• Pourquoi le retour d’une académie dijonnaise ?

Après avoir raté de peu la montée en Ligue 1 lors des trois dernières saisons, le Dijon Football Côte d’Or semble enfin sur la bonne voie. Avec neuf points d’avance sur le 4e à 13 journées de la fin, on peut commencer à sérieusement y croire, surtout que cette année les deux Olivier ont enfin décidé de ne plus jouer avec nos couilles. Les deux Olivier ? Delcourt le président et Dall’Oglio l’entraîneur, avaient pris la fâcheuse habitude ces dernières saisons de vendre nos meilleurs joueurs durant cette saloperie de mercato d’hiver. Là-plupart du temps nos petites pépites s’en allaient jouer sur le synthétique infâme de Lorient pour leur permettre d’assurer tranquillement leur 13e place. En effet Loic Féry et Olivier Delcourt se sont liés d’amitié. Ce sont donc des coïts non-consentis à double pénétration que nous, supporters dijonnais, nous avons subi ces dernières années. Inlassablement, nos saisons démarraient fort puis on finissait par s’effondrer, nos meilleurs joueurs ayant quitté le navire en cours de route. Finalement c’était un peu comme quand votre partenaire commence délicatement à vous caresser pour finir par vous broyer les couilles avec une violence inouïe. A noter qu’en terme de souffrance nous en connaissons un rayon puisqu’il ne faut pas oublier que nous sommes de la patrie de Chantal Sébire.

Mais miracle, cette année, personne n’est parti, notre périnée a cicatrisé, nous sommes prêts à retrouver la Ligue 1 !

 

  • L’adversaire

Avec 38 points, le Havre joue encore la montée, mais le Havre c’est l’histoire des occasions manquées. Le Havre est le fameux « club doyen » mais n’a jamais gagné le championnat, ils ont un nouveau stade mais personne n’y va. Cette ville a aussi vu naître Jerôme Le Banner, qui joue les gros durs mais qui n’a jamais réussi à être champion du monde de K1, bref une belle ville de losers.

Notons que le Havre a la particularité cette année d’avoir un entraîneur américain, Bob Bradley. Avec sa vilaine gueule de G.I cancéreux, Bob a coaché la sélection américaine, la sélection égyptienne, le club de Stabæk en Norvège puis le Havre. Normalement à ce rythme, Bob entraînera l’année prochaine l’équipe corpo des éboueurs de Romorantin puis finira consultant sur RMC.

 

  • La Compo

Reynet – Souquet, Jullien, Varrault (cap), Bernard – Marié, Gastien – Sammaritano, Amalfitano – Tavares, Diony.

Du classique, pas de surprise. Bamba semble avoir définitivement perdu sa place au profit du jeune Souquet qui confirme de match en match. Bela encore un peu juste après sa blessure reste sur le banc, ce qui donne encore du sursis à Diony.

 

  • La rencontre au sommet !

Les joueurs entrent sur le terrain !

Les deux équipes ont décidé d’offrir du spectacle aux trois spectateurs du Stade Océane en ce début de partie et les occasions sont nombreuses. Dès la 2e minute, un centre dangereux de Gamboa oblige Reynet à effectuer une sortie musclée des deux poings, il télescope alors Quentin Bernard qui semble KO. Le médecin procède alors au protocole de tests de commotion cérébrale en lui demandant combien de but a marqué Yohan Rivière cette année. Quentin Bernard, hésitant, répond « zéro ». Le médecin l’autorise à revenir sur la pelouse.

Si Christopher Jullien empêche in extremis d’un magnifique tacle une contre-attaque havraise en tout début de partie, c’est bien Dijon qui a le contrôle du jeu. Tavares reprend d’une volée qui passe au-dessus de la barre un centre d’Amalfitano à la 5e. Quelques minutes plus tard, ce dernier envoie une frappe dans les bras du gardien suite à une belle combinaison entre Diony et Marié.

Au quart d’heure de jeu, à la suite d’un long ballon dans le dos de la défense, ceux que certains appellent Ronal-Diony, se présente seul face au gardien mais frappe à côté.

Le Havre va finir par relever la tête et aurait même pu ouvrir le score sans le sauvetage d’un Arnaud Souquet déchaîné, à se demander s’il ne jouait pas sous Kétamine, vous l’avez ?

Mais la plus grosse occasion est dijonnaise puisque juste avant la mi-temps Fred Sammaritano trouve le poteau après être entré dans la défense havraise comme Giant Coocoo dans Catherine Ringer. Ces hommes de petite taille…

Dijon domine clairement mais ne conclut pas. C’est en 2e mi-temps que tout va s’accélérer. A la 57e, l’intenable Souquet envoie un long ballon dans le dos de la défense. « Roulio » Tavares ne se fait pas prier et glisse le ballon dans le but. Il brandit un poing rageur en hurlant « ça c’est pour avoir fourni Laurent Ruquier à la France ».

Afin de s’éviter des frayeurs inutiles, il était impératif de faire le break. En ce jour de nouvel chinois, Roulio a décidé de rejouer Tian’anmen en roulant sur la défense normande tel un char d’assaut sur des étudiants pékinois. Coup du sombrero sur le gardien suivi d’une tête qui fait chavirer de bonheur les dijonnais.

A partir de là, le DFCO se contentera de contrôler tranquillement le match qui se terminera sur le score de 2-0 pour les rouges.

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La meilleure défense du championnat a encore fait du bon boulot.
 

 

  • Les notes

Reynet (3/5) : Il n’a pas eu énormément de travail, mais a su parfaitement gérer les occasions dangereuses.

Souquet (5/5) : L’homme du match. Une passe décisive, des interventions propres, des relances élégantes et efficaces. Depuis qu’il s’est rasé la tête il est un autre homme, certainement l’effet Christophe Jallet.

Varrault et Jullien (4/5) : L’expérience et la fougue. Ces deux là font un sacré boulot depuis le début de la saison. Ils ne sont pas sans rappeler le célèbre duo texan Walker et Trivett, lattant leurs adversaires à coup de pied dans la gueule. Face à eux, à l’image d’un mexicain à la frontière texane, on ne rentre pas dans la défense dijonnaise

Bernard (3/5) : De retour après une grave blessure, Bernard retrouve peu à peu le rythme et fait le boulot.

Marié et Gastien (3/5) : Très présents en 1e période et en début de 2e, ils se sont un peu éteints quand le rythme a baissé. Ils ont su réguler le jeu et il est clair que cette paire de 6 ne bluffe pas…

Sammaritano (3/5) : Très remuant en 1e période, il a disparu des radars en seconde.

Amalfitano (3/5) : Certainement le meilleur joueur en 1e mi-temps. Il s’était d’ailleurs mué en son double maléfique, le super héros « Analfistano » qui punit toutes les défenses. Une fois l’équipe à l’abri, il a laissé sa place à Bela.

Diony (3/5) : Peu efficace devant le but, on ne peut pas lui enlever sa hargne et son côté battant. Il est revenu défendre et n’a pas ménagé ses efforts.

Tavares (5/5) : Julio en est à 10 buts. De match en match il montre quel point il est précieux. Il sait jouer avec son physique quand on a besoin de garder la balle. Il est efficace devant le but et il lui faut rarement plus de deux occasions pour la mettre au fond. Il a le physique d’Harry Roselmack avec l’efficacité d’un Trézéguet, une certaine définition de l’homme idéal.

Béla (3/5) : Entré en cours de jeu. Olivier le juge encore un peu juste après sa blessure mais on hâte que Béla revienne a son meilleur niveau. Il a été remuant et ses dribbles ont dérouté les Havrais. Il est le Nabil Fékir dijonnais et son association avec Julio va faire très mal.

Lotiès et Lees-Melou (entrés en toute fin de partie non-notés).

 

Voilà, Dijon est en tête au soir de la 25e journée. Je me suis servi un kir à la gloire de Chantal en lui promettant qu’on ne souffrira plus. On va aller en Ligue 1, nous y croyons dur comme fer.

Avec le nouveau découpage des régions, c’est un derby qui nous attend vendredi à Gaston Gérard. On reçoit les Sochaliens et vous connaissez l’adage, un derby ça ne se joue pas, ça se gagne, surtout si on peut envoyer ces arriérés de Doubistes en National.

Alors rendez-vous vendredi, en espérant que vous continuerez à lire la Kir Académie !

 

Alban Bourguignon.

7 thoughts on “Le Havre – Dijon (0-2) : La Kir Académie livre ses notes

  1. Enfin un successeur à la Mout’Hard Academy. Que ta vie soit longue et couronnée de succès.

    @Bart : c’est pas moi qui démissionne, c’est moi qui quitte arrête. Comment ça c’est pareil ?

  2. Pourquoi Kir? De toute façon à DIjon on ne connais que 3 trucs :
    – La moutarde
    – La mayonnaise
    – Emile, Odile et Sylvie du festival Moutarde et Cinéma

  3. Merci pour votre accueil!

    C’est un honneur de rejoindre le grande famille d’horsjeu.net

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