Escorté de la circonspection de tout un peuple, l’Argentine se présente en terres ourales avec l’objectif de faire mieux qu’en 2014. Son projet ? Meeeeessssi, meeeeesssssi, meeeeesssssi.

Préambule…

Après une campagne de qualification qui a globalement oscillé du médiocre à l’infâme, en passant par le carrément ignoble, l’Argentina Football Association (AFA) a décidé de sortir le grand jeu en prévision de cette « coupe du monde de la FIFA, Russie 2018® ».

Soucieuse du bien-être des suiveurs de l’albiceleste tout au long d’une compétition que les plus fervents supporters n’osent même pas qualifier d’incertaine, la vénérable institution a choisi d’éditer un manuel de préparation au mondial censé présenter dans le menu détail les us et coutumes de cette grande nation qu’est la post-URSS.

Bien lui en a pris.

Ainsi, l’un des articles a-t-il été sobrement intitulé « Que faire pour avoir une chance avec une femme russe ? » , traduisant de ce fait une réelle empathie de l’AFA envers ses compatriotes tenus si loin de leurs douces et chaleureuses mujers (nos informateurs nous signalent même que le titre original, « Comment niquer le plus de putes de l’est, elles n’attendent que ça ces grosses chiennes », a été modifié au dernier moment, le président Claudio Tapia étant réticent à l’idée d’un titre de chapitre aussi long, ndlr).

Il semblerait pourtant que quelques âmes indélicates et peine-à-jouir, plutôt que de saluer la grandeur d’une telle initiative, aient pris le médiocre parti de s’en émouvoir, voire de s’en offusquer telle la première femen venue.

Et ce, sans n’avoir ni la dignité ni l’obligeance de le faire les seins à l’air.

 

Votre dévoué académicien se délecte de cette controverse inespérée qui en appelle bien évidemment de nombreuses autres, et place la sélection argentine dans un climat on ne peut plus horsjeuiesque.

 

Les vingt-trois gauchos de Sampa

Confirmé dans ses fonctions jusqu’en 2022 avant même le début de la compétition, Sampa prend ses aises et construit un groupe délesté de quelques fortes têtes, dont l’unique but est de permettre à Dieu d’enfin succéder à Dieu sur le toit du monde.

 

On sait ce que tu es quand on voit ce que tu possèdes. Petit frère le sait et garde ce fait en tête.

Alors que certains pourraient être tentés de le qualifier de bancal, le groupe argentin a tout de même fière allure, comme d’habitude avec l’albiceleste serait-on tenté d’ajouter, ce qui ne garantit aucunement une compétition réussie, comme d’habitude avec l’albiceleste serait-on tenté d’ajouter.

 

Les gardiens

Wilfredo « Willy » Caballero (Chelsea, 36 ans, 3 sélections)

Nahel Guzman (Tigres Monterrey, 32 ans, 6 sél.)

Franco Armani (River Plate, 31 ans, rien-nada-quedalle-walou)

Le forfait de dernière minute de Sergio Romero, dont on ne sait pas s’il doit être considéré comme une bonne ou une mauvaise nouvelle, permet à Nahel Guzman de récupérer sa place dans l’effectif, lui dont l’éviction initiale de la liste des 23 avait constitué une demie-surprise.

Il payait alors une saison moyenne chez les Tigres de Dédé Gignac, ainsi que l’éclosion de Franco Armani, dernier rampart de River Plate.

Willy Caballero, remplaçant sage et courtois à Chelsea, complète la liste, lui qui a connu sa première sélection il y a très exactement 2 mois à l’âge juvénile de 36 ans.

 

Beaucoup d’incertitudes pèsent donc sur le réel niveau des portiers argentins, qui cumulent neuf sélections à eux trois et n’ont jamais disputé aucun match à enjeu à l’échelle internationale.

Il y a fort à parier que ces incertitudes participeront à renforcer l’image d’une Argentine souveraine défensivement, réputation qu’elle a su patiemment façonner au cours de ces dernières années.

 

Le grand standing c’est tout ce dont on a envie, ça passe mieux quand t’alignes Franco Armani

 

Les défenseurs

Christian Ansaldi (Torino, 31 ans, 5 sél.)

Federico Fazio (Roma, 31 ans, 8 sél.)

Gabriel Mercado (FC Séville, 31 ans, 20 sél.)

Nicolás Otamendi (Man City, 30 ans, 53 sél.)

Marcos Rojo (Man Utd, 28 ans, 55 sél.)

Nicolas Tagliafico (Ajax, 25 ans, 3 sél.)

Soucieux de briser cette sale réputation d’entraîneur défensif qui lui colle à la peau, Sampa choisit de ne pas doubler tous les postes et de ne retenir que 6 défenseurs dans sa liste.

Ce faisant, il réitère sa confiance illimitée à la sainte trinité Fazio-Otamendi-Mercado, gardiens du temple des défenseurs lents.

Festoyez, festoyez, chers amateurs de scénarios bielsesques, vous allez être servis.

Puisqu’aucun être doté d’une once de raison ne se risquerait à parier sur le système de jeu qui sera privilégié par Sampa, les rôles de Tagliafico, Rojo et Ansaldi s’inscrivent en pointillés.

Notons toutefois que les sélections d’Acuña et de Salvio parmi les milieux de terrain peuvent laisser supposer qu’une défense à trois pourrait être privilégiée.

Dans le cas où une défense à 4 serait finalement choisie, Tagliafico et Mercado partiraient probablement favoris pour occuper les postes de latéraux.

 

Les milieux

Marcos Acuña (Sporting Portugal, 26 ans, 9 sélections)

Ever Banega (FC Séville, 29 ans, 61 sél)

Lucas Biglia (AC Milan, 32 ans, 57 sél)

Angel Di Maria (PSG, 30 ans, 93 sél)

Manuel Lanzini (West Ham, 25 ans, 3 sél)

Giovani Lo Celso (PSG, 22 ans, 5 sél)

Cristian Pavon (Boca Juniors, 22 ans, 4 sél)

Javier Mascherano (Heibei, 33 ans, 142 sél)

Maxi Meza (Independiente, 26 ans,  1 sél)

Eduardo Salvio (Benfica, 27 ans, 8 sél).

Avec 10 joueurs estampillés « milieux de terrain », dont 7 à vocation offensive, Sampa choisit la technique de l’empilement. Et ne venez pas me dire qu’abondance de biens ne nuit pas.

Quelle sale bande de macronistes vous faites, décidément…

Hormis l’assurance de voir Mascherano, le vieil empereur du milieu, titulaire, nous sommes là encore bien en mal d’affirmer de très fortes convictions concernant les autres postes.

Ce que nous savons néanmoins :

  • Nous n’assisterons pas à la construction d’un milieu solide à 3, à la brésilienne, à même de permettre aux 3 de devant de jouer leur partition sans ne jouer aucune tâche défensive.
  • L’école de pensée à laquelle appartient Sampa, ainsi que les sélections conjointes de Banega, Lo Celso, Lanzini et Meza, nous poussent plutôt à privilégier l’hypothèse de la mise en place d’un jeu de position dans le but de dominer la possession de balle.

Ce que nous ne savons pas encore :

  • Le rôle dévolu à Di Maria, homme de base du milieu albiceleste depuis 3 saisons (seulement 4 matchs où il n’a pas été titularisé sur les 32 rencontres disputées depuis 2015), mais dont l’état de forme semble interdire d’envisager son positionnement dans le couloir gauche d’un 3-4-3.
  • Qui occupera le côté droit ?
  • Qui de Banega, Biglia ou Lo Celso sera choisi aux côtés de Mascheranoich ?
  • Pavon, la pépite de Boca, et Meza, la merveille d’Independiente, auront-ils réellement l’occasion de montrer leurs incroyables talents au monde entier ?

 

Soucieux du regard des gens, malgré son jeune âge, petit Max les fume pour paraître plus grand

 

Les attaquants

Sergio Agüero (Man City, 29 ans, 84 sél)

Dieu (Barcelone, 30 ans, 123 sél)

Paulo Dybala (Juve, 24 ans, 12 sél)

Gonzalo Higuain (Juve, 30 ans, 71 sél)

Propre. Solide. Exquis.

Sur le papier, cette ligne d’attaque ferait pâlir d’envie n’importe quelle sélection. Car, objectivement, quelle équipe pourrait se prévaloir d’un trio d’attaque plus impressionnant que le tryptique Dieu-Agüero-Dybala ?

Une fois ce rêve esquissé et les dernières feuilles de sopalin souillées, nous savons tous que Higuain sera titulaire indiscutable aux côtés de Dieu, tandis que le Kun et Paulo attendront sagement leur heure sur le banc.

 

 

L’équipe type

Etant dans l’incapacité notoire de vous fournir une équipe type crédible, nous vous en présentons deux. Ne vous reste plus qu’à vous démerder avec ça.

Dans la famille 4-2-3-1…

 

Dans la famille 3-4-3…

 

Les grands absents

Mauro Icardi, Sergio Romero, Leandro Paredes, Diego Perotti, Javier Pastore, Enzo Perez, Emmanuel Mamanna et Angel Correa.

 

Il collectionne les méfaits sans se soucier du mal qu’il fait, tout en demandant du respect

 

 

Le planning des poules

Argentine – Islande : Samedi 16 juin à 15h, à Moscou (diffusion sur Bein)

Argentine – Croatie : Jeudi 21 juin à 20h, à Nijni-Novgorod (diffusion sur TF1 et Bein)

Nigéria – Argentine : Mardi 26 juin à 20h, à Saint-Pétersbourg (diffusion sur Bein)

 

 

Hasta luego, amigos !

Fernando Raiedansledos.

2 thoughts on “L’Asado (maso) Académie présente ses protagonistes

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