Silvio a sorti le chéquier et ses protégés l’ont emporté sur la pelouse du Chievo 2 buts à 1. Pour se rapprocher du Scudetto, les Partenopei, dos au mur, n’ont par conséquent d’autre choix que de prendre les trois points face à leur modeste adversaire du soir : Catania. On passera aux choses sérieuses plus tard, c’est-à-dire la semaine prochaine, à Giuseppe Meazza. Don Califano est très à cheval sur les principes quand il s’agit de laver un affront. Les escalopes n’auront pas le dernier mot…

Mais revenons au match qui nous intéresse, avant de faire des plans sur la comète. Le Napoli, au sommet de sa forme à domicile (huit victoires et un nul sur les neufs derniers matchs au San Paolo), affronte Catania, sympathique équipe sicilienne qui lutte pour le maintien après déjà cinq défaites en 2011. Autant dire que le suspense est loin d’être à son comble, d’autant plus que l’infirmerie sicilienne est pleine à craquer : ce sont en effet Capuano, Izco, Bellusci et Terlizzi qui manquent à l’appel pour cause de blessure. Du côté du Napoli, Lavezzi, suspendu pour cause de crachat inopportun, et Campagnaro, suspendu pour cumul de cartons (moins classe), ne joueront pas non plus. Ce qui permet à Sosa et à Santacroce de faire un petit peu d’exercice (après tout c’est dimanche bordel de merde). A noter également la titularisation de Zuniga en lieu et place de Dossena, celle de Yebda à la place de Gargano qui se repose pour assurer les matchs sérieux, et le retour d’Hamsik et de Pazienza, sur le banc jeudi dernier. Enfin la meilleure : Bergessio occupe la pointe de l’attaque sicilienne. De quoi faire trembler un bloc de marbre.

Le match :

Au final le Napoli s’impose, mais non sans difficulté, et le score étriqué reflète tout à fait la physionomie du match. Loin d’être impériaux, les Partenopei ont commis un nombre considérable de fautes et de maladresses qui auraient bien pu couter cher avec quelqu’un d’autre que Bergessio en face. A ce titre, l’entrée en jeu de Maxi Lopez, tardive, a changé la donne, et c’est en fin de match que le Napoli a le plus souffert. La différence entre un attaquant et une chèvre.

Le Napoli reste à trois longueurs du Milan, et la future confrontation entre les deux équipes s’annonce d’ores et déjà palpitante…

Les notes :

De Sanctis (5/5) : « Tu crois que je suis qui moi ? Je suis De Sanctis, on me la fait pas à moi. Petit con.». Vous l’aurez compris, Morgan a été impérial, une fois de plus.

Cannavaro (3/5) : Pour son retour, Paolo n’a pas chômé. Dans son registre habituel de libéro grand-frère, il a fait le boulot.

Aronica (2/5) : Mouais. Un peu à l’arrache quand même, il a failli faire transpirer le Don pour la première fois de sa vie. On en reparlera entre quatre yeux…

Santacroce (3/5) : Remplaçant de Campagnaro suspendu, il a été l’auteur d’une entame de match catastrophique, collectionnant les pertes de balles flippantes au milieu de terrain. Menacé de mort à la mi-temps par les tifosi et le Don lui-même, il s’est toutefois ressaisi, et il a fait des pieds et des mains pour contenir les attaques adverses. Avec succès.

Maggio (3/5) : Ce n’était certainement pas son meilleur match et il tirait un peu la gueule, mais quand même, c’est Maggio ! Quel touché de balle…(le Don est aussi un homme sensible).

Zuniga (4/5) : Très remuant et auteur de l’unique but de la rencontre, le Colombien a livré une prestation pour le moins convaincante. On oublie l’histoire de la poudre blanche dans les bagages, c’est promis (mais on récupère le stock quand même hein (remplacé par Dossena)).

Pazienza (2/5) : C’est sympa de marcher sur les joueurs adverses et de caresser la nuque de l’arbitre, mais on peut rêver mieux quand même… (remplacé par Gargano).

Yebda (3/5) : Mazzarri a laissé jouer le bambino pour éviter qu’il ne nous fasse un caca nerveux. Bien vu, d’autant plus qu’il a été l’auteur d’un match tout à fait correct, bien utile dans l’axe.

Sosa (3/5) : Finalement préféré à Mascara pour débuter la rencontre, Sosa a montré beaucoup d’envie sur le terrain, ce qui s’est notamment traduit par l’obtention d’un penalty que Cavani n’a malheureusement pu concrétiser (remplacé par Mascara).

Hamsik (2/5) : Match en demi-teinte pour Hamsik, qui aurait pu tout aussi bien avoir 3 à peu de choses près. Mais le Don a un contentieux avec le Slovaque. On en reparlera entre quatre yeux…

Cavani (2/5) : Peut-être un peu fatigué à force de jouer, Cavani n’a pas su trouver le chemin des filets cette fois encore. Avec ce penalty dès le début du match, il avait pourtant une belle occasion de conforter sa place de meilleur buteur du championnat. Espérons que ce sera pour la prochaine fois, à Milan.

Sont entrés en jeu :

Dossena : Rentré à la 81ème, il a du se contenter de défendre. Ça lui fait la bite.

Gargano : « Vous voulez que je rentre coach ? D’accord, aucun problème. ». Et tout à coup, le Don se sent mieux.

Mascara : Contre son ancien club, Giuseppe a semblé mieux à son aise. On dirait qu’il commence à s’adapter. Tant mieux.

10 thoughts on “La Napoli académie note Naples-Catane (1-0)

  1. Et le gars qui a marché sur De Sanctis après qu’il est relaché la balle, Enzo va s’en occuper ?

  2. Si. Et dis-y-bien de ne pas lésiner sur la mozza et le le pepperoni, j’aime les pizzas bien garnies !
    Plus sérieusement, Don, j’espère que ton Napoli va griller le Milan de « Silvio yépa touché la Ruby » dans la course au Scudetto !
    Week-end décisif ? Préviens La Famiglia. ;)

  3. San Siro, futur théâtre du début de la perdition napolitaine ;)

    Dans tous les cas, je m’attends à une vraie partitissima, il va falloir beaucoup plus de sérieux et de concentration en attaque et ne pas se laisser aller, c’est un vrai tournant du championnat.

  4. Ca me ferait bien plaisir que le Napoli soit champion.

    J’ai lu un très bon article récemment sur le club, ptete le mag sofoot, un passage reparlait de la folie qui avait gagné la ville lors du dernier scudetto ou de la C3 en 89, un mec avait taggué sur le mur du cimetière « vous avez raté une de ces fêtes ».

  5. Pour être proche de quelques napolitains, je me permets de te soumettre l’idée d’être plus insultant et d’appeler les joueurs par leurs surnoms, comme ils le font tous là-bas… Mes amis me désespèrent parfois !
    Pour le Scudetto, je vous verrai bien 2ème derrière l’Inter !

    Milan et Naples, 2 équipe qui refusent d’avoir le ballon, ça ne sent pas la partitissima, mais plutôt les « tre mezz’ora di noia » messieurs !

  6. Rhinit,

    Effectivement, c’était dans le dernier so foot, l’interview de Simonetta Greggio. Plus précisément, c’était par rapport à la victoire en coupe de l’UEFA en 1989, et il y avait écrit : « Qu’est-ce que vous avez raté! ». C’est beau…

    Marco,

    A tout prendre je préférerais l’Inter au Milan Ac…

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