Arsenal – Stoke City (3-0) : La Gunners Academy dans la place

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Groundhopping in Islington

Salut vous tous,

C’est avec une émotion non-dissimulée que, pour la première fois depuis que j’officie en ces lieux, je m’en vais vous conter un match auquel j’ai directement assisté. J’ai en effet profité du week-end pascal pour me rendre en personne dans le grand dortoir du Nord de Londres. Pour un baptême du feu, on a connu mieux qu’un match contre Stoke City, mais on s’en contentera. 

 


ZE GAME :


En guise de cadeau de bienvenue, Tonton aligne une équipe cohérente, afin de laisser quelques cadres au repos en vue du quart de C3 de jeudi. J’avoue que sur le papier, ça s’annonce pas trop mal.

Sauf que, n’en déplaise aux adeptes des jeux de gestion footballistiques, aligner les milieux créatifs ne suffit pas à emballer un match. Nos joueurs sont plus attirés par l’Axe que n’importe quel Bad Gone, Monreal et Bellerin multiplient les appels en vain et aucun de nos milieux ne parvient à réussir une foutue passe vers l’avance. Résultat, cette première période, hormis une transversale trouvée par Ramsey sur une frappe improbable, est sans conteste l’une des plus insipides qu’il m’ait été donné de voir depuis que je supporte Arsenal. Ma banquière et moi-même sommes par conséquent ravis que mon PEL ait été sacrifié pour assister à ce spectacle. Un investissement digne de ton voisin qui t’expliquait en février avoir placé toutes ses économies dans le Bitcoin.

L’ambiance commence à monter (non).

Conséquence directe de cette purge, mon voisin, solide britannique d’un bon quintal et demi, s’est endormi sur son siège, me barrant la route de la bière de la mi-temps. Pendant que je cherche une Pokéflute ou le numéro de téléphone de Kyle Lafferty pour le réveiller, le speaker rappelle la bonne nouvelle de la semaine : Mohamed Elneny a prolongé son contrat pour plusieurs années. De ma place, je perçois distinctement au moins quatre personnes qui applaudissent. C’est beau, une telle ferveur populaire.

Le deuxième acte est un peu plus intéressant, notamment lorsque Lacazette rentre à la place d’un Welbeck qui commence sérieusement à me faire de la peine. L’entrée du Français oblige Aubameyang à glisser côté gauche, ce dont l’ancien dijonnais s’accommode parfaitement. Özil offre d’ailleurs à ce dernier une passe interdite aux moins de dix-huit ans, malheureusement vendangée. 

Deux minutes plus tard, Martins-Indi tente d’imposer une partie de saute-mouton à Özil, alors que l’Allemand s’apprêtait à frapper. Mesut préférant les roulades, il se jette au sol et l’arbitre siffle pénalty. Aubameyang transforme la sentence (1-0, 75e). Dans la foulée, Butland multiplie les miracles pour nous éviter de doubler la mise, mais ne peut rien lorsqu’Aubameyang hérite du ballon après un gros cafouillage et le fusille à bout portant (2-0, 86e). Et comme nous sommes le 1er avril, un truc aussi dingue qu’un deuxième pénalty pour Arsenal peut arriver. M. Pawson sanctionne en effet une faute de N’Diaye sur Lacazette. Dans un geste tout à son honneur, Aubameyang laisse le soin à Lacazette de s’en charger, ce dont ce dernier, fidèle à sa réputation, s’acquitte sans difficulté (3-0, 88e).

Si j’avais été devant ma télé, j’aurais oublié ce match aussitôt le coup de sifflet final donné. Mais j’ai quand même pris mon pied, surtout en voyant Mesut balle au pied, les courses vers l’avant d’Aaron, la dégaine de Kébabista… Évidemment, que je reviendrai. 


ZE BÂCHES :


Ospina (3-/5) : À part un corner direct de Shaqiri sur lequel il est lobé, David s’est montré plutôt à son avantage, en témoigne son intervention devant Bérahino. Faut dire qu’en face, c’était tout sauf folichon devant.

Bellerin (2/5) : Rarement vu un latéral aussi peu utile offensivement. Ok, il est loin d’être servi à chaque fois qu’il fait un appel, mais il faudrait peut-être que ses appels soient utiles et dans le sens de la marche.

Chambers (3-/5) : Et bien figurez-vous Arsène que c’était pas si mal. C’est pas le meilleur relanceur de la planète, mais il a fait son boulot avec application.

Mustafi (2+/5) : N’a pas eu l’occasion de nous mettre dans la panade, mais bon sang, ça ne respire pas la sérénité ses interventions.

Monreal (3+/5) : Comme Bellerin, il n’a pas été suffisamment servi pour briller. Sauf que lui sait défendre et faire montre d’intelligence de jeu.

Elneny (2/5) : J’étais ravi d’apprendre ta prolongation. Maintenant, il serait peut-être temps d’envisager de nous offrir des prestations d’un autre calibre. Remplacé par Xhaka, qui a su tenir la baraque derrière.

Ramsey (4-/5) : Si je ne notais que sa première mi-temps, il aurait beaucoup moins. Mais ses projections et sa capacité à mettre le coup d’accélérateur qui va bien m’ont grandement fait plaisir.

Özil (3/5) : Comme pour Aaron, sa première mi-temps ressemblait à un beau poisson d’avril. Heureusement, il s’est réveillé, à l’image de son ouverture pleine d’amour pour Aubameyang. Et le voir bolosser Bellerin m’a fait chaud au coeur.

Wilshere (2-/5) : Match à oublier pour Jackie Boy qui, comme souvent, s’est entêté à vouloir passer systématiquement dans l’axe, croquant de ce fait de beaux surnombres. Il semble avoir un coup de mou en ce moment, espérons que ce n’est que passager. Remplacé par Mkhitaryan, qui a équilibré l’équipe en prenant le côté droit et apporté sa touche technique pleine de bisous.

Welbeck (2-/5) : Le seul joueur au monde dont le centre de gravité se trouve au niveau de la pomme d’Adam a encore frappé. À coté. Remplacé par Lacazette (5/5) qui est rentré, s’est impliqué, a provoqué et a pénalté. De quoi reprendre un peu de confiance avant le quart de C3 qui s’annonce.

Aubameyang (3/5) : La note peut sembler un peu basse, pour un joueur qui a planté un doublé. Mais il n’a pas su se rendre disponible en première mi-temps et a encore croqué quelques occasions sérieuses. Peut mieux faire, donc.


IF NOTE :


  • Le geste d’Aubameyang laissant le pénalty du 3-0 à Lacazette n’est pas passé inaperçu. À tel point qu’il a inspiré un édito pour lui reprocher d’être trop généreux. La presse anglaise est fabuleuse.

  • J’ai été médisant avec notre public, qui a su se réveiller pour lancer des « Who ? » à chaque changement de Stoke et leur chanter « you’re coming down » en fin de match. Si je ne détestais pas à ce point les Potters (merci Ryan Shawcross, entre autres), je trouverais ça limite méprisant.
  • Restez aux aguets en début de semaine prochaine, Ray Parloir s’apprête à vous conter le match contre le CSKA.
  • Et puisqu’on est sur la programmation de la semaine prochaine, je vous rappelle que la cérémonie des Van Nobel aura lieu mercredi prochain à 20h30. Enfin plus ou moins 20h30, hein, vous connaissez la maison.

BA sur vous,

Johny Kreuz 

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