Par Porthos Molise, en direct de l’Olympic,

Ah je l’attendais celui-là. Vous pouvez êtes sûr que je le préparais quelque part dans ma p’tite tête, que j’allais pas le louper. Alors de quoi parlons-nous exactement ? Mais du derby bien sûr. Non, pas de ces derby entre villes mitoyennes de deux cent kilomètres ni de ces rencontres gentiment anales entre le Rotary Club de mes Saints-Deux-Clous versus l’Amical de Sannois-Tiens-la-Bien-C’est-Bon-Tu-L’as-Ok.

Non.

Il s’agit là d’un vrai derby comme il en existe peu ou pas. Ce qui, à deux doigts de la manche, revient quasiment au même. Un vrai derby certes, mais pas historique pour deux sous, pensez… En comptant le match aller, les deux équipes ne se sont rencontrées qu’une huitaine de fois en quarante ans. Le fait que le Red Star ait vécu la plus grande partie de son histoire durant l’entre-deux guerre et que le PFC n’en ait eu aucune, d’histoire, a dû y jouer pour quelque chose je suppose. N’empêche, l’Affiche méritait qu’on s’y arrête, pour peu que vous passiez dans le coin.

D’abord le Paris FC, c’est quoi ? Ben, c’est cette charmante équipe qui aurait pu être le PSG mais qu’a préféré finalement n’être rien. Ceci dit, et c’est plutôt marrant, comme le PFC partage un passé commun avec le PSG, il semblerait que les chants des deux clubs soient les mêmes (Ici c’est Paris et compagnie…). A moins que les épars supporters Péféciens n’aient vraiment pas d’imagination et n’auraient fait que de la ressuce ? Ceci dit, comme le club a déjà piqué les couleurs d’un autre (devinez lequel, tiens), on voit pas pourquoi ils se feraient chier sur les chants.

Bon, je chambre, c’est facile-facile, mais tellement bon.

Je reviens donc sur le derby sans sel. Pourquoi valait-il le déplacement ? Hormis la différence de style flagrant entre les clubs, il existe déjà quelques rancœurs communes, toutes fraîches de la saison passée. L’histoire est belle, je vous la conte en deux coups de cuiller un peu :

M’Boma l’entraîneur du PFC n’est autre que l’entraîneur du Red saison 2010-2011 (en CFA, donc). Or, à cette époque et en fin de saison, voyant que le club n’allait pas monter en National pour une histoire toute bête de classement, il fit promptement ses valises et emporta pour l’occasion une petite moitié des joueurs avec lui direction le PFC, qui décidément n’avait pas d’honneur.

Lorsqu’un soir d’été, les joueurs félons apprirent la nouvelle de la montée du Red en National, le tout sur le tapis écorché de la DNCG, ils décidèrent comme une seul homme vénal de réclamer la prime de montée, pas fous. Manquent pas d’air, hein ?

Autant vous dire que côté supporters du club, ça a gueulé. Et qu’ils pouvaient s’attendre à un accueil chaleureux les parigos.

[Insérer votre label ici]

Il y avait foule ce soir-là qu’on devait se tasser comme c’est pas permis en tribune Est. En face, les Péféciens avaient fait le déplacement. Ils étaient au moins quinze, soit à peu prêt les trois quart de leur nombre habituel à domicile. Respect.

Avant le match, Paris traînait aux alentours de la 6ème place, à quelques longueurs de la tête, quant à nous, bah, vers la 15ème, comme depuis le début des phases retours. Le match aller s’était terminé sur un beau 0-4 dans sa gueule. Autant vous dire que les joueurs les avaient là (non, là) en débarquant à Bauer pour la revanche.

Le match fut sévèrement burné, et les Parisiens nous apprirent la signification du mot « blindage ». Un match terne et chafouin, que ce soit en terme de jeu, d’occase et de femmes à poils, mais pour ce dernier point c’est habituel. Paris, faut reconnaître que c’est du costaud. C’est pas beau, non. Mais c’est solide. De notre côté, les gars n’ont rien lâché non plus. D’où le score, qui ne satisfait personne mais qui arrange tout le monde.

Le fait du match :

Hormis la charge de Dembelé sur Germain (pas le lynx, non, le gardien) très limite (mais bah, ce sera pour lui l’occasion de demander une prime de risque, tiens. Et il arrêtera de bouder), c’est le super label top de la com’ qui tue de notre cher Président.

Imaginez, vous être président d’un club. Bon, la coke, les putes, l’encadrement des joueurs toussa, ça coûte cher. Alors vous cherchez un sponsor. Vous cherchez mais vous ne trouvez pas. Pas facile à Saint-Ouen : Bacardi ne peux pas, Le Parisien fait la gueule et Luc Besson est ruiné. Alors pour éviter de se retrouver avec un logo Lopez Equipement ou Dassault Pelles à Tarte, vous inventez un label.

Un label, que es ? Mes qu’oune arnaque-couillon. C’est un mot d’ordre bien achalandé et complètement glucose derrière lequel tous les sponsors mal fagotés peuvent se cacher, sans honte et pour une somme modique. En l’occurrence ici, derrière Notre force, notre cœur.

C’est beau, non ? Snif, j’en pleurerai.

Ah, que Le Mans n’y ait pas pensé. Ça aurait eu plus de gueule que les Rillettes Le Gaulois. M’enfin, je dis ça, je dis rien.

Les Bons gars :

Bouet (4/5) : Pour un CRS, il a une forme d’intelligence. Intelligence de jeu, bien sûr.

Kébé (2/5) : Pourquoi lui et pas Clément ? C’est un des nombreux mystères de cette feuille de match.

Allegro, (3/5) : Un peu en-deçà de ce qu’il sait faire. Espérons que ce n’est que passager et non le début de la fin, sinon Adieu National.

Dembelé (3/5) : +1 défonçage de gardien adverse (-1 FairPlay) N’apporte pas des masses à l’équipe, trouvé-je. Il a la relance pourrie et la jambe flageolante. Sur les coups de pieds arrêtés, il fait proprement le ménage dans sa surface mais assomme à chaque fois trois partenaires. Puissant et dense donc, mais brouillon.

Cérielo (2/5) : Il a eu un mal fou à se dépêtrer du Haut-Pressing (à mi-chemin entre la Haute-Volta et le Bas-Rhin) adverse. A relancé à l’arrache, c’est à dire mal.

Dieye (1/5) : -1 Tête au carré. Ce n’est pas lui qui haussera le niveau de jeu, ça non.

Lopez Peralta (2/5) : La densité physique, c’est pas son truc visiblement. Lever des ballons sur les coups francs non plus.

Bezouien (3/5) : Avec un peu plus de lucidité… Ah putain Farid !

Doumbia (0/5) : J’ai pas vraiment envie d’en parler, voyez… Inutile n’est pas le mot pour le qualifier, mésutile oui. Remplacé à la 60ème par Touati.

Malfleury (3/5) : Ne sais plus lever ses balles… Finira à Brest ou Lorient dans le meilleur des cas, Rennes ou Le Mans dans les pires.

Sabin (4/5) : Convaincant, avec un style bien adapté au jeu dur proposé par les péféciens. Remplacé sans raison valable par Ouarguini à la 60ème.

Les Titis :

Touati (NN) : N’a pas pu faire grand chose face à la muraille adverse. Jeu verrouillé qu’on vous dit.

Ouarguini (NN) : N’a rien encore rien montré.

What else :

V’là un résumé made in France 3 Région, pas super jouasse. Je décline toute responsabilité quant à la qualité du support.

Et toujours :
Si
te de sauvegarde de Bauer
Le collectif des amis du Red Star

Le Forum des supporters

Erratum : me suis trompé dans l’Acad’ précédente, c’était bien Bouet dans les cages et non Allain (qui n’a joué qu’un match à Bauer, mais j’ai oublié contre qui).

Cordianalement,

Porthos Molise

5 thoughts on “La Jules Rimet Académie note Red Star / Paris FC (0-0)

  1. Mesutile avec le Magicien D’OZ ça fait MesutOZil et c’est cool …

    bisous ;)

  2. Y avait un Racing – Red Star en amical en octobre si je me trompe pas… Sinon Porthos je veux que tu me mises enceinte.

  3. Oui, Red Star / Racing aka le derby de la ligne 166. En octobre ou novembre, il y a eu un match amical (1-1).

    Vous êtes beaux.

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