Leicester – Arsenal (3-1) : La Gunners Academy livre ses notes

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Encore raté

Salut vous tous,

Chaque club de Premier League quelque peu ancien possède sa part de légende. Le Fergie Time et les Wingless Wanderers (ce qui est plutôt cocasse, parce que peu de temps avant… non, en fait non) pour Manchester United, le quintuplé en 2001 pour Liverpool, la mythique deuxième place après avoir mis la pression sur Chelsea pour Tottenham… 

Du côté d’Arsenal, outre les quarante-neuf matches sans défaite à l’époque des Invincibles, un autre mythe commence à refaire parler de lui. Le Père Fidalbion lui-même en parlait aux horsjeuiades, en digérant ses tagliatelles au citron.

NdA : à l’état naturel, le Père Fidalbion parle un curieux langage mêlant du français à quelques mots anglais comme stepdown, dead ou encore software. Nous nous sommes efforcé de retranscrire au mieux ses propos et invitons le lecteur qui buterait sur le sens de tel ou tel mot à se référer à un ouvrage de management. Ou à un discours macronien. 

« Je vous parle d’un temps que les millenials fans de Leicester ne peuvent pas connaître. À l’époque où nous n’étions pas encore la start-up nation et où je n’étais pas en burnout à cause des confcalls ou des podcasts. Tonton venait de rationaliser les process et de globaliser les inputs au club. Bref, il y a longtemps, je me souviens d’une victoire away d’Arsenal. 

  • Fake, répond quelqu’un dans l’assemblée. Aucun de nous ne s’en rappelle. Enzo n’était probablement même pas né la dernière fois que c’est arrivé. Bourrepif, Suze-moi s’il te plaît.
  • Shut up, espèce d’assisté, je sais ce que j’ai vu. 
  • Droite.
  • Merci Capitaine Raï pour ton intervention, mais je vous jure que c’est vrai. Même qu’on en a déjà parlé dans une Academy.
  • Droite ».

Je vous épargne la suite de la discussion, c’est évidemment parti en Suzette. Après vérification, il semblerait en effet qu’un jour, Arsenal a réussi à remporter un match loin de ses bases. Mais à l’instar de la carrière de Denilson Pereira Neves, ce souvenir a disparu de la mémoire collective.


ZE GAME :


Tiens, c’est marrant, ce match me rappelle quelque chose. Voyons voir, Academy > Archives > matches à l’extérieur. Ah oui, c’est bien ça, le bingo « Arsenal à l’extérieur, saison 2017-2018 » a été rempli. Donc, comme je l’avais noté dans un brouillon précédent, cela donne :

  • Un match démarré tambour battant par nos joueurs, qui tentent d’ouvrir le score d’entrée.
  • Une légère baisse de régime autour de la quinzième minute
  • Le traditionnel but à la con qui nous met dedans à la suite d’une erreur défensive digne de la pire des équipes ayant jamais foulé la pelouse de Manlay (charmante bourgade de Côte-d’Or qui sut accueillir dignement le grand tournoi des horsjeuiades, NdA). 
  • Un joli but pour revenir dans le match, effort méritoire rapidement anéanti par une nouvelle cagade.
Pour rappel, les archives de la Gunners Academy ressemblent à ça.

BINGO ! Toutes les cases sont cochées. On pourrait même rajouter en bonus les fautes stupides qui amènent d’abord un carton rouge dès la quinzième minute et un pénalty en seconde mi-temps. J’ai pu lire de-ci de-là que l’arbitre avait eu la main lourde en sortant Mavropanos, car Iheanacho aurait pu être repris. Ce serait oublier que le jeune défenseur grec rend stupidement le ballon à l’attaquant adverse aux quarante mètres plein axe, avant de tenter de rattraper sa connerie en plaquant ledit attaquant. Certes, ce rouge est sévère au regard des lois du jeu, mais je pense simplement que l’arbitre a tenté de forcer la sélection naturelle en expulsant le membre le plus stupide de la tribu. Quand ton équipe est menée au score au bout d’un quart d’heure, ce genre de geste relève du suicide. Cela nous a forcé à faire le jeu en infériorité numérique, de quoi offrir des boulevards en contre-attaque à Marrez et Vardy, qui n’attendent que ça. 

En résumé, un énième match à oublier, en espérant ne jamais me rappeler de cette saison, déjà que le départ de Tonton commence sérieusement à me faire mal.


ZE BÂCHES :


Cech (3+/5) : Cette fois, il a tenu son rang en nous sortant plusieurs arrêts de grande classe. Il ne doit ses trois buts encaissés qu’au ramassis de guignols autour de lui.

Maitland-Niles (3+/5) : Très bon match du gamin, illustré par son service parfait pour Aubameyang sur l’égalisation. Plus qu’à apprendre à serrer un joueur en phase défensive, et ce sera parfait.

Holding (2-/5) : Le seul joueur au monde à se faire avoir quand Mahrez feinte une frappe du droit. À cause de toi, Nabil Djelit va encore passer tout l’été à essayer de nous le refourguer.

Mavropanos (1/5) : Allez minot, faut se reprendre. Tes deux premières titularisations étaient particulièrement intéressantes et là, tu nous sors une relance atroce qui amène l’ouverture du score avant de prendre un rouge parce que tu t’es trompé de sport. En espérant que ça te fasse redescendre un peu. 

Kolasinac (2/5) : Comme d’habitude, devant ça va, il a d’ailleurs encore failli planter. Mais son placement aléatoire commence méchamment à m’énerver.

Xhaka (2+/5) : Il y a du mieux malgré tout. Du moins, dès lors qu’on pose le pied sur le ballon, parce que tant qu’on subit, il ne sert pas à grand-chose.

Ramsey (2+/5) : Pas vraiment le genre de match où il peut se mettre en évidence, hormis sur un ou deux coups de patte bien sentis. 

Iwobi (3-/5) : Franchement, en 8, il n’est pas si dégueulasse. En espérant que beaucoup d’autres équipes auront vu ses derniers matches et qu’il va cartonner à la Coupe du Monde, si vous voyez ce que je veux dire. Remplacé par Nketiah en espérant un miracle, qui ne vint jamais.

Mkhitaryan (1/5) : Son match le plus atroce depuis son arrivée en janvier. Il a simplement tout raté et a même concédé un pénalty. Vivement les vacances, sachant que lui au moins ne devrait pas revenir fatigué de la Coupe du Monde.

Aubameyang (3+/5) : Au départ, je n’y croyais pas vraiment. Je le voyais plus comme un sprinter que comme un véritable attaquant. Il en est déjà à une dizaine de pions depuis janvier et son association avec Lacazette me fait déjà saliver pour la saison prochaine. Bravo.

Welbeck (non noté) : N’a pas eu le temps de se « mettre en évidence » avant de devoir sortir après l’expulsion de Mavropanos. On attendra donc pour relancer sa chanson. Remplacé par Mustafi (2-/5), rentré pour apporter sa sérénité et sa science du placement. Si vous n’avez pas saisi l’ironie, je vous invite à relire les quarante dernières Gunners Academy.


IF NOTE :


  • Bordel, cette Acad sera publiée le premier jour de l’an I après Arsène. Je n’arrive toujours pas à y croire.
  • En raison d’une défaite improbable à Levante, le Barca ne réalisera pas l’exploit de terminer une saison sans perdre de match. Défaite qui tombe le jour du dernier match de Tonton, comme un ultime pied de nez.
  • Rien à voir, mais je glisse ici une petite pub (qui ne rapportera rien au site, faut pas déconner) : l’association Les Sportif·ve·s organise des matches de Five mixtes chaque semaine en région parisienne, et il y en a pour tous les niveaux. Donc même toi cher lecteur derrière ton clavier, entre deux 8·6 et un bol de Chocapic, tu peux taper le ballon avec eux. Va voir ici ou si ça t’intéresse.

Sur ce, BA sur vous et à bientôt pour (enfin) l’hommage à Tonton.

Johny Kreuz

2 thoughts on “Leicester – Arsenal (3-1) : La Gunners Academy livre ses notes

  1. En parlant de pâtes au citron, il me semble que la question de Marcellin attend toujours une réponse : est-ce que ce plat existe vraiment ?

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