Salut les frérots. Nous, FELIN #, groupe de hackers militants membres de la FELIN CORP, avons récupéré en exclu les paroles du premier titre du prochain album de Fauve, Juillet (1998). Plus exactement, avec FELIN #, on a chopé les deux versions de travail. On attend encore la version enregistrée par MC Foot-X. 
Nique sa mère le Brésil, on est tous ensemble =
FELIN

 

Version de travail 1

16 ans me dis pas que tu as oublié
Cet été chaud, cet été chantant, cet été vivant
Celui d’une communauté tellement unie, c’était un peu l’humanité
On l’a vécu, tu t’en souviens, c’était le nirvana sur les Champs
Moi j’étais là, j’ai tout vu, j’ai tout senti, moi j’étais là
Un putain de rêve, peut-être qu’on le reconnaitra jamais
Tu vois où on en est aujourd’hui, il est passé où ce rêve, tu le sais ?
C’était en juillet, c’était du foot, et pour tant c’était grand et c’était chez moi

L’unité dans la victoire pour combien de divisions dans l’inconnu
Tu te souviens « Et on joue à 13 ? », tu t’en rappelles toi des insultes
Moi je me souviens de l’enfer de Jacquet, la France d’en bas décidant en haut
Ca n’a jamais plu de toute façon, toujours des parvenus de courte lignée
A vouloir faire régner la peur, à maintenir leurs putains d’acquis, la lutte mon cul
Et les exclus, Ba, Laigle, Djetou, Lamouchi, Anelka et Létizi…
Leurs noms sur la tombe du soldat inconnu, exclu de l’histoire
Inclus dans la disgrâce, comment tu te remets d’avoir été celui en trop
Mais ça c’était en mai, l’important est de les garder en mémoire
Passons l’été toi et moi dans ce refuge de joie, un grand film

Tu diras que je suis sentimental mais je m’en fous,
Quand je pense à juillet 1998, je pense à mon grand-père
Qui n’a pas connu cette victoire, ces buts de Zizou
Ces vieux qui ont attendu pour rien, maintenant sous terre
Mais passons passons passons, parlons du bien, parlons de nous
Ta main sur mon torse, ma main sur ta jambe, enlacés malgré tout
Malgré ce sport dévorant un peuple, malgré cette folie balayant le monde
On était fort, on craignait rien, on passait notre brevet, insensibles à ces ondes
Tu le crois que ça fait 16 ans, tu le crois qu’on est si loin de ce nous
Moi j’en sais rien, je me souviens de toi, de nous, de ce ballon qui rend fou

C’était en juin-juillet, c’était contre l’Afrique du Sud que j’ai pris tes lèvres
Tabarly parti, c’est contre l’Arabie que j’ai vu rouge, tes règles et des lois sévères
Après contre les Danois, on t’a mis les coiffeurs, fin de la galère en missionnaire
C’était ça la poule tu vois, passé le premier tour de langue, au tour de Chilavert.
Tu ne penses quoi de ces sueurs froides en plein juillet, pas facile de la mettre au fond
Mais Laurent Blanc, le président, de cette tête gardée froide dans les prolongations
A fait naître un espoir, un déclic quand je te claque, mes nerfs et ta peau à vif
Le plus long a été le quart, ça n’est jamais rentré, ça n’a jamais tremblé
Tu as été patiente, tu as fermé les yeux en voyant la barre, en sentant mon kiff
Je ne l’ai pas joué à moitié, la France en demi, tu en étais trempée
Les bleus n’ont pas le droit à l’échec face au damier, après 3 défaites
Après Colna, après Séville, après Guadalaja, pas le coup de la panne
On est si près, on est tout contre, je veux aller au bout, sous l’effet de l’amphet
Délivré par Lilian, j’ai senti la passion nous immerger, ouverture des vannes
Par dessus les flots, la vague bleue emporte tout, emporte nous, à perpet
Le Brésil, c’est toi, c’est la fille facile, la belle ensorcelle, mi pute mi soumise
C’est le 1000è but, Saint-Denis c’est la France, sans couleur et sans frontière
Perdu de joie, perclus de toi, j’aimerais que ça dure, j’aimerais être en toi
Le tour du stade salue les vainqueurs, mon tour de bras t’enlace une dernière fois
Bonheur éternel, foutue ritournelle, j’ai tellement joui de juin 98
Que juillet m’enjolive un rêve complet, un rêve lointain
Celui de te voir, celui de t’avoir 16 ans après, seule avec moi
Rester des enfants et fêter dignement des instants sans lendemain
En sachant que l’avenir n’est pire que si la joie du moment reste unique
Profite petit frère de l’innocence inconsciente avant que le temps
N’aspire à jamais les espérances de ce mois de juillet.

 

 

Version de travail 2

Tu te demandes si tu es un Guivarc’h ou bien un Dugarry
Mais tu es l’un, et l’autre. Et tellement de choses encore
Tu es infiniment France 98
Celui qui se bat, celui qui se blesse, celui qui marque, celui qui marque. Et toutes ces choses ensemble.
Trompe les autres, marche leur dessus, ils ne sont pas si fragiles.
N’attends rien que de toi, parce que tu es sacré, parce que tu es dans les 22
Parce que le plus important n’est pas ce que tu es, mais ce que tu as choisi d’être
(Champion du monde.)

Pirès qu’est-ce que tu fais ? Arrête !
Qu’est-ce qu’il te prend de faire des trucs pareil ?
Pourquoi tu joues mal comme ça ?
Qu’est ce qui ne va pas ? Muscle-toi, tu sais que tu peux faire mieux
Mais nan mais c’est des conneries tout ça tu le sais
Regarde-moi dans les yeux. L’Equipe, on s’en branle, c’est pas important
Moi je te trouve magnifique. Depuis la première fois que je t’ai vu
Au Moustoir, je ne m’en suis toujours pas remis
Et puis comment je ferais sans toi moi ?
Et puis comment les Bleus ils feraient sans toi ?
Ca ne pourra jamais fonctionner. C’est impossible !
Alors faut pas pleurer ! Faut pas pleurer. Parce que tu seras champion du monde, je te le promets.
Parce qu’on a des gars qui guérissent, comme Jean-Marcel Ferret, des gars qui font des miracles.
Pas de ceux qui disent que lorsqu’on perd, c’est que les autres ont triché
Mais un jour tout ça on n’y pensera même plus
On aura oublié, comme si ça n’avait pas existé.
En attendant, passe tes bras autour de mon cou si tu veux,
Pendant que je te répètes ces phrases qui nous donnaient de l’élan.
Tu te souviens des Schleus de 82 ? Tu te souviens de Pedros en 96 ?

Tu nous entends le Sud’Af’ ? Tu nous entends ?
Si tu nous entends, va te faire enculer
Tu pensais que tu allais nous avoir hein ?
Tu croyais que Duga allait se foirer ?
Surprise connard !

Tu nous entends l’Arabe ? Tu nous entends ?
Si tu nous entends fais gaffe quand tu rentres chez toi tout seul le soir
Zizou pourrait avoir envie de t’opérer de l’appendicite avec ses crampons en métal,
Ou tu vas peut-être même t’en prendre un de Liza, qu’est-ce que tu en dis ?

Tu nous entends le Danois ? Tu nous entends ?
Si tu nous entends, c’est que toi aussi, tu vas bientôt te faire baiser.
Prendre un péno, revenir de la même manière, puis te faire niquer par Manu Petit.
Félicitations, bravo !

Tu nous entends Chilavert ? Tu nous entends ?
Si tu nous entends, sache que tu ne nous fais pas peur, tu peux tirer tous les coups francs que tu veux,
Blanc avance quand même, tu pourras pas nous arrêter
On laissera personne derrière, on laissera personne pour mieux t’aligner
Tout ça c’est fini !

Tu nous entends le Rital ? Tu nous entends ?
Si tu nous entends sache qu’on a un genou à terre et qu’on est désolés
On est désolés de tout ce que tu as pu nous faire, mais on va changer !
On va finir par t’avoir, tu verras !
Et, un jour, tu nous referas sûrement un sale coup.

Tu nous entends le Croate ? Tu nous entends ?
Si tu nous entends, faut plus que tu reviennes, parce qu’on est prêts maintenant, ça y est
On a déconné cinq minutes mais depuis on a compris.
Et là, Lilian ouvre son pied gauche avec notre cœur dedans.
Il nous envoie en finale et toi dans les Balkans.

Tu nous entends le Brésil ? Tu nous entends ?
Si tu nous entends, attends-nous ! On arrive
On voudrait : tout comprendre, tout savoir, tout voir, tout gagner
On cherche notre première Coupe du Monde pour pouvoir se mêler aux grands.

Tu nous entends toi qui attends ? Tu veux le trophée ?
Si tu nous entends souviens toi que t’es pas tout seul. Jamais
On est tellement nombreux à être traumatisés, avant cette finale,
Que dans nos tête il y a un blizzard
Celui des mythiques losers au grand cœur.
Il faut qu’on la gagne, qu’on soit des milliards sur les Champs,
Qu’on s’embrasse, qu’on soit des milliards de mains sur des milliards d’épaules
Qu’on se répète encore une fois que le dopage n’est pas un crime,
Et que ce n’est ni le casse du siècle, ni un putain de coup de moule.
Nique sa mère le Brésil
Nique sa mère le Brésil
Tout ça c’est fini

19 thoughts on “Félin # – Juillet (1998)

  1. Putain c’est le cercle des poètes disparus ce site.
    Alors bravo c’est superbe. Miaou devrais je dire.

    Une toute petite suggestion, au lieu de

    « Mais passons passons passons, parlons du bien, parlons de nous »

    j’aurais proposé (même nombre de syllabes mais économie de mots et force de la répétition)

    « Mais passons passons passons, passons passons passons ouh ouh ! »

  2. j’en ai presque pleuré puis finalement leurs voix me sont parvenues et ça a tout gâché

  3. Tiens ça me donne envie de faire des chansons moi aussi.

    Vikash, je te l’dis cash
    Tu t’la joue trash mais makach
    T’es qu’un lâche qui fait tache dans l’milieu d’la bash
    Garde ce refrain et inspire t’en

    Ouais je sais je merde un peu sur la dernière mais quand même c’est pas mal pour un amateur je trouve.

  4. J’ai relu plusieurs fois les deux versions. Je me demande si c’est humain.

    Bravo à ces jeunes musiciens/poètes un peu troubadours et saltimbanques, à vous les Victoires de la musique et le Prix Goncourt.

  5. Le « nique sa mère le Brésil » mérite de destituer le pâlot « et un, et deux, et trois zéro! »

  6. J’ai une idée. Si on montait un groupe ?
    Je peux m’occuper des pochettes d’albums.

    J’ai aussi deux ou trois autres chansons en stock. Par exemple (raclement de gorge) La la la, la la lala, Lalanne, La la lala, Anal, LaiLaiLa itou.

  7. Lalalalala, attends j’ai un poil sur la langue, lalalalala.
    Blllbllbllll t’as le gout de caca, bllbllbll.

  8. @chantivlad : Ne jugeons pas trop vite, ils étaient probablement déjà majeurs en troisième.

  9. 98, ça restera l’année de mon dépucelage.
    Il était grand, il était beau, il sentait bon le sable chaud.

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