Liverpool – Leeds (4-3) : La Hipster académie vous explique pourquoi Leeds

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« obscure tactical facets »

Bonsoir la compagnie,

Je suis Candy, mais je parle au nom de Sandy et Mandy, avec qui nous formons un trio fusionnel un peu similaire à celui que forme les gros membres, mais pas tout à fait pareil… Je vous donnerais plus de points communs entre les gros membres et nous quand nous nous connaîtrons mieux…

L’autre jour nous consultions notre (m)anuel du hipster / bobo pour vérifier que nous cochions bien toutes les cases. Malheur. « Exprimer un intérêt pour la justice sociale et la culture populaire ». La justice sociale c’est pas trop trending-in sur insta (même s’il est bon, à titre personnel, de s’y intéresser) mais pour un intérêt pour la culture populaire, nous croyons que nous pouvons arriver à nous marquer un intérêt pour autre chose que nous même.

Sur quel aspect de la culture populaire jeter notre dévolu ? Le football, évidemment !!! Après avoir regardé quelques matchs par-ci par-là, nous connaissons cette discipline suffisamment sûrement, et les filles me chargent de répondre à l’appel de l’Editeur Belhomme. Ecrire sur le football !!! Ca va être difficile, mais j’essaie. Je coupe alors la playlist de Magic, la revue pop moderne, je me verse une petite IPA d’une microbrasserie locale pour mieux réfléchir et, aidée par un article du huff (il ne faut pas trop déconner sur mes capacités de réflexions après – ou avant – une bière) je trouve les critères pour choisir, en toute indépendance d’esprit, l’équipe sur laquelle je jetterai mon dévolu et qui me donnera mon badge « connaissance avancée d’une culture populaire » : « a love of obscure tactical facets of the game to an appreciation of teams you’ve never heard of but should love ».

Alors l’année dernière, on m’avait offert (sombre blague) une casquette du RC Lens, bon profil, promu, mais mon passé lillois me fait réfléchir à deux fois à ce choix lourd de conséquence : si l’on veut paraître sincère dans son appréciation d’un club, ne faut-il pas être capable de s’inventer des animosités afin d’avoir l’air authentique dans son intérêt ? Et puis la position de titulaire est déjà couverte : on ne peut être horsjeu(.net) si est sur le latouche(.opost, comme un symbole de chroniqueur football grassouillet).

Ceci dit, ce profil d’équipe m’inspire, alors je me tourne vers un autre promu, mais je pense qu’un championnat qui claque des tas de thunes dans des joueurs soit passés de mode soit dont on se lasse au bout de trois mois je trouve que ça me correspond assez en terme de profil consommateur. Du coup, allons voir ce qui se passe à Leeds, ça me permettra de briller en soirée sur les aspects « obscure tactical facets » grâce à Bielsa ; en plus, un mec assis sur une glacière (de ce que j’ai pu en voir sur internet), ça me laisse rêver qu’elle soit pleine d’IPA et de petits vins nature sensibles aux variations de température, une sorte de « dessine-moi un litron » qu’un petit prince argentin viendrait m’offrir avant une conférence de presse où ça balance grave sur Lampard.

Leur premier match c’est contre Liverpool, mes maigres informations footballistiques m’indiquent tout de même que si l’on voulait être à la pointe de la mode footballistique ces derniers temps, c’était plutôt Liverpool qu’il fallait soutenir récemment. Mon petit cœur balance, mais je reste dans mes convictions et c’est parti pour soutenir l’outsider, on mettra ça sur le compte de la justice sociale. Je m’autorise même, plutôt qu’écouter Peirani et Parisien dont les mélopées saxo/accordéon remplacent avantageusement les bruits de foule Fifa 98, à mettre les commentaires de Carragher pendant 20mn, couleur locale oblige.

#####>>>>>>Le Match<<<<<<#####


He describes the playing style at Liverpool as heavy metal football – are you a fan of the heavy metal football they play?

Un journaliste à Marcelo Bielsa, qui dans un autre monde aurait pu répondre : Moi je mets en musique du blues, pas du reds.

Après ces présentations parlons un peu football. Toutes les conneries déballées à-dessous seront probablement assez débiles pour un amateur ou un supporter éclairé, mais permettront de passer pour un intellectuel du football auprès de Pierre Menès ou de Daniel Riolo, ce qui ne prouve pas grand-chose qui permet de briller attablé autour de son tonneau et de sa bourriche d’huître au Baron Rouge. Alors qu’y a-t-il das les notes prises sur ce match ?

D’abord , la confirmation que Leeds ne vient pas en victime expiatoire. En quatres minutes, et malgré la supériorité évidente des mecs d’en face, Leeds va chercher les Reds haut, et plutôt que de balancer une relance courte mal engagée, le petit n° 2 de chez nous, latéral droit de son état, se garde la balle dans le terrain le long de la ligne de touche le temps de se retourner, dribbler le Reds furieux venu au pressing et balancer une transversale. Propre…

Mais bon, à la 4e, obligé de s’incliner devant la maîtrise du champion en titre. Dans la surface, ils savent viser les mains qui traînent, et l’on maudit pour la première fois de la saison déjà la VAR d’avoir entraîné ce chargement de règles à la con.

Salah n’est d’ailleurs pas emmerdant que parce qu’il marque ses pénos, il devient d’ailleurs assez clair que pas grand monde chez nous n’arrive à l’attraper, surtout pas notre coté droit. C’est con, c’est un peu son taf. D’après Opta hipster, il a perdu la balle en ratant son premier dribble à la 39e minutes, après environ 666 reins prélevés sur notre latéral gauche Dallas (nom facile à retenir), qui aura bien mérité sa dialyse à la fin du match.

De l’eau avait quand même coulé dans les veines des joueurs entre temps, et de l’huile entre les fesses des supporters des deux camps (blague recopiée d’autres articles @horsjeu.net, mais ce n’est pas du plagiat; c’est un essai de se fondre dans le moule…). Leeds arrive à mettre un peu mieux le ballon près de ses pieds , et les alternances jeu long jeu court créent des espaces chez les golgoths en face. Surtout quand notre premier 1 du 4-1-4-l, un certain n° 23 fait les passes longues, ou que l’on trouve Pablo en jeu court entre les lignes. Après une première situation où le bloc de Liverpool avait été contourné mais que la classe de leur ligne défensive avait récupéré la situation, la routourne a frappé, d’une minasse sèche de notre ailier à tresses au premier poteau et entre les deux gigues centrales liverpuldiennes, à la suite d’un amour de sortie de balle de ce cher n° 23.

Un partout à la 11e, et on continue de les emmerder en mettent du monde qui court devant la belle. Mais à la 19e, on se rend bien compte d’un autre thème de la soirée, à savoir essayer d’élever une tête d’un type en short blanc plus que 20 cm en dessous de la tête d’un mec en rouge. Sur CPA offensifs, en plus ces cons là ils font des combinaisons, on est à la rue totale. A titre d’exemple, on peut noter le but à la 20e de leur batave à barbichette, ou la faute offensive salvatrice obtenue par l’un des nôtres (pour ne pas dire gentiment accordée) refusant ce qui avait du être le but du break en seconde mi-temps. Tout cela pour dire que les CPA défensifs furent une boucherie, un peu notre batailles des Thermopiles à nous, si ce n’est qu’on ne peut pas tout à fait dire que nos soldats furent valeureux, vus qu’ils ont été dépassés en force, et point en nombre…

Dépassés, ils le furent aussi en vitesse, et chaque fois que la balle arrivait dans nos trente mètres, on pouvait extraire une image embarrassante où les Mané Firmino, Selah ou Keita faisaient 3 appuis pendant que nos centraux n’en faisaient qu’un, et sans souvent déplacer leur centre de gravité dans la bonne direction.

Prise par la vitesse, prise par la puissance, et pour éviter toute référence à une insulte homophobe on dira simplement qu’il valait mieux éviter de mettre notre défense à contribution. Ca tombe bien, ne n’est pas vraiment le plan, à moins que l’adversaire nous oblige vraiment.

Parce que les demis (garçon, la même chose) raisons d’y croire furent nombreuses, même si souvent elles impliquaient que Bamford touche le balle, ce que réduisait mécaniquement ces mêmes raisons d’y croire, comme lors de ce face à face avec Alison vers la 25e ; sur une belle transmission de notre laterayling n° 2 à catogan. On sent que suivre tous nos mouvements sans ballon n’est pas loin de donner des méningites aux mecs du Merseyside. D’ailleurs, van Dijk en fait une foudroyante à la 30e (je vous pourrais vous envoyer ce Dijk pic qui bizarrement n’est pas NSFW), qui permet à Bamford d’inscrire son 1er but en Premier League depuis plus d’un an. On remerciera BT au passage pour cette précision que seul un mongolien, ou un policier, n’aurait pas pu deviner par lui-même.

Nous voir égaliser à tendance à énerver Liverpool, qui fait plus d’efforts pour ne pas nous laisser la balle, et l’avoir dans nos trente mètres dans l’axe. Sandie, connaisseuse, me glisse : ça sent la Lourdes. Pas la frappe, mais le voyage dans la grotte de Bernadette, officieusement le seul truc qui peut nous sauver… Quelques corners s’enchaînent, quelques contrôles matuidesques nous empêchent de remonter le bloc, Bielsa est assis sur sa glacière invisible, Bamford nous gratifie d’une remise en appui absolument dégueulasse, Dallas une chandelle gerbiesquement boisée que n’aurait pas renié le grand Cédric Pioline, et nous rentrons à la mi temps avec un but de débours.

Oui parce qu’un coup de pied arrêté à permis à Salah de se trouver seul dans nos dix mètres et d’envoyer un gros exocet sous la barre. Les égyptiens auraient eu ce genre d’armement pendant la guerre des six jours, pas sûr que Netanayou aujourd’hui ne gouverne pas aujourd’hui depuis un bunker un peuple affamé rêvant de vengeance sans avoir les moyens de l’assouvir.

Que la seconde mi-temps ressemble furieusement à la première m’évitera de faire trop long , surtout que mes notes deviennent illisibles. On a de nombreuses raisons de se réjouir de ne pas encaisser le quatrième quand nous marquons fort joliment notre troisième, après une récupération haute, et un bon travail des des gens qui touchent le ballon sur l’action ( l’ailier à tresse était dedans, les autres, je ne les ai pas reconnus sur le en-différé que je regardais)

Ce dernier restera notre principale menace de la seconde mi-temps sur plusieurs spéciale Robben. Parce que le temps passant, et la sortie de Pablo n’aidant pas, ressortir les balles s’avéra de plus en plus compliqué. Tout comme éviter de laisser de l’espace à TAA pour centrer. Score final 4-3, après un penalty concédé un peu connement, mais qui avait un petit coté inéluctable.

Le score final permet de confirmer le coté hipster de l’équipe de Bielsa, ce qui permet de m’ouvrir une petite merveille de quille de chez le fils Courtois pour oublier que ma nouvelle équipe de cœur venait de perdre.

Ce n’est pas « the tigers » la mascote du club de Leeds ? Ca m’arrangerais pour mon accord « défaite de mon équipe de coeur / vin », parce que je peux en massacrer pas mal, des bouteilles comme cela ?



#####>>>>>>Les Notes<<<<<<#####

le gardien (Le Slip français /5) se permet des fantaisies en dépassent un peu la fonction, ce n’est pas désagréable, mais malgré une capacité d’absorption honnête, fin auréolé de jaune à force d’incontinence.

le 21 et le 5 (la charnière) La Marzocco / 5. Comme la machine à café, ils ont bien compris le concept de couler doucement. En revanche, la fonction filtre n’est pas complètement acquise

Dallas (ton Mo Salah impitoyable /5) Le JR égyptien d’en face a pu tout se permettre, il n’a rien fait (mais en avait-il les moyens seulement ?) pour lui mettre des bâtons dans les roues.

le 2 Latérayling (La barbe taillée après un repas semoule /5) Cela fait joli dans l’ensemble, mais on ne peut s’empêcher de remarquer les petites boulettes de quinoa lors des sorties de balles courtes.

le 23 (Sextoys certifiés Max Haveelaar/5) Des amours de passes, protégeant les petits producteurs de jeu. Ne résiste pas complètement à la logique capitaliste comme ces gênantes pertes de balles anales (comme un symbole de blague de plug sur horsjeu.net, mâtin, quel site. Oui, je suis toujouts en phase d’intégration)

le 22 (Catogan /5) Quand il permutait avec l’ailier à tresses, impossible de distinguer cet ailier de l’autre Latérayling (oui, j’aime cette blague), rapport à leur coiffure.

Le 43 (Chemise à Carreau /5) L’ impression d’être bien fondu dans la masse hipster, jusqu’au moment où son porteur s’enfile un rail de coke et sort un but incroyablement brillant. La prochaine fois il sera clutch…

Pablo Hernandez (Bicarbonate de sodium /5) Si tu lui confie tes ballons, il te les rends plus propres, avec des techniques de marouflage à l’ancienne. Fait malheureusement plus que son âge par contre.

L’ailier à tresses (fixie /5). Ne fait qu’une seule chose, des petits crochet vers l’intérieur, mais les fait bien et joli à voir. La passe D et le buts furent appréciés.

Bamford. (Yannick Jadot /5) Tu sais que théoriquement il est de ton coté, mais tu passes ta soirée à avoir envie de l’insulter. Mais sur un malentendu, une erreur du parti adverse, il arrive quand même à saisir l’opportunité. Meilleur action : quand il s’éloigne de la surface , ouvrant par la même l’espace pour le 43 sur le 3e but. Je vous laisse choisir quel politique en France porte le n° 43…

Les remplaçants (IPA/5) Trop bourré pour me souvenir de quoi que ce soit de leur part…


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