Jan-Karl vous offre un bonus musique transferts Anthony Baffoe

4

Si avec ce titre et cette photo on ne fait pas plein de clics…

La Bundesliga est un championnat où les transferts n’ont pas pour habitude de flamber. L’endettement des clubs est contrôlé. Le club le plus puissant, le Bayern Münich est ainsi le principal animateur/financeur du championnat. Pourtant certains montages financiers ne manquent pas d’originalité et sont rentrés dans l’histoire, comme celui menant au transfert de Anthony Baffoe.

Présentation du joueur

Pour ceux qui suivaient le championnat de première division française, Anthony Baffoe n’est certainement pas un inconnu. Les supporters des grenats ainsi que des aiglons se souviennent peut être de ce défenseur à la coupe rasta du début des années 90. D’autres encore se remémorent la coupe d’Afrique des nations 1992 où il fut le héros malheureux. Capitaine de la sélection ghanéenne, il est le tireur du 12ième pénalty qui offre la victoire finale à la Cote d’Ivoire. Malgré toutes ces bonnes raisons de parler de ce joueur, il est a présent temps d’évoquer le passage le plus intéressant , à savoir son parcours en Bundesliga.

Des débuts dans l’ombre

Fils de diplomate ghanéen, Anthony Baffoe voit le jour et grandit à Bonn, alors capitale de la RFA. La ville est incapable de lui offrir un avenir footballistique, il est contraint à l’exil pour pouvoir percer. Il faut croire qu’à l’époque Christoph Daum avait déjà le nez creux puisque c’est lui qui le fait venir en 1980, à l’age de 15 ans, au 1. FC Köln. En 1983 il fait ses débuts en Bundesliga, il devient alors le deuxième joueur noir de l’histoire du championnat.

En manque de temps de jeu il se voit contraint de passer par l’étage inférieur pour acquérir de l’expérience. Il effectue un passage au Rot-Weiss Oberhausen, chez les Stuttgarter Kickers, puis retourne à Köln, au Fortuna.

« Une jambe pour Toni Baffoe »

Au cours de la saison 1988-1989, alors qu’il affronte le Fortuna Düsseldorf qui caracole en tête de la 2. Bundesliga, Anthony Baffoe laisse entendre qu’il pourrait être intéressé par un transfert dans la ville rhénane voisine. Mis au courant de l’affaire, le groupe de Rock Die Toten Hosen (les pantalons morts) se mettent en tête de rendre le transfert possible. Au cours de leurs concerts ils avaient pour habitude de lancer des quêtes sous le sloggan « die Fortuna Mark » en faveur de leur club de coeur. Pour permettre la venue du défenseur germano-ghanéen, ils mènent une opération d’envergure intitulée « une jambe pour Toni Baffoe ». Symboliquement l’achat du membre a été évalué à 150 000 DM (Deutsche Mark). Après trois saisons pleines il quitte l’Allemagne pour la France, malgré un soutien des fans indéfectible et une amitié pour ses mécènes.

Bonus

Die Toten Hosen symboles de l’antipathie à l’encontre du Rekordmeister avec le titre Bayern :

Paroles :

Il y a peu de choses sur cette terre,

auxquelles on peut se tenir,

certains disent l’amour,

peut être y a-t-il quelque chose de ce genre,

et il reste toujours dieu,

si l’on a personne d’autre,

d’autres ne croient en rien,

la vie les a rendu de pierre,

il peut se passer tant de choses,

il peut arriver tant de choses,

il n’y en a qu’une dont je suis sûr à 100%,

jamais de la vie je n’irai jouer au Bayern.

Je veux dire si j’avais 20 ans,

et pétri de talent,

et le Real Madrid aurait déjà sonné,

et les gars de Manchester,

et j’aurais aussi déjà joué pour l’Allemagne,

et je serais au top mentalement,

et  Uli Höhneß serait chez moi,

entrain de dormir sur le pallier,

je n’ouvrirai pas ma porte,

parce que pour moi il est hors de question,

de pourrir son caractère,

chez des gens comme le Bayern.

Nous n’irions jamais au FC Bayern München (x2).

Je voulais juste mettre ça au clair

pour qu’on se comprenne bien

je n’ai rien contre Münich

je n’irai tout simplement pas au Bayern

Est ce que quelque chose comme ça doit être réel,

la vie n’est elle pas beaucoup trop belle,

se foutre en l’air tout seul,

et aller au FC Bayern.

Il peut se passer tant de choses,

il peut arriver tant de choses,

peut importe à quel point mon destin serait difficile,

je n’irai jamais au FC Bayern München.

Nous n’irions jamais au FC Bayern München (x2).

Quels parents doit on avoir,

pour être aussi inconscients,

de signer un contrat,

pour ce club de merde.

Nous n’irions jamais au FC Bayern München.

Jamais au Bayern.

Nous n’irions jamais au FC Bayern München.

Aller au Bayern de merde.

Nous n’irions jamais au FC Bayern München.

Jamais au Bayern.

Nous n’irions jamais au FC Bayern München.

4 thoughts on “Jan-Karl vous offre un bonus musique transferts Anthony Baffoe

  1. Normal, je pense que la situation serait la même en France si vous aviez un club qui est financièrement et sportivement complètement au dessus de tous les autres, et qui gagnerait presque tout depuis le début des années 70. C’est tout un pays qui les haïrait.

  2. Oui mais « Nous au Bayern, on a la culture de la gagne et on s’en fout de pas être aimé, ça me rappelle la fois ou j’ai mis une claque à Matthaus… »

  3. Merci pour cet article intéressant et inéduit. Par contre j’ai pas bien compris le coup de l’exil à 15 ans de Bonn à Köln (Cologne). POur le coup c’est comme un exil de Metz à Nancy (c’est même moins en kilomètres)

Répondre à Rhinit Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.