Par Porthos Molise, en direct de l’Olympic.

Chers amateurs (de foot),

Le soleil froid darde ses rayons argentées sur la plaine de France tandis qu’à l’Olympic une vieille alcoolique nous fait du gringue. Au loin, la fureur d’un Stade Bauer en émoi… C’est qu’il s’en est passé des choses depuis la défaite (1-2) face aux gaziers corses, foutre que oui.

Après cette défaite qui concluait une série de zéro points possible sur vingt-et-un, notre affable président Haddad avait décidé de rencontrer les supporters afin d’échanger en toute quiétude sur la prochaine saison en CFA. De ce qui a été dit nul ne le saura car aucun journaliste n’était présent… Et de toute façon, Haddad fera un démenti si jamais des informations venaient à filtrer dans la presse. Donc vous ne saurez rien. Vous ne saurez pas que Gourcuff (père) est venu tâter du terrain synthétique. Vous ne saurez pas que le meilleur joueur du Red Star sera Merlu l’année prochaine. Vous ne saurez pas non plus qu’un arrière gauche est recherché… Vous ne saurez pas comment Doumbia se paye sa Bentley… Et encore, je ne vous dis pas tout ce que vous ne saurez pas.

La vérité est simplement mathématique. Avec neuf points pris sur quatorze matchs joués, il ne restait que peu d’espoir de maintien. Pour atteindre l’objectif mirifique des quarante-deux points, il nous faudrait encore prendre trente-trois points sur soixante-douze possible (vingt-quatre matches)…

Quasiment une victoire sur deux autant dire Mission Impossible, d’autant que l’équipe est totalement désunie et qu’on doit se farcir un déplacement en Polynésie.

Mais le football dans son incommensurable commisération1 peut toujours nous laisser rêver… Un miracle est si vite arrivé. Par exemple, une sanction de 3 points en moins par la DNCG sur un concurrent direct2 ?

Histoire de prouver qu’elles n’étaient pas là pour déconner, les instances dirigeantes de l’Étoile Rouge décidèrent de faire l’impasse sur la Coupe de France, comme un symbole de dédain pour une vieille pute qui s’est déjà offerte cinq fois à nous. On enverra les petiots et la réserve de DHR face à l’AS Tefana, qu’ils se démerdent et prennent du plaisir le collier de fleur au cou et la bite au cirage.

L’intérêt est de profiter des deux semaines offertes pour modeler un truc qui ressemblerait à une équipe.

Le déplacement à Colmar n’était qu’une étape parmi d’autres, le véritable objectif étant Luzenac. En terre germanophone, l’objectif avoué étant de ramener une défaite honorable, sinon un petit point. La physionomie du match ne nous aurait pas permis d’espérer plus. Mais puisqu’on parlait de miracle, il advint effectivement ce genre de chose qui permet de ne pas douter de l’existence de Dieu. Alors qu’on se dirigeait vers un 0-0 forcené où le Red Star n’eut que 10% de possession de balle et zéro occasion, l’entrée de notre meilleur joueur à la 92ème et son but à la 93ème prouva qu’à défaut de talent, le Red Star avait un énorme cul (bordé de nouilles).

Pendant ce temps à Faaa (prononcez Faaa), les petiots se dépucelaient sur la vieille dame en remportant une victoire (é)triquée mais suffisante face aux Polynésiens (1-2). L’aventure continue.

La semaine se termina par un match amical contre le Racing Club de France (1-1) comme un symbole d’affiche de championnat d’avant-guerre qui aura permis à Doukantié de parfaire son équipe-type, déjà entrevue lors du match contre Colmar (avant, il se bornait à copier-coller la stratégie de Papa Athos).

Pour moi, il m’aura surtout permis de sentir l’after-shave de Steve Marlet, toujours disponible quand il s’agit de faire passer le tube de mayo à la buvette du club.

Bref, après ces deux bonnes semaines, c’est l’esprit craintif mais néanmoins plein d’espoir que nous accueillîmes Luzenac pour le résultat que vous savez.

Le résumé du match :

« La meilleure attaque, c’est la défense » semblait avoir dit Doudou (Doukantié) à ses joueurs avant l’entame. Avec une seule pointe en attaque (Gagnier, qui monte en puissance), le schéma de jeu était plutôt clair : laisser venir et agir en contre si possible ; tenir le nul jusqu’à la mi-temps puis permettre à Malfleury entré en cours de jeu de faire la différence.

Ça a tenu pendant quinze minute, jusqu’à ce but de la nuque de Gagnier suite à un coup-franc aux quarante mètres de Ribadeira. Et c’est là qu’on se dit : putain, ils sont nuls en face… Enfin, comme nous quoi.

Cependant, sitôt le but marqué, les RedStarmen se recroquevillèrent un peu trop vite en défense, comme un symbole de mec qui croit qu’un match est bouclé à 1-0. Pendant trente minutes, ils ne sortirent plus et renouèrent avec leurs glorieux errements des matchs précédents. Et logiquement les adversaires refirent surface. Un but adverse suite à corner et un gros cafouillage dans la surface remettaient les pendules à l’heure… Juste avant la pause.

La deuxième mi-temps commença comme la première : un gros pressing Luzenacien (c’est comme ça qu’on dit ?) suivi d’un but signé 9-3. Sur un contre rondement mené, une passe de Touati dans les jambes de Gagnier et celui-ci s’en va tromper le gardien adverse d’un superbe tir. Un but de toute beauté, comme vécu au ralenti par un troupeau de supporters en fusion. C’est qu’on a jamais été à pareille fête depuis le début de la saison.

La suite sera délectable. Abandonnant les schémas tactiques idiots tels que garder le ballon et faire des passes, les deux équipes décidèrent de jouer à la balle au prisonnier, puis au ping-pong, et enfin au foot 2 rue. Mais à ce jeu là, tu peux pas test les gars de la Seine-Saint-Denis. Quant il s’agit de jouer au n’importe nawak, ce sont les meilleurs. Après quelques frissons suite au retour de la vengeance de Luzenac, Malfleury (entré en jeu à la 70ème) stoppa les débats d’un petit piquet de chambre.

Quelques ballons balancés plus tard, et c’était inscrit. National, nous sommes encore là !

Paye ta tournée, patron.

Les bogoss :

Gorgelin (2/5) : Coupable à mon avis sur le but, n’a pas fait le ménage dans sa surface. Fébrile sur certains ballon un peu chaud. Aurait pu s’en prendre plus, n’en a pas pris, tant mieux.

Berthomier (3/5) : Il a donné tout ce qu’il avait, si on le pousse encore tout risque d’exploser ! Remplacé à la 60ème par Guyon.

Allegro (3/5) : Le joueur le plus régulier du Red Star, mention Assez Bien.

Abissonono, (2/5) : Get down, get down !

Cerielo (3/5) : Sans fard ni artifice, la tête en feu, le feu aux cuisses.

Dieye (2/5) : Il a fait un n’importe quoi à un moment, genre, oh tiens, et puis en fait non. Oh mais oh. Bon bah, tu vois l’genre.

Fardin (3/5) : Ça fait zizir de le revoir, welcome back, son !

Ribadeira (4/5) : Il monte en puissance, il récupère, il joue, et en plus il est beau. De rien, c’est gratuit.

Cé Ougna (non noté) : Blessé à la cuisse au bout de dix minutes, remplacé par Touati.

Beziouen (2/5) : Comme disait mon voisin, il n’aura pas froid cet hiver avec tout ce qu’il a tricoté.

Gagnier (4/5) : Première titularisation, premier but, premier doublé, what else ? Remplacé par Malfleury à la 70ème.

Les boloss :

Guyon (3/5) : You can’t do what you can’t do.

Touati (4/5) : Je n’ose pas lui mettre plus car ce petit en a encore sous le capot. Malgré quelques Bezouianités, quel putain de match ! Le banc lui a fait du bien apparemment.

Malfleury (4/5) : Un cran au dessus, c’est flagrant… Bon, les défenseurs Luzenaciens étaient de toute façon dépassé, mais là…

Les pyrénéens :

Offrez-les frappés.

Porthos ne vous offre pas les images du match car elles n’existent pas. De toute façon, si elles existaient, le Président les nierai toutes en bloc.

Bonus Savoir et instinct, passerelles vers l’excellence et altérité des mondes, le tout avec de chouettes cheveux.

Bonus Membre du Jury (P. Haddad likes this).

Bonus Friendship Anality.

Prochain match à Duvauchelle chez les Lusitanos de Créteil.

Adeus,

1Encore un truc pas facile à dire, ça…

2Besancon… Ça leur apprendra à grever le budget municipal alors que des travaux plus importants attendaient comme repeindre la mairie ou laver des clochards.

4 thoughts on “La Jules Rimet Académie note Red Star / Luzenac (3-1)

  1. On dit bien Luzenacien. Et on dit aussi qu’on est dans tous les cas rétrogradés administrativement la saison prochaine. Ça nous fait une belle excuse pour enquiller une saison de merde avant d’aller blaster la cfa et de remonter en national… Pour mieux redescendre… Etc, etc. Y’a pas longtemps on disait « l’Ariège ça monte et ça descend »… Hazard, coincidence, slogan de merde ? Une chose sûre : nos Izards, cette année, et bé c’est des chèvres. I am Paul Fédou and I approuve ce message, con.

  2. @fabest, j’ai envie de répondre gentiment « de ton cul »… La bise anale,

    @Paul Fédou : votre défense s’est fait trouée, certes, mais dans l’ensemble c’était équilibré. Et ça reste un bon gros match de bas de tableau, avec tout ce qu’il faut d’errements, de passes ratées et de contrôles foirés.

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