Everton – Arsenal (2-5) : La Gunners Academy se régale mais n’en croit pas ses yeux

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Is this real life ? Is this just fantasy ?

Salut, c’est Ray.

Et v’là qu’on se retrouve. Une semaine après l’infamie de Watford, Arsenal est de retour. Bon, c’est vrai, on a aussi joué en Europa League. Contre des Serbes et avec une équipe folklo. Mais c’est le retour de la Premier League. La compétition qui nous échappe de match en match. Au moins, avec ces conneries, on ne croit plus au titre dès le mois d’août.

Bref, match contre Everton. L’équipe qui ne fait absolument rien de potable depuis le début de saison. Qui ne gagne pas, qui est mauvais, qui avec ses 109 recrues et ses 12 milliards de marks dépensés ne met pas un pied devant l’autre. De l’autre côté, les Gunners. Et c’est là qu’on se met à flipper. Aucune victoire à l’extérieur, un but inscrit, sept encaissés. Typiquement le match à la con où tu relances l’adversaire. Mais ! Je dis non. Un miracle vous dis-je !

La composition d’équipe tombe. Tu débutes par le gardien, la défense bon… première embrouille, Mertesacker est titulaire. Soit. Le milieu, les ailes tout colle. Et là, d’un coup, comme les 5 chiffres au loto tu visualises le truc. Alexis Sanchez, Mesut Özil et Alexandre Lacazette sont titulaires. Les trois. Mais genre ensemble. L’hallucination totale. Pour la première fois de la saison, le « fameux » trio tant attendu est titulaire. A la 9e journée. De quoi donner se donner de l’espoir et d’avoir quand même envie de mater le match.

Tout commence à merveille. Arsenal joue avec de bonnes intentions, gros pressing, des combinaisons rapides, des joueurs à leur place, concentrés, qui jouent vers l’avant. Tout baigne quoi. Mais des beignes y en a un qui va finir par en prendre. Le dénommé Granit Xhaka est en plus un récidiviste. Coutumier du fait, le type. A 30 mètres de ses cages il tergiverse, pense à ses soixante nationalités et perd la balle. Derrière, la farce ne s’arrête pas : Rooney, face au but, avance, avance, avance, encore, avance et personne ne l’attaque. Mertesacker est aussi vif qu’un gars persuadé qu’il va réussir à abattre une mouche. Bonne petite frappe de Rooney, Cech est battu et pan, 1-0 pour les Toffees (12e). Et là on commence à se dire que bordel, pour une fois qu’on joue bien, que le jeu est méga fluide, qu’on kiffe plus ou moins, on est mené quand même.

Après une petite période de relâchement aussi appelé instant « coup sur la tête », Arsenal repart de plus belle et continue de bombarder Pickford. Rien ne rentre jusqu’à ce que… Monreal égalise (39e). Encore lui. This is fucking Nacho Monreal Football Club. Et puis la mi-temps. Avec 17 tirs dont 9 cadrés il n’y a que 1-1. On est sur un gros sentiment de frustration.

Mais les artistes ne vont pas nous laisser patienter trop longtemps. Sur un superbe mouvement où Lacazette va passer à Alexis qui va délivrer une galette à Özil, on égalise (53e). Derrière, on domine toujours, Everton ne fait pas grand-chose. Mais on ne mène que d’un pion et on connaît l’histoire. C’est du réchauffé. Alors quand Gueye décide de s’auto-exclure, à 20 minutes de la fin, on prend. Everton laisse encore plus d’espace, ce qu’Özil flaire pour partir seul sur l’aile. Alexis le sert à merveille, l’Allemand on ne peut plus lucide centre pour Lacazette. But. Goal. Propre. La balade continue. On arrive sur la fin de match. Et les buts vont continuer à pleuvoir sur cette agréable rencontre.

Premier acte, Wilshere qui sert Ramsey qui, du contrôle à la frappe en passant par le jeu de corps, fait tout à merveille et trompe Pickford. Mais puisque tout ce joyeux bordel semble beaucoup trop simple, Monreal rate complètement sa passe en retrait et Cech met huit jours à sortir et à dégager. Niasse en profite et score. 4-2, donc, 93e. Mais Alexis en bon individualiste ne pouvait en rester là. Le Chilien éclopé profite d’une bonne remise de Ramsey pour faire le tour de la surface en oubliant de lever la tête par la même occasion. Et parce qu’il est quand même très habile, très précis et très fort, il trouve le fond des filets. 5-2, plié, rideau. Merci d’être venu.

Les artistes…

Cech – 3/5 : Pas grand-chose à faire… Mais coupable, au moins à moitié, sur le but de Niasse. Une réaction beaucoup trop lente. A sa décharge, il ne s’attend pas à recevoir une passe aussi moisie. Lui-même reconnaît son ânerie, cela-dit.

Monreal – 4/5 : Impossible de lui donner la note maximale avec son erreur sur le deuxième but d’Everton. Heureusement que sa connerie arrive à 4-1. Sinon, un match méga sérieux. Primordial dans cette défense. Et en plus, il plante, le bougre. Sa hargne est si belle à voir. Quel guerrier.

Mertesacker – 3/5 : Huit mois pour sortir sur Rooney, il le laisse frapper tranquille. Comme si Rooney était manchot avec ses guiboles. A part ça, rien de dramatique. Mais vite, Holding.

Koscielny – 4/5 : Muraille de Chine. Ca ne bouge pas d’un poil. Un bémol : faute dangereuse qui lui vaut un jaune. Pas cool quand tu as été classe et propre 99% du temps.

Kolasinac – 3/5 : Solide, on a tenté de le bouger plusieurs fois, tu penses. Que dalle. Moins d’influence offensive aujourd’hui, probablement dû au fait que le milieu et l’attaque ont été très en phase.

Xhaka – 3/5 : IL ME GAVE. Mais combien de fois va-t-il le faire ? Perdre la balle aux abords de sa surface. C’est insupportable. Qu’il y ait litige sur le tacle de Gueye pour récupérer la balle, ok, quoique, je n’en suis pas persuadé. Mais ça ne doit jamais arriver. Sous pression tu lâches ta balle. C’est tout.

Ramsey – 4/5 : Son jeu est fait de prises de risque et de pertes de balle. C’est ainsi. Il est sur le bon chemin. Petit à petit, c’est mieux. Il a été très disponible, il s’est projeté à plusieurs reprises et a vraiment pesé sur les attaques d’Arsenal. Le problème parfois, c’est qu’après, l’autre milieu, Xhaka, est livré à lui-même. Aucune conséquence contre Everton. Mais c’est un problème tactique qui pèse et va encore nous coûter.

Bellerin – 3/5 : Je suis gentil comme tout pour la notation. C’est borderline. Il flingue un contre en frappant comme un bourrin sans technique. Limite souvent dans son placement. Encore une fois, ça a tenu contre Everton. Et Baines n’a pas tellement existé.

Alexis – 4/5 : Quand il est comme ça, évidemment qu’il est primordial pour l’équipe. C’est un individualiste, mais quand il utilise cette caractéristique et qu’il la couple avec ses qualités, il devient un sacré joueur de foot. Lecture du jeu magnifique pour servir Özil sur le but de Lacazette, et un but où il aurait pu servir un coéquipier mais soit. C’est surtout son rendement qui ressort, sa volonté et sa motivation, sa disponibilité, sa précision. C’est oui, M’sieur l’éclopé chilien.

Özil – 4/5 : Le Maestro a rendu une bien jolie copie. Comme d’habitude, quand l’équipe tourne, il rayonne. Un but et une passe décisive, de la propreté, de la précision. Rien à redire.

Lacazette – 4/5 : Et buuuuuuuuuuuut. C’est positif. Il a abattu un gros boulot devant. Son utilité n’est pas que dans ses buts. Il pèse sur la défense, se rend disponible, attire les défenseurs, libère le jeu. Un attaquant complet, et c’est tout à son honneur.

Les intermittents du spectacle…

Wilshere – 4/5 : N’a joué qu’un peu plus d’un quart d’heure mais chacune de ses apparitions est si prometteuse que j’y vois l’intérêt de le souligner. Il lâche en plus une passe décisive à Ramsey. Jacky Boy revient très bien. Enfin, il va pouvoir être une option sérieuse au milieu de terrain. A suivre.

Coquelin – non noté : trop court, peu utile, pour densifier le milieu.

Le temps additionnel…

Avec deux buts, Nacho Monreal égale le meilleur total d’Alexander Oxlade Chamberlain sur une saison en Premier League. De toute sa carrière.

Les trio de devant buteur. Espérons qu’on continue de les voir jouer ensemble. Après 9 journées, il était temps.

Ce match c’était aussi le 68e anniversaire de Tonton Wenger. Malgré toutes les critiques, les incompréhensions et la désolation, je propose une trêve d’une semaine. Bon anniversaire, coach. C’était un bon match, on s’est bien marré.

Prochaine échéance contre contre Norwich en Carabao Curaçao Capital One Cup. Après, ce sera Swansea. Et après, l’apocalypse. Des équipes qui ont 20 points ou plus.

A+.

2 thoughts on “Everton – Arsenal (2-5) : La Gunners Academy se régale mais n’en croit pas ses yeux

  1. « Avec deux buts, Nacho Monreal égale le meilleur total d’Alexander Oxlade Chamberlain sur une saison en Premier League. De toute sa carrière. »

    Flingué… Quel jouor !

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