Italie-Espagne (1-1, 4 tab à 2) : l’Arte e Bellezza Academia y est

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Floris Claesz van Dijck. 1575-1651. Nature morte aux fromages. 1615. Amsterdam. Rijksmuseum.

Finale, finalem, finalea, finales, finalum.

Dans le prolongement de la nuit, se trouvent les aubes paradisiaques de la qualification. Il y a de ça. Il y a de ces visages qu’on peint dans nos rêves, ceux qui se peuplent de joie, qui sarabandent en cadence : joie, joie, joie. Et derechef. Joie qui hurle, joie qui s’ouvre, joie qui pénètre. La joie comme une eau incoercible, comme cette pluie qui trouve son chemin partout, dans la plus petite interstice que l’œil humain ne pourra jamais voir. La joie comme étendard, oriflamme dansante qui terrorise l’ennemi car il sait. Il sait que sa fin approche, il sent la terre sous son genou appuyé en guise de renoncement. Il a compris que la mort était là, juchée sur son épaule qui a ployé à force de coups puissants.

Il n’y a plus d’Espagne. Pas plus qu’il n’y a de Belgique, pas plus qu’il n’y a d’Autriche, de Pays de Galles, de Suisse ou de Turquie. L’armée bleu azur a fait sa besogne. Pas plus qu’il n’y aura d’Angleterre. La marche de l’ost italien ne souffre pas des obstacles, elle en fait un promontoire pour se poursuivre, elle en fait des tapis pour essuyer ses chausses d’acier. Le résultat est le même, bataille acharnée ou promenade bucolique : l’Italie a vaincu.

Stringiamci a coorte. Siam pronti alla morte. Entendez-vous ce cri ? C’est l’Italie qui appelle à la cohorte, c’est l’Italie qui est tellement prête pour la mort que celle-ci ne veut plus d’elle.

Non, il n’y aura plus d’Angleterre. L’Italie a parlé. L’Italia chiamo.


I Figli di Apollo

Donnarumma (4/5) : a perdu ses pieds et a joué à sa main.

Di Lorenzo (2) : a compris la consigne « dépassement de soi » de travers.

Bonucci (4/5) : ok pour le tir au but (éco)responsable, pas ok pour la porte de saloon sur Morata.

Chiellini (5/5) : il combine parfaitement, dans le jeu et dans le toss.

Emerson (3/5) : sobre au clair.

Barella (2/5) : encore une affaire de jumeau maléfique.

Jorginho (4/5) : il fait tout, l’orchestre et le chef en même temps.

Verratti (3/5) : valse à contretemps.

Chiesa (4/5) : frappe limpide, clair jet.

Immobile (3/5) : Olivier Giroud ?

Insigne (3/5) : tortilla, mais sans le succès du quart.

Berardi (3/5) : shot de limoncello.
Pessina (2/5) : pas tant que ça.
Toloí (3/5) : aime l’ordre.
Locatelli (1/5) : fait pschitt et salit des slips de surcroît.
Belotti (3/5) : neuf à la coque.
Bernadeschi, grazie mille.

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Dolcemente,

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