La Raide et Vile Academy fait le bilan de la saison

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On se fait une conf asap

La Raide et Vile Academy est occupée, tellement occupée par exemple qu’elle ne vous a même pas livré une académie pour une finale de la Cup. Officiellement c’est parce que la cuite  qui a suivi le match a été si monumentale que le match est parti aux oubliettes et qu’il était dès lors, impossible de vous en parler. Officieusement c’est parce que la cuite  qui a suivi le match a été si monumentale que le match est parti aux oubliettes et qu’il était dès lors, impossible de vous en parler. Et puis il était tellement dégueulasse qu’il était hors de question de se taper un replay.
Bref. On ne voulait pas vous laisser sans un bilan, quand même. Mais comme on vous a dit, on a pas le temps. Alors on a laissé 3 pages de notes word et deux tableaux excel au stagiaire En marche ® de la rédaction pour qu’il nous fasse une belle synthèse synthétique de tout ça.

  • La place classement. De sixième à deuxième, real quick. A 37 points du leader, certes, mais se qualifier directement en Ligue des Champions, sans un quelconque stratagème à l’arrache, ça faisait finalement un petit moment que ça n’était arrivé. Bonus fantaisiste, la fin de saison était en roue libre, avec notamment une défaite à domicile face au dernier. Un classement qui sent bon la confiance, à l’image de ces victoires à l’arrachée, qui étaient largement bradées pour des matchs nuls la saison passée.
  • Le nombre de points. En même temps si on avait fini 6e la saison dernière avec 81 points, c’eut été un sacré bazar au-dessus.
  • Le nombre de buts marqués. En même temps avec 54 pauvres pions calés la saison dernière, ça laissait de la marge. Mieux, avec 68 buts marqués cette saison, il y a encore largement de quoi s’améliorer la saison prochaine. Lukaku, buteur vedette est responsable d’un peu moins du quart (16) et termine en tête du classement interne confortablement installé devantMartial (9). Lingard complète le podium avec 8 buts, devant Rashford (7) et Pogba (6). Les longs ballons à destination de Fellaini ont fonctionné 4 fois. Si avec ça on ne comprend pas que l’on a de dramatiques soucis d’animations offensive, je ne sais pas ce qu’il vous faut.
  • L’efficacité du gardien défensive. D’un tout petit but (28 contre 29). Bailly a été pété toute la saison, Rojo les trois quarts, Jones la moitié, ce qui nous a amené à confier les clés de la défense à Smalling et à qui était dispo à ce moment là. A partir de là, c’est compliqué de bâtir un truc vraiment solide. Lindelöf a toutefois démontré sur la fin de saison qu’il était peut-être vraiment un défenseur de talent, affaire à suivre si on ne débourse pas 247 millions pour racheter la défense de Tottenham.
  • Les finances. Toujours. Peu importe ce que l’on fait, peu importe les défaites à Brighton, les éliminations prématurées en Ligue des Champions : DE L’ARGENT. TOUJOURS. TOU-JOURS.
  • Les engueulades : « Mourinho fait-il du bon boulot à Manchester ? » est dans le top 10 des sujets qui fâchent dans le monde du ballon rond. D’ailleurs, vous en pensez quoi, vous ? Lâchez vos comz !
  • Scott Mc Tominay : de la réserve à titulaire contre Chelsea en quelques jours.

    • Les espoirs de beau jeu. Vous allez nous traiter de naïfs, mais tous les ans, en aout, on se dit que ça y est, on ose et tout. Et puis bon…
    • La crédibilité européenne. Se faire éliminer à la maison par un doublé de Wissam Ben Yedder, ça en fout un coup. Surtout en mondovision
    • Le respect. Fellaini qui ouvre sa gueule dans la presse pour réclamer son nouveau contrat et son augmentation, qu’est-ce que c’est que ce délire ?
    • L’âge de Matic. Il est arrivé « cramé » soit-disant. Cette saison, sur le terrain, il avait 25 ans.
    • Les espoirs de voir Martial « franchir un cap ». A ce niveau là, ça se joue aussi un peu au mental… Rashford bénéficie d’une dérogation pour encore un an.
    • Les espoirs de voir Phil Jones jouer régulièrement (Luke est dans le déni le plus total).
    • Le nombre de passes en moyenne par match depuis l’arrivée d’Alexis Sanchez.
    • Le temps de jeu de Daley Blind. Inexplicablement.
    • Les espoirs de Luke Shaw de réussir à Manchester. Chaque jour qui passe est un coup de poignard.
    • La sérénité des attaquants adverses face à De Gea.
    • Notre inquiétude dans les cinq dernières minutes quand on mène 1-0. Faut accorder ça à Mourinho.
    • Les insultes proférées à l’encontre de Sergio Ramos.

 

  • Il faut que ça cesse : Fellaini, Young, Smalling.
  • Normalement dans six mois le club brûle, Pogba est en réserve et Mourinho s’est battu avec De Gea. On attend de voir comment tout va démarrer.
  • Reste une possibilité qu’un miracle soit En marche ® et que José passe une troisième saison au calme, avec la ferme intention de faire une saison sérieuse.
  • D’ailleurs soulignons ce qu’il avait lui même souligné (ce qui fait un joli double trait, comme faisait ta voisine au stylo rose pour les cours de français en 4e), le recrutement ne doit pas servir seulement à remplacer les partants, mais à enrichir l’effectif. Vous avez vu la profondeur de banc de City ?
  • Fred est arrivé du Shakhtar pour remplacer Carrick (au moins numériquement, après dans le jeu, non, bien sûr qu’on ne le connait pas).
  • Diogo Dallot est arrivé de Porto pour apporter un peu de concurrence au poste de latéral droit. La truculente pépite de Porto n’a que 19 ans, mais semble déjà en avoir dans le crâne. C’est bieng.

 

Ils sont bottom-up : ils ont vraiment tiré l’équipe vers le haut au point de se voir confier les clés du camion par Christophe Castaner Mourinho. De vrais startupers comme on les aime chez nous, qu’on ne vous présente plus mais à qui on va quand même lustrer un peu le chibron, histoire de rappeler qui sont les patrons. (le stagiaire a été viré à l’issue de la restitution de son rapport pour abus de rimes, ndlr)

Matic La recrue qui nous fait passer de sixième à deuxième, sans exagération. On s’excite un peu, mais il faut bien dire qu’à lui seul, il compile toutes les qualités que l’on a prêtées un peu tôt au « Schmidfield » (le milieu Schneiderlin-Schweinsteiger), et même s’il comprend une partie de ses défauts aussi comme cette vitesse de course digne d’un bac de douche, il a porté le milieu de terrain avec une maestria impressionnante cette saison. Jamais sorti du onze par Mourinho à quelques très rares exceptions près, sa forme a légèrement fait défaut en fin de saison, chose qu’il a pu néanmoins compenser par son alliage en vibranium de vision du jeu et de technique. Bref, il est indispensable.

De Gea Lui-même doit en avoir marre d’être élu meilleur joueur du club saison après saison, à force. Mais il faut bien se rendre à l’évidence : s’il n’a pu nous mener à des titres cette saison malgré la puissance et la dextérité de ses grands bras, David reste une référence difficilement égalable à son poste, que la rumeur a déjà recommencé à envoyer au Real Madrid comme tous les étés. Et comme tous les étés, on espère que le fax tombera en panne.

Lukaku La terreur. Jouer et faire jouer, bouger des défenses avec son physique à peine humain et plonger dans les espaces, de la tête, des deux pieds, des genoux…il a tout fait à peu près bien cette saison et ce n’est pas rien quand on sait que ce devait être Alvaro Morata qui aurait dû prendre sa place. Tout cela, on l’a déjà écrit au cours de cette saison. Toutefois, il serait vain de l’écrire à nouveau si cela ne nous permettait pas de souligner la progression du Belge au cours de la saison écoulée. Pas une explosion mais une régularité et une amélioration constante qui nous ont valu de grands aaaaaaaaah de satisfaction lors de phases de jeu parfois inhabituelles quand il se chargeait par exemple de la construction, et de gros AAAAAAAARGGHHHGFDSFSDF de déception quand il pêchait à la finition, ce qui est inadmissible. Mais bon, ça arrive.

Les inactifs: ils se sont crus arrivés mais un sourire carnassier surmontant un trois-pièces impeccable les a ramenés aux dures réalités de la vie : vous n’allez pas nous impressionner avec votre t-shirt, fût-il frappé du diable symbolisant votre appartenance à notre maléfique confrérie mancunienne qui grignote du bleu ciel au petit déjeuner.

Lindelöf : bon il n’est pas inactif du tout pour de vrai, mais diable que son adaptation fut difficile. De multiples cagades en début de saison, l’œil hagard et le dos voûté, il apparaissait plus comme un ersatz de Smalling mal dégrossi que le futur Nemanja Vidic. Et puis peu à peu, à force de persévérance, on l’a vu améliorer son placement, faire preuve d’une belle capacité de relance et même donner l’impression de prendre du plaisir par moments. Comme quoi la lumière pourrait peut-être succéder à l’ombre qui lui faisait peur la saison prochaine.

Luke Shaw : d’immense espoir à petit prince à gros surcoté assez quick (pas les restaurants hein, même si son physique pose question). Chacune de ses participations (les titularisations ne furent pas légion) a été l’occasion d’un halètement d’espoir au son des « enfin » chuchotés fébrilement par de nombreux fans de la première heure du joueur se disant que son moment était arrivé, que son embonpoint allait soudain apparaître comme une gentille brioche dodue à Mourinho, que son sens tactique allait connaître un soudain bond qualitatif et le placer à son poste comme indiscutable, qu’enfin, enfin, ENFIN…et puis non, on a eu Ashley Young quasiment toute la saison.

Daley Blind : un homme peut pleurer aussi, même un souteneur viril en diable avec du poil sur le torse et qui cogne courageusement ses filles quand elles ne ramènent pas assez de cash, ok ?


Les in-betweeners : pas encore prêts à officier aux affaires ou déchus suite à quelque malversation, ils se trouvent dans la caravane des moyens qui occuperont les tranches d’impôts les plus injustes sans parvenir à confisquer la rente salariale. On attend plus de vous, messieurs : il n’ya pas d’argent magique.

Pogba : oh oui nous savons qu’il « sous-performe« . Son talent est tel qu’il devrait être décisif à chaque match, à chaque minute, même. Derrière l’extrême raffinement que l’on perçoit sous les nombreuses couches de superficialité de ce diamant brut (un peu comme si Kim Kardashian avait un cœur), nous savons tous au fond que se cache l’âme d’un des plus grands en devenir. Maintenant, on veut les preuves, et des matchs comme celui contre City tous les week-ends. Et les mardis/mercredis, aussi. En fait, sans en faire trop, on l’aimerait plus régulier et ce serait parfait.

Bailly lowlights : ses blessures ; sa défense sur Ben Yedder. Highlights : à chaque fois qu’il a joué. Jouez plus, monsieur, s’il vous en plaît.

Martial : statistiquement, il devrait se situer parmi les patrons étant donné son efficacité (un but tous les battements de cil, une passe décisive à chaque inspiration/expiration – au débotté, c’est pas une science exacte). Mais les stats, oh nous ne dirons pas que c’est de la merde, nous nous contenterons de le penser seulement, oh mince, on l’a écrit. Bref, l’arrivée de Sanchez cet hiver a coupé l’élan de sa belle saison et fait fleurir les rumeurs de départs comme les villas sur la côte corse après retoquage de la loi littorale. Tout ça au nom du béton, le pressing n’étant pas le fort de Toto. Voilà qui est bien triste.


Notre projeeeeeeeeeet : ils seront des aventures futures. Mes amis, ce que je veux, c’est que vous, partout, alliez gagner sur les terrains des adverses et fassiez briller notre glorieuse histoire en montrant quelle pépinière de talents Manchester se trouve être. Du moins son bon côté, celle qui n’est pas importée à grands frais pour gonfler les rangs d’un Catalan chauve hystérique. Non, ce qu’on veut c’est du local, du bio, de l’œil vif avec les gènes de la class of 92 rivetés à la colonne vertébrale.

Lingard Il était temps de se montrer à 25 ans révolus, nous dira-t-on. Certes mais ne vaut-il pas mieux voir un joueur formé à la maison atteindre un pic de forme tel qu’il se montre décisif ponctuellement et surtout apporte au moins de temps en temps le grain de folie qui fait terriblement défaut à cette équipe ? Non ? Ah on croyait, pardon.

Rashford Il n’a que vingt ans on le rappelle, et surtout il a la gros inconvénient de vivre à l’époque de Kyllian Mbappé. Alors forcément il performe moins, il court moins vite, il gagne moins de championnat, etc. Il n’empêche qu’il est encore pour nous l’un des plus gros cracks européens, et que chose étrange, son cas nous paraît plutôt bien géré pour l’instant entre apparitions ponctuelles et mise en concurrence bénéfique avec des joueurs plus expérimentés. Et merci pour Liverpool, aussi. Merci, petit.

McTominay Surprise du chef, installé à un moment quelque peu random de la saison, quand le milieu tournait bien. Le jeune a montré de très belles choses, au point même d’être rapidement appelé en sélection écossaise après avoir enchaîné quelques matchs. Si son avenir n’apparaît pas encore très nettement, il semble sincèrement plaire à Mourinho. Quelque part, c’est déjà une grande victoire.

 

Allez. On se donne rendez-vous en aout, septembre, par là…

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