Salut les loubards.

L’Australie s’apprête à renverser le Tsar et son empire russe de pacotille. On arrive pour vous. Bon, vous doutez de nos qualités sportives, c’est normal. On s’est tapé deux tours de qualification « classiques », ainsi que deux barrages : le premier contre la Syrie et le second contre l’épouvantail Honduras qu’on a terrassé. Vingt-deux rencontres. J’ai tout vu, TOUT.

Depuis, mon cerveau déraille quelque peu. Mais bon, on s’en fout : on est au Mondial, nous. Tandis que d’autres… dans le sud de l’Europe… ou qu’on visite par le Thalys… Ou qui s’échange contre Mkhitaryan… Bref. Mon but ici, c’est de vous présenter rapidement cette belle petite équipe de chèvres qu’on se trimbale et qui va, entre autre, défier la France pour son premier match, le 16 juin, à midi. La journée s’annonce assez longue ce jour-là d’ailleurs, il va falloir prolonger l’apéro.

Après cet interminable marathon de matchs pour se qualifier, notre sélectionneur, Ange Postecoglou s’est barré. La porte, il a décidé de prendre. Puis, pendant quelques mois, personne. 150 rumeurs à la semaine, du farfelu au plus commun. Finalement, deux sélectionneurs pour le prix d’un : Bert van Marwijk, le gonz qui a emmené les Pays-Bas en finale en 2010, en intérimaire jusqu’à la fin du Mondial d’abord. Puis Graham Arnold prendra le relais. Tu parles d’un drôle de bordel.

Le Néerlandais doit prendre un bon petit chèque (quoique, les mecs ne roulent pas trop sur l’or) pour venir faire son affaire. Trois mondes séparent Postecoglou et van Marwijk (en termes de style de jeu). En plus de son nom à coucher dehors, il débarque avec son fameux pragmatisme, ses équipes bien en place, c’est carré, rien ne doit dépasser. Les trois points avant le jeu. Le jeu, c’est accessoire, d’ailleurs. Si on gagne, on peut tenter des trucs mais la priorité, c’est de ne pas perdre. On dirait la Ligue 1, purée. Tandis que le père Postecoglou, c’était le beau jeu, le joga bonito, le bonheur quoi. Enfin, en théorie, parce qu’après, il faut quand même avoir des joueurs de foot pour faire ça. C’est sans doute ce qui l’a poussé vers la sortie malgré la qualification (périlleuse). Il n’a jamais vraiment réussi à faire passer ses idées, il n’avait peut-être tout simplement pas d’assez bons joueurs, malheureusement. Mais de ses propres mots, en sélection, du fait de rassemblements aussi rares que courts, il n’est pas possible de mettre en place de grands projets.

Du coup, on va passer d’un système extraordinaire en 343/3241/3421 (les déclinaisons se font à l’infini) à un beaucoup plus classique 4231 ou 433 suivant les situations. Il n’a eu que quelques mois pour façonner une espèce de projet. Les deux premières rencontres de mars ont été plutôt faibles. Une défaite contre la Norvège (4-1) alors qu’on ouvre le score et un nul (0-0) contre la Colombie, où les adversaires ont autant touché les montants que l’Australie a frappé au but. Plus récemment, on a dégommé la République Tchèque (4-0). C’était bien mieux. Les guerriers sont en stage de préparation en Turquie depuis quelques semaines. Van Marwijk voulait de belles conditions de chaleur pour pousser les gars, il a l’air satisfait.

Mais d’ailleurs, qui sont les représentants de la nation ?

Les guerriers de l’armée républicaine-monarchique 

Il t’attend de pied ferme.

Mathew Ryan : la muraille.

Brad Jones : l’éternel.

Danny Vukovic : l’outsider.

Aziz Behich : la fiabilité.

Milos Degenek : la polyvalence.

Matt Jurman : le « glocal ».

Mark Milligan : l’expérimenté. Va disputer sa quatrième Coupe du Monde.

James Meredith : le suppléant.

Josh Risdon : DROITE.

Trent Sainsbury : le nouveau capitaine.

Jackson Irvine : le chevelu.

Tu flippes, hein ?

Mile Jedinak : Captain Jedi.

Massimo Luongo : la classe.

Y’a pas que son crane qui brille.

Aaron Mooy : le divin chauve australien.

Tom Rogic : l’élégance.

Danny le crack.

Daniel Arzani : le crack. Le plus jeune joueur du Mondial. 19 ans.

Tim Cahill : la légende controversée. Quatrième Mondial. S’il marque, il rentre dans l’histoire (encore un peu plus).

Tumi Juric : l’énigme.

Robbie Kruse : l’énigmatique énigme.

Matthew Leckie : le patron.

Dans les 32, pas dans les 26, rappelé dans la crainte d’un forfait de Juric. Finalement, les deux vont en Russie. OK.

James Maclaren : le miraculé.

Andrew Nabbout : Started en deuxième division malaisienne now il est au Mondial.

Dimitri Petratos : le joker.

Le peut-être probable XI type potentiel 

Des forces ? (peu)

Indéniablement, le milieu de terrain. Jedinak, Mooy, Luongo, Rogic, Irvine : tous jouent au Royaume-Uni. On dispose dans ce secteur d’une finesse et d’une justesse technique primordiale. Et d’un boucher-charcutier en la personne de Jedinak. Plusieurs combinaisons sont possibles. Le sélectionneur a tenté le duo Mooy-Luongo contre les Tchèques, à voir si ce sera assez solide contre une équipe comme la France. Le génial Rogic, aussi fragile qu’esthétiquement magnifique à voir jouer, va devoir poser ses cojones.

Maty Ryan, qui a pris le relais de l’immense Mark Schwarzer et placé titulaire par Ange Postecoglou. Un mur. Il fait une grosse saison avec Brighton en Premier League. Confiance absolue.

Des faiblesses ? (beaucoup)

La défense brinquebalante. Elle n’a jamais vraiment été stable. Postecoglou a dû tester 150 combinaisons. Troisième défense du groupe derrière l’Arabie Saoudite et le Japon. Des images terribles sur certains matchs. On a fait de grandes choses dans ce domaine. Purée. J’en fais encore des cauchemars.

L’irrégularité des joueurs offensifs. Juric ne sait pas marquer de but. Robbie Kruse joue par intermittence. Leckie fait office de joueur fiable, de patron dans ce domaine quoique souvent isolé et un peu perso. Nabbout, Maclaren ou Petratos ont peut-être un coup à jouer, sans oublier Daniel Arzani, notre feu-follet. Il peut apporter sa folie et sa fougue. Tim Cahill, 65 minutes de jeu dans les jambes depuis 6 mois, va se contenter d’être un super-super-sub.

On va espérer un miracle, dans un groupe aussi fourbe qu’il a l’air équilibré. Rien ne sera facile. Mais on va se battre.

Le programme de la Socceroux Academy en Russie :

Samedi 16 juin : France v Australie – 12h

Jeudi 21 juin : Danemark v Australie – 14h

Mardi 26 juin : Australie v Pérou – 16h

La suite des événements ? Dès samedi, 17h30 , deuxième et dernier match de préparation contre la Hongrie. Et puis après, on verra.

Stay tuned.

Harry Cruel.

1 thought on “La Socceroux Academy à la conquête de l’URSS

  1. Il a donné quoi Mooy en Premier League ? J’avais juste maté les barrages pour la montée l’année dernière et j’avais bien aimé son style.

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