Arsenal – West Bromwich (2-0) : La Gunners Academy n’a jamais gagné autant de matchs

Salut les gonz, c’est Ray.

Ce match contre WBA avait tout de l’emmerdement maximum. On part déjà sur un match le lundi soir, c’est pénible. C’est encore plus agaçant quand tous tes concurrents directs (Everton, Watford) ont gagné avant. Enfin, on se tape quand même un match contre West Brom. Et puis je peux vous dire que le père Pulis il est pas venu pour enfiler des perles et faire du travail propre. Moralité de l’histoire, tu passes ta soirée à admirer Arsenal jouer contre une équipe de charcutiers qui jouent la montre à un quart d’heure de la fin quand ils sont menés. Parce que oui, Pulis était dans la forme de sa vie. Dispositif exceptionnel, rien que pour nos yeux : 5 derrière, 3 milieux défensifs et vas-y que je te balance de la praline devant. Quand je vous dis que tout ça était programmé pour qu’on s’emmerde pendant 90 minutes à buter sur un mur et prendre un pion ou deux sur un malentendu.

Du côté du football, une petite surprise dans la composition d’équipe. Özil touché à la cuisse est sur le banc, remplacé par… Aaron Ramsey, aux côtés d’Alexis et derrière Lacazette. Toujours pas « le » trio attendu devant, mais on comprend l’idée. C’est Elneny qui rentre dans l’équipe au milieu. Le reste est inchangé.

Le match commence doucement, on montre de belles choses en attaque. Les combinaisons sont intéressantes, les mouvements fluides et les passes constructives. Et bah ouais, c’est pas toujours le cas hein. Mais on se reprend toujours notre fébrilité défensive dans la gueule comme un boomerang… Et Mustafi de tacler dans la surface comme un cinglé (7^e). Bobby ne siffle pas, c’est un miracle. Le temps passe, le jeu est moins beau. Forcément. Un coup franc, un deuxième, Alexis catapulte le ballon sur la transversale, Lacazette est à l’affût et place une tête au fond des filets (20^e). Les dix dernières minutes de la seconde période sont presque à sens unique… pour la bande à Tony. Monreal sauve sur la ligne une tête de Rodriguez après un sprint (!) de Krychowiak. Chaque centre est une occasion dangereuse pour WBA. Des trous, des petits trous et encore des petits trous. Que les artistes en face tentent, en vain, d’exploiter. Heureusement.

La deuxième mi-temps ne ressemble plus vraiment à un rush westbromien. Un kick and rush hasardeux, peut-être. La faiblesse de l’adversaire est déconcertante, résigné et petit joueur. Pourtant, Arsenal reste Arsenal, on ne mène que d’un but jusqu’à la 67^e minute et ce travail fantastique de Ramsey qui obtient un penalty… TRANSFORME PAR LACAZETTE, who else ? La fin du match n’a que peu d’intérêt. Job done.

Les artistes…

Cech – 4/5 : Peu sollicité, il a répondu présent pendant la crise défensive de fin de première période ou par intermittence. Une grosse sortie sur coup franc en deuxième mi-temps. Patron.

Monreal – 5/5 : MOTM. On va fermer les yeux sur les quelques errements dans le placement en 1^ere MT tant il a sauvé la baraque. Le mec n’a rien laissé passer, il était partout. Gros gros match.

Mustafi – 3-/5 : Il va falloir qu’il arrête de prendre des putain de psychotropes ou je ne sais quelle connerie qu’il s’enfile. Sans déconner, le mec est taré.

Koscielny – 4/5 : Entre l’axe de la défense et le côté droit il n’a pas été emmerdé. Comme à son habitude, sa faculté à intercepter avec brio impressionne. Signalons une baisse de qualité dans ses passes. Faut bien trouver un truc.

Kolasinac – 3/5 : Deuxième match de suite dans lequel il casse clairement pas des barreaux de chaise. Rien de catastrophique mais son jeu a manqué de vitesse et de précision. Intéressant quand il tente de combiner avec les milieux en phase offensive.

Xhaka – 2/5 : Wake the fuck up, mate. La cata. Des passes à la con à ne plus savoir quoi en faire. Le type jouait à moitié avec WBA, comme s’ils n’avaient pas assez de joueurs au milieu. Il n’a fait que refiler la balle aux Baggies.

Elneny – 3/5 : Du Elneny. Tout ce qu’il fait est à peu près fait correctement, mais ce n’est pas exceptionnel. Tout est très simple, sans folie. Mais en même temps, un peu de calme parfois, pourquoi pas ?

Bellerin – 4/5 : Peu utile offensivement, il s’est souvent contenté de rester plus bas. Le côté droit de l’équipe a été le plus utilisé, il a compris qu’il fallait solidifier tout ce joyeux bordel. A juste titre.

Alexis – 3-/5 : Curieuse performance de l’éclopé chilien. Une première mi-temps de très belle qualité, avec de l’envie, de l’abnégation, une qualité certaine dans ses gestes. Et puis la deuxième mi-temps… Un florilège de conneries, de gestes aberrants, de pertes de balle.

Ramsey – 4/5 : On y arrive, on y arrive les gars. Doucement mais sûrement, il est en train de revenir à un très bon niveau. Dans quelle position, en 8 ou 10, dans un 433, 4231 ou 343, je n’en sais foutrement rien, mais ça vient. Il provoque le péno, ne cesse de proposer des appels par de bonnes courses. Bizarrement, quand il branche son cerveau, le résultat est positif.

Lacazette – 5/5 : Un premier doublé, on arrive à 4 buts cette saison en PL, tous à domicile. C’est positif, comme son match, multitâche et appliqué. Le mec sait vraiment bien tirer les penalties, c’est incroyable cette sensation de sûreté.

Les intermittents du spectacle…

Giroud et Özil – non noté : A peine dix minutes de jeu, ils ont cherché à parfaire leur entente. Quelques bonnes choses mais pas assez pour leur attribuer une note.

Maitland-Niles – non noté : Il entre en jeu à la 92’45 sur un coup franc adverse, autant vous dire qu’à 93’15 quand l’arbitre siffle la fin du match, il n’a pas touché la balle.

La prolongation…

• Une mention spéciale au dénommé Kieran Gibbs qui n’a jamais été un footballeur d’une qualité folle, mais un homme très respectable. Il est toujours resté à sa place, qu’il joue ou pas, un vrai professionnel. C’était cool de te revoir. Dommage que tu sois allé dans une équipe de pitres.
• Bobby Madley, arbitre de la rencontre, chauve et « joufflu » (ce n’est pas de moi). On va le remercier de ne pas avoir sifflé penalty sur le tacle débile de Mustafi dans la surface en début de match. Par contre, il aurait vraiment dû dégainer les cartons pour les bouchers de WBA. Ils finissent à 11 merde.
• Enfin pour Tony Pulis et ses Nobels de football. Les types ont fini 10^e l’année passée et je suis persuadé qu’ils n’en seront pas loin cette saison. Mais que c’est moche. Défendre proprement, je ne dis pas non. Quand tu dézingues tes adversaires sans raison, c’est moyen. Les mecs enquillent les fautes sans utilité, même quand Arsenal perd la balle.

Allez, bref, c’est la révolution on est toujours invaincu (depuis Liverpool). Prochaine rencontre : le BATE Borisov, là-bas, jeudi, en Ligue des Champions (oui).