A bord de sa ‘voiture de fonction d’Horsjeu.net‘, une Simca 1000, le Perfettu avait décidé de partir en expédition footballistique dans les Bouches-du-Rhône. Istres-Clermont Foot et Marseille-Ajaccio étaient au programme. Le week-end s’annonçait donc parfait, sauf qu’il fallait faire un détour par Nîmes pour déposer une pute, euh ma copine. Nîmes, ou une grosse ville d’incompétents, d’incontinents et de taffioles. Malgré tout ça, le Perfettu n’est pas anti-Nîmois, la preuve : je les encule.

Une fois la route avalée, une fois un KFC avalé, une fois ma carte bleue avalée pour payer l’hôtel, j’ai demandé à la femme de ménage si elle aussi elle avalait, euh, si son aspirateur avalait bien. Mais au vu de ma chambre d’hôtel j’ai vite été déçu.

Enfin, surtout déçu quand j’ai vu l’état du lit…

 

Après, malgré tout, une bonne nuit revoilà la femme de ménage, de bon matin :

 »Y’a quelqu’un?

-Huuum, qu’est-ce que c’est, qui se passe, qu’il y a ? , me dis-je. »

Pas farouche, la bonnasse euh la bonne entre quand même. Voyant ses atouts forts avantageux, je me dis que j’ai rien à perdre et qu’il faut que je tente ma chance.

 »Dis moi toi, tu as des gros seins, je peux les toucher ? Enlève ta salopette. »

Quelle fut ma surprise lorsqu’elle me dit… :

 

Passons donc la suite, je vous laisse imaginer. Après DSK, Perfettu Erignacci ?

Après cette mésaventure, direction le magnifique Stade du Parsemain de Fos/Mer. Magnifique stade ouvert au Mistral, avec une vue splendide sur une déchèterie qui nous offrait donc la belle affiche de Cfoot. Placé dans la tribune visiteurs avec les Ultras clermontois, le Perfettu se les ai gelées mais a vu un bon match. Enfin, le Perfettu a plutôt vu des buts. Sainati, défenseur istréen, ouvre la marque de la tête dès la première minute. Plus tard, Sainati encore lui, détourne le ballon de la main sur sa ligne après un slalom impressionnant de l’ancien Ajaccien, Rivière, 35 ans et toujours toutes ses dents. Alessandrini, meilleur joueur de Ligue 2, transforme le pénalty. Istres, à dix, continue de dominer la suite de la première période mais sur un contre, Rivière coupe un centre de la tête. 1-2. Rivière, 35 ans et toujours toutes ses dents. Si Rivière n’est encore édenté, Agouazi a lui toujours son grand nez, ce qui lui permet de marquer de près à la 44ème. S’ensuit une seconde mi-temps triste et terne où malgré tout j’ai le temps de constater l’imperméabilité d’Eric Chelle, de quoi donner des remords à Luissette. Sinon, côté istréen, il est bien Nouri, pas comme un symbole d’un petit somalien. Après une petite fougasse aux olives, me revoilà à bord de ma Simca 1000 et forcément, quand on va à Marseille on a envie d’écouter de la musique marseillaise. Le son d’IAM, de la Fonky Family et de Soprano (non j’déconne là) crache des enceintes 2X2 watts.

Marseille, ses tags pourris, ses embouteillages, son mélange ethnique, son OM, m’accueille à bras ouverts. Le Stade Vélodrome, ses hôtesses, sa tribune en travaux et son ambiance (ah bah non en fait), m’accueille à bras ouverts. Je repère directement la fille derrière moi. Elle a des lunettes et comme on dit chez moi : femme à lunette, femme à quéquett…Non rien. Je repère aussi le petit gamin blond de 8 ans (ça me rappelle mon excursion à l’Abbé-Deschamps, sauf que c’était moi à la place du gamin). Malheureusement son père est à côté de lui, coupant une pomme avec un couteau à bout rond. Fort heureusement.

On connaissait la journée de la femme, ce samedi fut le théâtre de la journée de la banderole. Toutes plus ignobles les unes que les autres (« Gerets, reviens vite », « Vous êtes des rats Deschamps », « Des pro. ? Indignes »), elles flottent dans un Vélodrome aussi bruyant que Jean Dujardin dans The Artist. Pendant ce temps-là les supporters corses de l’Orsi Ribelli sont emprisonnés en Ganay Haute, derrière des grillages d’où surgissent des «  A l’Ours, à l’Ours ! ».

Le match peut commencer, le show Ochoa aussi. Premier arrêt dès la première minute, le gamin commence à dire « ouah il est trop fort ce gardien c’est qui ? » «  C’est Ochoa connard, meilleur gardien de France » me suis-je empêché de dire. Ajaccio, comme contre Paris, ne touche pas beaucoup le ballon, Marseille domine et passe sur les côtés pour apporter le danger. La vitesse d’Ayew, de Rémy et de Valbuena font la différence. La défense ajaccienne peine à relancer, peine à sortir de sa surface et Loïc Rémy en profite pour placer une belle volée. Ochoa détourne en corner. Le gamin à côté qui dit « ouah il arrête tout le gardien », moi: « ta gueule ou je te plante à la gorge avec le couteau à bout rond de ton père ». Cavalli, à la suite de l’action, part en contre et touche la barre d’une belle frappe lobée. Mandanda ne verra presque plus le ballon du match. Le shOwchoa continue, Memo dégoûte les attaquants en même temps que les supporters. Perfettu lui, en chope une demie-molle. Après avoir repoussé plusieurs assauts marseillais la défense craque sur une main de Maire. Pénalty. Je sais qu’Ochoa va l’arrêter. Ce qu’il fait parfaitement, il repousse même la tête plongeante d’Ayew par la suite. Invincible. Invincible jusqu’à une longue touche d’Azpi… 30ème minute : but d’André Ayew. Je tremble, je vibre, je vrombis, je frémis. 1-0 à la mi-temps, ouf !

Deuxième période : c’est reparti sur les mêmes bases, c’est soirée portes ouvertes dans l’axe de la défense. C’est soirée portes ouvertes, sur les côtés aussi. Valbuena déborde et sert parfaitement Ayew, pour le doublé. Mon monde s’effondre. Les Marseillais exultent. La suite est du même acabit, les Marseillais dominent et les Ajacciens souffrent. Mostefa, Lasne et Medjani sont en grève. Ilan conserve bien le ballon, Socrier essaye de jouer au foot, sans réussir. Les deux combinent pourtant mais Ilan, face à Mandanda, tarde trop et bute sur le gardien. C’était l’occasion rêvée de revenir à 2 buts à 1… Mais avec des « si », Ajaccio serait premier au classement. Fin du match, la femme derrière moi repart avec son copain, le gamin de 8 ans repart vivant, et moi je repars sans rien, rien à baiser, rien à manger. Monde de merde. Heureusement les vieux sont là pour me réconforter, leurs paroles me suffisent. «  Moi je mange pas chez Yvette, j’ai pas faimg ». « Putaing voir les matchs de l’Om c’est une vraie punition maintenang. » Ce n’est donc pas un mythe, les Marseillais parlent comme ça. Moi je vais parler des notes tieng.

 

A squadra :

Annutazioni:

Ochoa 13/5 : Ochoanismo : religiòn monoteìsta con Guillermo Ochoa como unico Dios. Ce moment hispanique est gracieusement offert aux nombreux lecteurs mexicains de Horsjeu.net. Pourquoi13 ? 13 comme le nombre de ses arrêts ce soir. Dès la première minute il a commencé à dégoûter les Marseillais. Ses parades toutes plus différentes et difficiles les unes des autres sont un régal. Il a paru invincible pendant un long moment, sortant même une double parade sur le pénalty d’Ayew, provoquant la colère des supporters marseillais. 1, 6, 11, 13, 20, 21, 26, 36, 53, 71, 78, 89 : ce ne sont pas les numéros du Loto, ce sont les minutes des arrêts de Memo, ce sont les minutes où j’ai vibré, tremblé, souri, ce sont les minutes où je me suis senti fier d’être Ajaccien. Le tout saupoudré d’une relance au pied toujours précise. Ochoa mon Dieu, Ochoa mon amour. Il mériterait de jouer dans un plus grand club d’Europe hein?

Bouhours 2/5 : Bouhours en guimauve tellement il est tendre et mou. Un mauvais placement, une pointe de vitesse ridicule et une présence offensive nulle. C’est lui qui concède la touche et qui ne se replace pas assez vite sur le premier but. Et sur le deuxième but, il se fait déborder like a Virgin par Valbuena.

Poulard 2/5 : Poulard est tout le temps présent où il le faut mais Poulard fait le strict minimum. Poulard intervient mais Poulard ne fait que pousser la balle, tirer dans le ballon. Il ne s’occupe pas de savoir si sa relance va être propre ou non. A son âge, il manque clairement d’NRJ.

Maire 3/5 : Patron de la défense en première mi-temps, ses interpositions face aux attaquants marseillais ont fait mouche. Cette facilité et simplicité dans son jeu m’ont rappelé la saison dernière, séance Nostalgie donc. C’est lui qui fait main sur le pénalty, heureusement sans conséquences.

Lippini 2/5 : En difficulté extrême face à Valbuena et Rémy, le Stade Vélodrome est la terre de son plus mauvais match de la saison. Ici gît sa gnac. Clairement pas dans le Mouv’.

Medjani 2/5 : Aussi visible sur le terrain que RTF Limoges sur les ondes, Carl ne sortait de l’ombre que lorsqu’il perdait le ballon ou lorsqu’il faisait des fautes. Essaye de ne pas reproduire une performance merdique comme ça, tiens merdique ça me fait penser à la radio libre de Difool.

Lasne 1/5 : Lasne de Shrek.

Mostefa 2/5 : Débordé par le milieu marseillais, englouti dans son jeu pathétique, aussi brouillon que Radio Orient, Mostefa n’a pas vu le jour. Du mieux quand il est passé arrière droit.

Cavalli 3/5 : Toujours aussi important dans la construction du jeu, il est là où le ballon est. Ou plutôt le ballon est là où il est. Il se permet, en plus d’organiser le jeu, d’avoir des occasions comme le prouve sa transversale dès la 12ème minute. Cavalli était branché sur du haut Voltage samedi soir !

Sammaritano 3/5 : Une entame de match timide, il a pris de l’assurance au fil du match. Son duel de nains avec Valbuena a été disputé mais le plus petit des deux a brillé par ses multiples accélérations, sa propension à obtenir des fautes et sa très bonne conservation du ballon. Il revient en forme. Et selon la fille du siège derrière moi « c’est Fun de le voir jouer. »

Socrier 2/5 : Pas tonitruant, pas Tony Vairelles non plus, il n’a absolument pas pesé offensivement. Celui qui sera moins dangereux que lui offensivement n’est pas encore Née. Sa pointe de lenteur est telle qu’il a une nouvelle fois été renommé « Edouard », en hommage à Doudou Cissé. Ce qui est de bon Eloi (Wagneau) pour la suite c’est qu’il est ultra-présent sur les coup de pied arrêtés défensifs.

 

I rimpiazzanti :

Ilan, 55ème NN : Solution offensive de la part de Pantaloni puisqu’il remplace Lippini, le Brésilien sait garder le ballon et il sait même quoi en faire. Sauf à la 70ème minute où il loupe une occasion en or de revenir à 2-1…

Kinkela, 65ème NN : Trop de pertes de ballons et de maladresses pour prétendre être dangereux.

Delort, 77ème NN : Actif, costaud, physique, maladroit. Gignac ?

 

Nouvelle défaite pour l’A.C.A, encore une fois deux buts d’écart, encore une fois aucun but marqué, encore une fois le Perfettu est déçu mais aussi tellement fier de ses joueurs. Et puis il reste 27 journées merde, même si Ajaccio est dernier, Ajaccio n’est qu’à 3 points du 14ème. Les insulaires auront donc à cœur de se racheter la semaine prochaine à domicile face à un Bordeaux apathique.

Je vous retrouve cette semaine pour une surprise ou sinon je vous retrouve ce week end pour une nouvelle académie. Après la télé et la radio, je vous laisse deviner quel en sera le thème… Je suis sûr que Michel Panini va le deviner, il est intelligent ce bel homme.

 

Le petit proverbe habituel est le bienvenu, oui vous pourrez vous la péter en sortant une expression corse à vos collègues de boulot :

« Piglia nome è pò riposa » / « Fais toi un nom et puis repose-toi. »

 

«  Aio…Aio…Andemi tutt’o stadiu . A mé…A té. Ché un matchu disputatu a d’a juca A.C.A. Ma l’arbitru qualli sera ?
Gridemi e via l’A.C.A »

 

A frappocu,

Perfettu Erignacci.

Perfettu a peut-être volé une Simca, faut pas croire, on n’a pas de blé, il suit les traditions d’hospitalité en hébergeant le Mad sur sa page et il est généreux en vous offrant les images du match.

20 thoughts on “L’Aiacciu Académie note Marseille-Ajaccio (2-0)

  1. C’est Loulou qui nous a tous convertis à l’anti-nîmisme, j’y suis pour rien.

  2. P’tain excellente académie.

    L’introduction m’a bien fait marrer, ainsi que le very bad road trip.

    Bien le concept des radios.

    Seulement, Michel ne sait pas quelle sera la surprise cette semaine? Un match de Serie A?

    Et pour le thème, certes Michel est futé, mais après la télé, les radios… Internet? Presse écrite?

  3. Ajaccio et Bastia, ça reste pour moi la source de la vanne la plus pourrie de ma jeunesse au stade.
    Des années à crier « Figatelli, Figatelli, hé, hé » avec tout un stade, sans savoir ce que c’était jusqu’à récemment.

  4. @Michel : tout d’abord merci. Y’a une journée de Série A cette semaine? Ma surprise ce n’est pas ça mais peut être que j’intégrerais du Catania dedans.
    Prochaine acad’: objectif presse écrite. Bien vu.

    @ Tahar: t’allais les voir jouer où mes petits Corses?

  5. Merci Blon, en aucun cas je ne prétend être meilleur que le Mad, il est loin devant moi. Je fais comme je peux et ce serait avec plaisir de te recroiser pour les prochaines académies.

  6. Et les Nîmois sont les meilleurs en tout, z’êtes qu’une bande de jaloux.

    Surtout Perfettu, ce sous homm.., ce con de cor..,cet insulaire de mer.., ce bel.., bon, surtout lui quoi.

  7. Désolé de t’avoir blessé en insultant les Nimois Oxianor, mais tu sais toi je t’aime bien…

  8. « Un Nîmois n’a-t-il pas des yeux ? Un Nîmois n’a-t-il pas des mains, des organes,
    des dimensions, des sens, de l’affection, de la passion ; nourri avec
    la même nourriture, blessé par les mêmes armes, exposé
    aux mêmes maladies, soigné de la même façon,
    dans la chaleur et le froid du même hiver et du même été
    que les Pailladins/Corses (terroristes) ? Si vous nous piquez, ne saignons-nous pas ?
    Si vous nous chatouillez, ne rions-nous pas ? Si vous nous empoisonnez,
    ne mourrons-nous pas ? Et si vous nous bafouez, ne nous vengerons-nous pas ? »

    A méditer.

  9. En insultant les pds de nîmois, le Perfettu ne peut qu’avoir du succès. Quel bel homme !

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