La Calcio Académie vous raconte la 35e journée de Serie A (20-21)

0

Devinez qui vient diner ?

Ciao ragazzi,

Vous ne pensiez tout de même pas qu’on allait vous abandonner maintenant que le roi a été couronné, si ? Parce que comme on n’a eu de cesse de vous le rabâcher depuis qu’on écrit ici, la substantifique moelle du Calcio c’est ce qu’il se passe entre la 4e et la 19e place (on sent le mec qui essaie de se convaincre d’un truc). Accrochez-vous pour les dernières journées qui s’annoncent dantesques. On prendra ensuite une pause bien méritée jusqu’à l’Euro, parce qu’on ne peut pas vous laisser trop longtemps seuls (vous pisseriez partout comme des petits chiens qu’on laisse seuls, on le sait).


Roma-Crotone (5-0) :

La seule info qui compte, c’est que nous sommes de retour. Pas pour vous jouer un mauvais tour, non. Pour que le monde comprenne enfin que nous sommes les plus grands. Car nous sommes légion.

Buts : Mayoral 47e et 90e, Pellegrini 70e et 73e et Mkhitaryan 78e


Parma – Atalanta (2-5) :

Parme n’en a plus rien à branler, l’Atalanta doit sécuriser sa place en Champion’s League, le scénario s’est passé exactement comme prévu au Tardini. Muriel a marqué ses vingtième et vingt-et-unième buts de la saison (quel joueur bordel), les bergamasques devraient dérouler jusqu’à la dernière journée et un choc contre le Milan qui devrait valoir son pesant de cacahuètes (qu’on espère pleines d’urine posées sur un comptoir).

Buteurs : Brunetta 78e et Sohm 88e pour Parma, Malinovskyi 12e, Pessina 52e, Muriel 77e et 86e, Mirantchouk 90e+3 pour l’Atalanta.


Genoa – Sassuolo (1-2) :

Sassuolo remporte, avec la manière, un beau petit match du ventre mou comme le Calcio peut encore nous offrir de temps à autres. Le futur départ du coach des Neroverdi ne semble pas perturber plus que ça ses joueurs. Dominé dans le jeu par un Genoa volontaire mais maladroit, Sassuolo attaque essentiellement en contre, débordant à chaque tentative une défense en pleine crise d’apoplexie. Masielo, constatant la maladresse chronique de ses adversaires, décide de prendre les choses en main. Il délivre d’une belle passe en cloche une offrande à Berardi. On connait déjà le chantier principal de l’intersaison.

Masielo, le Gaston du weekend (l’occasion aussi de faire la promotion du compte twitter @la_case qui nous livre régulièrement des petits trésors)

Buts : Zappacosta (85e) / Raspadori (14e) Berardi (66e)


Inter – Sampdoria (5-1) :

Conte avait décidé de faire tourner. Vecino, Ranocchia, D’Ambrosio, Gagliardini débutaient le match avec la volonté de se montrer. Le Scudetto obtenu de haute lutte la semaine dernière semble déjà loin. La réalité du terrain a déjà pris le pas sur les festivités habituelles. Le comité directeur a déjà prévenu que des économies seraient nécessaires. Les joueurs « de rotation » sont invités à partir en rotation ailleurs. Vidal se cherche un nouveau bistrot et Gagliardini un nouveau pigeon. Mais la coupe franche risque de s’étendre à d’autres joueurs plus importants. Les noms de Brozovic ou Skriniar sont d’ores et déjà évoqué. Pour les remplacer, l’Inter dispose de sérieux atouts dispersés dans l’Europe entière. Vanheusden devrait ainsi débarquer du standard et Di Marco revenir de l’Hellas. Pinamonti postulera à une place dans la rotation. Si la crise financière est encore bien loin, l’heure de l’austérité semble venue.

En attendant les grandes manœuvres, la rotation a fait le travail proprement, balayant une Sampdoria bien trop faible pour pourvoir rivaliser d’une façon ou d’une autre. Sanchez et ses frères ont fait ce qu’il fallait pour s’assurer une belle publicité gratuite.

Buts : Gagliardini (4e) Sanchez (26e et 36e) Pinamonti (61e) et Martinez (70e) / Baldé (35e)


Spezia – Napoli (1-4) :

L’homme du jour et son étiquette

Osimhen est encore sous garantie, il est tellement neuf que les dirigeants Napolitains n’ont pas encore retiré l’étiquette sur le joueur. Le nigérian livre un match exceptionnel, faisant preuve d’efficacité et d’un sens du collectif qui devrait mettre d’accord définitivement les sceptiques. Le Napoli profite du nouveau faux pas de la Juve pour s’installer en force pour la prochaine SuperLeague. Les Azzuri ont toutes les cartes en main pour réussir à se qualifier à nouveau en Ligue des Champions. Le Stade Maradona ne demande que ça.

Buts : Piccoli (64e) / Zielenski (15e) Osimhen (23e, 44e), Lozano (79e)


Udinese – Bologne (1-1) :

Petit match pour du beurre entre deux clubs du ventre mou de Serie A, clubs pourtant remplis de joueurs intéressants dont on vous a parlé toute la saison. Citons en exemple De Paul évidemment côté Udinese, Orsolini, Skov Olsen, Vignato, la jeune ligne d’attaque de Bologne, à 22 ans de moyenne d’âge… (Palacio en pointe et ses 39 ans la fait monter considérablement).
Peut-être que ces joueurs ne porteront plus les mêmes couleurs, courtisés par les plus grands clubs d’Italie ; seul le prix des jeunes pépites freine les ambitions des grands du nord.
Pour revenir au match, Rodrigo De Paul a encore marqué un très beau but, avec sa conduite de balle léchée il vient transpercer la défense bleu et rouge avant que les assauts de Bologne ne finissent par payer puisque Orsolini égalise sur penalty en fin de match. Un nul qui arrange tout le monde, pour une saison moyenne, et relativement attendue de part et d’autre.

Buteurs : De Paul (23’) ; Orsolini (82’ sp)


Fiorentina – Lazio (2-0) :

La Lazio semblait se diriger vers une qualification en Ligue des Champions mais c’était sans compter sur la Fiorentinaski. Les toscans se sont sorti les tripes et le reste pour s’imposer et assurer le maintien par la même occasion. Ils doivent leur salut à leurs petits gars de l’est. On vous parle ici régulièrement de Dragowski et on n’est pas prêt de s’arrêter. Le jeune portier polonais a encore réalisé des miracles, empêchant la Lazio d’ouvrir le score d’une manchette réflexe exceptionnelle. A la pointe de l’attaque, son compère, le Serbe Vlahovic inscrit un doublé décisif (son vingt et unième but de la saison quand même).

La Lazio au moment de faire la décision (et pour coller à l’actualité à la commémoration du type qui fout sa main dans son veston)

Buts : Vlahovic (32e et 89e)


Benevento – Cagliari (1-3) :

Que c’est dur encore pour Benevento… Vous allez dire qu’on se répète, et vous aurez raison, mais l’équipe d’Inzaghi n’est quand même pas vernie. Concédant une ouverture du score dès la première minute par une frappe de vingt-cinq mètres en lucarne, les Sorciers débutent ce match contre un concurrent au maintien par un coup sur la caboche.
Mais Lapadula profite d’une erreur défensive et marque un beau but pour une égalisation méritée.
Maintenant vous le savez, comme nous, Benevento est trop juste défensivement et encaisse un second but malheureux. Survient alors le tournant du match, quand l’arbitre désigne logiquement le point de pénalty suite à une faute dans la surface d’un Sarde, la VAR le déjuge et l’arbitre annule un pénalty pourtant évident. Dans un match de cette importance, pour le pénalty du 2-2, vous imaginez le scandale et les débats en Italie. Évidemment, Cagliari en mettra un troisième pour tuer le match.

Un match qui ne se termine évidemment pas au coup de sifflet puisque le président de Benevento et le directeur sportif sont montés au créneau, et violemment !

« J’ai reçu des messages, non pas de Benevento, mais de Naples et d’ailleurs : tous écrivent que Mazzoleni (l’arbitre de la rencontre) est toujours là pour massacrer les équipes du Sud.
Nous sommes en train de perdre une année de sacrifices, pendant que Mazzoleni est assis devant une télé et change les décisions, poursuit le dirigeant italien. C’est une honte ! Benevento a commis des erreurs, nous avons gaspillé une avance de dix points, et cela est de notre faute, nous en prenons la responsabilité, mais pas pour des choses dont d’autres sont à blâmer. »

Citation des camarades de SoFoot, avec l’article à lire ici.

C’est dur pour Inzaghi, ses joueurs et le club, qui ont tout donné, qui se sont battus avec des armes offensives en privilégiant le football spectacle. Troid points de retard désormais pour trois journées restantes (Atalanta, Crotone, Torino)… suspens insoutenable en haut comme en bas.

Buteurs : Lapadula (16’) ; Lykogiannis (1’), Pavoletti (64’), Galvao (93’)


Hellas – Torino (1-1) :

Si l’on ne regarde que les minutes des buts, les partisans d’Agnelli, Perez et du nouveau football qui se focalise sur les vingt dernières minutes, qui supprime le hors-jeu ou que sais-je encore, seront ravis et boiront des shots en l’honneur des plus grands brigands du foot.

Si l’on s’attarde sur le match, en entier, on comprend qu’un match de foot se joue dès la première minute et que les buts qui surviennent, découlent de tout ce qu’il s’est passé avant.
En l’occurrence, ces trente-et-un tirs dans un match plein d’actions, de part et d’autre, d’arrêts de grande classe de Sirigu (enfin !) notamment, et finalement une égalité numérique avec un magnifique but de la tête de Vojvoda à la 85e et une égalisation d’une frappe pure de vingt-cinq mètres par Di Marco (88’).
Le Hellas, évidemment déjà sauvé, n’a donc pas fait de cadeau à un Torino qui joue sa survie et qui prend un point à l’extérieur précieux avant de rencontrer le Milan mercredi soir.

Buteurs : Vojvoda (85’) ; Di Marco (88’)


Juve – Milan (0-3) :

L’image de notre juventino :

La Juventus de Pirlo, allégorie pour une fois sans caca.

Énorme choc en Serie A. Peut-être le match le plus important des dernières années pour Milan, et match capital pour la Juve. L’enjeu ? Vous le connaissez : une place dans les quatre premiers. Quatre équipes pour trois places : l’Atalanta, Milan, la Juve, le Napoli.
Dans ce classique italien, le spectacle était au rendez vous et malheureusement pour les Bianconeri, il ne venait pas d’eux.

Incroyable et surprenante défaite d’une Juve démunie. Habituée des grands rendez-vous, la Juve, chez elle, était favorite et pourtant… quelle pauvreté dans le jeu. Ça ne date pas d’hier évidemment, on vous l’a déjà dit ici : la vacuité du jeu blanc et noir, la faiblesse de certains joueurs, le rendement irrégulier en ce moment de Ronaldo et le coaching parfois bizarre de Pirlo sont des avertissements qui auraient dû nous alerter… Pour autant, à Milan ce n’est pas forcément mieux avec deux défaites contre Sassuolo et la Lazio dernièrement.
Milan a sorti le grand jeu en faisant déjouer une pâle Vieille dame qui n’a rien montré. Aucun ballon touché par Ronaldo dans la surface du Milan en première mi-temps : symbole du manque d’action, symbole également du niveau défensif du Milan, énorme ce soir, avec Kjaer-Tomori incroyables encore une fois, et Calabria-Théo qui ont bien fermé les ailes. Milan a défendu en bloc, et très bien en un contre un, on a arrêté de compter les interceptions de Kjaer et Tomori qui ont bouffé Morata et C. Ronaldo.
Brahim Diaz, surprise de Pioli a sublimé la rencontre avec un magnifique but avant la mi-temps et un pénalty obtenu, bien arrêté par Sceszny.
Milan se paye le luxe de marquer deux autres buts : un magnifique de Rebic de vingt mètres en lucarne et une tête de Tomori qui s’envole beaucoup plus haut que Chiellini, pas au niveau ce soir.

Ibrahimovic, sorti à la 60e ne refoulera plus les terrains cette saison, absence notable pour les trois derniers matchs du Milan.

Petite information à ne pas prendre à la légère, ce 3-0 n’est pas anodin puisqu’il signifie la première victoire du Milan dans le nouveau stade de la Juve (enfin …) mais surtout et de manière plus mathématique, il permet à Milan de prendre l’avantage à la différence de buts particulières puisque la Juve a gagné le match aller 3-1. En cas d’égalité aux points, le Milan sera devant la Juve au coup de sifflet final. Une véritable victoire à quatre points.

Attention à Milan de ne pas tout gâcher mercredi encore à Turin, face au Torino, et à la Juve de se reprendre immédiatement face à Sassuolo pour éviter une catastrophe économique et sportive. L’absence de la Ligue des Champions l’an prochain…

Buteurs : Brahim (45’), Rebic (78’), Tomori (82’)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.