La PL Academy vous présente la huitième journée

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jeudi c’est fish and chips

Les surprises de ce début de saison vont-elles se confirmer avant la dixième journée ? On peut constater en tout cas que les nuls restent assez nuls, les moyens restent nuls et les bons…ne sont pas ceux auxquels on s’attendait.


Brighton 0 – 0 Burnley

Deux équipes en difficulté en ce début de championnat (cinq points pour les receveurs, un seul pour les voyageurs) s’affrontaient pour jouer à : “qui qui c’est qui veut le plus se sortir tout de suite du merdier ?”. Réponse : aucune des deux.
Bon, en vérité, les deux équipes ont essayé, mais elles ont eu des problèmes. Côté Brighton, problème de finition : dix-neuf tirs mais pas de but. Ça aussi, quand on aligne Danny Welbeck… En réalité, c’est surtout que le portier de Burnley, Nick Pope, a encore été déterminant. Côté Clarets, problème de tout : une seule occasion au quart d’heure de jeu par l’intermédiaire d’un centre-tir-lob de Matthew Lowton finissant sur la barre. Pour le reste, nada.
Si Brighton peut s’en vouloir, on a bon espoir pour eux que la roue tourne petit à petit et que les coéquipiers d’Adam marvellous Lallana gagnent un jour ces matchs qu’ils “doivent” gagner. Quant à Burnley, il va falloir faire beaucoup, beaucoup mieux, ne serait-ce que pour remporter leur premier match cette saison.


Southampton 2 – 0 Newcastle

Les Saints font mieux que marcher en ce début de saison, ils volent (au sens de l’oiseau, pas au sens de Chelsea face à Rennes ou du Real et de la Juve face à toutes les autres équipes du monde depuis quarante ans). Ce coup-ci, c’est Châteauneuf qui en a fait les frais.
A peine dix minutes de jeu et Che Adams a obligé Darlow à une belle envolée pour repousser sa frappe. Mais Almiron, milieu droit de Newcastle, au lieu de dégager le ballon, s’est pris pour n’importe quel chien poursuivant sa queue : trois tours plus tard, il a perdu le cuir, les Saints ont centré et Adams, cette fois, l’a mise au fond d’une jolie volée. Qu’à cela ne tienne : à dix minutes du terme, c’est Sean Longstaff, milieu gauche de Newcastle, qui lui aussi s’est refusé à dégager le ballon : ratant le ballon avec son pied (il est footballeur, ne lui en demandez pas trop), il a laissé le susvisé à l’opportuniste Armstrong qui a fait le break. Si ce n’est une tête de Joelinton bien sauvée par une RAIE d’Alex McCarthy, plus rien à se mettre sous la dent.
Les Magpies sont couci-couça depuis le début de saison, aussi rien de plus logique que de les retrouver en milieu de tableau avant d’accueillir Chelsea. Les hommes de So’ton sont quant à eux quatrièmes et iront défier Jorge Nuno Mendes Santo.


Everton 1 – 3 Manchester United

Pochettino, Nagelsmann et autres Allegri ont observé attentivement Everton réceptionner les Raides et Vils ce samedi, un téléphone chargé à bloc avec la sonnerie à volume maximum au cas où. Certains ont peut-être été déçus, d’autres s’en satisferont. Toujours est-il que jusqu’à la vingt-cinquième minute, les remplaçants potentiels d’Ole Gunnar Solskjaer au poste de manager de Manchester United ont bien dû se préparer à recevoir des nouvelles de la direction du club.
La 25e minute, c’est celle qu’a choisi Bruno Fernandes, guide et guerrier de cette équipe, pour reprendre victorieusement de la tête un centre de Luke Shaw, ramenant du même coup les deux équipes à égalité après l’ouverture du score de Bernard, cinq minutes plus tôt.
Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, le capitaine officieux de United croit délivrer le but du 2-1 à Marcus Rashford, mais l’Anglais n’a pas touché ce ballon qui trompe Pickford, et le but est donc attribué au Portugais.
Pas rassasié, c’est encore Bruno qui feinte la frappe et transmet finalement le ballon au dernier moment à Cavani qui vient enfoncer le clou en inscrivant son premier but dans les arrêts de jeu pour conclure un bon match des Reds.
Une nouvelle performance quatre étoiles pour le meneur de jeu qui porte cette équipe de toute la force de ses fines épaules, une équipe qu’on s’attend désormais à voir enchaîner en laissant à la porte ses erreurs individuelles. Avec Shaw qui vient de se blesser, potentiellement pour une longue période, ça ne va peut-être pas se réaliser de sitôt…


Crystal Palace 4 – 1 Leeds

Pas tout à fait à sens unique, ce match entre les Eagles et les Whites a surtout mis en évidence qu’obtenir un résultat favorable en football tenait à bien peu de choses, en particulier quand une saloperie mécanique censée aider les arbitres et ne faisant en réalité qu’ajouter de la confusion à des règles pas faciles à appliquer à vitesse réelle s’en mêle. Non, on ne parle pas de Daniel Riolo (quoique) mais bien du VAR.
Ainsi, peu après l’ouverture du score des Eagles offerte par le gardien français de Leeds Illan Meslier, Patrick Bamford a-t-il vu son égalisation lui être retirée en raison d’un hors-jeu une nouvelle fois mesuré au microscope et sanctionné selon une décision faisant totalement fi de l’esprit de la règle. Le même Bamford obtient une légère consolation lorsqu’il voit son but cette fois validé dix minutes plus tard, mais c’est en pure perte car entre-temps, le jeune Eberechi Eze, seule recrue d’Hodgson, a planté un magnifique coup-franc direct.
La réussite quitte Bielsa et ses joueurs, qui encaissent un troisième but sur un coup de billard peu avant la mi-temps.
C’est Jordan Ayew qui clôt la marque en profitant de l’alignement très original de la défense de Mossieur Bielsa, qui sans insulter le football, n’a pas réussi à insuffler la discipline nécessaire à ses joueurs pour déstabiliser Crystal Palace cette fois. Les Eagles sont septièmes, c’est bieng.


Chelsea 4 – 1 Sheffield

Nous vous avons déjà parlé du début de saison calamiteux des Blades dans ces colonnes, et le match de samedi dernier n’a rien fait pour alléger leur peine. La rencontre débute pourtant de la meilleure manière pour Sheffield, quand, à la suite d’un corner à deux magnifiquement joué, McGoldrick dévie un tir tout mou de Berge et prend à contrepied Edouard Mendy. Mais moins d’un quart d’heure plus tard, Kovacic sert en retrait Abraham qui rate sa frappe mais égalise tout de même, comme un symbole d’une attaque en réussite du côté des Blues. Dix minutes avant la pause, à la suite d’un centre bien travaillé de Ziyech, Chilwell profite de la sortie ratée de Ramsdale pour donner l’avantage à Chelsea.

Malheureusement pour les Blades, leur portier remet ça à un quart d’heure de la fin sur un coup-franc du même Ziyech permettant à Thiago Silva d’ouvrir son compteur en PL. Enfin, une passe en retrait déviée par Kante permet de mettre fin aux souffrances du jeune Werner, maladroit jusque-là, mais qui finit par trouver la faille. Chelsea rejoint le top 5, Sheffield continue d’agiter la lanterne rouge.


West Ham 1 – 0 Fulham

Voir ci-dessus pour la situation des Whites, qui hormis une victoire en forme d’anomalie la semaine passée, demeurent bien placés dans la course à la Championship. Seul Alphonse Aréola ne semble pas avoir compris l’enjeu, le portier français multipliant les parades décisives quand ses coéquipiers préfèrent dérouler le tapis rouge aux Marteaux. Les défenseurs de Fulham finissent par être récompensés dans les arrêts de jeu, quand Joachim Andersen adresse une superbe remise à Saïd Benrahma, lequel offre le but de la victoire à Tomas Soucek et permet aux Whites de rester à un point de la zone rouge. Les Marteaux, quant à eux, remontent à la douzième place.


West Brom 0 – 1 Spurs

Une mi-temps à subir, une mi-temps à dominer et c’est finalement Jouzé qui l’emporte. L’illustration des forces des Spurs a été flagrante, entre une défense capable de subir sans encaisser (avec un Lloris à ce niveau, c’est un peu facile) et une emprise technique concrétisée par l’inévitable Kane à la 88e minute : c’était vraiment une victoire à la Mourinho dans les grandes largeurs. Il n’y a même pas eu besoin de mobiliser Gareth Bale, titulaire mais absent sur le terrain.
Un peu cruel pour des Baggies volontaires et dangereux à plusieurs reprises qui n’ont simplement pas su provoquer la réussite en première période. Leurs carences techniques les ont forcément fait plonger ensuite et cette nouvelle défaite a encore un peu fragilisé Slaven Bilic. Toujours incapable de prendre les trois points, West Brom semble avoir de la ressource et peut espérer entrer dans une spirale positive avec un adversaire moins bien organisé que les Spurs (au hasard Manchester United après la trêve).
Du côté des Jouzé boys, tout va pour le mieux avec une deuxième place amplement méritée. C’est déjà la seconde année du Special One, celle de l’apogée. En attendant la chute annoncée, on peut espérer de belles choses de la part de cette équipe (n’inversez pas « attendant » et « espérer », les Gunners, on vous voit).


Leicester 1 – 0 Wolves

Les rusés Renards de Brendan Rodgers face aux Crocs-blancs de Nuno Saint Esprit : le combat s’annonçait dantesque.
Premiers échanges de mots doux après à peine dix minutes de jeu : le centre de Praet a été touché du bras par Kilman (joli nom, moins bien que Castagne mais mieux que Lookman). Penalty pour X-ester – ce sombre complot arbitral ayant enfin été démantelé, nous vous en livrons la recette en EXCLUSIVITE BREAKING NEWS : seules les équipes de Premier League se terminant par le suffixe “-ester” se verront gracieusement accorder des penalties cette saison. Ainsi donc des deux Manch-ester, de Leic-ester et d’Arsenal.
Jamie Vardy ne s’est pas fait prier et a donné l’avantage aux Foxes. Vingt minutes plus tard, Ait-Nouri s’est mis à faucher Justin dans la surface : le Loup a croqué son contrôle et fait un air croc-en-jambes au Renard (assez de références animales). Nouveau pénalty, selon la loi susvisée, mais Rui Patricio a, cette fois, repoussé la frappe du 9 anglais. En seconde période, les Wolves ont bien essayé de revenir mais Schmeichel a sorti quelques beaux arrêts. Barnes, lui, a raté le but du break mais sans conséquence.
Leicester vole en ce moment et prend la tête de la PL avant de se déplacer à Liverpool pour ce qui sera le choc de la prochaine journée. Wolverhampton, neuvième, reste à l’affût et accueillera une surprise de début de saison, Southampton.


Manchester City 1 – 1 Liverpool

Les deux derniers champions d’Angleterre face-à-face. Les Reds face aux Skyblues, Klopp versus El Calvitico, les ex de Lovren contre les ex de Sagna. Un choc attendu qui a accouché d’une souris de taille moyenne.
Bien entrés dans la rencontre, les Reds ont pris le dessus dans le premier quart d’heure de jeu. Trouvé dans la surface, Mané a fait perdre le peu de contenance restant à Kyle Walker et obtenu un pénalty. L’inévitable one-season-wonder Mohamed Salah l’a transformé. Si Alisson a retardé l’égalisation devant Raheem boo-ya Sterling, le portier des Reds n’a rien pu faire devant le contrôle orienté involontaire de Gabriel Jesus et sa jolie finition. Les Citizens, bien mieux à partir de la demi-heure de jeu, ont obtenu à leur tour un pénalty, Joe Gomez ayant eu le tort d’avoir voulu retirer son bras pour ne pas toucher le centre de Kevin De Bruyne. Tournant du match ? Que nenni : ledit KDB a tiré à côté. 1-1 à la pause, et ça n’a pas bougé, la faute à une seconde période hachée, avec pas mal de déchets techniques et, surtout, une fatigue physique assez importante. Ce n’est pas que les joueurs ne se donnaient pas à fond, c’est qu’ils ne pouvaient pas donner plus.
Liverpool, troisième, accueillera le leader Leicester après la trêve alors que le jumeau non assumé de United ira à Tottenham. Certainement de quoi y voir un peu plus clair sur les forces en présence dans ce magic circus.


Arsenal 0 – 3 Aston Villa

La différence entre supporter Arsenal et signer un pacte avec le diable est, au moins dans un premier temps, que Satan apporte quelque chose à son partenaire. Or ce que subissent les Gooners depuis des années apparaît abusif, y compris au regard des critères habituels des conventions diaboliques.

quand les Kroenke nous promettent le ciel

Des tourments qui débutent dès l’entame, avec une lourde de McGinn en plein dans la lucarne de Leno, heureusement annulée par la VAR, Barkley, hors-jeu(.net), gênant le portier allemand. Un sursis dont les Gunners ne sauront pas profiter, incapables d’enclencher la marche avant. C’est donc fort logiquement que les Vilains ouvrent le score, Holding préférant admirer la technique de Barkley et Grealish plutôt que d’empêcher Targett de partir en trottinant dans son dos, avant de servir sur un plateau Trezeguet (pas lui, l’autre), pour l’ouverture du score d’une reprise ratée et déviée dans ses filets par Saka, pour ne rien arranger. Du côté d’Arsenal, rien à signaler, sinon le caviar hebdomadaire de Tierney vendangé par Lacazette, ainsi que la sortie sur blessure de Thomas Partey, si prévisible pour tout suiveur du club.

Après un léger sursaut en début de deuxième mi-temps, Arsenal se saborde grâce à sa technique brevetée dite du « festival andouille et cornichon 2.0 », quand sur un long ballon de Douglas Luiz, aucun des quatre joueurs à proximité ne juge bon d’aller défendre à la retombée. Barkley en profite pour centrer sur Ollie Watkins, qui n’a plus qu’à pousser le ballon dans le but vide. Le même Watkins corsera l’addition trois minutes plus tard, bien servi par Grealish, avant d’achever définitivement les Gooners en interview d’après match, en rappelant qu’il est fan du club depuis l’enfance.


Bonus : l’alignement par les nuls


The table : le big four n’est pas tout à fait celui qu’on attendrait, Everton sur les mêmes bases que Sheffield (troisième défaite d’affilée, pas bravo Carlo), et huit clubs qui se tiennent en trois points dans le ventre mou : c’est presque aussi imprévisible que les blessures en cascade, c’est la Premier League. En bas, pauvres chouchous, les trois derniers n’ont toujours pas connu le goûr de la moindre victoire. Force à eux.

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