Arsenal – Cologne (3-1) : La Gunners Academy relève la tête

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Back to the future

C’est donc ça, la Ligue Europa ?

Salut vous tous,

Grande première dans l’histoire de la Gunners Academy : nous avons pour la toute première fois l’occasion de vous raconter un match de Ligue Europa. La dernière fois que nos Gunners ont joué la « petite » Coupe d’Europe, c’était lors de la saison 1999-2000. Pour vous situer un petit peu, voici quelques repères chronologiques :

  • Le Ballon d’Or 2000 s’appelait Luis Figo et le jeu des Bleus était alors conduit par le meilleur joueur de l’histoire.
  • Le 11 septembre n’évoquait alors que la fête nationale catalane ou, pour les gauchistes, le triste souvenir du coup d’État au Chili.
  • Le petit Kylian Mbappé, 1 an et demi, s’enthousiasmait pour les exploits de Kaba Diawara au PSG.
  • L’Olympique Ahou n’avait jamais été champion de France. Et aucun bar vantant le « bon esprit colonial à la cool » n’avait encore ouvert ses portes entre Rhône et Saône.
  • Arsenal recrutait le grand espoir anglais Germaine Pennant. Fin de la vanne.

Pour son re-dépucelage en Ligue Europa, Arsenal affronte le FC Cologne, club sympathique qui a offert au football Lukas Podolski ainsi qu’une certaine conception du goal volant. Nostalgiques des plus belles heures de la bataille d’Angleterre, les Allemands débarquent à 20 000 dans les rues de Londres, occasionnant un beau bordel qui a retardé le coup d’envoi d’une heure. Mais aucun incident grave à signaler, si ce n’est un léger malaise pour des supporters d’Arsenal, pas habitués à entendre des fans en rouge et blanc mettre l’ambiance à l’Emirates.


ZE GAME :


Nécessité de faire tourner oblige, Tonton nous sort une nouvelle composition, que nous qualifierons d’originale, afin de ne pas heurter la sensibilité des plus jeunes. On retrouve entre autres notre kébabista préféré dans les bois, notre uberwurtz en défense centrale, Maitland-Niles à une position inhabituelle côté gauche et Iwobi au milieu de terrain. J’aurais tout à fait compris que Kim Jong-Un envoie un missile s’écraser sur le stade, devant cette provocation manifeste.

Qualifier de nullissime notre première mi-temps serait probablement flatteur vue la performance produite par notre équipe. Pourtant, les (Yvan) Colognais n’ont jamais paru supérieurs, ils ont seulement profité des espaces laissés par notre défense et d’un cadeau de bienvenue délectable : sur un ballon anodin, Mertesacker est pris dans son dos et force Ospina à sortir. Le Colombien balance le cuir dans la zone où devraient se trouver Holding et Iwobi. Aucun des deux n’ayant décidé de jouer le ballon, Cordoba le récupère et lobe son compatriote (0-1).

Le reste du premier acte consistera en une succession d’actions épouvantables, que nous raconterons à nos enfants pour leur faire peur. Un Chilien officiant côté gauche réalise notamment l’exploit de faire avorter 90% nos actions à lui tout seul. En réaction, Tonton décide de sortir Holding et de faire rentrer Kolasinac au retour des vestiaires. Son entrée, c’est comme un tremblement de terre, un typhon sur la mer, un grand coup de tonnerre. Le Bosnien égalise après quatre minutes sur la pelouse, d’une jolie lourde sur un deuxième ballon (1-1). La sauce colognaise ne prend désormais plus et les Allemands reculent inexorablement. Au point de finir par craquer sur une énième action individuelle de Sanchez qui, pour une fois, fait mouche et récupère le totem d’immunité auprès des fans pour six bons mois (2-1).

Afin de marquer un peu plus le caractère exceptionnel, Jack Wilshere fait son entrée dans la foulée du but de Sanchez. Vous avez bien lu : JACK WILSHERE revient une nouvelle fois d’entre les morts. Et vous savez quoi ? Ça marche plutôt bien. Sur un centre de notre Golgoth bosnien, Jackie Boy laisse filer le ballon, ce qui surprend toute la défense et permet à Walcott de se retrouver seul face à Horn. Rassurez-vous, Théodore James, toujours fair-play, préfère éviter de marquer un but tout fait et tire sur le gardien. Mais Fleur Bellerin surgit pour marquer le troisième but. (3-1, score final).

Faisons les comptes : nous avons joué un match de Ligue Europa, Wilshere a pu rentrer en jeu, Bellerin a marqué et, cerise sur la pie, notre équipe a même produit un jeu séduisant en fin de rencontre. Nous pouvons donc estimer que la fin du monde devrait intervenir d’ici quelques jours. À moins que notre karma s’inverse et qu’une litanie de blessures s’abatte sur Arsenal. Mais je n’ose y croire, cela ne nous ressemblerait pas.


ZE BÂCHES :


Ospina (2-/5) : Dommage de prendre un lob de 50m sur l’une des seules occasions adverses du match. À sa décharge, notre défense a fait absolument n’importe quoi sur l’action.

Holding (1/5) : Je donne plus de chances à la sonde Cassini de continuer à émettre qu’à Rob de s’imposer à Arsenal. Remplacé par Kolasinac (5/5), dont on se demande encore comment on a pu le récupérer gratuitement. D’ailleurs, si vous voulez en savoir plus sur Sead, je vous rappelle que son biopic réalisé par James Cameron est ressorti en 3D cette semaine.

Mertesacker (2-/5) : On aurait pu penser qu’un brassard de capitaine et un stade chantant en allemand le stimuleraient. Sauf que Per a fait montre du sens du placement de Michael Schumacher sur une piste de ski.

Monreal (3-/5) : Le seul défenseur à surnager, notamment en deuxième mi-temps.

Elneny (3+/5) : Momo, c’est le Nokia 3310 que tu gardes dans un tiroir. Tu sais qu’il ne te servira qu’à téléphoner et envoyer des SMS, mais que sa batterie est increvable et que tu peux le faire tomber du troisième étage sans risquer de l’abimer.

Iwobi (1+/5) : J’ai hâte de le revoir. En prêt à Sheffield Wednesday. Remplacé par Jack Wilshere (4/5), qui présente encore des symptômes d’excellent footballeur. Je ne demande qu’à m’emballer, mais la jurisprudence Rosicky-Diaby-Cazorla m’incite à la plus grande prudence.

Bellerin (4/5) : Défensivement, c’est toujours n’importe quoi. Par contre devant, il casse tellement de reins que ses vis-à-vis vont tous finir par sortir des livres à 16,90 euros. Et en plus, il a marqué.

Maitland-Niles (2/5) : Mouais. Inutile au possible en première mi-temps, il a fini par servir à quelque chose quand Kolasinac est rentré. C’est pas comme ça qu’il va me convaincre.

Walcott (1-/5) : Ça devient vraiment plus possible. Je ne lui mets un morceau de point que parce qu’un de ses 150 ratés amène un but. Remplacé par Nelson, qu’on a hâte de voir lui piquer sa place, à coups de pompe dans le cul.

Sanchez (0/5) : Non. Il peut marquer un but par match, ça ne compense pas les quinze actions qu’il fait avorter parce que Monsieur a décidé de ne jamais lever la tête. Profite-bien du banc.

Giroud (1+/5) : Sans ballon, c’est tout de suite plus compliqué.


IF NOTE :


  • Dans les autres matches, du moins ceux dont on a quelque chose à faire par ici, retenez que Bilbao a été tenu en échec par le Hertha Berlin, que Marseille a disposé de Konyaspor et enfin que Lyon a confirmé son allergie à tout ce qui vient de Chypre en concédant le nul face à l’Apollon Limassol.
  • Un quart d’heure à nous faire rêver, comme par hasard peu après avoir abandonné le système à trois derrière. Si ça peut donner des idées à Tonton…

  • Si vous voulez une ode à la littérature, la page Wikipédia de la Ligue Europa 2017-2018 est pour vous.

  • Tu aimes lire nos conneries sur Horsjeu ? Tu penses pouvoir faire mieux que tes académiciens préférés ? Toi au moins, tu te sens capable de sortir des Acad moins d’une semaine après le match ? Clique donc ici.

Sur ce, je vous bise et l’ami Ray Parloir devrait vous raconter prochainement nos aventures à Stamford Bridge.

Johny Kreuz

1 thought on “Arsenal – Cologne (3-1) : La Gunners Academy relève la tête

  1. Pas souvenir d’avoir vu Bergkamp jouer en Equipe de France, mais bon.

    Sinon vous touchez une prime à chaque fois que vous écrivez « Mertesacker est pris dans son dos » ? Si c’est pas le cas faut vite renégocier vos contrats les gars.

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