La Tchernobyl Akadémie présente ses 23

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Pour mieux connaître ceux qui se font taper en ce moment par l’Allemagne.

On dit que le nuage est resté la frontière. Mais eux, ils sont bien là. Les 23 Ukrainiens ont posé leurs valises en France pour contaminer l’Euro de leur talent. Car quand on a trois jambes, quatre poumons ou six yeux suite aux déformations nucléaires, le football devient tout de suite plus simple.

Tombé dans un groupe assez ouvert derrière l’épouvantail Allemand, nos 23 dégénérés peuvent entrevoir les huitièmes s’ils maîtrisent leur sujet face aux néophytes Nord-Irlandais et à la bande de Lewandowski. Après 5 échecs consécutifs en barrages, l’Ukraine est prête à en découdre avec l’Europe du football.

Présentation d’un groupe irradié, irradiant, et utile pour le Scrabble :

Gardiens : 

Andriy Pyatov (Chakhtior Donetsk) : Bien qu’il perde du temps de jeu en club, le grand (1,90m) Pyatov devrait être fort logiquement le numéro 1 de ce groupe. Habitué aux joutes européennes et vainqueur de l’Europa League en 2009, il a établi le record national de minutes sans encaisser de but en sélection. Andriy, à moitié dans ton lit.

Denys Boyko (Besiktas) : Formé au Dynamo Kiev et passé par le FK Dnipro, Denys est allé chercher son bonheur ailleurs en rejoignant début 2016 le Besiktas d’Istanbul. Denys la malice.

Mykyta Shevchenko (Zorya Lugansk) : Ils ont tenté de cloner l’ancienne gloire du pays Andriy. Ca n’a pas fonctionné, ils ont foutu son clone gardien, pour faire le nombre.

 

Défenseurs : 

Vyacheslav Shevchuk (Chakhtior Donetsk) : 37 ans, né en URSS, 8 fois champion d’Ukraine et vainqueur de l’Europa League en 2009. La version locale de Rambo.

Yaroslav Rakitskyi (Chakhtior Donetsk) : S’il est titulaire en puissance en club et en sélection, ses carences en vitesse et replacement vont offrir aux supporters de vilaines hémorroïdes.

Oleksandr Kucher (Chakhtior Donetsk) : Autre comparse du Shakhtar, il est surtout connu pour avoir collé des mandales à Yarmolenko lors d’un Shakhtar-Dynamo bouillant comme un réacteur nucléaire. Et il paraît qu’il roule en Aston, Kucher.

Bohdan Butko (Amkar Perm) : Formé au Shakhtar mais prêté au FC Amkar Perm, Bohdan Butko est là parce qu’il n’y a visiblement aucun autre remplaçant défenseur droit valide au pays.

Yevgen Khacheridi (Dynamo Kiev) : Il va former avec Rakitskyi l’axe central de la défense. Son mètre 98 devrait mettre à l’amende pas mal de centres adverses. Et sa femme devrait mettre à l’amende nos petits cœurs d’esthètes.

Madame Khacheridi

Artem Fedetskiy (Dnipro Dnipropetrovsk) : Probable titulaire à droite, Artem est plutôt bon dans Football Manager, et n’a aucun rapport avec Ben Arfa.

 

Milieux : 

Anatoliy Tymoshchuk (Kairat Almaty) : Passé par le Zenit Saint-Petersbourg (deux fois), et surtout par le Bayern, le vétéran Anatoliy et ses 37 ans évolue aujourd’hui au Kazakhstan. Vainqueur en la Ligue des Champions en 2013, ses 143 sélections et son expérience seront sans doute précieuses.

Taras Stepanenko (Chakhtior Donetsk) : Ancien capitaine des -21 Ukrainiens, Taras a fait son trou dans l’entre-jeu, que ce soit en club ou en sélection. Il a surtout un passif houleux, notamment avec Yarmolenko avec qui il s’est mis sur la gueule lors du derby en avril dernier.

Viktor Kovalenko (Chakhtior Donetsk) : Le jeunot de 20 ans a tapé dans l’oeil du recruteur de Footballski. Co-meilleur buteur de la Coupe du Monde U20 avec 5 buts, il est déjà dans le viseur des plus grands clubs européens et annoncé par certains comme le potentiel futur meilleur joueur de l’Histoire de son pays.

Ruslan Rotan (Dnipro Dnipropetrovsk) : Milieu droit du Dnipro depuis 2008, sa qualité technique peut apporter un petit plus non négligeable. S’il peut jouer meneur, il commence aussi à se faire vieux (34 ans). On ne dit pas communiste pas rapide, mais Ruslan.

Yevgen Konoplyanka (Seville FC) : La star du pays. Finaliste malheureux de l’Europa League en 2014 avec Kiev face à Séville, il signe en Espagne durant l’été 2015. Il ne participera pas à la finale de 2016 remportée face à Liverpool, mais sa qualité technique, sa vitesse et sa lecture du jeu ont déjà démontré des merveilles. La forme de l’Ukraine passera par celle de Yevgen.

Sergiy Rybalka (Dynamo Kiev) : Postulant pour la seconde place titulaire dans l’axe ukrainien, le milieu champion d’Europe des -19 ne compte que 9 sélections et peine à confirmer.

Denys Garmash (Dynamo Kiev) : Pur produit de Kiev où il y est depuis le début de sa carrière pro, il sera le concurrent direct de son collègue Rybalka. Aurait pu jouer dans Les Experts. Garmash-Malone.

Andriy Yarmolenko (Dynamo Kiev) : L’autre star du pays. Meilleur buteur de la sélection en activité (seul le Ballon d’Or 2004 Schevchenko le dépasse), un bel Euro devrait enfin lui ouvrir la porte des grands clubs Européens. Pourvu qu’il ne tente pas de péter la jambe de Stepanenko une seconde fois… Il compose avec Konoplyanka un duo redoutable, qui devrait rendre fébrile toutes les défenses adverses.  Dans un 4-3-3, ils sont les ailes de l’enfer.

Sergiy Sydorchuk (Dynamo Kiev) : Autre collègue de l’escouade de Kiev, Sydorchuk est susceptible de venir compléter le duo Yarmolenko-Konoplyanka sur l’aile gauche.

Oleksandr Karavayev (Zorya Lugansk) : Avec deux sélections et en prêt dans un obscur club Ukrainien, il a vu de la lumière donc il est venu dans les 23.

Oleksandr Zinchenko (Ufa) : A 19 ans, il s’est déjà exilé en Russie. En marquant contre la Roumanie le 29 avril 2016, il détrône Shevchenko et devient le plus jeune buteur de la sélection. Un espoir en devenir.

 

Attaquants :

Roman Zozulya (Dnipro Dnipropetrovsk) : On se souvient de lui lors du barrage aller contre la France en 2013, marquant le premier but et provoquant le penalty du second but. Il s’est fait remarquer depuis avec une suspension de 6 mois de compétition nationale, après avoir donné sa façon de penser à l’arbitre alors qu’il n’était même pas sur la feuille de match. Il sera la pointe du système Ukrainien.

Yevgen Seleznyov (Shakhtar Donetsk) : Formé au Shakhtar, passé par Dnipro puis par Krasnodar en Russie, il est revenu à la maison en mai dernier. Deux fois meilleur buteur du championnat local, il sera une alternative crédible à Zozulya.

Pylyp Budkivsky (Zorya Lugansk) : Mot compte triple.

 

Le coach: Mykhailo Fomenko. 

Entre rigueur de travail et liberté tactique, Fomenko, en poste depuis 2012, a enfin réussi le pari d’emmener la sélection au delà des barrages. Dans un contexte national très difficile depuis maintenant plusieurs années, son pays aura soif de succès pour sortir de son marasme quotidien. Fomenko devra prendre sur lui en cas de revers. Le Soviet éponge.

 

Nos 23 irradiés vont passer au révélateur allemand pour lancer leur Euro. Match qui devrait être un bel indicateur des forces en présence.

Des volontaires pour consoler les supportrices en cas de défaite ?

 

Andriy Chèvrechenko. 

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