La Paillade académie note Reims-Montpellier (1-0)

Après le foie gras, la dinde, les huitres de Bouzigues qui donnent la « malaïgue » et une bonne cure de désintox à l’andouillette et au canard confit, Loulou était fin prêt pour la reprise. Equipé de son fidèle peignoir et de ses charentaises auto-chauffantes, le bougre s’est vautré le cul dans son fauteuil pour ne plus quitter la place, même pas pour pisser. C’est que le match était riche en émotions et débordant d’intensité : il a fait à Loulou l’effet d’une pilule bleue.

Et pour cause : les protégés du goulamas languedocien se déplaçaient à Reims, histoire de marquer le coup pour leur entrée en matière en coupe de France. Résultat : un fiasco, tant pour les yeux que pour le cœur (enveloppé de graisse), avec à la clé une triste défaite des Pailladins sur le plus petit écart. Faut dire que ce coquin de René Girard avait quelque peu tenté le diable, choisissant par exemple d’aligner une brochette intégrale de branquignols en défense, faute de goût jusqu’alors inédite. Et puis peut-être peut-on incriminer le coaching de tonton René en cours de jeu également, lui qui a fait le choix de faire sortir un Giroud pourtant bien en forme et qui aurait dû nous soulager de la présence sur le terrain d’un Camara catastrophique. Enfin, le match, pratiqué sur un terrain gras comme la bouée de Loulou, n’était pas propice à l’expression de la technique, et le MHSC a certainement payé son cruel manque de niaque.  Bref, heureusement qu’il reste une demi-finale de coupe de la ligue (s’il-vous-plait) à disputer, et espérons que cet écart soit un mal pour un bien et profite aux Pailladins en championnat.

Les notes :

Pionnier (4/5) : Le Gardois ramène toujours ses fesses quant il s’agit de disputer un match de coupe, et il se met à chaque fois en valeur. Malheureusement pour lui, il ne lui reste au mieux que deux matches à disputer cette saison.

Jeunechamp (1/5) : Le premier bout de viande de la brochette des nuls : des désertions flippantes et des interventions ridicules, les Gardois se suivent et ne se ressemblent pas.

El-Kaoutari (2/5) : Pas rassurant non plus, mais un peu moins scandaleux. Et puis lui a une circonstance atténuante : il n’est pas né à Nîmes (Pionnier est né à Bagnols-sur-Cèze, ça passe mieux).

Stambouli (2/5) : La tête d’un puceau et la naïveté qui va avec. Un jour, tonton Loulou l’amènera voir les putes. Et p’t’être bien qu’ce sera à Nîmes. (J’vous raconte pas le trafic autour des arènes, manque plus que les lupanars et ce sera l’antiquité).

Collin (2/5) : Le retour de monsieur propre ! Mais hélas même lui a été paradoxalement une grosse tâche, entre désossages de joueurs même pas dignes d’un Gattuso et relances en bois. Deuxième apparition cette saison, et deuxième connerie de René Girard (entre autres).

Marveaux (1/5) : Heureusement que Joris était là pour sauver ses camarades de la défense : il y avait également des branquignols au milieu. Egal à lui-même, il avait pourtant bien entamé le match, auteur notamment de quelques ouvertures bien senties. Mais que voulez-vous, chassez le naturel il revient au galop.

Saihi (1/5) : En fait, y avait pas qu’une brochette. C’était une barbecue-party en bonne et due forme (remplacé par Dernis).

Estrada (3/5) : Le Chilien a été le patron au milieu, et il a été un des rares joueurs corrects face à Reims. Il a remarquablement bien distribué le ballon, et il a montré un peu plus d’application que d’habitude sur les coups de pied arrêtés (pas de quoi crier au génie non plus, rassurez-vous).

Aït-Fana (3/5) : Toujours aussi technique ce petit con, et pas toujours très altruiste, mais fait déjà montre de la plus pure roublardise, nous montrant qu’elle n’est pas l’apanage des vieux briscards. En d’autres termes, le merdousil sait plonger quand il a l’occasion d’obtenir un coup-franc intéressant. Il a peut-être pris des cours de théâtre en Italie, qui sait ? Et peut-être même des cours de danse avec Dudu, mais ça c’est une autre histoire.

Camara (1/5) : Le cas soc’ du carré vert. Deux pieds gauches sur un côté droit sans être capable de repiquer, habitué des vendanges et ami du public à qui il aime envoyer le ballon, Camara ne sait finalement que défendre. En fait, il a dû se planter d’orientation quand il était en 3ème : il a pris option attaquant alors qu’il aurait pu jouer les brochettes.

Giroud (3/5) : Comme d’habitude, Giroud s’est distingué. Malheureusement, secondé par le bras cassé Camara, il n’a pas eu l’occasion de convertir. Heureusement que le bougre n’est pas chirurgien (remplacé par Kabze).

Sont entrés en jeu :

Kabze, avant d’être à son tour remplacé par Lacombe. Blague.

Dernis : certes, mais trop tard.

Lacombe : il est mauvais, Loulou l’a toujours dit et ridicule quand il tente de mettre une tête alors qu’il fait 1m20 sous la toise.

La bise méridionale, et il me semble que j’ai oublié de vous souhaiter une excellente année.

Loulou.