Stagione 2017/2018 : Internazionale in Champions League? Si!

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Bienvenue au club des quatrièmes heureux.


Buongiorno a tutti,

 

Ma mère m’a toujours dit « ne crains pas la routine, crains le changement ». Comme elle a raison. Pourtant, on peut se demander si « vivre dans la routine, dans sa zone de confort, n’est pas une pseudo sécurité qui nous éviterait de vivre des moments que l’on a rêvés mais que l’on se refuse d’espérer de peur de tout perdre  » ? Donc on préfère fermer les yeux, se dire que finalement la vie « c’est ça et ça doit être ça ». Mais non ce n’est pas ça. Parfois, il faut forcer le destin, se prendre en main et agir, qu’importent les dégâts, il faut penser à l’attaque et au diable la défense. Finalement, si je compare ma vie à celle de l’Inter Milan, ça y ressemble assez. Les dernières saisons des Nerazzurri me faisaient penser au film « Un jour sans fin » de Harold Ramis, avec Bill Murray obligé de vivre chaque jour le 2 Février. Les personnes étaient les mêmes, les répliques étaient les mêmes, les informations étaient les mêmes, une routine extrême. Pour l’Inter c’était pareil. Chaque début de saison l’espoir qu’elle sera différente de la précédente pour vite se rendre compte que ça sera le même petit-déjeuner, le même midi et le crépuscule sera dans la continuité. Chaque mois de juin, une fois la déception passée, on se mettait à espérer « Allez l’année prochaine ça sera la bonne » ou moi il y a deux ans « Si l’Inter ne se qualifie pas pour la Ligue des Champions avec cette équipe, je change de prénom », autant vous dire que le service état-civil de ma mairie m’attend encore… Et pourtant, cette année, on y a peut-être plus cru qu’auparavant et à raison. Spalletti est arrivé, c’est quand même autre chose que ses prédécesseurs qui n’étaient pas, certes, des mauvaises personnes, mais Spalletti a quand même réussi quelques coups en Italie et sortait aussi de plusieurs bonnes saisons en Russie. On a également coupé la tête de Ranocchia à qui on a retiré le totem d’immunité, Nagatomo, qui pourtant revenait bien, est parti à Galatasaray, et on a été intelligent sur le recrutement. Peut-être pour cela aussi que cette année il y avait comme une odeur de quelque chose de nouveau, enfin pas si nouveau que ça mais une odeur dont on ne voyait le délicieux mets d’où elle provenait. L’Inter était installée dans une routine, celle d’un club végétant entre la 5e et 8e place, qui passait autant de temps en Europa League que papa dans maman, et c’était limite si à Meazza on n’avait pas accepté ce destin. Personnellement, j’en avais assez. Je voulais absolument que l’Inter retrouve ce ciel étoilé, attablée avec les grands d’Europe car même si le passé de l’Inter parle pour elle, son présent beaucoup moins. J’avais envie d’entendre à nouveau l’hymne de la Ligue des Champions, j’avais envie aussi d’allumer ma télé le mardi ou mercredi pour une bonne raison. J’aurai cette chance.

Au terme d’un final de fou, l’Inter a donc décroché son précieux ticket pour les phases de groupe de la prochaine Ligue des Champions. Enfin, nous allons pouvoir effacer une piteuse élimination en 8e de finale face à l’OM de Deschamps comme dernier match joué dans cette compétition. Il était temps, surtout quand la personne qui vous a achevée s’appelle Brandao, on a mis 6 ans à s’en remettre…

Revenons sur cette belle saison qui au-delà de son résultat heureux aura fait passer les supporters de l’Inter par toutes les couleurs.

  • Août 2017 :

C’est une Inter ambitieuse qui démarre l’exercice 2017/2018 de Serie A. Spalletti est arrivé et on peut dire que le mercato réalisé cet été est ambitieux. Exit Joao Mario parti se refaire une santé du côté de West Ham ou Banega de retour à Séville, l’Inter enregistre les signatures de Skriniar (Sampdoria) qui incarne la relève en défense, Valero et Vecino (Fiorentina) et Dalbert (Nice) pour un transfert définitif. Dans l’animation offensive on garde les mêmes et on recommence. Handanovic garde toujours les buts, en revanche on enregistre le retour de Ranocchia, qui fait qu’on a des chances de jouer à 10 parfois sans avoir vu un joueur se faire expulser. Bref. Les matchs amicaux sont révélateurs qu’il y a un coup à faire cette année en Serie A. En International Champions Cup en Chine, l’Inter dispose de Lyon, du Bayern et de Chelsea. La reprise de la Serie A se profile et à la vue du calendrier, l’Inter n’aura pas de tour de chauffe car ce sont ni plus ni moins que la Fiorentina et la Roma qui débuteront face aux Nerazzurri.

 

Phase aller :

L’Inter réalise un début de championnat parfait.

La Fiorentina est battue (3-0), Icardi plantant deux de ses 29 buts cette saison, puis la Roma est écartée à domicile (1-3) après un match superbe par rapport à l’abnégation des hommes de Spalletti qui ont su encaisser les nombreuses vagues offensives de la Roma pour, tel un scorpion, la piquer dans le dernier quart d’heure pour s’adjuger les trois points. Six sur six contre un prétendant sérieux à l’Europa League et un à la Ligue des champions. Rien de tel pour se mettre en confiance avant le mois de septembre et une succession de matchs face à des adversaires de milieu et bas de tableau.

 

  • Septembre 2017 :

L’Inter dispose du promu SPAL (2-0) en jouant moyennement mais en préservant l’essentiel, avant d’aller glaner trois nouveaux points à Crotone (0-2). 12 points sur 12 possibles, l’Inter, sans être flamboyante dans le jeu, sait forcer la décision pour rester au contact (déjà) de la Juventus et du Napoli. Néanmoins, il faut bien que l’Inter paie son jeu moyen à un moment donné : c’est Bologne qui en profite lors de la 5e journée en tenant en échec Icardi et les siens (1-1), Verdi ouvrant le score après la demi-heure de jeu avant qu’Icardi égalise dans le dernier quart d’heure (6e but en Serie A en 5 journées pour l’Argentin).

L’Inter accueille le Genoa pour le compte de la 6e journée de Serie A, match assez terne, avec une pluie de cartons en fin de match (le Genoa termine à 9). Les Nerazzurri s’en remettent à D’Ambrosio à la 87e pour remporter la mise et compter au soir du 24 septembre 16 points sur 18 (1-0). L’Inter tient la distance avec la Juve et Naples. Cet Inter – Genoa est typiquement le genre de match que l’Inter n’aurait pas gagné les saisons précédentes, pire elle aurait pu le perdre. L’Inter a montré du caractère depuis le début de cet exercice et si dans le jeu ça reste fortement perfectible, elle joue avec sans cesse l’envie de gagner et pas pour ne pas perdre. Ça change.

  • Octobre 2017 :

Mois terrible pour l’Inter avec la réception du Milan pour la 8e journée et le déplacement à Naples la semaine suivante, mais avant cela c’est Benevento qui accueille l’Inter pour ce qui pourrait être un match piège. Le promu n’a pas encore gagné un seul point cette saison et pointe déjà à la 20e place de Serie A. L’Inter n’a pas le droit de répéter les erreurs du passé face à ce genre d’adversaire. Que nenni, l’Inter se met à l’abri après 22 minutes de jeu grâce à un doublé de Brozovic. Même si Benevento pousse en fin de match pour revenir, l’Inter tient le score et remporte trois nouveaux points (1-2). Le 15 octobre voit le derby della Madonnina se tenir à Meazza (Inter – Milan). Après deux matchs sans scorer, Icardi, comme d’habitude, endosse son habit de fossoyeur du Milan et plante trois buts dans un Meazza totalement conquis. Milan revient deux fois au score grâce à Suso et Handanovic contre son camp, mais à la 90e, D’Ambrosio est accroché dans la surface : calcio di rigore, Icardi prend Donnarumma à contre pied, (3-2).

Résumé, Inter – Milan 3-2 :

L’Inter est deuxième.

Naples se présente pour la 9e journée, les hommes de Sarri marchent sur l’eau et proposent un jeu époustouflant. Naples est leader de Serie A avec 24 points sur… 24 possibles, il vient de gagner à la Roma, et marque en moyenne un peu plus de 3 buts par match, c’est dire…

L’Inter est prévenue, il faudra être grand en défense pour ne pas sombrer et enregistrer une première défaite cette saison. En fait, ce match montre à quel point l’Inter a changé. Au lieu de bétonner sa défense et de tenter d’encaisser toutes les attaques du Napoli en espérant ne pas voir le mur exploser, l’Inter joue. La possession de balle est certes favorable aux Napolitains mais l’Inter ne démérite pas et s’offre plusieurs occasions intéressantes. Skriniar fait un match dantesque et, accompagné d’un Handanovic des grands soirs, permet aux Nerazzuri de tenir bon. L’Inter ne flanche pas et revient avec le point du match nul (0-0). L’invincibilité est préservée et la série de 8 matchs victorieux du Napoli est stoppée. L’Inter envoie un signal fort en Italie, il faudra compter sur elle cette saison.

L’Inter termine son mois d’octobre en réceptionnant la Sampdoria puis en se déplace sur la pelouse de l’Hellas Verone. L’Inter mène 3-0 à la 54e minute après un doublé d’Icardi et un but de Skriniar, mais elle se fait peur et voit la Samp revenir à 3-2 à la 85e. La fin de match voit l’Inter faire le dos rond et tenir (3-2). L’Inter garde la place de dauphin, dans un même temps Naples s’impose au Genoa (2-3) et reprend sa marche en avant. Ensuite l’Inter s’impose difficile à Verone (1-2) et reste au contact du Napoli victorieux de Sassuolo (3-1).

  • Novembre 2017 :

12e Journée de Serie A, l’Internazionale reçoit le Torino. Dans le jeu l’Inter déçoit, elle tente mais n’y arrive pas, dans ces cas là la sentence tombe à un moment donné et c’est Falqué qui s’en charge à l’heure de jeu. Gagliardini, décevant, cède sa place à  Eder à la 69e. Coup de maître de Spalletti qui redonne de l’envie à l’Inter et voit Eder égaliser à la 79e minute. C’était inespéré. Pire l’Inter fut à deux doigts de remporter le match mais doit se satisfaire du nul (1-1). Premier accroc à domicile. Les quatre matchs suivants redonnent une dynamique positive aux Nerazzuri, l’Atalanta (2-0), Cagliari (1-3) et le Chievo (5-0), le 3 décembre, tombent les uns après les autres et permettent à l’Inter de s’assoir sur le trône de leader au soir de la 15e journée. Mais… Mais…

  • Décembre 2017 :

L’Inter a écrasé le Chievo (5-0), je l’ai dit, mais c’est un tout autre adversaire qui se présente, la Juventus. L’Inter se déplace dans le costume de leader et de chassé. L’Allianz Stadium est comble pour ce derby d’Italie et personnellement je m’attends à voir Icardi, comme toujours, marquer contre l’un de ses adversaires favoris. Rien du tout. Alors qu’à Naples, l’Inter avait joué, là l’Inter subit totalement. Handanovic fait des prouesses et les Nerazzurri profitent de la maladresse des attaquants Bianconeri pour garder leur cage vierge. Là encore, malgré la suprématie de la Juventus dans le jeu, l’Inter résolue à commettre des fautes pour ne pas couler, elle montre qu’en défense c’est plus que costaud et qu’elle a changé positivement. Comme face à Naples, combien de fois ces dernières saisons l’Inter aurait sombré ? Un paquet de fois… (0-0).

Ce nul est porteur d’espoir et pourtant… la première défaite de la saison intervient la semaine suivante contre l’Udinese qui semble parti pour jouer le maintien. L’Inter refuse le jeu, et malgré une égalisation rapide d’Icardi à la 15e , est incapable de prendre l’avantage et concéde deux buts en seconde période pour perdre finalement (1-3). Accident ou changement de mentalité ? S’ensuit un déplacement à Sassuolo, là encore l’Inter balbutie son jeu et voit Sassuolo en profiter grâce à une réalisation de Falcinelli à la 34e minute de jeu (1-0). 30 décembre, une Inter à bout de souffle accueille la Lazio et arrache le nul (0-0).

 

La phase aller se termine ainsi et voit l’Inter pointer à la 3e place de la Serie A, derrière les intouchables Naples et Juventus. Le scudetto parait loin avec 7 points de retard sur un Napoli de feu et qui semble décider à stopper la Juventus.

 

Classement au terme de la phase aller :

 

Phase retour :

 

  • Janvier 2018 :

Le mois de Janvier est fatal à l’Inter dans la quête d’un titre de champion d’Italie. En effet, bien que les Nerazzurri ne perdent pas un match, ils n’en gagnent pas un non plus et alignent trois nuls consécutifs face à la Fiorentina, la Roma et chez le promu SPAL, tous (1-1), bien que l’Inter fut tout près de remporter le match à Florence avant que Simeone, dans les arrêts de jeu, égalise. Fin janvier, l’Inter voit la Roma la dépasser et tombe à la 4e place. Maintenant la Lazio renifle sérieusement ses fesses et la place en Ligue des Champions, objectif désormais prioritaire des dirigeants et de Spalletti, est en danger.

Le mercato d’hiver ferme ses portes le 31 Janvier et l’Inter enregistre l’arrivée en prêt de Rafinha en provenance de Barcelone.

  • Février 2018 :

L’Inter, plus mal que jamais cette saison, ne rassure pas et au soir de la 23e journée, Crotone vient confirmer ses doutes en repartant avec un point de Meazza (1-1). L’Inter n’a plus le choix, il faut gagner à nouveau et la venue de Bologne lors de la journée suivante est l’occasion idéale de se relancer. Sans être géniale, l’Inter s’impose (2-1) grâce à des buts d’Eder dès la 2e minute et de Karamoh à la 63e pour lui redonner l’avantage. L’Inter tiendra et reprend la 3e place au classement. Les doutes font à nouveau leur apparition lors de la 25e journée, le Genoa asphyxie l’Inter et dispose des Nerazzurri (2-0). Heureusement la semaine suivante, encore une fois sans être exceptionnelle, l’Inter bat Benevento, qui aura vendu fièrement sa peau, pour la deuxième fois de la saison (2-0).

  • Mars 2018 :

Trêve internationale oblige, l’Inter reçoit le Napoli le 11 Mars. 65 000 spectateurs ce soir là pour voir l’Inter tenir tête pour la deuxième fois de la saison face au dernier club capable de battre la Juventus au classement cette année (0-0). L’Inter s’est rassurée et ce nul aura un effet booster sur la dernière ligne droite de l’Inter. Pour les autres matchs du mois de mars, l’Inter explose la Sampdoria (0-5) avec un quadruplé d’Icardi qui lui permet de rester au contact d’Immobile au classement des buteurs, mais aussi à l’Inter d’être toujours dans la course à la Ligue des Champions. 30e journée, l’Inter reçoit le Hellas Verone et remporte sans problème le match (3-0).

  • Avril 2018 :

Match reporté de la 27e journée, l’Inter joue le Milan dans le retour du derby. Comme à l’aller, les deux styles se confrontent mais aucun n’arrive à prendre le dessus sur l’autre et ce derby accouche d’un faible match où finalement les deux équipes se contentent du nul (0-0). Bête noire de l’Inter cette année, avec Sassuolo, l’Inter tombe face au Torino (1-0) avant d’aller chercher un nouveau nul face à l’Atalanta (0-0). Clairement la place en Ligue des Champions est en danger car la Lazio ne faiblit pas. Néanmoins, l’Inter se reprend et bat un faible Cagliari (4-0) et s’impose au Chievo (1-2). Ces deux victoires permettent à l’Inter de rester au contact de la 4e place en guettant un faux pas de la Lazio, mais pour cela il faudra battre la Juventus. 28 Avril, le choc.

L’Inter reçoit la Juventus, Meazza est archi comble, 78 000 spectateurs donnent de la voix pour pousser l’Inter à l’exploit. L’Inter pousse en début de match mais Douglas Costa esseulé au second poteau reprend victorieusement et bat un Handanovic médusé sur sa ligne, (0-1). Deux minutes plus tard, Orsato expulse Vecino coupable d’avoir marché sur le pied de Mandzukic. L’Inter est réduite à 10 et voit ses espoirs d’aller chercher un bon résultat quasiment réduits à néant. Mais c’est sans compter sur la motivation des Nerazzurri qui font jeu égal avec la Juve. Icardi, suite à un coup de franc de Cancelo, bat Buffon de la tête et redonne espoir à tout un peuple (1-1), puis une grosse dizaine de minutes plus tard, un bouillon de Perisic sur le côté gauche pousse Barzagli à la faute et permet à l’Inter de prendre le dessus au tableau d’affichage (2-1). Meazza est en feu. Dybala d’un remarquable coup franc fait virevolter Handanovic vers sa lucarne, toujours (2-1). Et là… Spalletti fait la faute de la saison. Il sort Icardi à la 85e pour densifier sa défense en faisant entrer Santon… Quelques secondes après son entrée, Cuadrado se joue de Davide et dans un angle improbable, et aidé par Skriniar, bat Handanovic… La Juventus est de retour et égalise à la 87e, tout est à refaire ou pire maintenant il ne faut pas perdre. Deux minutes plus tard, la Juve obtient un coup franc. Dybala le tire, Higuain jaillit entre Perisic et Miranda et place une tête à bout portant. Handanovic est une nouvelle fois battu… c’est pas possible… l’Inter est menée (2-3). Orsato siffle la fin du match, ce qui pourrait être aussi la fin de l’espoir d’une possible qualification en Ligue des Champions pour l’Inter. Le scénario est cruel, l’issue fatale.

Résumé, Inter – Juventus :

  • Mai 2018 :

L’Inter n’a plus son destin entre ses mains, elle doit espérer que la Lazio fasse un faux pas, mais avant de regarder les résultats des hommes d’Inzaghi et rêver à une finale lors de la 38e journée, il faut gagner. L’Inter écrase l’Udinese (0-4) et prend ainsi sa revanche sur le match aller. Dans un même temps la Lazio est accrochée par l’Atalanta (1-1). Rien n’est fait, il reste six points à prendre. 37e journée, l’Inter a une occasion rêvée de s’offrir un final de feu à Rome la semaine suivante mais pour cela il faut battre Sassuolo. Véritable bête noire de l’Inter cette année, jamais les Nerazzurri seront capables de prendre le dessus sur leur adversaire. Berardi, par deux fois, plonge l’Inter dans le chaos et ce n’est pas le but de Rafinha en fin de match qui lui permettra de remporter quoi que ce soit au niveau comptable… mais… Mais… La Lazio butte sur un Crotone héroique et qui lutte pour sa survie en Serie A. La finale de la Serie A pour la Ligue des Champions aura bien lieu.

 

Lazio – Inter, 20 Mai 2018.

 

Primo tempo :

 

Le calcul est simple, il faut gagner. Un nul ou pire une défaite enverrait la Lazio en Champions League et l’Inter en Europa League. La Lazio c’est une attaque redoutable menée par son meilleur buteur Immobile qui a inscrit 29 buts jusque là, soit un de plus qu’Icardi… Le stade est plein, énormément de tifosi de l’Inter se sont déplacés dans la capitale pour espérer une issue joyeuse et d’anthologie. Les premières minutes sont suffocantes. La Lazio est au dessus et Luiz Felipe et Milinkovic-Savic sont tout près d’ouvrir le score. 9e minute, Felipe Anderson centre, le ballon revient sur Marusic qui frappe, c’est détourné par Perisic qui prend Handanovic à contre pied (1-0). Début de match parfait de la Lazio, la Ligue des Champions n’aura jamais été aussi loin pour l’Inter… Icardi lancé en profondeur se présente seul face à Strakosha mais croise trop son tir. Toujours 1-0. La pression est sur l’Inter et la Lazio ne faiblit pas. Milinkovic-Savic au coup franc, c’est tiré, POTEAU, Handanovic n’a pas bougé, certains disent « si elle est dedans c’est pareil », bah non ce n’est pas pareil car à 2-0 je donne quasiment aucune chance à l’Inter. Et pourtant l’Inter a du cœur, et il est énorme. 29e minute, l’Inter obtient un corner, Brozovic pour le frapper, ça cafouille sur la ligne, moment de flottement, DANIELE ??? RETEEEEEEEEE !!!!! RETE PER INTER !!!! D’Ambrosio s’arrache et pousse le ballon dans les filets de Strakosha, c’est inespéré, l’Inter est de retour !! (1-1). 41e, contre de la Lazio, Lulic dans le rond central voit l’immense appel en profondeur d’Anderson, Skriniar le poursuit mais Miranda qui se devait de couper la trajectoire du ballon reste sur sa position, le Brésilien se présente face à Handanovic, il contrôle et frappe à ras de terre, Gol Lazio… (2-1). C’est pas possible… L’Inter était beaucoup mieux et pourtant elle vient se faire punir juste avant la pause. Cruel.

Mi-Temps au stadio Olimpico, 2-1. 45 minutes pour inverser la tendance, 45 minutes pour écrire l’histoire, 45 minutes pour rejoindre les étoiles de la plus grande des compétitions.

 

Secondo Tempo :

 

L’Inter n’a pas le choix, il faut marquer deux fois pour gagner, et à chaque offensive de la Lazio serrer les dents pour ne pas pleurer vers 22h30.

L’Inter passe par toutes les couleurs et souffle le chaud et le froid. Le froid car Felipe Anderson est toujours intenable et voit sa frappe partir petit filet extérieur et parce que Rocchi, malgré la vidéo, ne donne pas raison à Vecino suite à une faute de Milinkovic-Savic dans la surface. Toujours 2-1. Les minutes passent… La pression est étouffante. Il reste moins d’un quart d’heure, la lumière va venir d’un joueur qui portera les couleurs de l’Inter la saison prochaine, De Vrij. Icardi entre dans la surface, De Vrij l’accroche, cette fois calcio di rigore !!! Icardi face à Strakosha, pas le choix il faut le mettre au fond, CON IL DESTRO RETE !!!! RETE ICARDI qui claque ici son 29e but de la saison, égalise le nombre de buts d’Immobile mais surtout permet à l’Inter d’espérer (2-2, 78e). A partir de là, l’Inter pousse à fond, il n’y a plus rien à perdre mais tout à gagner. Nous entrons dans les dix dernières minutes de jeu. L’Inter obtient un corner, Brozovic le tire, le temps se suspend, tous les yeux sont rivés sur la petite balle qui s’élève, entre dans la surface de réparation, Vecino s’avance, il voit qu’elle, il est obnubilé par sa beauté, par sa trajectoire parfaite, il la fixe, il a qu’une idée en tête la reprendre et forcer le destin de cette Inter qui n’aura jamais abdiqué, la petite balle se fracasse sur son front, il croise sa tête, Strakosha est là, planté sur sa ligne, le ballon part sur sa droite et entre… RETEEEEEEEEEEEE RETEEEEEEEEE PER LA STORIA !!! VECINO !!!!!!! INTER INTER INTER INTER (2-3, 81ème). Pour la première fois du match l’Inter prend l’avantage et pour la première fois depuis plus d’un mois, elle reprend la quatrième place à la Lazio, synonyme de Ligue des Champions, la première depuis 2012… Dans le parcage interiste c’est du délire, cette qualification n’aura jamais été aussi proche, les dernières minutes sont longues, très longues puis vient le coup de sifflet final de Rocchi, les cris de joie retentissent, les larmes de bonheur coulent et la pression d’une saison angoissante et usante psychologiquement s’évacue. L’Inter prend le dernier ticket pour la plus grande des compétitions européennes, la Lazio paie fortement son plus gros défaut, celui de ne pas tuer les matchs. Spalletti est un héros, il a réussi là où tous ont échoué depuis 2012. L’Inter est de retour.

Résumé, Lazio – Inter :

Pour ma part, j’ai regardé ce match car je ne suis pas cardiaque mais je vous avoue que toute la journée j’étais stressé. J’ai dû souffrir seul devant ma télé alors que j’aurais adoré être accompagné pendant ces 90 minutes irrespirables. L’issue est magnifique. J’attends cela depuis longtemps car l’Europe sans l’Inter, finalement, ce n’est pas vraiment l’Europe tellement cette équipe est historiquement liée à la Ligue des Champions. L’an prochain j’aurai donc un intérêt à suivre la Champions League.

 

Classement final de Serie A :

 

 

Au-delà de la qualification en Ligue des Champions, je retiendrai qu’Icardi est plus que jamais inévitable à l’Inter, que Skriniar est le défenseur que l’on attendait depuis Walter Samuel, que lorsque Perisic joue à son niveau il est inarrêtable, et qu’il faut définitivement se séparer de Candreva qui fut le gros point faible de l’équipe cette année. Les arrivées prochaines de Lautaro Martinez, Asamoah et De Vrij sont porteurs d’espoir pour une saison encore plus belle que celle-ci. J’ai hâte d’y être.

 

Baci anali,

Forza Inter,

Diego

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