On dit souvent que les meilleurs partent les premiers. C’est faux. La preuve, c’est Maxwell qui a été le premier à se tirer.

Vendredi 13 janvier 2012, Georges Abitbol, abattu par l’absurdité de la vie, conclut son célèbre discours dit « Du fanascisme » par  cette phrase, qui raisonnera sans doute dans l’Histoire comme le cri de détresse d’un homme qui ne croit plus en rien :  « Monde de merde ». Et si monsieur Abitbol (que Michel Panini connait personnellement) en est arrivé à un tel degré de dépit, ce n’est ni parce que la France a perdu son triple A comme une nordiste perd sa fleur la première fois qu’elle rencontre son grand-oncle, ni parce que Maxwell a quitté le club pour aller au PQSG histoire de passer pour un bon joueur en profitant d’un championnat au niveau de jeu plus faible plutôt que de tenter d’élever le sien , encore moins parce que la saison de Fontàs est foutue because il s’est fait les croisés, et surtout pas parce que je fais des phrases de 8 lignes que Pierre Bourdieu m’envierait s’il était moins mort qu’il ne l’est actuellement.

Non, si Georges Abitbol pleure tel Thierry Henry devant sa statue, c’est parce qu’en ce jour funeste, Hristo nous a quitté. Ne te méprends pas, Hristo n’a pas (encore) été abattu par la mafia bulgare. Il a simplement décidé de voguer vers d’autres horizons comme il te l’explique ici dans sa prose légendaire.

Je comprends ta tristesse, ton dégoût, ta révolte, ton aigreur ou ton aigritude. Mais on va pas se mentir, tout le monde aurait fait pareil à sa place. Sans déconner, si on te laissait le choix entre te taper des avions de chasse à tour de bras ou être condamné à raconter des matchs de foot à des mecs (et une nana) qui ont ta trogne voire pire, qu’est-ce que tu ferais toi ? Bon, on est d’accord.

Je me rappelle du soir où j’ai rencontré Hristo. Il sortait d’un bar d’où j’avais été expulsé soi-disant parce que je harcelais les clientes. Je profite de cette tribune pour clamer haut et fort mon innocence. Si lécher les talons aiguilles d’une lady relève du harcèlement, c’est que le féminisme a fait un pas de trop dans ce pays. Bref, le beau moustachu chapeauté m’a recueilli alors que je faisais les poubelles afin de trouver des fonds de 8-6 pour étancher ma soif. Après m’avoir offert un White Russian plus que délectable, il m’a pris sous son aile et m’a ramené chez lui où il m’a offert un bain et une marinade de pancréas de dauphin accompagné d’une bouteille de Château Cheval Blanc 1985.

Intrigué par ce personnage (et les 17 prostituées qui l’entouraient), je décidais de suivre ses pérégrinations dans son univers et c’est ainsi que j’en vins à m’essayer au piston circulaire javanais (position non couverte par la Sécu) et à l’écriture d’Académies. Les débuts furent difficiles et Hristo, qui croyait avoir vu en moi son héritier, se rendait peu à peu compte que je ne serai jamais qu’un poivrot à l’hygiène douteuse. Cependant, refusant de connaître l’échec, lui qui ne s’était jamais trompé (mais qui avait beaucoup trompé), ce bel homme persistait à m’apprendre l’art du bon mot et à chasser la dizaine d’insanités qui ponctuaient chacune de mes phrases.

C’est sous le couvert de la soi-disant Académie participative que Hristo décidait de me lancer dans le grand bain. L’expérience étant concluante, le doux Bulgare pouvait parachever son œuvre en mettant au monde, Fernando, né par une grise journée de novembre de père moustachu, de mères multiples, et de césarienne anale.

Cette introduction bancale ne saurait être un hommage satisfaisant à toi, Hristo Mario, Académicien historique de horsjeu.net, proxénète-pornographe aguerri et grand amoureux du Barça. Je tenais cependant à te tirer ton propre chapeau pour l’ensemble de tes écrits sur ce site, et à te remercier pour la confiance que tu m’accordes en me confiant cette Académie qui, j’en suis persuadé, te tient très à cœur. J’en profite également pour te souhaiter le meilleur pour ta nouvelle carrière à l’ESP, en espérant que tu trouveras le moyen de venir étaler ta verve ici de temps à autres.

« Analos Besos Moustachos » l’ami.

 

Bon allez, trêve de larmoiements, larmoyages, et autres larmitations. On n’est pas à la cérémonie de remise du Ballon d’Or et je dois te causer d’une rencontre bien anale, la deuxième consécutive.

Match retour de 1/8ème de finale de Copa contre Osasuna après la victoire 4-0 au Camp Nou. Ça te fait rêver ? Non ? Bah moi non plus. Par contre la carotte au bout de la confrontation est alléchante (je te mets carotte et alléchante dans la même phrase, démerde toi pour faire une vanne bien grasse) puisqu’il s’agit d’aller jouer les quarts contre l’ennemi juré, le Némésis, l’Empire des ténèbres vêtu de blanc pour mieux tromper son monde, l’affreux, l’obscène, le fourbe Real Madrid.

Place à la rencontre, mais pas trop longtemps, parce que c’était vraiment chiant.

 

Les compos

Les mecs qui courent devant des taureaux

Pour changer, les adversaires du Barça sont organisés en 4-2-3-1. Super original les mecs, merci…

Dans les buts, Riesgo

En défense : Satrustegui côté gauche ; une charnière Flano-Lolo (un belle paire) ; et Marc Bertran à droite.

Milieux défensifs : Loe et Punal

Milieux censés pas être défensifs : Calleja à gauche ; Torres (aucun lien de parenté, heureusement pour lui) en meneur ; Alvaro Cejudo à droite.

L’attaquant : Lekic, déménageur serbe qui pourrait jouer dans la charnière, ou dans un charnier.

 

Les mecs montés comme des taureaux

Une équipe avec pas mal de jeunes et de seconds couteaux, comme un symbole du parfum de passage de témoin qui flotte sur cette Académie. Pep nous sort le 4-3-3 histoire de sécuriser tout ça.

Pinto garde les buts, le low-rider, le 9mm et la came. Putain de chicano.

En défense, on retrouve a gauche Adriano, qui aura la lourde tâche de faire oublier Maxwell (bon ok, même Tiéné va arriver à faire oublier Maxwell) ; vient ensuite Fontàs, qui peine à s’imposer régulièrement en équipe première ; Piqué dans le rôle du patron (mais moins que Mbia) ; à droite, Montoya, qui ne sait vraiment plus quoi faire depuis qu’il à arrêté la Formule 1

Au milieu : Mascherano en sentinelle ; Thiago et Sergi Roberto à l’animation.

En attaque : Pedro à gauche ; Alexis dans l’axe, Cuenca à droite.

 

Le match

Je vais te la faire brève vu que c’était encore plus merdique que le match contre l’Espanyol.

Pas grand chose à signaler côté Osasuna. On presse les relanceurs, on se replie, et on attend les contres pour passer par les côtés. Bon je pense que maintenant tout le monde connait la musique pour emmerder le Barça. Mais les Basques ont été bien aidés par des Blaugranas faiblards .

Côté Barça on passe la première mi-temps à faire tourner le ballon derrière, à se faire peur sur les relances, et à tenter de passer par le côté gauche via Adriano et Pedro. L’animation laisse clairement à désirer et le danger n’est que peu porté sur le but de Riesgo. Alexis et Pedro échangent leurs positions mais de manière figée, loin des multiples permutations habituelles. A la pause, 61% de possession pour les Barcelonais, mais 7 tirs à 3 pour Osasuna. 1-0 presque logique.

La deuxième mi-temps part sur les mêmes bases, le réalisme en plus. Seule l’entrée de Messi donnera un peu de mouvement à l’ensemble, l’Argentin, positionné sur l’aile droite, venant régulièrement dans l’axe pour animer le jeu. Busquets rentrera et fera plus pour la circulation de balle en 20 minutes que Sergi Roberto et Thiago pendant tout la rencontre. 2-1 au bout d’un match chiant à mourir. Personnellement j’attendais bien plus d’envie de la part de cette équipe rajeunie.

 

Les buts

41ème minute : Abidal se troue à la relance, Sergi Roberto se fait bouger par Loe. Le ballon arrive sur Lekic qui frappe fort du gauche. Ça finit au fond malgré la tentative d’arrêt de Pinto. 1-0

49ème minute : Adriano avance sur l’aile gauche, fait un passement de jambes pour le style, et centre au second poteau pour Alexis qui place sa tête. 1-1

72ème minute : Messi sort une belle passe pour Sergi Roberto dans la surface qui frappe instantanément. 1-2

 

Les notes

L’équipe pas banale

Pinto /2 : Un jeu au pied branlant, quelques interventions, et une main aussi ferme que le pénis d’un tétraplégique qui lui permet de réaliser un air-arrêt de haute volée sur le but de Lekic. +1 pour la queue de cheval. En 2012, c’est osé.

Adriano /4 : A essayé d’imiter Dani Alves en se tapant de nombreux allers-retours sur son côté gauche. Une passe décisive à la clé. Pas mal, mais c’est encore loin du rendement du Maître (même si le Maître a sorti un vrai match de merde contre l’Espanyol)

Fontàs / NN : A eu le temps de faire une bourde et de s’exploser les croisés en tentant de la rattraper. Sorti sur civière après moins d’un quart d’heure. Owen Hargreaves likes this. On ne reverra le futur ex grand espoir de la défense blaugrana que la saison prochaine. Merci, au revoir. (remplacé par Abidal à la 13ème minute.)

Piqué /4 : Patron d’une défense pour le moins exotique, il a passé pas mal de temps à replacer ses coéquipiers. Il a été plutôt serein et s’offre un sauvetage sur sa ligne en début de première mi-temps. Il a tenté d’être propre dans la relance, mais vu le peu de mouvement devant lui il a eu souvent eu recours à un jeu long plutôt correct.

Montoya /3 : A fait le boulot défensif mais a été très discret offensivement sauf quand Messi est entré sur la pelouse. J’ai un peu de mal à comprendre pourquoi il a été si timide au moment de se projeter vers l’avant sur un match comme ça.

Mascherano /3 : Rien à redire côté défensif. Par contre on sent qu’il n’a plus l’habitude d’être dos au jeu. Du coup il n’a pas servi de rampe de lancement comme peut le faire Busquets. Énormément de passes vers l’arrière et de difficultés à se retourner.

Thiago /2 : Je m’attendais à ce qu’il prenne le jeu à son compte, et que dalle. Il a campé dans la moitié de terrain adverse en attendant que le ballon lui arrive dans les pieds en espérant trouver une passe ou un dribble génial. Le problème, c’est qu’un ballon ne se remonte pas tout seul, et là où Xavi fait l’effort de redescendre et rester bas pour construire, lui se glande le cul en attendant qu’on lui mâche le boulot. Décevant.

Sergi Roberto /3 : A fait du Thiago, avec un but en plus. Les deux se sont souvent placés sur la même ligne sans pour autant constituer un duo efficace dans l’animation. Son replacement en pointe avec les entrées de Messi et Busquets lui permet de caler un pion. Bien payé pour un match assez pourri.

Pedro /4 : Toujours volontaire, il semble avoir retrouvé un peu d’efficacité et de confiance. Clairement l’attaquant blaugrana le plus en vue, que ce soit sur l’aile ou en pointe. A confirmer, mais ce serait pas mal de retrouver un mec qui en veut à ce moment de la saison. Sorti sur blessure à la cuisse (remplacé par Busquets à la 70ème minute.)

Alexis /4 : Très remuant sur le front de l’attaque, il manque encore de spontanéité dans la zone de vérité (j’aime bien écrire des trucs totalement bateaux comme ça).  3 pour sa prestation générale, +1 pour le but. (remplacé par Messi à la 58ème minute.)

Cuenca /1 : Ça aurait du faire 0 vu le match totalement merdique qu’il nous pond, mais vu qu’il est jeune, je lui pardonne un peu. Reste qu’après avoir impressionné pas mal de monde en début de saison, il stagne méchamment. Totalement fantomatique, il n’a eu que très peu de ballons et les a tous perdus en tentant de passer en un contre un.

 

Les remplaçants pas anals.

Abidal /2 (pour Fontàs) : Rentré très tôt dans un match où il n’était pas prévu qu’il joue, Éric l’a joué en mode Équipe de France. Peu d’envie, et pas mal d’erreurs en 1ère mi-temps. Vraiment pas pro. Une deuxième mi-temps plus tranquille, mais on a bien senti que ça le faisait chier d’être là.

Messi /NN (pour Alexis) : Une passe décisive et une presque passe décisive (un hors jeu très limite de Cuenca). Positionné à droite, à l’ancienne, il a beaucoup touché le ballon et a participé à l’animation offensive en rentrant dans l’axe, sans trop forcer. Il n’a par contre réussi aucun dribble.

Busquets /NN (pour Pedro) : Rentré pour stabiliser l’équipe, il a aussi pris part à l’animation du jeu vu que Thiago et Sergi Roberto avaient la flemme de le faire.

 

Un match pénible qui nous mène vers en Clasico de Copa dès le 18 janvier, retour au Camp Nou le 25. Vu le calendrier en ce moment, la gestion de l’effectif va être primordiale, d’autant que les blessés commencent à s’accumuler (on me signale dans l’oreillette que Pedro ratera le premier match contre Madrid). Prochain match en championnat ce dimanche face au Betis.

Le bisou rectal mais un peu triste.

Fernando Nandrolonas.

 

Ah merde, j’ai oublié de te dire, tu peux me retrouver sur Facebook. Par contre laisse moi t’informer que tu me verras jamais sur Twitter. Y’a que les pédés et les taureaux qui vont sur Twitter.

Je ne vais pas non plus te laisser filer sans te recommander l’excellente page de la Blaugrana Académie co-animée par Hristo et mézigue. Il arrive même qu’on y parle football.

En parlant de Hristo, il est peut-être en train de se faire lustrer le dard par des filles que tu ne sauteras même pas en rêve, mais tu peux toujours le retrouver ici.

Et la bonne nouvelle, c’est que la Blaugrana a de nouveaux amis. Ils sont deux, jouent à touche-pipi sous la tente quand ils partent en camping, et rédigent l’excellent Blograna. Vas-y, ils ne mordent pas (sauf si tu leur demandes gentiment).

4 thoughts on “La Blaugrana Académie note Osasuna-Barcelone (1-2)

  1. Eh beh je sais pas si c’est le départ de Hristo, le match ou les deux qui te foutent dans cet état la, mais on s’en la tristesse dans ton colombin…

    allez Nando fout une vidéo des exploits de Nacho, fais un tour au bureau avec un bon gros salami et tu verras tout ira mieux. J’ai fais ça ce matin et même si ça va pas mieux, au moins je me suis senti léger ;)

  2. L’editeur, qui est sur twitter, il est plutôt pédé, taureau ou tout simplement bel homme?

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