Salut la Terre et les terreux !

Avant ce match Metz avait l’anus tout feu tout flamme. Cinq défaites d’affilée, une embrouille entre Abdoulaye et son coach lors de la dernière et des rumeurs de clash entre les joueurs et le staff dans les vestiaires. Bonne ambiance. Bijotat avait d’ailleurs laissé entendre que si défaite il y avait, une démission serait envisagée. Un peu catastrophiste le Dom, la situation n’est pourtant pas dramatique (17ème de Ligue d’eux), c’est pas comme si on était girondins…

Le Stade de Reims, lui, était premier et pouvait sabrer le Champagne-Ardennes. Mais premier en Ligue d’eux c’est de la gnognotte, tant le classement est serré, les clubs se chevauchant les uns les autres en une immonde célébration orgiaque, bacchanale des temps modernes. Car la Ligue d’eux c’est bien des parties de jambes en l’air. Mais pas que : y’a aussi des mains, des têtes, des reins, bref, tout a vocation à aller vers le haut, le plus haut possible. Comme si, condamnée aux joutes infernales de ce championnat guttural, à squatter les bas fonds du football, chaque équipe tentait de se rapprocher du ciel à coup de chandelle et autre dégagement invraisemblables.

Du coup, la première mi-temps arrache la rétine. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme en une forme hybride d’un football empêtré dans la vase. Dieu qu’on se fait chier à Sinsinf ! Pourtant, la deuxième s’avère plus enlevée, agréable même. Et Metz se rapproche de l’ouverture, par Duhamel notamment, qui tire dès qu’il chope le cuir. Mais Kossi Agassa, lion en cage et ancien de la maison, bondit et détourne. Jusqu’au moment où d’un ballon plutôt banal, Dudu crochète et enchaîne tel un Van Persie pour le 1 à 0. Plaisir.

S’ensuivent quelques minutes où le FC Metz gère bien son avantage, sans prendre de risque et sans être inquiété par le club de la ville des rois, décidément mauvais, en dehors d’une tête magnifiquement sortie par Sissokal. Puis, Kévin Diaz fait le gosse et se fait expulser, crétin qu’il est, par un arbitre en mal de reconnaissance. Mais les Rémoins ne se montrent guère plus dangereux, en dehors d’un petit poteau par-ci par-là. Metz est sauvé de la noyade.

La titulerie :

Oumar Sissoko, 5/5 : Oumar n’a pas encaissé de but, Oumar a fait une arrêt déterminant qui sera bien classé dans le hit parade, Oumar a intimé des yeux à la balle de se diriger gentiment sur son poteau dans les arrêts de jeu, Oumar est dans la place !

Kalidou Koulibaly, 3/5 : Pas aussi bien que quand c’était mieux, mais nettement mieux que quand c’était moins bien. Un match de Normand.

Fallus Diagne, 4/5 : Assis dans un fauteuil avec Kalidou en accoudoir, Diagne a joué en mode sénateur, la tête haute et la relance épurée, tout en couverture, décontracté. Et dans le duel Diagne était bandé comme un Fallou.

Romain Métanire, 3/5 : Métanire aura à nouveau donné son corps à la science. Cramé dès la 9ème minute, Romain aura pourtant parcouru pas moins de 800 kilomètres sur son coté ce soir. C’est 1200 de moins que la dernière fois, mais c’est déjà pas mal. Par contre, forcément quand il arrive en zone offensive, ben ça donne un centre « R2+rond » ambiance Sagna, c’est à dire, une belle pine d’ours. Mais comme il revient en courant, on l’absout du pêché.

Adama Tamboura, 2/5 : Adama est une suite interminable d’épaules, de thorax et de bosses. Du coup le visuel est pas mal terrifiant : une espèce d’Uruk-hai noir, donc membré, qui court trois fois plus densément qu’un humain normal, mais qui n’en a rien à foutre du match; lui, ce qu’il recherche c’est l’anneau de pouvoir (faire une passe dans les pieds).

Ludovic Guerriero, 5/5 : Juste pour faire chier mon voisin de droite, bim bim, 5 le chauve-courage. En vrai, eh oui je suis source de vérité, comme un commentaire de Dugarry, Ludo a pas mal guerroyé, a gratté la chique quelques fois, a fait des passes de temps en temps et a été chauve dominant. A même frappé au but, et deux ou trois Rémoins.

David Fleurival, 1/5 : Pire prestation de la saison à domicile pour Fleurival, pokémon de base du milieu de terrain. Mise en situation : – Un Cédricfauré sauvage apparaît ! Fleurival lance CHARGE ! Ce n’est pas très efficace… Cédricfauré lance FRAPPE ATLAS ! Coup critique ! Vous prenez la fuite…

Mahamane Traoré, 2/5 : Il court, il court, Traoré
Traoré du bois, mesdames,
Il court, il court, Traoré
Traoré n’est pas joli.
Il est passé par ici
Il repassera par là.

Sammy Kehly, 0/5 : Sammy Kehly est obsolète. Il n’a pas l’application centre, il n’a pas l’application tir, il n’a pas l’application passe, il marche une fois sur deux, s’éteint toutes les cinq minutes, a des problèmes de recharge de batterie, capte mal, et n’a pas d’assurance viol. Mais comme Bijotat a énormément de points FC Metz, il a pu le remplacer gratuitement, juste en renouvelant son forfait « loose ».

Kévin Diaz, 1/5 : Malgré une deuxième mi-temps pleine de volonté et dynamique, Diaz est kévinement nul à chier dans une contrebasse, et en plus il se fait expulser pour une réaction de kékosse des plages de Monaco : tocard ! Tocard ! Tocard !

Mathieu Duracell +, 5/5 : « Chez Duhamel, nous ne fabriquons pas seulement des piles. En fait, Duhamel dispose de solutions pour quasiment tous vos besoins en alimentation. Des courses à l’énergie tout au long du match, des frappes de loin toujours cadrées, et des buts à la pelle. Duhamel vous offre la puissance adaptée à votre style de jeu. »

La remplacence :

Pierre zBouby, 3/5 : El zbouby a une sacrée charrette. Mais El zbouby est un orfèvre quand il s’agit de frapper au but : illustration impressionnante en deuxième lorsque du droit zbouby enroule et vient pourlécher la lucarne d’Agassa. Arrêt du portier. Frisson.

Alexander Odegaard, 2/5 : Peu de temps pour se mettre en évidence, certes, mais Odegaard s’il n’a rien fait de fou, a au moins eu le mérite de garder la balle, avec un tempo pachydermique propice à enliser le match comme il fallait. Propre.

Bruce Abdoulaye, non noté : Rentré à la 90ème. Juste pour bétonner.

L’entrainage :

Dominique leur mère à ses gros cons de supporters Bijotat, 5/5 : Compo frileuse, comme d’hab, mais changements à propos, qui ne feront toutefois pas oublier que Kehly était titulaire et que c’était dur à supporter. Mais le bras d’honneur de la Bige sur le but messin à tous ceux qui sont cons vaut de l’or.

Les animaux :

de l’ouest (Génération Grenat), 0/5 : Une banderole aussi longue que leur connerie, avec la petite faute d’orthographe qui va bien : « 5 défaites d’affilées, des joueurs sans fierté, un club en danger, réagissez ou dégagez ». Lyrique.

De l’est (Horda Frenetik), 5/5 : Plus nombreux que jamais, les animaux de gauche ont terrassé ceux de droite, lorsqu’il a s’agit de crier le plus fort que le club leur appartenait. Mais en dépit de cette grossièreté animale grotesque, des couleurs, des chants, des tifos et des messages optimistes. Si les joueurs se sont échauffés de ce côté, c’est que le vent tourne vers l’est.

De l’autre côté, outre un Ghilas remuant, un Tacalfred draideux, et un Agassa bondissant, rien à signaler. A part peut-être que Fauré existe toujours, contrairement à Steve Jobs, et qu’on aurait entendu dire de par Sinsinf’ qu’il leur manquait huit joueurs…. Osef, trois points, vos mères les putes bande de sales champenois de mauvaise augure. Amen.

Rigobert Pires.

2 thoughts on “La Metz que un club académie note Metz-Reims

  1. beau match etta pas parler de la balle sauvée sur sa ligne par sissokho apres sa boulette.
    par contre mention tres bien a agassa qui sait pas qu’il a pas le droit de sortir de la surface balle a la main .

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