La Porte de Saint Cloud académie note Angers-Paris SG (1-3)

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Petit-Louis Fernandel, ça rime avec rondelle.

Comme c’est les vacances scolaires, direction le centre aéré du coin. Au menu du mercredi, atelier poésie. Me voilà donc assis en tailleur sur la pelouse avec le papier Canson sur les genoux  (Clairefontaine, ça douille trop), à chercher l’inspiration en regardant le ciel bleu, les grues du chantier voisin, et la jupe à carreaux de la petite blondinette à couettes à côté de moi. Attention, ça va envoyer du steak ! Grand Corps Malade peut aller se recoucher, place à Petit-Louis Fernandel :

« Aujourd’hui on joue Angers, encore une demie sans danger, même si Erding faudrait le changer, ras-le-bol de le voir vendanger, contre Loris Arnaud on devrait l’échanger, ça devrait pouvoir s’arranger. Bientôt une nouvelle coupe à ranger, nos adversaires on va les manger ; vivement le trophée des champions à Tanger, de l’OM on pourra se venger. Le SCO est un club de paysans et de boulangers, qui sentent le fumier et pas la fleur d’oranger, habitant en ville mais se croyant à l’étranger. Ce soir, à nous la win ! Nous profiterons alors de la douceur angevine, pour siroter une bibine, près des cyprès de la colline… ».

Et là, c’est le drame. Alors que la foule est en délire et m’offre une standing-ovation méritée, voilà que la responsable du centre m’arrache la feuille des mains, et la déchire sous nos yeux ébahis et scandalisés, tout en me traitant de hooligan et de vaurien. Coïncidence ? Je ne pense pas. Il semblerait que madame BAFA goûte peu à mon humour, à mes rimes, et à mon art de la contrepèterie. Du coup, je suis reparti penaud à la maison, en attendant le début du match. C’est à ce moment que la devise du KOB « no one like us, we don’t care » a pris tout son sens. Pour la peine, demain j’y retourne, et je craquerai un fumi’, perché en haut du toboggan ! Na !

Une fois encore, Paris se retrouve en finale d’une coupe nationale. Plus qu’une habitude, ça devient la norme. L’équipe a maîtrisé son sujet de bout en bout, sans jamais trembler, malgré la réduction, temporaire, du score. Nenê et Hoarau se sont rappelé qu’ils étaient capables de marquer, et Bodmer complète le podium des meilleurs joueurs de la soirée. Antoine a même pu se payer le luxe de faire souffler Sakho. On enchaîne donc une troisième victoire d’affilée, la seconde à l’extérieur. Les parisiens seraient bien inspirés de poursuivre cette spirale positive, en enchaînant dès dimanche à Brest.

Coupet (5/5) : un arrêt décisif au retour des vestiaires, grâce à une manchette sortie de nulle part alors qu’il était à terre. Il ne peut rien sur le beau but qu’il encaisse, il est vigilant sur une tête qui atterrit sur la barre. Le reste du match est impeccable. On voit mal comment Edel pourrait lui reprendre la place.

Ceara (4/5) : une partie appliquée, il retrouve ses marques et ses automatismes avec Jallet petit à petit. On a rarement été inquiété de son côté.

Sakho (4/5) : moins incisif que contre Lyon, mais toujours aussi costaud. Quelques dégagements à la va-vite, noyés au milieu de pas mal de remontées propres et sereines.

Camara (4/5) : il va donner du fil à retordre à Antoine pour composer sa défense centrale lors des prochains matchs. Aussi appliqué et sérieux que dimanche soir.

Tiéné (2/5) : c’est là qu’on se rend compte qu’il ne nous avait pas manqué dimanche soir. Le danger est souvent venu de son côté. Il se troue dans ses relances, et n’appuie pas ses passes. Comme d’hab’ donc, pas rassurant pour un sou ! Quelques bons centres malgré tout, pour notre avant-centre en première mi-temps.

Clément (2/5) : pas terrible-terrible, bof-bof dans les duels, et beaucoup de jeu latéral…

Chantôme (3/5) : un peu plus remuant que dimanche, mais pas beaucoup actif dans le jeu offensif. Il s’est appliqué à bloquer les relances adverses

Nenê (5/5) : un but et 2 passes décisives, une praline qui s’écrase sur la transversale ; le Nenê de la phase aller est de retour. Il a prouvé son altruisme, et son entente avec Guillaume, comme en atteste le tas d’hommes qui a suivi leur but.

Jallet (3/5) : sa relation avec Ceara facilite son travail sur son côté ; ils se suppléent bien, et arrivent à combiner souvent pour porter le danger devant rapidement. Visiblement, Antoine lui avait donné carte blanche, on l’a vu un peu partout sur le terrain.

Bodmer (5/5) :  ça me fait chier de lui mettre une telle note, mais force est de constater qu’il la mérite, alors qu’il jouait à un poste où il galère en général. Il débloque notre compteur, il sert Nenê sur le second, et il est à l’origine du dernier but. Une performance de premier ordre donc.

Hoarau (4/5) : Guillaume is back ! Une tête sur le poteau en première période, puis un but pour creuser l’écart définitivement. On a enfin retrouvé le buteur qui nous manquait devant. Reste à confirmer en championnat jusqu’à la fin de la saison.

Les remplaçants :

Armand : non noté
Erding : non noté
Bahebeck : non noté

Les adversaires :

Globalement une bonne équipe angevine, qui aurait pu nous mettre davantage en difficulté si son public avait daigné pousser et encourager les siens quand il le fallait.

L’arbitre : M. Coué

A donné son « 1202ème » carton jaune ce soir. Merci France2 pour cette statistique complètement inutile. A part ça, un match facile à gérer, et pas de décisions compliquées à prendre.

13 thoughts on “La Porte de Saint Cloud académie note Angers-Paris SG (1-3)

  1. Une bonne équipe de Paris et un bon match, mais face à une L2…
    J’ai bien aimé les centres de Ceara sinon.

  2. Alors, c’est donc ça, Petit-Louis a 12 ans… Je me disais aussi.

    Sinon :
    – J’aime beaucoup la phrase « le Nenê de la phase aller est de retour »
    – Maintenant c’est sûr : Coupet l’aurait arrêté
    – Gravelaine voulait dire quelque chose… Je crois.

  3. ça devient une habitude pour le PSG de jouer une finale , mais en jouant face a des adversaires de division inférieure , ça devient tout de suite plus facile .

  4. « Globalement une bonne équipe angevine, qui aurait pu nous mettre davantage en difficulté si son public avait daigné pousser et encourager les siens quand il le fallait. »

    Quoi, qu’entends-je ? Il y avait un public à Jean Bouin ? Whaouh, c’est déjà beau.

  5. Une victoire contre une équipe de D2… quelle gloire !
    Tu verra tes fesses quand tu joueras contre Lyon.

  6. bien ouèj Jambon Rilette, j’aurais pas dit mieux!
    @dad: thanks, j’ai été à bonne école…

  7. C’est vrai Paris a joué contre un club de division inférieure mais la question est: « mais ou sont donc passés tout les clubs de ligue 1? ». La réponse est :  » ben ils de sont fait sortir par Chambéry qui lui même s’est fait sortir par Angers « . Je dirais, comme d’ab Paris a fait le métier en coupe, et tout les petits jaloux qui ont perdus dans les tours précédents viennent couiner a l’heure de la finale.

  8. Il y a deux types d’équipes : Celles qui perdent contre Evian Thonon Gaillard et Carquefou et celles qui n’en font qu’une bouché. Veuillez excuser le PSG de faire respecter (le plus souvent, parce que faut pas pousser non plus. Gueugnon Remember) son statut de professionnel de l’élite.

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