Le onze mondial historique du FC Lorient

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Un onze historique tout en esthétisme et génialité de génie.

Préface

Se lancer dans la conception de onzes qualifiés « d’historique » me confronte à plusieurs interrogations, la principale étant la légitimité. Lorient est un club que j’apprécie énormément, mais qui n’est pas le mien. J’ai commencé à suivre leurs résultats de très près en même temps que la D1, lors de l’année 2002, mais je ne voyais rarement plus de deux matchs par saison jusqu’à ce que la Merlus académie soit créée. Plusieurs joueurs qui seront cités ici n’auront donc jamais été vus à l’œuvre par votre serviteur. Les noms qui s’imposaient d’eux-mêmes pour moi étaient ceux qui avaient réussi à se faire une place dans le paysage médiatique du football récemment. Il m’a fallu lutter pour ne pas sombrer dans cette facilité, et mettre de côté mes études afin de faire des recherches approfondies pour justifier la présence de tel ou tel nom, et ainsi éviter toutes aberrations. J’espère avoir réussi.

L’histoire du FC Lorient a commencé en 1926. Longtemps il est resté le simple club amateur d’une petite ville naviguant dans les divisions amateurs, comme tant d’autres. En 1967, le club devient pour la première fois professionnel, et est un acteur honnête de la Division 2 pendant dix ans, ratant de peu la montée en 1975 et 1976, avant de sombrer en 1977, et de déposer le bilan en 1978. Se passe alors dix ans pendant lequel le club retombe dans l’anonymat, devant gravir à nouveau les échelons du football français alors qu’il se trouve en DSR lors de la saison 1981-1982. Il devient à partir de 1985 un habitué de l’ascenseur D2-National, jusqu’en 1995, année où une nouvelle ère commence. C’est à partir de cette époque que le club se fondra dans le paysage du football professionnel français, et c’est pour cela que la plupart des joueurs sélectionnés ont joué avec le maillot tango pendant cette période qui nous emmène jusqu’à aujourd’hui.

Il est cruel d’occulter 70 ans de l’histoire du club, mais je n’ai pas les compétences nécessaires pour mettre dans mes onzes des joueurs « fantastiques » de CFA. Et à moins qu’un papy connaissant par cœur les faits et gloires du FC Lorient passe par ici, je ne pense pas que l’on puisse m’en tenir rigueur.

 

Les onze « mondiaux »

La sélection des titulaires est la plus difficile, et, pour la comprendre, plusieurs éléments sont à prendre en compte. J’ai choisi de faire ce qui me semble la meilleure équipe possible, c’est-à-dire que j’ai dû privilégier la cohérence au choix du cœur. La disposition est le 4-4-2 qui fait le bonheur du club sous les ordres de Gourcuff, schéma auquel je ne pouvais évidemment toucher. Si le club démontre chaque année qu’une grande majorité de joueurs sont polyvalents, j’ai décidé de n’aligner que des spécialistes des différents postes, là où leurs capacités s’expriment le mieux. Pour ceux qui le redoutait ou qui ne pouvait l’envisager, c’est  avec une tristesse infinie que j’annonce le choix terrible que j’ai eu à effectuer : qui de Pédron ou Le Pen  aligner à gauche ?

 

Le onze titulaire

Fabien Audard : Arrivé de Bastia où il était mis en concurrence pour le poste de gardien en… CFA2, il va montrer à Lorient toute l’étendue de ses qualités. Au club depuis 2002, juste après la dernière descente en D2, il est l’auteur chaque saison de parades réflexes magnifiques et d’arrêts incroyables. Et quand il enfile ses gants de Régis, les buts pris sont tellement drôles que cela nous apprend à relativiser sur le football. Sur dix ans footballistiques, seulement deux ne resteront pas dans les anales. Le premier en 2004-2005, car il était prêté à Monaco où il découvrit la ligue des champions, le second en 2006-2007 où il laissa sa place de titulaire à Rémy Riou, sans se plaindre. La seule chose que nous reprocherons à Audard, c’est bien de se blesser hélas un peu souvent, ce qui nous empêche de le voir régulièrement.

Philippe Gayet : Il est le représentant dans cette équipe des premières années professionnelles du FC Lorient. Originaire du Nord et joueur auparavant à Dunkerque, il sera le titulaire au poste de latéral droit de 1973 à 1977. Latéral qualifié de « moderne » aujourd’hui par ceux qui l’ont vu à l’œuvre, il savait se montrer offensif sans pour autant rechigner aux tâches défensives. 112 matchs pour douze buts inscrits sous les couleurs lorientaises, et une dernière saison disputée à moitié à cause d’une vilaine blessure (ce qui ne l’empêcha pas de lever les bras sur la civière quand Lorient mit un but), d’après ce que j’ai cru comprendre, avant d’arrêter sa carrière professionnelle. Aujourd’hui, Philippe Gayet est un mec qui écrit des mails sympas à un supporter qui parle de lui dans une rétrospective. Voir cela en cliquant ici (http://www.fclorient.net/forum/viewtopic.php?t=4838&start=0). Alors, j’espère.

Sylvain Marchal : Arrivé de Metz en 2005, Marchal s’impose rapidement comme titulaire, et gardera ce statut de façon inamovible lors de ses cinq saisons au club, en devenant même progressivement capitaine. Stoppeur complet, il est de ceux qui compensent leur manque de vitesse par un placement intelligent. Malgré ses blessures, il est un artisan de la remontée puis du maintien de l’équipe en Ligue 1, avant de quitter Lorient pour Saint-Etienne à l’été 2010, marquant ainsi un désir mutuel d’entamer un nouveau cycle, chacun de son côté.

Anthony Gauvin : Comme Marchal, il a passé cinq saisons au club. Comme Marchal, il en deviendra le capitaine. Arrivé de Nice en 1999 pour apporter son expérience de la ligue 2, Gauvin jouera tous les matchs jusqu’à la montée, se permettant même d’inscrire huit buts l’année  de l’ascension. Il sera certes également titulaire la première partie de saison en D1, pendant laquelle Lorient laisse souvent la porte ouverte aux adversaires. Ensuite, il ne sera quasiment plus dans le groupe en championnat sous Pouliquen, mais est à nouveau titulaire lors des matchs de coupe de France, à partir des quarts. Trois victoires 1-0 plus tard, dont une au Parc des Princes où les merlus avaient essuyés un 5-0 en championnat, et voici le premier représentant de l’unique titre majeur Lorientais. Il redeviendra titulaire en Ligue 2, et finira son histoire lorientaise par une nouvelle saison à huit buts en championnat, plus un en coupe de l’UEFA, sous les ordres de Christian Gourcuff. Les deux hommes s’apprécient, comme le montrent leurs déclarations respectives avant le match de coupe en 2011 face  à Fontenay, club entraîné par Gauvin.

Jérémy Morel : Le pur produit lorientais de cette équipe, qui est aussi le joueur ayant disputé le plus de matchs professionnels sous les couleurs tango. Au départ attaquant, il reculera au poste d’arrière droit, et s’y imposera comme un contre-attaquant de talent, offrant aux supporters des montées rageuses et des combinaisons ponctuées de buts. Sa plus belle saison restera la 2008-2009 où il apparaît dans la forme de sa vie, avant d’être coupé dans sa progression l’année suivante par une douleur récurrente aux adducteurs. Malgré des envies de départ afin de franchir un palier, il est promu capitaine après le départ de Marchal et donnera encore le meilleur de lui-même jusqu’à l’été 2011, pendant lequel il est transféré à Marseille où je lui souhaite bon courage.

Sylvain Ripoll : Milieu de terrain défensif de l’ouest, il débarque à lorient après une année au Mans et le reste de sa carrière à Rennes. Homme fidèle, il est toujours dans la ville aux cinq ports aujourd’hui, en tant qu’adjoint de Christian Gourcuff. En tant que joueur, il permit notamment la stabilisation du club en D2, et donc le retour au professionnalisme, et est de l’aventure des deux premières montées en D1. Mais sa carrière de joueur s’arrête en 2001, et malgré son statut de membre de l’effectif, il ne jouera plus que sept matchs lors de la saison 2002-2003. Il en avait alors déjà disputé 200 avec le maillot tango. Sa connaissance du club et du jeu « à la lorientaise » en font pour certains un successeur potentiel de Gourcuff si celui-ci venait à partir vers de nouveaux horizons sans son adjoint.

Fabrice Abriel : Le joueur le plus polyvalent qui ait joué pour Lorient. On se souviendra effectivement de performances honorables en attaque, mais aussi…en défense centrale. Mais Abriel est surtout un milieu de terrain efficace, un travailleur de l’ombre, un homme capable de jouer entre les lignes et donc d’apporter le liant nécessaire à l’équipe. Elément indéboulonnable des trois premières années suivant la remontée en Ligue 1, il joue en intégralité tous les matchs de championnat de 2006 à 2008, avant de connaître sa première et dernière suspension au commencement de la nouvelle saison. Et malgré deux autres matchs ratés et deux remplacements à la mi-temps au printemps, il réussit en 2008-2009 sa plus belle saison au niveau des statistiques, avec sept buts et quatre passes décisives, sans pour autant décrocher le Merlus d’or du public comme les deux années précédentes. Il s’en va alors gagner quelques titres avec Marseille, et joue désormais à Nice.

Antoine Cuissard : Petit-fils de la fondatrice du club, et fils du premier président de l’histoire des Merlus, il joua pour le club familial lors de la saison 1946-1947.  Tout cela semble normal à première vue, mais ça serait cacher les éléments qui font la beauté de cette histoire. A cette époque, Cuissard était un international français de vingt-deux ans en pleine progression, qui a fini deuxième du championnat professionnel l’année précédente avec Saint-Etienne. Lorient était une ville meurtrie et détruite par la guerre, un vaste champ de ruines, et le club, amateur, n’allait guère mieux. Alors, pour l’aider à se relancer, Cuissard viendra porter le maillot lorientais, accompagné de son ami Jean Snella à qui est  confié le poste d’entraîneur. Plus beau encore, le sélectionneur français lui gardera sa confiance, et Cuissard devint le premier international tricolore du FC Lorient, et reste le plus capé en tant que lorientais. Sa mission accomplie, il retournera à Sainté, et fit une carrière honorable, laissant de bons souvenirs partout où il passait. Il reviendra ensuite en tant qu’entraîneur-joueur en 59-60, puis en tant que simple entraîneur lors de la première période professionnelle, de 1967 à 1969.

Stéphane Pédron : Lorsqu’il arrive de Laval, il est un honnête joueur de D2. A la fin de sa première saison avec Lorient, en 1998, son pied gauche est la divinité du Moustoir. Pédron, meilleur joueur du championnat, permet aux Merlus de découvrir l’élite. Il ne parviendra pas à les y maintenir, et il part montrer dans d’autres clubs ce qu’est un vrai professionnel, le joueur parfait. Il revient  en 2003, après sa demi-saison à Paris, pour aider le club pendant les années Ligue 2. Mission plus que réussie, d’abord en tant que titulaire, puis en tant que joker pour les fins de matchs en 2005-2006: trois buts inscrits en jouant rarement plus  de 30 minutes. La montée de Lorient s’étant jouée à la différence de but, nous ne ferons que noter l’importance cruciale de chacune de ses réalisations (une à la 90e pour donner la victoire, une pour réduire le score, et une dans la gueule des Caennais sur un coup franc qui était son premier ballon. On oubliera son expulsion pour une Suarez inutile 15 minutes plus tard). Pédron prolonge alors pour regoûter à l’élite, avant de se reconvertir dans le staff. Trois bouts de matchs, un dernier pétard arrêté par Landreau, une ovation. Merci.

Jean-Claude Darcheville : Formé au Stade Rennais, il arrive à Lorient après un prêt à Nottingham. Ses stats n’ont alors rien d’extraordinaire, avec sept buts en près de soixante-matchs de haut niveau. Très vite, tout doute est pourtant effacé. Darcheville est un buteur, un vrai, une bonne pioche formidable. Ses buts étant 90% du temps décisifs, il permet ainsi d’engranger un paquet de points, et participe grandement à la remontée du FC Lorient en D1. Il y fera la plus belle saison de sa carrière, sa simple présence servant de croire au maintien jusqu’au bout. Encore naïf à cette époque, je pensais qu’une seule année suffirait à revenir dans l’élite avec un tel joueur dans l’équipe. Putain de transferts. Car Darcheville est mon premier héros (Ziquoi?), celui qui me fit rêver avec le peuple lorientais, et qui offrit le plus beau des cadeaux d’adieu : une ligne au palmarès. Pour ce but, pour ces buts, Merci.

Kévin Gameiro : Notre attaquant moderne, et la plus belle réussite au niveau de la progression dans le club. En provenance de Strasbourg où il avait inscrit six buts en 2007-2008, il en inscrira onze la saison suivante, puis dix-sept celle d’après, et enfin vingt-deux en 2010-2011. L’adaptation, l’épanouissement et la confirmation. S’il eut quelques difficultés à se faire servir au départ, il devint vite  incroyablement à l’aise dans le système de jeu mis en place par Christian Gourcuff, comme en témoigne également ses dix-sept passes décisives avec le maillot lorientais. Meilleur buteur de l’histoire du club, ses performances en firent le deuxième international français du FC Lorient. Je souffre désormais avec lui chaque semaine lorsque ses partenaires du PSG l’oublient.

 

 

Le onze concurrentiel

Schuth – Boutruche, Kerhuiel, Genton, Le Borgne – Keita, Amalfitano, Le Bert, Le Pen – Koné, Bouger

Philippe Schuth : Fils et petit-fils de gardiens de buts, Lorient était déjà son cinquième club en dix ans de carrière. Habitué jusque là au rôle de doublure, il rejoignit les merlus en national après une année de chômage. Il restera cinq ans parmi eux, le temps de devenir champion de national, puis de monter en D1, disputant plus de 150 matches (estimation, n’ayant pas les chiffres de national). Il choisira alors d’aller à Toulouse, où il ne jouera que très peu, avant de rejoindre Gueugnon puis Nancy. C’est en étant le gardien titulaire du club lorrain que Philippe Schuth décèdera d’un accident de la route, en février 2002. En plus du simple aspect sportif, les supporters du club le regretteront également pour sa grande gentillesse.

Marc Boutruche : L’arrière droit des années Ligue 2, de 2002 à 2006. En provenance de Brest, alors en national, Boutruche s’empare du poste, et livre des prestations exemplaires. Très apprécié des supporters, il ne pourra jamais s’imposer en Ligue 1, la faute à de trop nombreuses blessures. La dernière, au mollet, trop tenace, l’obligera à arrêter sa carrière en 2009. Titulaire d’un Bac+5, il est conseiller municipal depuis 2008 à Guidel. J’espère juste que la mairie Modem est un hommage aux couleurs du FC Lorient.

Benjamin Genton : Le chouchou des supporters. Arrivé de Créteil, Genton devient un solide défenseur de Ligue 2, disputant 73 matchs sur 76 possibles jusqu’à la montée. Mais Gourcuff le confinera au rôle de remplaçant dans l’élite, privant ainsi le Moustoir des tacles glissés de l’homme à la mentalité exemplaire. Au gré des blessures, il disputera près de 50 matchs en Ligue 1, dont la moitié sur la saison 2008-2009. Grand professionnel, animateur du vestiaire, aidant à l’intégration des recrues, et proche du public, Genton recevra cinq années consécutives le Merlus d’or du public de fclorient.net (www.fclorient.net). Son départ au Havre attristera grand nombre de fans dans le Morbihan, mais lui permettra de retrouver les terrains et de figurer dans l’équipe-type de la Ligue 2 2010-2011. C’est bien dommage que les cahiers du foot n’aient pas pensé à lui pour le ballon d’eau fraîche l’année précédente…

Gilles Kerhuiel : Voici le joueur qui aura certainement connu le plus de choses sous le maillot lorientais, fort de ses douze ans passés dans l’équipe première. Formé au club, alors amateur, Kerhuiel fait ses débuts avec Lorient en 1987. Il connaîtra les périodes d’instabilité sportives et le national, la D2 et l’accès au statut de professionnel, le plus haut niveau avec la D1 et finalement la déception de la relégation. Il partira alors à Châteauroux pour une saison, et finira sa carrière à Angers.

Claude Le Borgne : Autre représentant de la première aventure professionnelle du club, il avait d’abord signé une licence amateur, l’année précédant la création de la section « pro ». Il restera dès lors l’arrière droit de l’équipe pendant huit ans, disputant pas moins de 235 matchs, tout en continuant à se faire voir du côté du port de commerce de Lorient. Moins offensif que son compère Gayet, il était réputé pour sa solidité à toute épreuve.

Seydou Keita : Une autre bonne pioche du FC Lorient du début du siècle. Jouant peu à Marseille, il demande à être prêté, et part alors pour la Bretagne. Les dirigeants merlus ne le regretteront pas. Il dispute l’intégralité des rencontres en 2000-2001, excepté la première, n’étant pas encore arrivé. Son impact sur les performances de l’équipe est grand, on retiendra notamment son égalisation à la 89e minute de son premier match, évitant à Lorient une désillusion, mais surtout son formidable abattage au milieu de terrain qui lui valut d’être sélectionné dans l’équipe-type de la D2. Il est transféré définitivement pendant l’été. Hélas, il ne pourra faire aussi bien en D1, freiné par les blessures, et perdu dans le naufrage lorientais. Il sera tout de même titulaire pour la finale de la coupe de France. Le club accepta de le prêter ensuite à Lens pour ne pas freiner sa progression. Il ne reviendra plus. Aujourd’hui au FC Barcelone, son palmarès est à la hauteur des souvenirs laissés aux supporters du Moustoir.

Morgan Amalfitano : Il fait parti des joueurs ayant permis à Lorient de s’installer en Ligue 1, et même de lui faire connaître ses plus belles heures. Doté d’une très belle technique, précis dans ses frappes et dans ses passes, il fit pendant trois saisons le spectacle au Moustoir, et aussi à l’extérieur par des contres tranchants. Avec quatorze buts et dix-neuf passes décisives (dont une bonne partie pour Gameiro) en 110 matchs de championnat, on peut parler de statistiques honorables pour un garçon polyvalent. Je le mets ici milieu de terrain axial, mais on se souvient de lui à l’aise sur le côté et en pointe. Ses performances le firent remarquer par les gros clubs français, et il s’engagea finalement avec Marseille, où il semble enfin s’imposer.

Pierrick Le Bert : Comme Kerhuiel, il aura tout connu avec les Merlus dans les années 90, restant même une saison de plus que le défenseur. Les fins connaisseurs du club en font le joueur ayant le plus disputé de matchs, amateurs et professionnels confondus, sous le maillot lorientais, avançant le chiffre de 480 rencontres. L’histoire retiendra une douzaine de buts inscrits dans les divisions supérieures, les supporters un mec fidèle et attachant. Il fit une dernière pige à Vannes où il se fit remarquer en éliminant… Lorient en 16e (unique buteur à la 115e). Il s’occupe désormais des U18 lorientais. Aussi, le fait qu’il ait été formé à Brest nous laisse beaucoup d’espoir avec Autret (dédicace à Mèch Tuyot)…

Ulrich Le Pen : Certains s’offusqueront peut-être de son placement sur le banc. C’est dire combien ce joueur a apporté au club. Talentueux, valeureux, il arrive au club en 1999, et contribue largement à le faire remonter, en donnant d’excellents ballons à Darcheville et à Kroupi. Il marquera également 14 buts en deux saisons. En Division 1, la formule marche toujours, mais l’équipe prend plus de buts qu’elle n’en met. Et au bout de treize journées, Lulu annonce son départ pour Ipswich Town. Le club ne se remettra pas de la perte de son principal pourvoyeur de ballons offensifs.  Ulrich Le Pen ira se refaire une santé à Strasbourg après son échec en Albion, et reviendra finalement à Lorient en 2006, après la remontée en Ligue 1. Il illuminera à nouveau le Moustoir de maintes façons – prenant notamment les gants de gardien de but lors d’un match légendaire contre Valenciennes où il se révèlera infranchissable – et le championnat pendant deux années, et alors qu’on le croyait infatigable, il disparaîtra peu à peu de l’équipe en 2008-2009, lassé du football (même s’il fera une dernière pige à Laval). Des adieux biens froids s’en suivront, mais ce n’est pas ce que l’histoire retiendra.

Bakari Koné : Christian Gourcuff le ramènera de son passage au Qatar, nouant une solide relation avec lui. Quitter Lorient aura donc servi au moins à une chose : la découverte de Baki. Le petit attaquant sera décisif tout au long des deux saisons passées avec les merlus. Neuf buts la première année, vingt-quatre la seconde, participant ainsi grandement à l’opération maintien du club, qui finira finalement en milieu de tableau. Il gagnera grâce à ses performances ses premières sélections avec la Côte d’Ivoire. C’était aussi un joueur très apprécié des supporters qui le remercièrent en le consacrant deux fois merlus d’or. Il ira tenter l’aventure en Ligue 1 avec Nice, avant de rejoindre Marseille, et il est désormais retourné au Qatar.

Bernard Bouger : Attaquant prolifique des merlus de 1988 à 1997, avec une pause de deux saisons à Valenciennes et à Quimper, il quitta hélas (pour lui) le club l’année de la montée en D1 pour Sochaux, remplacé de belle manière par Bouafia qui avait fait le chemin inverse. Mais les plus anciens supporters préfèrent se souvenir de ses trente-trois buts en 78 matchs de D2, parmi d’autres à l’échelon inférieur. A ne pas confondre avec  son inséparable frère jumeau, Yves, latéral gauche.

 

Le onze pour un effectif ultra-complet

Le Garrec – Jallet, Diop, Ciani, Le Lan – Ewolo, M’vuemba, Guel, Ziani – Vahirua, Jankovic

Stéphane Le Garrec : On pourrait le qualifier de « meuble » lorientais. Il joue ses premiers matchs lors de la saison 1987-1988, avant de devenir titulaire pour les deux suivantes. Il jouera ensuite à Guingamp, Valenciennes, Laval, avant de revenir au club, disputant deux autres saisons plein en D2, la moitié des matchs en D1, avant de devenir le remplaçant d’Audard. Il fera une dernière année à plus de 20 matchs lorsque Fab’ fut prêter à Monaco, et entraîne désormais les gardiens de but.

Christophe Jallet : Arrivé de Niort pour être le troisième latéral droit, il profitera des blessures de Boutruche pour s’imposer devant Moullec comme le joueur le plus solide à ce poste. Il ne lâchera plus sa place, et malgré une dernière saison tronquée en partie par les blessures, il se fit remarquer par le PSG qui l’acheta à l’été 2009.

Pape Malick Diop : Arrivé au mercato d’hiver 2001 pour renforcer la défense, Diop n’évitera pas le naufrage mais fut l’auteur de quelques prestations solides, notamment en coupe de France. Il fut ensuite titulaire pendant deux saisons au côté de Gauvin en Ligue 2, contribuant à la bonne tenue de route.  Encore titulaire en  fin d’année 2004, une blessure au genou mit fin à son époque lorientaise. Le très sympathique Diop rejoignit ensuite Pouliquen à Guingamp, avant de signer à Metz où il connut la montée et regoûta ainsi à la Ligue 1.

Mickaël Ciani : Alors qu’il ne finit plus de régresser à Bordeaux, on se rappelle du côté de Lorient la solidité du joueur… Arrivé pour être titulaire à la place de Genton, son impact physique aida énormément l’équipe dans le chemin vers le maintien. Son jeu au pied étant ce qu’il est, on se souviendra plutôt de ses coups de tête dans le ballon qui firent de lui un  très bon défenseur du championnat. C’était avant le drame.

Arnaud Le Lan : Si son niveau footballistique n’a jamais atteint des sommets, Le Lan est un bon gars, fidèle au club, et qui est toujours là pour dépanner et mouiller le maillot. Alors parfois c’est pas joli à voir, mais ça lui permet d’être nominé au ballon d’eau fraîche. Et ça c’est cool comme sa « passe » décisive en finale de la coupe de France. Bientôt 200 matchs avec le maillot tango !

Oscar Ewolo : Lorient est son deuxième club après Amiens. Ce joueur n’a rien d’exceptionnel, mais a toujours été irréprochable lors de  ses 124 matchs disputés avec le FC Lorient. Parti ensuite à Brest, qu’il a contribué à faire monter et à maintenir en Ligue 1.

Arnold M’vuemba : J’ai hésité à le mettre mais mon manque de culture profonde sur le club ne m’a pas laissé le choix. Ou alors il est tout simplement une évidence. Jeu propre, qualité de passe exceptionnelle, porté vers l’avant, quand il va moins bien, c’est toute l’équipe qui en pâtit.

Tchiressoua Guel : Ailier talentueux et incisif, Guel était apprécié des supporters et le leur rendait bien. Dix-sept buts en trois saisons, de la bonne humeur, un départ pour la Turquie, un passage à Nacy, 6 mois sans club, puis un retour en 2005-2006 pour aider le club à monter en Ligue 1 et se préparer à la coupe du monde 2006. Malheureusement pour lui, un seul objectif sera atteint. Il a ensuite joué dans le championnat israëlien.

Karim Ziani : Prêté au club en 2004-2005, Ziani fait une saison honorable et convainc Gourcuff de le transférer définitivement pour la saison 2005-2006. Son talent explosera alors, et il fut un élément clé de la montée, récompensé par un titre de meilleur joueur de Ligue 2. Il joua ensuite les intermittents du spectacle à Sochaux et à Marseille, avant d’aller se perdre à Wolfsburg, en Turquie puis au Qatar.

Marama Vahirua : Champion de France avec Nantes, puis transfert à Nice. S’éclate à Lorient avec Gameiro, puis transfert à Nancy. Aujourd’hui à Monaco, ses choix de carrière ont été parfois étranges. Sa venue à Lorient fut en tout cas bénéfique pour tout le monde : pour lui-même, pour le club et pour le beau jeu !

Bozidar Jankovic : Nouvel élément de la première période professionnelle, Jankovic était le meilleur buteur de l’équipe lors des deux années où les merlus faillirent monter en D1, sous la houlette de Jean Vincent (double champion de France ensuite avec Nantes). Ses vingt-huit buts en 64 matchs n’y étaient certainement pas étrangers, et il était l’un des joueurs les plus utilisés de l’effectif. Il quitta le club pour Quimper à l’été 76, et n’eut ainsi pas à vivre le naufrage lorientais la saison suivante.

 

L’entraîneur :

Christian Gourcuff : L’évidence, même si d’autres entraîneurs talentueux sont venus s’essayer dans la ville aux cinq ports. Christian Gourcuff cumule désormais vingt-deux ans à la tête de l’équipe dont quatre en tant que joueur-entraîneur – ce qui lui permettra d’entrer en jeu avec 30 ans de moins si jamais une cascade de blessures touche ces trois onze. Pointilleux, presque obsessionnel, il ne semble pas toujours très agréable à vivre dans sa quête du beau jeu. Ses sorties sur l’arbitrage sont rentrés dans le paysage du football français, à tort ou à raison, car la plupart de ses interviews d’après-match concernent plutôt le jeu de ses joueurs, qu’il critique régulièrement, même dans la victoire. Si sa critique de l’arbitrage marque, c’est qu’elle est faite avec éloquence. Oui Gourcuff semble toujours grincheux, oui il est aigri par son passage à Rennes, oui tout ce qu’il dit peut être interprété comme une sortie médiatique de trop par un comité d’aussi mauvaise foi que lui, il n’empêche que Gourcuff est un entraîneur dont le seul tort est d’avoir toujours raison. Quoiqu’il dise. Même quand c’est faux. Génial sans la moindre ironie.

 

Postface

J’espère que cette sélection vous a plu et qu’elle ne vous a pas trop déçus. J’ai moi-même beaucoup appris sur le FC Lorient pendant ces longues heures de recherches. Je suis ouvert aux remarques, reproches, rectifications et félicitations par les moyens habituels qui vous sont rappelés plus bas. Je remercie grandement les sites fclorient.net (www.fclorient.net) et footballdatabase (www.footballdatabase.eu) qui m’ont énormément aidé grâce à leurs bases de données incommensurable. Quittons nous bons amis, quittons nous en bonus.

 

Bonus Genton est un super mec :

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Football-L-incontournable-Benjamin-Genton-_2296-624220_actu.Htm

 

Bonus Gameiro est un buteur: http://www.youtube.com/watch?v=DGHYzPx3QAM&feature=player_embedded

Bonus  Stéphane Pédron est un footballeur comme les autres en mieux quand même : http://www.dailymotion.com/video/xaav48_la-montee-du-fc-lorient-en-1998-ave_sport

Bonus Gourcuff will always be Gourcuff: http://www.dailymotion.com/video/xa8hzc_reportage-sur-le-fc-lorient-et-chri_sport#rel-page-2

Bonus match historique et éléments surréalistes : http://www.dailymotion.com/video/xinvn6_bastia-lorient-finale-de-la-coupe-de-france-2002_sport

 

Chères lectrices, chers lecteurs, je suis désormais sur Facebook (http://en-gb.facebook.com/people/Tristan-Bourrepif/100003207704053) autant que je le peux parce que c’est génial. Donc si vous voulez venir me poser des questions, m’apprendre quelque chose, me demander en mariage ou me faire des remarques de toutes sortes, n’hésitez pas à venir faire un tour. Si vous n’aimez pas Facebook, il y a les commentaires et mon mail : tristanbourrepif@gmail.com.

 

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Tristan Bourrepif

51 thoughts on “Le onze mondial historique du FC Lorient

  1. Vous êtes (de plus en plus?) brillant. J’ai craint de ne pas voir Le Lan et ça je ne vous l’aurais pas pardonné (certes, je l’eût mis dans les titulaires mais c’est juste parce que je suis romantique et que je n’y connais rien…). Vivement que j’ai de nouveau du temps pour étudier toutes vos acads (j’ai souvenance d’une brillante pièce de théâtre que je n’ai pu que survoler).

  2. Excellent, et merci pour les bonus. J’avoue qu’en lisant les paragraphes sur chaque joueur, j’aurais eu du mal à choisir entre Pedron et Le Pen. Deux beaux pieds gauche pour de style bien différent.

  3. Effectivement, t’aurais pu les superposer pour la peine et faire un 12 historique ! dommage qu’aucun des deux n’ait joué à un autre poste, ça aurait été surement plus facile.

    gros gros travail en tout cas, félicitations

  4. Très bon et attendu onze mondial historique.
    Je te suis dans la titularisation de Pédron. Il a été, au contraire de Le Pen, dans la plus belle équipe jamais vu et qu’on reverra surement plus au Moustoir : l’équipe de la première montée.

  5. quand on mate les bonus, on voit que les gueules de canal n’ont pas changé …

    sinon superbe travail, j’ai appris pas mal de choses sur lorient

    ah et puis audard … j’aurais bien aimé qu’il grapille une ou deux séléctions comme ça, pour le plaisir

  6. @Perfettu Erignacci: c’est gentil de le remarquer mais pas encore pour de vrai je le crains…

  7. la Fanette est de retour mais avec une tonne de fautes…
    Dans le 11 titulaire, 3 joueurs portent ou ont porté le maillot de Paris. Coïncidence? Je ne crois pas.

  8. 3 parisiens, 3 marseillais également cher PLF…et je vois que tu profites de tes vacances pour ouvrir ton Bled et corriger les autres!
    Je me souviens de ce match face à Valenciennes où Le Pen a joué une heure dans les buts après avoir ouvert le score et ça suffit à mes yeux pour en faire un titulaire au poste de gardien…plus de la moitié des joueurs que tu as cité font parti du onze anal des clubs où ils ont été transféré, c.u.s. ; néanmoins je te félicite pour ton travail, tu as du sacrément te faire chier durant les fêtes!

  9. Superbe travail d’apôtre gourcuffiste! Je suis d’accord avec toi pour Pedron en lieu et place de Lulu Le Pen, l’équipe de 98 c’était magique à voir mais Ripoll, je le trouvais super classe en défenseur central plus qu’en milieu. Pour faire mon chieur un peu, j’aurais fait une petite place à Hervé Guégan et une autre à Alain Gouaméné qui était un super gardien au début des années 90 (international ivoirien) mais sinon rien à redire, tout d’accord avec toi comme avec Christian, super travail. Bravo Tristan, travail d’utilité publique.

  10. Tout d’abord, merci à tous pour votre curiosité, ainsi qu’au service mise en ligne (bon les liens sont pas jolis jolis :p), au Che Fredac et à l’équipe d’Horsjeu.net, le site de l’éditeur, ce bel homme. (Cirage: Done.)

    @ La fanette: Merci pour le compliment. Vous trouverez la « pièce de théâtre » dans l’académie du 4-0 encaissé à Montpellier.

    @ JustWide: Merci, et de rien.

    @ Mèch: Vivement que la fusion soit inventée! Sinon j’aurais pu faire comme le suggérer Roazh, mettre Le Pen en axial, mais bon…

    @ Perfettu, Koné pas et murphy: Merci pour les compliments.

    @ murphy et le crapeau: Ne sait-on jamais… ^^

    @ Franki: De rien.

    @ RubenBarrio: comme le dit Hollait, Gignac n’a rien fait de génial à Lorient, à part montrer qu’il avait du potentiel.

    @ PLF: A Paris, on va finir par voir des complots partout en ce moment.

    @ spado: Une moitié, il ne faut pas exagérer, voyons… C’est peut-être pas toujours top, ok, notamment pour ceux transférés à Marseille. Mais c’est parfois réciproque! Sinon, merci, et ça va, j’avais fini avant les fêtes, mais je pensais au départ l’envoyer en même temps que mon onze anal…qui n’est pas très avancé.

    @ Zanatany: Merci, mais voilà que tu cites des joueurs que je ne connais effectivement pas (j’ai déjà vu le nom de Gouaméné, sans plus…). J’ai pensé à faire une catégorie « Auraient pu être cités » mais la flemme. Ripoll, je dois dire que je ne savais pas qu’il jouait également défenseur. On va dire qu’il peut changer de poste avec Gauvin en cours de match. ^^

    Voilà, je vais essayer de m’attaquer à l’anal, mais il est vrai que c’est pas la même chose…

  11. et koscielny? (pas titulaire mais dans les remplaçants au moins). seulement 1 an certe mais une super saison avec lorient qui fini 7è.
    plus, il rapporte 13 millions au club, une belle plus value.

  12. @ BBL29: J’ai hésité à le mettre, j’ai pensé à faire un « Kosciani », puis je me suis plié à la dure règle de la sélection.

  13. Merci Tristan pour cette superbe sélection, j’ai envie de voir jouer cette équipe ^^
    Juste une précision, Steph Le Garrec est entraineur des gardiens mais chez les jeunes (c’est Patrick L’Hostis qui s’occupe des pros).

    Pour l’Anal, quelques noms
    d’attaquants : Rafael Moura, Steve Marlet, Fabien Robert
    de milieux (enfin je crois vu qu’on l’a pas vu : Antoine Buron (infirmerie forever)
    de défenseurs : Andrew Jacobson
    de gardiens : Lionel Cappone (un bon gars mais faut rester sérieux, il a pas le niveau L1 ^^)

    Coach : Angel Marcos
    Président : Charles Bietry

    Bon courage ;)

  14. @ l’eau riant: Merci pour la précision!

    Je voudrais rajouter aussi que Pierrick le Bert n’a pas été formé à Brest comme je l’ai dit, mais à l’US Montagnarde. Le SB 29 voulait le recruter mais cela ne s’est pas fait. Voilà, j’ai fait un petit raccourci pour caser la joke -dédicace à Mèch- sur Autret, veuillez m’en excusez.

    Je m’attaque à l’anal dès que j’ai le temps, je pense le livrer d’ici deux semaines. J’ai les noms (apparemment on a tous les mêmes ^^), reste plus qu’à les justifier.

  15. L’US Montagnarde et ses exploits en Coupe de France… d’ailleurs ils jouent ce w-e contre Compiègne (pas aussi sympa que Montpellier, Caen, Angers ou Monaco ^^). D’ailleurs, d’anciens merlus évoluent à Inzinzac-Lochrist (commune de l’USM): Diego Yesso, Stéphane Lestin (il me semble qu’il a été formé au FCL avant d’aller à Pontivy mais à vérifier…).

    Enfin, c’était pour dire que le 56 est un terre de Footcheball ^^

  16. Si Kemal Bourhani ne s’était pas blessé il aurait pu être cité ici, a le voir jouer c’était vraiment génial.
    Que de souvenirs…

  17. L’équipe-type ?

    Schuth – Montero, Dicanot, Kerhuiel, Dugbathey – Le Bert, Le Grix, Ripoll, Pédron – Malm, Bouafia.

    What else ?

    (Si quelqu’un sait où je pourrais trouver le Lorient-Sochaux de 98 en D2 … snif)

  18. Gignac, sa place est dans le onze anal! Par contre, je mets Keita absolument dans le 11. Et je suis d’accord aussi sur Bouafia ou Malm à la place de la Darche.

  19. Oup-là, j’avais laissé des posts sans réponse!

    @ noniesta et Claude Barrabé: Darcheville est tout de même celui qui nous offre le seul titre majeur de notre palmarès, je me voyais mal l’exclure du onze. Après, c’est vrai que j’ai en plus une énorme affection personnelle pour lui,vu que c’est pendant la saison 2001-2002 que j’ai commencé à suivre le club. Mais je comprends que des supporters pré-21e siècle ayant vu évoluer Bouafia et Malm réclament leur présence, surtout que nous leur devons la première saison dans l’élite.

    @ merlu_frisé: mission impossible, hélas… Et pourtant, j’ai bien écumé le web pour ce onze. :(

    @ Franki: Ah Bouhrani, je l’aimais beaucoup aussi, mais bon tellement peu vu au plus haut niveau…

  20. Le brésilien Luis Robson il était comment ?

    Un brésilien à Lorient ça le fait quand même…

  21. @ Quenelle: Oulaah, il était surtout inconstant, et si tu en parles aux supporters qui l’ont vu jouer, ils rigoleront doucement…

    Et encore, parmi tous les brésiliens qui sont passés au FCL, c’était peut-être le moins pire… Mais bon, on ne désespère pas, peut-être qu’un jour, ça aura de la gueule un brésilien à Lorient…

  22. J’ai vu que vous aviez eu aussi dans vos rangs Ricardo Emerson et Rafael Moura qui n’ont quasiment pas joué…

    Mais Robson c’était pas mal non ?

    Vous avez eu aussi un écossais (Neil Murray).

  23. Tristan, je viens de voir ta réponse, merci, ah je pensais vu ses stats que c’était pas si nul que ça, dommage…

  24. Je viens de me rendre compte que « Lee Sang Yoon » et « Bulent Ucuncu » et « Ricardo Emerson » ont joué à Lorient la même saison, en 1998, en Ligue 1 à l’époque de Loko et Bouafia.

    Putain heureusement que vos recrues étrangères se sont améliorées (surtout devant) même si le coréen à joué deux Coupes du Monde et que le turque à joué dans des bons clubs de Ligue 1 turque (le brésilien lui est reparti en Amérique latine puis est parti en Chine).

    Sinon j’ai vu un Juan Manuel Barrientos, il a la carrière professionnelle la plus pourrie que j’ai vue de ma vie mais il a joué une quinzaine de matchs chez vous il y a quelques saisons, il était comment ?

  25. Encore une question, en regardant les effectifs de Lorient de ces douze dernières années je me suis rendu compte d’un truc. Je savais déjà comme tout le monde que Lorient avait sorti un bon nombre de très bons footballeurs qui ont explosés ou se sont relancés chez les merlus mais je me souvenais pas qu’il y avait aussi des joueurs en devenir qui sont passés chez vous inaperçus. En fait je me souvenais juste du passage chez vous de Benahtia (et Obertan mais lui ça compte pas) mais la liste est plus longue :

    Gourvennec, Ayew, Danic, Marveaux, Calvé, Benahtia (et Gragnic et N’Guema qui ont disparus après)…

    Comment ça se fait qu’aucun d’entre eux n’a percé chez vous ?

  26. @ Quenelle: Pour sa défense, Robson a effectivement des stats plutôt correctes, et c’est pourquoi il est certainement le moins pire. Car Emerson était vraiment nul je pense, tandis que Moura n’était pas mauvais (il claque plutôt pas mal au Brésil), mais n’avait rien à faire dans le système mis en place par Gourcuff.

    D’ailleurs, le recrutement hors-français (exceptés les joueurs africains qui réussissent très bien) est le gros problème de Lorient, on le voit encore cette année. Tous les joueurs que tu as cité sont parmi les plus mauvais souvenirs des supporters (sauf peut-être Bulent qui était là lors de la première montée en 98 je crois). Barrientos n’a jamais rien fait, il est l’équivalent je pense de Pedrinho cette année.

    Je ne sais pas quel est le problème exactement(Gourcuff? Schéma mis en place? Mauvaises pioches à répétition?), mais si tu es à la recherche de joueurs « exotiques », Lorient n’est pas the place to be.

  27. Tristan, j’avais vu que Moura était passé presque que par des bons clubs brésiliens depuis mais putain un seul match joué à Lorient c’est chaud… C’est un record pire que certains latinos passé Rennes et Marseille (les spécialistes du genre alors que Paris, Lyon voire Bordeaux, sauf exception, eux réussissent mieux leur coups).

    Pour Pedrinho je trouve que Gourcuff aurait du lui laisser sa chance et puis il y a un effectif tellement énorme cette saison en nombre de joueurs à Lorient… Y a plus de concurrence qu’auparavant…

  28. Sinon pour le Onze Anal je propose :

    Fiorèse (je me souviens plus de ses matchs chez vous mais quelle carrière), Cantareil et Robert…

    Et au passage je pose la question aux spécialistes des merlus, dans quelle catégorie vous placez Barrientos, Penalba et Dubarbier ?

    Parce que si vous prenez les joueurs ci-dessus et que vous rajoutez Emerson etc…

    Vous aurez un beau Onze Anal…

  29. @ Quenelle: tu en retrouveras certains ici, l’article consacré aux « pires » joueurs passés par le FCL http://horsjeu.net/fil-info/le-onze-anal-historique-du-fc-lorient/

    Pour ceux que tu viens de citer, je vais les faire au cas par cas, mais déjà ils ont presque tous un point commun: ils étaient en prêt.

    Gouvernnec: Il a débuté au FC Lorient, mais quand le club était en 3e division. Il a vite était repéré par le Stade Rennais et est parti.
    Ayew: Ce n’était pas le Ayew d’aujourd’hui, en tous cas il n’avait pas ce caractère décisif. Comme beaucoup, il a subit le fait que Gourcuff n’a pas l’habitude de changer son équipe-type, et a donc du se contenter de bout de match.
    Marveaux: Il jouait en Ligue 2, mais je crois qu’il faisait un peu juste pour la Ligue 1 à l’époque (et il voulait plus jouer).
    Calvé: Il est arrivé de prêt en Janvier de Nancy où il n’avait pas du tout joué pendant six mois. Il n’était apparemment pas trop au niveau non plus ici.
    Benatia: Il est venu très jeune, il n’a fait qu’un match en coupe de la ligue. Gourcuff ne devait pas l’estimer prêt, mais il avait sûrement déceler son potentiel vu qu’il aurait bien voulu le conserver ensuite.
    Gragnic: Il se donnait énormément mais il n’avait pas le niveau nécessaire (et c’est pourquoi il a du disparaître)
    N’guéma: On m’a dit qu’il était très irrégulier.

  30. J’ai un commentaire en attente de modération (je précise ça met parfois du temps) où tu as le lien pour le onze anal.

    Effectivement, la concurrence est rude cette année, mais le problème c’est que la qualité des joueurs est moins bonne.

    Pénalba est une énigme, je le rangerai bien au côté de Moura dans les joueurs inadaptés au jeu lorientais. Dubarbier, on m’en avait dit monts et merveilles, mais il n’a quasiment pas joué. On est donc obligé de faire confiance à Christian Gourcuff sur ce point là.

  31. Pour Calvé j’avais pas capté que c’était si récent, il s’est un peu relancé après l’arrivée de Fernandez à Nancy et sinon pour Danic ?

  32. Je ne me suis pas bien exprimé pour Calvé, je voulais dire qu’il était arrivé au mercato d’hiver, mais c’était en 2009.

    Pour Danic, il n’est venu que six mois en prêt lui aussi, l’année de la montée en 2006, ce qui fait que j’ai des souvenirs très positifs le concernant. Après, c’était apparemment pas ouf non plus sur le terrain…

  33. Pour l’effectif lorientais cette saison je ne suis pas d’accord, pour moi il est presque aussi énorme en qualité qu’en quantité.

    Votre seul problème est que vous êtes passés à la place de Saint-Etienne (qui trustait cette place depuis plusieurs saisons) en tant que club comptant le plus de blessés sur l’ensemble de la saison en Ligue 1.

    D’ailleurs heureusement que vous êtes l’un des clubs à avoir plus que doublé tous vos postes cette saison (et pas avec des fonds de tiroirs). Cette saison je pense, pour comparer, à Marseille, Bordeaux, Auxerre, Valenciennes, Caen et Brest qui sont loin de pouvoir compter sur 25 joueurs comme Lorient…

  34. Alors cette année, on a Audard dans les buts, toujours pareil. Devant lui, pareil aussi, c’est sur les côtés que la bât blesse. On a utilisé quatre latéraux droits différents, car aucun n’a eu le niveau suffisant. A gauche, la perte de Morel est préjudiciable, même si Mareque est bon. Au milieu, Romao et M’vuemba, titulaires indiscutables, semblent en fin de cycle à Lorient. Alors que tous ceux de devant brillent par leur irrégularité, et leur manque d’efficacité. Ca donne un jeu beaucoup moins fluide, et des difficultés énormes à maîtriser un match.

    Certes les postes ont été doublés, certes il y a tout de même de la qualité, mais force est de constater que la mayonnaise n’a pas pris comme les années précédentes. Avec les blessés, on serait certainement déjà maintenu, mais on ne serait pas beaucoup plus haut.

  35. Votre effectif, de mémoire (temps pis si j’en oublie trois ou quatre plus les gardiens), est énorme pour un club comme Lorient (même si vous grandissez bien avec le duo Gourcuff / Féry et avec les nouveau stade, nouveau centre d’entraînement et nouveau centre de formation) :

    Baca, Gassama, Pedrinho, Lautoa, Bourillon, Ecuele-Manga, Koné, Le Lan, Marecque ;
    Mvuemba, Romao, Coutadeur, Barthelme, Autret, Jouffre, Diarra ;
    Monnet-Paquet, Quercia, Emeghara, Aliadière, Campbell, Sunu

    Certes il y a des joueurs prêtés mais je préfère les vôtres à Kakuta prêté par Chelsea à Dijon par exemple. En plus cette saison votre recrutement de joueurs étrangers (hors U.E et Afrique) est pas mal en plus…

  36. Non, tu as raison l’effectif est plutôt pas mal (il y a en plus Mulumba et Douniama), mais le niveau est resté inexplicablement affligeant cette saison.

    Mais il fallait peut-être que nous passions par là pour garder la tête froide. C’est bien la preuve que Lorient est encore un petit club, qui grandit bien comme tu le dis, et qui ne peut pas compter uniquement sur le miracle permanent.

    Pour les recrues, je me prononcerais une fois le maintien acquis, avec le recul. Car bon, pour la plupart, j’ai envie de mettre un point d’interrogation pour le moment.

  37. Moi je pense au contraire que sans tous ces blessés vous seriez beaucoup plus haut (même si cette saison la lutte est féroce devant à part l’OM qui est en chute libre et Lyon et Paris qui auraient du beaucoup mieux faire depuis la trève hivernale vu leurs effectifs respectifs, Garde et Anceloti même combat).

    Certes certains joueurs sont irréguliers car le maintien est plus dur cette saison (pour Lorient et pour tout les autres clubs d’ailleurs) malgré la progression du club et la pression se fait sentir, à cause des titulaires à l’infirmerie, sur ceux appelés à devenir titulaires et tenir la baraque, c’est à dire sur les jeunes encore en devenir ou les joueurs prêtés en temps que seconds couteaux ou les étrangers en phase d’adaptation (tout le monde n’a pas la rapidité d’adaptation d’un Mariano) ou un revenant comme Alliadière. Seule exception, Le Lan qui lui est un ancien parmi les joueurs peu ou pas blessés cette saison et ne me convaincra pas cette saison je pense.

    Mais le problème n’est pas seulement que les blessés mettent du temps à revenir à leur meilleur niveau (enfin bon un Quercia n’a même pas joué un match) ou que ceux bombardés titulaires ont du mal à gérer la pression du résultat ou à s’adapter à la Ligue 1 (et encore vu que tout le monde à été blessé plus ou moins longtemps et que l’effectif a été beaucoup renouvelé et doublé, on a du mal à savoir qui est titulaire indiscutable à part Audard, Ecuele-Manga et Mvuemba), le problème est que Lorient ne change certes pas de schéma tactique ce qui donne une certaine stabilité (je pense qu’adapter le schéma aux joueurs c’est bien aussi mais pas si ça change tous les quatre matins ou si le coach se trompe quand au schéma cohérent à son effectif comme à l’OL ou à l’OM) mais par contre joue toujours au ballon quoi qu’il arrive et les joueurs doivent toujours se plier à cette règle qui peut être dure à assumer en Ligue 1 surtout quand tout l’effectif est passé par l’infirmerie et que les joueurs n’ont pas eu le temps d’apprendre à jouer ensemble et savent qu’ils sont dans un club où ils n’ont pas le droit de bétonner une fois de temps en temps.

  38. Pour revenir au sujet principal :

    Onze pour que l’effectif soit vraiment ultra complet bis :

    Entraîneur Général : Yvon Pouliquen

    Titulaires : Gouaméné – Martini Ecuele-Manga Abardonado Dugbathey – Cloarec, Guégan (ou Le Roux), Le Grix (ou Ducasse ou Bastien) – Feindouno – Malm, Bouafia (ou Saïfi, Bourhani, ou Kroupi, Bourhani ou Loko, Bourhani)

    Remplaçants : Kroupi, Bourhani, Loko, Saïfi, Marin, Ducasse, Le Roux, Bastien, Mansouri, Montero, Druon, Ferron, Baca, Sosa, Medjani, Audel, Hamel ou Riou

    Réservistes : Gignac, Marlet, Bedrossian, Camadini, Monterubio, Kitambala, Hautcoeur, Fischer (juste pour le plaisir de mettre l’homme aux six relégations qui a tout de même joué 20 matchs à l’OM par la suite)

  39. Tu as peut-être raison, mais j’ai vu tellement de performances indigentes de Lorient cette saison que je me permets d’en douter. Pour aller dans ton sens, c’est vrai que les blessures ont empêché la mise en place de tout dynamique positive.

    Pour le jeu développé, ce n’est quand même pas sorcier (Cf le recrutement en Ligue 2), et quand je vois le déchet technique dans les passes tout au long de la saison, c’est tout simplement exaspérant (ça et ne pas avoir un mec capable de la mettre au fond). Le manque de concentration dont on fait preuve les joueurs cette année est très inquiétant, car anormal au plus haut niveau.

    Et enfin, avec tous les joueurs que tu cites, l’effectif est effectivement ultra-méga complet! Y’en a pour qui j’ai vraiment hésité, y’en a qui étaient trop seconds couteaux, y’en a des trop basiques, et y’en a qui sont dans mon onze anal!

  40. Pour Robson, il était le parfait joueur pour jouer avec Koné. Et un mec qui marque un doublé contre Brest est forcement un bon joueur.
    Pour Bénatia il s’était fait les croisés et en effet Gourcuff avait voulu le conserver.

  41. Cette est quand même catastrophique au niveau du jeu. Mvuemba ( à ma grande tristesse ) et Romao sont Hors sujets, alors que dans le 4-4-2 de Gourcuf c’est les deux relayeur/récupérateur qui sont les plus importants. Et comme cette année c’est le trou noir, notre jeu est trop prévisible.
    Quand on voit le match de Mulumbu contre Toulouse ou même Lautoa contre Lyon on se dit qu’on avait des alternatives.

    Par contre, derrière on a pas de soucis à se faire sauf un Ard à recruter. Lautoa va prendre la succession de BEM.

  42. Et bien voilà Robson défendu! J’avais oublié aussi que Benatia s’était fait les croisés…

    Désormais, merci de respecter une minute de silence en l’honneur de l’influence dans le jeu de M’vuemba qui nous aura apporté tant de bonheur.

  43. Demain soir se jouera le dernier match de la saison, match important au Moustoir pour les Merlus, il faut assurer définitivement le maintien à domicile voire terminer la saison honorablement en remportant une victoire devant son public et qui plus est face au Qatar Anceloti / Leonardo F.C.

    Cependant même à la toute fin du championnat encore et toujours les mêmes problèmes :

    Quercia et Sunu toujours blessés…

    Autret, Lautoa, Alliadière, Mvuemba, Gassama, Audard blessés…

  44. Dommage d’avoir oublié l’ami Saïfi, qui formait peut-être avec Vahirua le duo le plus spectaculaire de ligue 1 à l’époque !
    Très bon article !

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