Annexe : notre footballologue analyse Real-Barça

ANNEXE


Pendule de Valence

Dans le 343 composé face à Valence, Daniel Alves passe du segment défensif au médian, déportant l’habituelle ligne de 3 sur la gauche où Keita, Busquets, Fabregas et Pedro s’apprêtent à réciter les « ritournelles » sous l’intérieur du pied avisé de Xavi. Trois pensionnaires de la Masia et Keita en pièce rapportée mais l’ensemble déchante. En effet, Valence aligne deux escouades de 4+1 et fait le forcing à 3+1 (Mathieu/Banega/Canales + Albelda) à la racine du mouvement circulaire catalan tandis que Soldado et Hernandez s’offrent à la conclusion. De plus, Messi ailier droit dézone et permet à Jordi Alba de rejoindre Mathieu dans le couloir. 4ème, relance courte de Puyol sur Mathieu dont le centre oblige Abidal à marquer contre son camp (1-0, Abidal csc, 4ème.) 9ème, Xavi permute avec Busquets et passe côté gauche mais sous la médiane et, surtout, sous la première ligne de 4 valenciens. 11ème, Xavi s’aligne devant Busquets et gagne les 10 mètres permettant de dépasser le premier rideau adverse, transversale pour Pedro qui récite une « ritournelle » en compagnie de Fabregas et Messi (1 – 1, Pedro, 11ème.) Dès lors, Emery descend Mathieu-Banega-Hernandez au niveau de Albelda et contraint le Barça à jouer long. 19ème, transversale interceptée de Messi pour Alves ; 21ème, renversement manqué de Alves pour Pedro ; 28ème, Banega-Canales évoluent sous Mathieu lorsque ce dernier emprunte une nouvelle fois le couloir gauche et centre pour Hernandez : 2-1. Empêché, l’autiste multiplie les permutations afin de relancer son horloge interne mais le côté fort de Valence empêche de tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Aussi, Messi descend-t-il au niveau de Xavi sur la gauche pour tracer une ligne de fuite qu’emprunte Fabregas : 2-2, 76ème. Guardiola doit remonter son pendule.

Pendule de l’Atletico

A domicile face à l’Atletico, 2 buts encaissés en 9 matchs et Falcao en pointe : Daniel Alves rejoint le segment défensif, Messi passe dans le médian où Tiago remplace Keita tandis que Villa intègre la ligne offensive. Puyol sort avec Malena Costa. L’Atletico tente un forcing à 3+1 alors que Xavi bénéficie de la couverture de Busquets, de l’apport technique de Tiago, de l’activité de Fabregas (courses de droite à gauche) et de la liberté retrouvée de Messi. Ainsi, le centre de gravité trouve les relais suffisants pour inscrire le « V » + Messi catalan dans le camp adverse et la ligne de fuite Xavi-Messi se déplace à mesure des mouvements de l’Argentin. 8ème, diagonale de Xavi pour Villa : 1-0. 12ème, diagonale de Xavi pour Pedro. 14ème, « ritournelle » côté gauche entre Busquets, Pedro et Messi : 2-0, csc. 25ème, célérité de Messi : 3-0. En seconde mi temps, Busquets s’installe définitivement aux côtés de Mascherano pour préparer l’entrée de Piqué et le passage d’un élément médian dans le segment défensif. Tiago n’est pas latéral et Fabregas devant Xavi penche à gauche pour mettre en place les « ritournelles » couvertes par Abidal. Surfant d’un segment l’autre, Messi montre ce que célérité veut dire (77ème, 4-0 ; 91ème, 5-0) tandis que Daniel Alves permet au Barça de jouer dans l’espace et à contre-sens du temps. Work in progress…

Docteur Raus ! 

La tactique proposée durant les deux matchs de supercoupe d’Espagne sert de base aux autres techniciens lorsqu’il s’agit d’affronter le Barça. Pressing ultra offensif à la racine du jeu catalan (flanc droit) afin d’empêcher la mise en place des « ritournelles » et multiplication des contacts physiques afin de mettre l’autiste sous pression. En situation de stress, le somatique se synchronise avec le psychologique et Mourinho tente de déstabiliser l’Asperger en lui faisant péter un câble. Las ! Le fascisme n’est pas le franquisme et ce qui est possible avec l’Inter des grognards (Lucio, Samuel, Chivu, Cambiasso, …) se révèle difficile à inculquer aux duellistes de la Maison madrilène. De plus, ce pressing ultra offensif implique de jouer haut et oblige à une organisation défensive particulière. Ainsi, les deux relayeurs soutiennent le pressing et découvrent l’axe du terrain que viennent occuper les défenseurs centraux. Ces derniers jouent au niveau de la médiane et giclent sur tout joueur parvenu à s’extirper balle au pied du pressing. A proximité, les latéraux veillent pour couvrir en cas d’échec des centraux mais désertent alors les couloirs tandis que l’ensemble offre une moitié de terrain de profondeur au jeu aveugle catalan. A Valence, Albelda en digue s’est épuisé à briser les sorties de balle adverse tandis que l’Atletico est passé à deux milieux défensifs en seconde période. Bref, soit le Barça passe outre le pressing et enfile les perles, soit les catalans s’enfuient en hurlant jusqu’à ce que Guardiola ne leur jette un ballon pour une séance de réassurance affective à base de tiqui-taca.

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