IMPACT-REVOLUTION (0-1), L’IMPACT ACADEMY LIVRE SES NOTES

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Avec tout plein d’images à l’intérieur !

La grande révolution dans l’histoire de l’homme, passée, présente et future, est la révolution de ceux qui sont résolus à prendre des points. 

John Fitzgerald Kennedy

Acad’ particulière les baveux, en cette mi-(molle)octobre. D’une part, car elle sera agrémentée d’une foultitude de photos, souvent floues (tu peux cliquer pour mieux y voir), mais dont la douce pression de mon index sur le déclencheur n’a amoureusement d’égal que la douce pression que mon index peut exercer sur d’autres boutons, parfois plus humides. D’autre part, car ma légendaire et délicieuse personne s’est mêlée au flot de Montréalais venu watcher l’avant-dernier match régulier de l’Impact à la maison.

Pour les ignorants et les malandrins, le stade Saputo, c’est ça :

Saputo1

Tu peux également t’entraîner, et essayer de devenir Super-Champion, en contrebas du Saputo et face au stade olympique :

Saputo2

Pre-game et alignement

Comment appréhender un match de l’Impact au Saputo ? De prime abord, il convient de tenter plusieurs techniques judéo-footballistiques pour mettre toutes les chances de son côté.

Technique numéro 1 : les bons automatismes en défense centrale. Comme deux anciens champions du monde valent mieux qu’un, la possibilité d’aligner deux Alessandro (des Alessandri donc) est apparue audacieuse, malheureusement les officiels de la MLS se sont probablement rendus compte de la supercherie.

Pregame1DeuxNesta

Technique numéro 2 : Limiter en taille le champ de bataille, notamment pour préserver les articulations de certains de nos joueurs, mais également pour permettre à quelques vendangeurs de multiplier les opportunités.

Pregame2petitterrain

Si les astuces suivantes sont démasquées, il est toujours possible de se reporter à la Technique numéro 3, dite du 12e joueur, bien plus légale celle-ci, et parfois létale, mais plutôt en soirée qu’après manger, pour ne pas déranger la digestion de certains.

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Scandale d’avant-match : il est de rigueur de se lever pour les hymnes nationaux, je demande donc aux personnes à mobilité réduite et/ou à mobilité immobile de bien vouloir respecter certaines codifications sociales. Le lobby des vendeurs de fauteuils roulants a encore frappé. 

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Impact de Montréal : Troy Perkins – Maxim Tissot, Alessandro Nesta, Matteo Ferrari, Davy Arnaud – Hernan Bernardello, Patrice Bernier (Andrew Wenger 57’), Sanna Nyassi, Andrés Romero (Felipe 57’), Justin Mapp (Blake Smith 61’) – Marco Di Vaio.

Substituts inactifs : Evan Bush – Wandrille Lefèvre, Karl W. Ouimette – Collen Warner.

Révolution de la Nouvelle-Angleterre : Matt Reis – Jose Gonçalves, A.J. Soares, Andrew Farrell, Chris Tierney – Lee Nguyen, Scott Caldwell, Diego Fagundez (Clyde Simms 81’) – Saer Sene (Dimitry Imbongo 24’, Kevin Alston 63’), Juan Agudelo, Kelyn Rowe. 

Substituts inactifs : Bobby Shuttleworth – Darrius Barnes – Charlie Davies, Stephen McCarthy

Alignement12oct

À peine le temps de niaiser sur ce sublime milieu de terrain Nyassi-Romero-Mapp que les gars se mettent en place. Première trace brune dans mes bobettes en voyant Arnaud prendre le couloir droit en défense.

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Faits saillants

Pour l’avant-dernière sortie de la saison au Saputo, avant d’éventuelles Séries, je m’attendais à voir des morts de faim. Avec trois points, contre un concurrent direct, la qualif’ était presque assurée. C’est, bien évidemment, sans compter sur la peur de joueur des Montréalais. Comment aborder un match déterminant de la pire des manières ? Laisse ton adversaire s’amuser dans les trente derniers mètres, ne fais pas monter ta ligne défensive au-delà de tes quarante, et attaque à deux. Et si ton meilleur élément, c’est le vieux à la clochette qui se réveille à chaque six mètres, ce n’est pas forcément bon signe.

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Jusque-là, c’était Troy Perkins, dans son superbe chandail rose, qui avait brillé dès la dixième minute sur une bonne frappe de Nguyen à l’entrée de la surface.

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Débute ensuite le Arnaud show. En bon capitaine qui s’abandonne, le US Davy va nous gratifier de trois sublimes gestes que tout footballeur qui s’estime se doit de réaliser un jour. Arnaud va les réaliser tous les trois en l’espace d’une quinzaine de minutes, une performance à montrer dans tous les cirques/hôpitaux/écoles de football (rayer la ou les mention(s) inutile(s)).

Skill #1, le débaudruchage : un geste d’une pureté incroyable, réalisé de la semelle.

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Skill #2, la savate texane : très en retard, Davy revient en catastrophe sur Saer Sene qui s’apprêtait à scorer. Le tacle est viril mais parfaitement collé, à l’inverse de la cheville du Français des Revs qui, elle, se décolle du reste de sa jambe. « À l’hôpital, à l’hôpital », chanteraient certains phocéens. À noter, Troy se cachant le visage et Romero tentant d’expliquer à Nyassi que lui joue avec sa jambe en angle droit depuis six mois.

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Skill #3, le air-positionnement : peut-être un peu perturbé par la jambe cassée quelques minutes plus tôt, Davy Arnaud et ses collègues s’y mettent tous pour réaliser cette dernière figure. Pas de marquage sur le coup-franc, pas de réaction sur le deuxième baloune, et re-air marquage collectif sur le centre devant le but, puisque personne n’a compensé les déplacements de ses coéquipiers. Il en résulte un but dégueulasse de Gonçalves, l’arrière-gauche, pas suivi pantoute par Mapp. 0-1, 31e.

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La seule et unique occasion pour l’Impact intervient quelques minutes après l’ouverture du score du Révolution. Les Bleu et Noir profitent d’une de leur rare occasion de contre pour mettre en difficulté Matt Reis. Romero joue intelligemment le coup et glisse dans la surface à Di Vaio, dont la frappe tendue est détournée par celui qu’on appelle le Gros Goal.

Vous me ferez également deux copies doubles sur le thème suivant : l’échauffement collectif d’avant seconde demie, quelle(s) finalité(s) ?

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L’occasion la plus nette de la seconde demie est malheureusement à mettre à l’actif du Révolution et de Tierney, dont le coup franc patte gauche va venir s’écraser sur la tige d’un Perkins archi-battu.

 

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Côté Montréalais, pas grand-chose. Schälli effectue ses trois changements à l’heure de jeu, en sortant un Bernier à côté de la plaque depuis le coup d’envoi, un Romero toujours aussi mystérieux et un Mapp en grosse galère dans son entente à gauche avec Arnaud. Si ces changements vont permettre au XI de se porter plus facilement vers l’avant dans le dernier quart d’heure, aucune des situations chaudes suivantes ne vont aboutir à une occasion du but concrète. Et ceci malgré les gesticulations outrées d’un Tak-Tic passablement éméché et les efforts des Ultras.

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Vous l’aurez donc compris : l’Impact se fait blanchir la rondelle à la maison et se fout dans une merde noire pour la fin de la saison. En effet, les Montréalais sont toujours quatrièmes, mais à égalité de points avec le Fire et l’Union, et seulement un point devant le Révolution. Autant dire que la course aux Séries va être tendue jusqu’au bout du bout et que, dans l’optique d’une qualif’, il serait intéressant de prendre une paire de points d’ici la fin… D’ailleurs, vaut mieux pour eux s’ils veulent me revoir payer 32 pièces pour une occaz’ et demie, malgré l’excellente ambiance de ce Saputo !

Le tableau

Tableau12oct

Un pack de Montréal

Troy Perkins (3/5) : S’il fut excellent pendant presque toute la rencontre, il peut remercier sa grosse tige sur le coup franc de Tierney où il ne plonge même pas. Pas exempt de tout reproche sur le but des Revs, le centre lui passant sous le nez sans qu’il n’intervienne.

Maxim Tissot (3/5) : Le Révolution a bien compris que c’était carrément plus facile de passer par l’autre côté. D’abord car Arnaud et Mapp et y fait n’importe quoi, mais surtout parce que Maxim ne s’est pas laisser faire, commun saint-bol de jeune fille moderne.

Alessandro Nesta (2/5) : Retour à la compèt’ pour Sandro qui ne s’est malheureusement pas dédoublé comme proposé initialement. D’accord, on a pris des buts sur des interventions audacieuses, mais va falloir quand même se décider à monter sur les mecs qui tricotent aux 20 mètres face aux buts…

Matteo Ferrari (2/5) : Monsieur 1 sur 2. Une bonne intervention, un gros placement dégueulasse, un air-tacle ou un air-marquage pour compenser, histoire de pas faire une grosse perf’ non plus. Mais où es-tu sur l’ouverture du score ?

Davy Arnaud (1/5) : A pris le poste d’arrière droit en l’absence d’Hassoun. Mais what the fuck on n’a pas des p’tits jeunes pour faire ça ? Parce qu’au Davy, ça ne lui a pas rappelé ses vertes années loin de là. Attiré par le baloune comme une mouche à du caca, il en a oublié placement et marquage. Quant à sa relation avec Mapp, c’est comme deux actifs qui essayent de s’emmancher, ça ne marche pas. Pète une guibole, ça vaut quand même son point.

Hernan Bernardello (3/5) : De retour lui aussi à la compétition, il a essayé de combler les errements de Bernier tout en voulant créer du jeu. Une tannée quand le mec devant toi, c’est Romero. L’égalisation aurait pu venir de ses coups de pieds arrêtés, mais non.

Patrice Bernier (1/5) : Première touche, une remise dégueulasse derrière qui fout bien Nesta et Ferrari dans le ton. Pas dans le match pendant son heure de jeu, j’étais tristesse et colère (comme Jean). Moi qui voulait le voir régaler, je l’ai vu laisser débouler les Revs plein axe.

Sanna Nyassi (3/5) : Ouais, c’est presque le meilleur joueur côté Impact… Appels incessants, débordements, centres. Sans jamais vraiment être récompensé, Sanna a fait plutôt bien avec les moyens du bord.

Andrès Romero (1/5) : Que dire… Il aurait pu sauver son match par une mention d’aide à Di Vaio, mais Reis a sorti la frappe du Romain. Toujours incapable de gagner un duel, il a du battre un genre de record. Ça reste encore un mystère pour moi de le voir titulaire sur un match comme ça en meneur d’attaque.

Justin Mapp (2/5) : Toujours bon, voire excellent, quand il prend son côté, provoque et centre, il a eu tout le mal du monde à se comprendre avec Arnaud, demandant la profondeur quand le Captain lui la met dans les pieds, et inversement. Travail défensif bien moins convaincant que d’habitude.

Marco Di Vaio (1/5) : Il a eu son occaz’, malheureusement il a choisi la force plutôt que la finesse en envoyant un pétard mouillé sur Reis. Après, on l’a vu faire de superbes appels que personne ne pouvait accompagner d’une bonne passe, il est donc redescendu d’un cran laissant les centraux nouveaux-anglais se slacker la vis.

Substituts

Andrew Wenger (2/5) : Il est gentiment venu se coller en pointe, s’est battu, a gratté quelques ballons, mais bon.

Felipe Martins (2/5) : N’a pas eu l’impact attendu à son entrée, même si beaucoup de balounes sont passés dans ses pieds.

Blake Smith (3/5) : L’entrée la plus intéressante du match. Il a pris le côté gauche et a beaucoup provoqué les défenseurs tricolores, mais fallait pas compter sur un dédoublement ou une tactique osée de ce style venant des copains.

Retrouvez les faits saillants en vidéo après l’avertissement ici

http://www.impactmontreal.com/fr/news/2013/10/highlights-impact-0-1-revolution

Cette visite au Saputo se termine donc sur une triste note avec ce match très moyen à regarder et surtout aucun point dans la besace et trois offerts à un concurrent direct. Il reste trois matches à l’Impact pour se maintenir dans les cinq premières places du tableau. Il faudra donc aller chercher des points chez ces chères Galaxies de Les Anges, mercredi en Californie. Montréal accueillera l’Union Philadelphienne samedi 19, avant une dernière sortie chez nos voisins pas-aimés Torontois. Sachez que Tak-Tic a fini complètement défoncé à la Coors Light et aux space-nachos à faire la longue-vue avec un porte-voix.

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Tu pouvais également serrer une louche à Hassoun et Jeb, proximité des joueurs toussa, pas blessés du stylo ou des zygomatiques, comme ce jeune roukmoute, pas peu fier de remplir son « carnet d’autographes ».

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Je vous quitte sur cette belle image de communion dans la défaite, celle d’un club aussi bien construit et structuré, malgré une (reconnaissons-le), petite communauté de fans. Peut-être aurons-nous le plaisir de discuter avec un jeune de l’Académie (pas celle-là, l’autre), voire un joueur, le suspense est total.

En tout cas, à tantôt ! soit mercredi 16 pour le match à LA !

Becs anaux.

Mauricio Vincello.

PS : bécots spécialement anaux pour toutes les personnes qui se sont retrouvés sur ces photos malgré elles. Vous pouvez me faire un procès.

Bonus footixisme outre-Atlantique : Cricri d’amour à Montréal.

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Retrouvez votre serviteur sur Touitteur, pour clavarder ou se slacker la vis en toute décontraction (et autres faits saillants)

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6 thoughts on “IMPACT-REVOLUTION (0-1), L’IMPACT ACADEMY LIVRE SES NOTES

  1. Je pensais que la communauté de fan autour de l’impact était l’une des plus prolifique de MLS ?

  2. je t’ai déjà posé la question sur l’acad’ précédente mais y aura des matches à domicile en novembre pour l’Impact ou bien? La flemme de me pencher sur les règlements de la MLS!

  3. Attendez un peu que j’aille renforcer l’équipe de Foot (la vraie, pas celle où ils sont invaincus) du Rouge et Or, je viendrai conquérir Saputo en coupe du Québec.

  4. @Luke Dans un stade ? Devant ton poste de télévision ?
    @Rojito : si l’Impact se qualifie pour les Séries, logiquement il y en aura au moins un, oui.

  5. @Guy-Georges : la communauté est importante à l’échelle des clubs MLS, bien que localisée. Les Galaxy ou Red Bull NY sont plus populaires dans le sens où elles brassent plus large. Les Seattle Sounders sont très populaires au niveau local par exemple, où il y a une véritable ferveur, comme celle se développant à Montréal. En revanche, quand tu relativises à l’échelle des villes d’amérique du nord, ça reste une petite communauté.

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