Salut à toi l’Italien,

Autant vous dire qu’on s’est régalé. Alors certes, trois des quatre équipes de tête on fait le nul. Une Vieille Dame peine à jouir, une Internazionale qui ne profite pas, et un Napoli qui marque encore le pas, cette fois face à la SPAL. Mais ça veut pas dire qu’on a pas pris du plaisir pour autant. Et puis bon, il y a eu le voyage de l’Udinese en terre bergamasque. Si l’Atalanta n’est plus une surprise pour personne, voir les Frioulans sur courant alternatif comme ça… Ah ben non, c’est plus une surprise non plus. Avant cette neuvième journée, l’Udinese était tout de même la meilleure défense de Serie A. Dans un pays où l’on élève la défense au rang d’art à part entière, ce n’est pas rien. Et bien disons que les choses ont changé ce weekend. On a aussi assisté à la première de Thiago Motta sur la panchina du Genoa, et à tout un tas de trucs que vous aurez le plaisir de lire juste en dessous.

Hellas – Sassuolo (0-1) :

Une défaite qui rapproche un peu plus l’Hellas de la zone de rélégation. Soyons honnêtes, on lui souhaite de descendre en B. Non, on leur souhaite le classique mais néanmoins efficace dépôt de bilan. Bon, le gros frisson du match c’est évidemment la merveilleuse patate de Duricic. On en redemande. Et ça tombe bien, on a un rab de calcio cette semaine.
Le buteur : Duricic donc (50e).

Atalanta-Udinese (7-1) :

Quand Okaka a ouvert le score, il ne devait pas se douter du calvaire qu’allait vivre son équipe. Ilicic, au milieu d’une défense apathique, égalise rapidement. Le bien nommé Opoku se fait expulser dix minutes plus tard, provoquant un pénalty (un peu sévère). L’udine ne s’en remettra pas. En explosant les pauvres frioulans, l’Atalanta confirme ses ambitions. Ils confirment surtout qu’il est bien plus simple de gérer son championnat local que de jouer la Ligue des Champions dans la cour des grands. Il faudra assurément compter sur Muriel et ses copines cette année.

Les Buteurs : Muriel (35e, 48e, 65e), Ilicic (21e et 43e), Pasalic (52e) et Traoré (83e) / Okaka (12e)

Etat d’un supporteur lambda de l’Udine à la fin du match, Vinci ce visionnaire.

Genoa – Brescia (3-1) :

Le retour du fils. Prodigue, de pute, chacun se fera son avis. Les tifosi du Grifone ont choisi leur camp, bien aidés par la belle prestation des leurs. Tout a pourtant bien commencé pour Brescia. Tonali a donné l’avantage aux Lombards d’un coup-franc de l’espace. Mais le griffon est une créature orgueilleuse, du genre qui renverse la vapeur. Plus entreprenants dans le jeu, le Genoa égalise logiquement d’une jolie frappe d’Agudelo. Puis vient le coup de saucisse. Kouamé d’une superbe reprise puis Pandev d’une frappe limpide de son vieux pied gauche donnent un avantage définitif au Genoa qui passe devant son adversaire du soir et sort par la même occasion de la zone de relégation. Thiago Motta réussit sa première avec la manière, l’histoire est en marche. Hâte que Brandao coache la Samp’.

Les buteurs : Tonali (34e) pour Brescia, Agudelo (66e), Kouamé (75e) et Pandev (79e) pour le Genoa.

Toro – Cagliari (1-1) :

Mazzarrira bien qui rira le dernier. Si le jeu de mot est un peu bancal (voire carrément nul à chier), c’est que le match était tout pareil. Ou presque. Bon OK j’exagère parce que j’aime aucune des deux équipes. Tout de même, peu de tirs cadrés des deux côtés, à peine 70% de passes réussies, un match équilibré dans le mouais, voire même le mouarf. Nul logique, donc. Archi nul même.

Les buteurs : Nandez (40e) pour Cagliari et Zaza (69e) pour le Toro.

Inter-Parme (2-2) :

On ne sait pas si les Nerazzurris étaient fatigués après le match intense joué contre les Allemands de Dortmund ou s’ils ont pris Parme par-dessus le jambon, toujours est-il que le jeu était aux abonnés absents. Candreva ouvre le score sur une frappe contrée. Sepe, auteur d’un début de saison formidable, est pris à contre-pied. Brozovic offre d’une inattention coupable une balle de but à Karamoh pour une égalisation immédiate. Mieux, deux minutes plus tard, le fantasque Karamoh se joue de la défense avant de trouver Gervinho dans l’axe. Parme prend l’avantage.
Il faudra attendre une action confuse et un but de raccroc de Lukaku pour offrir le point du match nul aux interistes. Parme mérite amplement son point. Malgré un recrutement surprenant, un budget limité, Parme parvient à se maintenir à flot.

Les buteurs : Candreva (23e), Lukaku (51e) / Gervinho (26e), Karamoh (30e)

Représentation réaliste de Sepe par Vinci.

Bologne-Sampdoria (2-1) :

Skov Olsen est enfin titulaire. Au Danemark, sa mise à l’écart n’était pas passé inaperçue. Il faut reconnaître que le Calcio a perdu de son prestige d’antan. Alors quand le jeune Danois s’est décidé en faveur de Bologne, les journalistes et les supporteurs danois (et « hipsters » de tous les pays) le voyaient déjà en haut de l’affiche en oubliant la qualité offensive du club de la Dotta (la savante, surnom de Bologne pour son rayonnement culturel, enfin c’est quand même l’art de se la raconter. On reviendra sur ce point dans une autre académie, soyez-en surs). Entre Santander et Soriano, Orsolini et Sansone, le jeune danois doit faire sa place, prouver sa valeur au groupe avant d’exiger quoi que ce soit. Mais Siniša Mihajlovic a mis tout son poids pour réussir à convaincre un des joueurs les plus courtisés de l’été. Il ne l’a pas fait par hasard. Sinisa ne fait rien par hasard. Bon, il fait des conneries. Mais elles sont motivées.

Samedi, Andreas rend une copie acceptable mais sans fulgurance. La première mi-temps fut nettement plus ennuyeuse qu’un film de Visconti ce qui n’est pas un mince exploit. La seconde période sera bien meilleure. Sansone trouve en une touche de balle l’ancien Palacio. Il ouvre le score avec un brin de réussite. Bologne dominera alors le match sans partage. La Sampdoria de Ranieri, qui avait séduit la semaine dernière contre la Roma, semble subir la situation sans pouvoir réagir. Pourtant sur un contre assez improbable, Gabbiadini claque une frappe imparable des vingt mètres. La Sampdoria revient au score. On se dit qu’ils ont enfin retenu la leçon, qu’ils ont enfin lancé leur saison. Mais c’était sans compter sur le courageux Bani qui vient sceller la victoire des bolonais d’un tacle rageur. La Sampdoria laisse encore passer un point.

Les buteurs : Palacio (48e), Bani (78e) / Gabbiadini (64e)


Selon la légende, cet homme aurait vu une victoire de la Sampdoria à l’extérieur.

SPAL-Napoli (1-1) :

La Juve et l’Inter font match nul. Le Napoli doit donc absolument gagner pour recoller au classement. Ils ont donc logiquement fait match nul. Milik très tôt dans le match ouvre le score d’une belle frappe de 20 mètres avant que la SPAL n’égalise suite à une mauvaise relance napolitaine. Les assauts de Milik et de Llorente n’y feront rien, le Napoli loupe le coche et peut dire merci à Ospina de n’avoir pas concédé d’autres buts. A suivre la blessure de Malcuit sorti, touché au genou, … on parle déjà des croisés. Dimanche noir.

Les buteurs : Kurtic (16′) – Milik (9′)

Roma-Milan (2-1) :

Milan ne peut pas perdre encore, Milan ne doit pas perdre encore. Milan va perdre, encore. Dans un début de match équilibré où chacun se présente devant le but adverse, c’est Dzeko, laissé intelligemment libre de tout marquage (coucou Kessie) sur corner, qui ouvre le score. La Roma pousse, le Milan plie, ne construit rien (coucou Biglia) mais égalise grâce à T.Hernandez, un des meilleurs milanisti depuis un mois. Pourtant, les erreurs se multiplient (coucou Musacchio, Romagnoli, Conti, Calabria) et malgré un Donnarumma des grands soirs (encore), la Roma marque grâce à Zaniolo. Victoire logique. Milan est nul. Milan perd. Milan est 12e de Serie A.

Les buteurs : Dzeko (38′), Zaniolo (58′) – T.Hernandez (56′)

Ça fera déjà un génie à Milan

Fiorentina-Lazio (1-2) :

L’ouverture du score de la Lazio (merci la VAR et ses 5 minutes de décision) permet d’énerver Ribery qui continue à régaler le côté gauche de l’Artemio Franchi et délivre une nouvelle passe décisive à Chiesa. Bien intégré à Florence, kaiser Franck ira même pousser l’arbitre après le coup de sifflet final … on ne refait pas un homme. Enervé Francky puisqu’il croyait comme tous les florentins s’en tirer avec le point du nul, devant une Lazio assez morne mais qui s’en remet à son buteur, Immobile à la 88e, lui pourtant très très discret ce soir. Victoire de la Lazio qui chope le bon wagon (ce qui ravira leurs supporters les plus politisés), à deux points du Napoli 4e.

Les buteurs : Chiesa (27′) – Correa (22′), Immobile (89′)

Lecce-Juve (1-1) :

Vous pouvez lire la formidable académie de notre ami Roberto Béttegras ici. 


Note artistique de la journée :
3/5 :

Des surprises, la Juve, l’Inter et le Napoli accrochés, La Roma qui s’offre le Milan, le Genoa qui gagne avec Thiago Motta pendant que la Samp’ de Ranieri perd une nouvelle fois. Ça mérite la moyenne.

« Qui croit tôt, se repent tard » Ne vous méprenez pas, il ne s’agit certainement pas d’un hommage caché à cette andouille d’Harry Potter. Nous sortons ce proverbe du placard pour évoquer avec vous le cas de ces diables de Bergamasques. La blessure de Zapata laissait augurer des moments de doute, des difficultés à marquer ou des trucs dans le genre. Mais c’était sans compter sur Muriel. Le Colombien claque but sur but et Bergame ne cesse de gagner encore et encore. On doute que les lombards s’intéressent à leur repentir. Mais contrairement à ce qu’ils affirment, les ambitions dépassent la vue d’un strapontin pour l’Europa League. Nous sommes à la fin octobre, Bergame croit de plus en plus fort en ses chances.

Le lien youtube de la Serie A 

4 thoughts on “La Calcio Académie vous raconte la 9e journée

  1. Je ne sais pas où je finirai notre ligue mpg, mais je suis bien content d’avoir choisi Muriel.

    1. Vous dites ça parce que vous êtes en tête, avouez-le. Content de vous lire en tout cas, vous manquez à tout le monde.

      1. J’avoue, mais c’est surtout parce que c’est mon meilleur buteur. Vous me manquez aussi (sauf un).

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