des situations on ne peut plus mal embarquées. En comparaison avec les occasions toulousaines de la première mi-temps, nos quelques beaux mouvements font pâle figure.

Conséquence du marasme, on efface tout et on recommence comme aux matchs précédents : à la mi-temps, Zambo Anguissa sort et le 433avec Maxime Lopez reprend ses droits. Deux lourdes de Vainqueur détournées en corner marquent le début d’une domination sinon totale, du moins un peu plus affirmée. Le Toulousain Trejo n’en oublie pas pour autant de venir régulièrement provoquer le oaï dans nos lignes arrières, si bien que le match s’avère aussi alerte qu’indécis. Quelques mauvais choix et un gardien toulousain décisif nous empêchent de concrétiser plusieurs actions, la réciproque étant valable pour nos adversaires. Plus vif que les précédents mais certainement pas mieux maîtrisé, notre match se solde donc par un score nul, le troisième d’affilée.

 

Les joueurs

Pelé (4/5) : On se moque, mais si Monsieur Lapin est resté au placard depuis quelques semaines, c’est grâce à lui.

C’est bien connu : la force d’un gardien, c’est sa tête.

 

Sertic (3/5) : Une impression mitigée qui me laisse toujours Grégory-sceptique. Dans la colonne débit, un retard certain pour laisser Braithwaite tirer sur le poteau et sa participation à la gestion anale du hors-jeu par notre défense. Au crédit, plusieurs retours autoritaires et décisifs dans des situations de un-contre-un.

Rolando (1+/5) : Je ne voudrais pas paraître insister, mais le Colosse du Cabo Verde qui se fait bouger à l’épaule dans la ville de la violette, cela présente un je-ne-sais-quoi de vexant. Quelques récupérations énergiques au milieu de terrain, pour autant de tentatives lamentablement échouées qui ont laissé notre défense en string-ficelle.

Evra (3+/5) : Comme quoi, ce n’est pas forcément une connerie, cette histoire d’expérience qui finit par compenser l’âge.

Bedimo (72e) : Bon, d’accord, l’expérience, c’est valable tant que le déambulateur garde des batteries. Henri a dignement pris le relais le moment venu.

Sakai (1/5) : Dans Le Parisien, Hiroki a récemment confié son étonnement à la découverte du rituel de l’apéro chez les Marseillais. A le voir hier lent, maladroit, agressif voire parfois inhabituellement con, on peut supposer qu’Hiroki a cessé d’être étonné et est désormais pleinement intégré au PMU de son quartier. La preuve en images :

« Oh, là, ho, m’sieu l’arbitre, oh, c’est l’autre ingulé, là qui, m’a dit que j’empestais le jaune. Oh, mes couilles maintenant, le racisme. »

 

Vainqueur (3/5) : D’habitude, 3/5 pour un milieu défensif, c’est une note qui traduit un match fade, ou en tout cas un match où l’on a eu la flemme de chercher quelque chose à dire sur sa performance. Ici, c’est tout le contraire, William n’a rien fait de moyen : quand il récupère le ballon haut et adresse des missiles déviés par un défenseur ou le gardien, c’est très bien. Quand il se fend de pertes de balle qui pourraient refiler Ebola à un constipé, cela pénalise le bilan, forcément.

Zambo Anguissa (1+/5) : Le sort de titularisation éternelle a encore pleinement joué son rôle. Il reste encore un mois et demi avant de découvrir à quoi il sert.

Lopez (2+/5) : Moins perdu qu’à l’accoutumée. Et puis, lui faire remplacer Zambo Anguissa au lieu de l’inverse, cela permet au moins de finir sur une meilleure impression, footballistiquement parlant.

Sanson (2/5) : Finit ses actions comme Rainier de Monaco a fini ses enfants. Oui, à la pisse. Dans le jeu, cela reste un peu trop inconstant.

Payet (3-/5) : Inconstant aussi, Dimitri s’est illustré par quelques bons gestes sans se montrer décisif. C’est bien la peine d’avoir un joueur de ce calibre pour écrire des appréciations aussi fades, tiens.

Thauvin (1+/5) : Alors que l’on croyait en être débarrassés, voici le retour des choix individuels à la mords-moi-le-nœud, qui coïncide avec le printemps. Ce doit être une question de température cérébrale, au-dessus de 23°C atmosphériques, il surchauffe.

Cabella (84e) : Nous avons réussi à tenir les deux-tiers de cette académie sans trop critiquer Rudi Garcia, mais faire entrer Cabella à 5 minutes de la fin alors que Gomis agonisait en position de hors-jeu depuis une bonne demi-heure, cela n’incite pas à la bienveillance.

Gomis (1-/5) : Rien à signaler à part des hors-jeu continuels et une façon assez cocasse de venir emplâtrer le gardien adverse sur des balles en profondeur. L’arbitre a apprécié, aussi : carton jaune et suspension à venir contre Nancy. Une performance pleine, donc.

 

L’invité zoologique : Yann Bodigeai.

Passereau dont les plumes colorées révèlent une sexualité douteuse, et dont le chant particulièrement disharmonieux n’est apprécié que de ses congénères, le geai est l’invité approprié de notre visite dans la Ville Rose. Oiseau friand de glands, notre venue l’aura d’autant plus contenté à l’heure de livrer ses observations.

– Les autres : J’aurais bien aimé énerver notre lecteur Mayoul Vonsalz, mais ces cons de Toulousains ont bien joué, je ne peux même pas les critiquer. C’est nul.

– Les images : Un bon zéro à zéro. Si on veut.

– Le classement : Voir Lyon se ramasser lamentablement et ne pas en profiter est un crève-cœur.

– Les jeunes : L’air de rien et quoi qu’on dise de notre centre de formation, nos U19 atteignent les demi-finales de la Gambardella. Grand bravo à eux.

– Les jeunes (bis) : Les U17 de l’OM participent au tournoi de Pâques de l’USR Pertuis. Le programme ici (ceci est un message d’intérêt local).

– La page abonnement : Pour que vive l’Alterfoot cananal historique.

– Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. Georges Cloonesque remporte le concours zoologique.

 

Bises massilianales,

Blaah.

5 thoughts on “TFC-OM (0-0), La Canebière académie se cherche

  1. J’aurais plutot vu des slips couleurs Marine le Pen, des traces bien brunes et bien foncés…

  2. ENFIN ! Bordel, si tes joueurs mettaient autant d’envie sur le terrain que moi dans les concours zoologiques, vous seriez troisième (derrière Paris quoi, faut pas déconner, on va me taxer de marseillais après)

  3. MMMMMM Allez l’O*M ! KojiroKiii? MMMMM_

    Horizon Dégun Project avec WilliamPelé qui connais ? j’ai pas vu le match.

  4. dans le résumé, à la 83 ème sur coup franc de Payet, le commentateur dit « Balle de match pour la ligue Europa ».
    Standing ovation et retour assuré de ma part sur om.net

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