Le stagiaire live a regardé Marseille-Lyon sur Canal +

Et c’est parti pour ce sommet de la L1, Marseille-Lyon. Les compositions d’équipes le plus vite possible : OL : Hugoris/Anthéière-Cris-Jérélan-Lyssokho/Maxalons-Kiström-Miralic/Célgado-Sidnou-Lisopez. OM : Stèvanda/Lonnart-Soulwara-Stémbia-Tayo/Cissédou-Luchàlez-Charloré/Hatarfa-Mabuena-Mamadiang.

Margotton et Dugarry, un Lyonnais et un Bordelais bien dans leur peau et décomplexés pour commenter, c’est par souci d’objectivité certainement. Bravo Canal pour la délicate attention.

Deschamps a choisi avec Ben Arfa et Valbuena « deux joueurs frais ». (Dugarry) Donc Brandao qu’est sur le banc, ça doit vouloir dire qu’il est périmé, sympa. Lucho, bel hidalgo les yeux dans le vague, pense à la galère qui l’attend si les deux premiers sont dans un mauvais jour.

2^e min : Enchaînement contrôle-volée « presque trop beau » de Pjanic. Remontrances de Duga qui s’y connaît en esthètes improductifs…

4^e min : Cissokho l’autobus fonce dans son couloir (de bus, donc) et crochette le pauvre Laurent Bonnart dans les deux sens du terme. Re-occase pour Pjanic. Réinterprétation curieuse d’un proverbe de footeux par Duga : « Dommage que Pjanic ait choisi la sécurité sur ce plat du pied ».

Niang a une trace de craie sur le crane qui évoque des plumes ou des peintures de guerre. On dirait un iroquois. C’est joli mais éphémère, on sait qu’il transpire beaucoup.

5^e min : Tèiwo (Margotton), premier essai sur coup-franc. “Govou est prêt à jumper dans les startings” (Dugarry). Même Usain Bolt il oserait pas, ça.

Nouveau coup-franc, Ben Arfa s’y colle. Juste avant, Margotton, qui n’en démord pas, nous ressert son inaudible « Olimpico ».

Margotton : « Ben Arfa, capable de toutes les finesses et de toutes les forces … Ce sera la finesse ! » Dugarry : « C’est étonnant, choisit de frapper en force… ». Mettez-vous d’accord… On évoque les courses d’élan de Ronaldo. Par pitié, que Ben Arfa ne se mette pas à écarter les jambes comme Cristiano avant ses coups-francs. Cristiano « Galactico », Grégoire ?

Les deuxièmes ballons traînent devant la surface marseillaise mais ce sont les lyonnais qui les ramassent. Frappe de Källström. Le Margotton, il élève la voix que sur les actions lyonnaises, il pourrait au moins faire semblant… Aulas laisse échapper un « putaiiiin ». D’ailleurs, il n’a jamais un geste tendre pour Madame. Ca le rendrait tellement plus sympathique, ça aussi.

10^e min : Niang, lancé par Lucho n’était pas hors-jeu. Tant mieux, sa frappe en pivot, 8 bons mètres à côté, nous avait donné un frisson d’horreur. En tout cas, Sonnygoal, sur le banc, désapprouve. 6 mètres. Ho-hisse, enculé. Ca me fera toujours rire ce truc.

Lisandro caresse sa barbe pointue ; peut-être qu’il l’affûte. Ou qu’il a caché un truc dedans.

Delgado, sorte de Javier Bardem préhistorique, frappe la transversale. Grognements. Dugarry peste, à raison, sur Taiwo. Taiwo-Ben Arfa, on fait difficilement moins sérieux comme côté gauche en ce début de match.

12^e min : Percée de Kaboré dans l’axe. Il a fière allure le Prince Charles. Et je dis pas ça seulement pour ses oreilles. Faute lyonnaise, Cris Toulalan et d’autres enquiquinent l’arbitre. Ce Toulalan il passe son temps à lever les bras, à pleurnicher auprès des arbitres… mais il vaut mieux avoir le niveau de Mark Van Bommel ou Gattuso avant de faire ça, Jérémy. Comment, il a 30 sélections en Equipe de France ? Ah, pardon.

Coup-franc : Taiwo, deuxième essai. Bim, ça se rapproche. Mais décidément, il manque à l’OM un tireur de coups de pieds arrêtés.

15^e min : Ben Arfa prend le périph’ par les portes Gonalons et Réveillère : trafic fluide. Retenu par le bras, mais pas sifflé. Ce Freddy Fautrel, il a un peu la même coupe que Ben Arfa d’ailleurs, ça craint. En plus il a une gueule de pompier et un prénom de beauf. A part ça, laissez les arbitres tranquilles.

17^e min : Faire une rentrée de touche pour la tête de Valbüena (Margotton) c’est pour amuser la galerie ou on croit vraiment que ça va marcher ?

Ben Arfa et Taiwo sont en grande discussion pour savoir lequel est plus fou que l’autre. Y’a débat, effectivement.

L’arrivée des stats de Canal à l’image se fait dans un bruit d’ouverture de sabre laser : Tshhiouuu. Grégoire, je suis ton père.

20^e min : Claude Puel, tous les abonnés de Canal aiment le foot. Mais ils sont censés savoir qui est « Miré » quand tu le cites comme ça ? T’as une haute opinion de la France footeuse, mon salaud. On imagine bien dans le salon chez les Bidochons : – Mire c’est Pjanic. (silence) Mais si, Pjanic, le buteur contre Madrid. (silence) Mais oh, le petit barbu qu’a la gueule écrasée. – Aaaaah lui ! D’accord !

Retour au direct. 23^e min : Pas main mais bite d’Aly Cissokho sur une talonnade ambitieuse de Niang dans la surface.

24^e min : Quand on dit que Réveillère cherche le deuxième poteau, on en est sûrs ?

Jean-Claude « Papy Gâteau » Dassier et Antoine « Harry Potter » Veyrat font des moues de parrains de la mafia ; mais n’est pas José Anigo qui veut…

Une publicité « Visitez Chypre cet été » arrive comme une prophétie. Vae Victis! Malheur au vaincu : un tour préliminaire contre Famagouste vous guette.

Taiwo après un premier centre dangereux, rentre dans la surface après un petit pont et quand l’animal déboule dans la surface, on n’ose pas le toucher. Pas pour éviter le pénalty, mais pour pas avoir bobo…

Sur son banc, Claude Puel fronce son bourrelet sus-orbital déjà proéminent ; il hurle à la Lune. Ce banc lyonnais m’exaspère, et ça date pas d’hier. Il a fait une habitude de jaillir vers le terrain à la moindre décision arbitrale. Alors je veux bien qu’on dise que le joueur adverse fait du cinéma, mais pour dire ça, il faudrait au moins ne pas en faire soi-même. Spinosi n’est pas en reste, côté OM.

Ben Arfa exécute un beau double-contact sur Cris, mais lui et Valbuena tentent des dribbles compliqués et ne conservent jamais le ballon bien longtemps. Ce Cris, il serait capable de se péter les ligaments du genou quand il dégage en touche de toutes ses forces. Monsieur Propre, mais relances sales. En même temps, il respire pas non plus l’intelligence le garçon. Quand il est en interview, j’ai l’impression d’entendre un mec qui parle en baillant.

Sinon, les cuisses poilues de Lisandro à la super loupe, c’est vraiment nécessaire ? Elle n’a de super que le nom, cette caméra. Ca et la SpiderCam, qui s’enclenche automatiquement pour gâcher chaque action dangereuse par un angle de vue extrêmement perturbant… quand elle ne nous donne pas la nausée par des plongées vertigineuses. Mais QUAND vont-ils comprendre que l’Inspecteur Gadget n’a pas sa place à la réalisation du foot sur Canal+ ?

Lucho se frappe la poitrine, paume ouverte pour s’excuser auprès de Niang de son trop de talent. « Excuse moi mec, j’avais oublié que tes appels étaient pourris. ».

35^e min : Ballon de Lucho pour Niang, reprise de volée du pointu ratée. Puis percée de Kaboré qui donne à Lucho qui, du gauche, ne cadre pas. Visage christique mais mains jointes sous le menton, et allure de Marie-Madeleine éplorée.

36^e min : Aile de pigeon défensive (si si) de Toulalan. Qui a dit que c’était pas un défenseur ?

43^e min : Gonalons prend un jaune foncé pour une semelle sur Diawara. Källström n’est pas un poète non plus.

Au fait, pourquoi Margotton dit « Chelito » Delgado et pas « Lolo » Bonnart ? De quel forme de discrimination ça relève ? La préférence aux sud-américains ? L’esprit anti-français ? Le mépris pour les gens de petite taille ? Pour les arrières droits ? Mais je te taquine Grégoire, je sais que t’as des posters de Philippe Violeau dans ton garage.

Mi-temps. « Dédicace » de Ben Arfa qui pense passer sur Skyrock. Dugarry commence l’analyse de la mi-temps par un très intelligent « Il s’est pas passé grand-chose », suivi de 5 bonnes minutes d’analyse, ça la fout mal.

Paganelli, au phrasé très Ticky Holgado, un peu exhib aussi, revisite IAM avec doudoune ouverte, chaîne en or qui brille.

Reprise. Coup de savatte de Delgado qui claque sur la barre. Transversale 2.0 pour Lyon.

Lucho tire (fort bien) les coups de pieds arrêtés, désormais. Suite à l’un deux, reprise manquée de Valbuena qui se prend la tête à deux mains et gominé comme il l’est, éprouve toutes les peines du monde à les en décoller. Zoom sur Puel, cinégénique comme tout, mais qui a une vilaine crotte de nez.

Jolie frappe de Kaboré qui montre de belles choses dans le jeu vers l’avant. Margarita LD sautille sur son siège et dandy Labrune sirote son Brouilly.

53^e min : offrande de Lucho sur coup-franc, tête de Taiwo surpuissante, au-dessus. Gonalons, une nouvelle fois à la faute, « frise la correctionnelle » (Paga). Bisou aux Cahiers du Foot.

54^e min : nouveau coup-franc de « Quaterback » Lucho. Cette fois, tête de Diawara pas assez appuyée. Ca fait quand même « deux alertes chaudes » (sic) (Paga) consécutivement.

59^e min : Taiwo recentre joliment sur Lucho qui contrôle et glisse à Niang qui ouvre son pied et… « baka-enroule » plus qu’il n’enroule son ballon. Rebisou aux Cahiers.

Lucho, assis dans la surface, en rigolerait presque. Ou alors il regarde tomber la pluie en pensant à autre chose. En tout cas, il est triste comme un fado, l’ex-meilleur joueur du championnat portugais.

62^e min : Entrées des poids-lourds Brandao et Gomis. Sortie de camions, ralentir.

64^e min : César Pierrafeu Delgado, un peu trop cool, contrôle de la poitrine à l’entrée des 6 mètres et laisse le temps à Kaboré de revenir.

But pour l’OM ! Après une feinte de corps très Patrick Vieira, Kaboré s’engouffre plein axe et frappe. Cris, en retard, contre le ballon, qui suprend Lloris. Dassier serre le poing comme un papy, on dirait qu’il bat deux omelettes. Célébration naïve du président de l’OM : « Ouais ! Ouais ! Ouais ! Ouais ! ». Kaboré est visiblement populaire parmi ses coéquipiers.

Centre-météorite de Taiwo depuis le coin gauche du terrain sur le déménageur Brandao qui pose le piano et claque une bonne tête mais Lloris est dessus. Dans la niche ! Bisou Thierry Roland.

72^e min : Lisandro intercepte dans la surface une passe à destination d’un autre lyonnais pourtant mieux placé. Râle de déception de Dugarry.

75^e min : Cissokho rate un centre. “Putain de sa mère la pute” lit-on sur les lèvres du jeune international. Décidément après les pluriels irréguliers, il a des problèmes avec les répétitions.

Mbia tient à faire des ouvertures du pied gauche. C’est étrange, peut-être que son pied droit lui fait mal.

Suite à une intervention de Philippe Doucet, Margotton s’exclame : « J’adore quand vous arrivez avec des chiffres derrière ! Ca prouve que je dis pas que des bêtises ». En même temps, si Doucet sortait des chiffres pour le contredire, il serait viré…

Coup-franc de Källström sur Muriel Gomis. La lionne ou la panthère, au choix, fait décidément une très bonne entrée en jeu et prouve qu’elle n’a pas à rougir de la comparaison avec Lisandro. L’attaquant lyonnais se jette dans les bras de Vercoutre, célébrateur attitré de buts.

But pour l’OM ! Dans la foulée, Taiwo égalise d’une frappe (enfin cadrée) qui récompense tous ses efforts offensifs. Après un une-deux avec Delgado qui remet du coude, la bête frappe du coup du pied et croise pour effleurer l’intérieur du poteau gauche de Lloris. Il doit avoir de la dynamite dans les cuisses, parce que même au super-ralenti, ça va toujours trop vite. Bientôt un super-super-ralenti, Inspecteur ?

Dassier est rouge de bonheur. Hilton remplace un Kaboré qui n’a décidément rien du banal bourrin de Ligue 1 dont il a l’air. Je l’aime bien ce petit gars. Le brésilien vient se placer au milieu de terrain. Compréhensible, mais avec Mbia en défense centrale, milieu de terrain à l’origine, c’est une belle preuve de confiance de la Dèche… On sent qu’il lui confierait pas ses gosses.

87^e min : Pression façon Fort Alamo des Lyonnais. Belfodil « manquelaballedematch » sur un centre de Delgado. 4 minutes à tenir pour l’OM. Fin du match, le Vélodrome est heureux, exhorté par Taiwo « Mr Muscle » qui s’exhibe. Les photographes papillonnent autour, ils tiennent la photo du lendemain matin. (Sérieusement, Lizarazu a dû être vexé de voir un arrière gauche plus musclé que lui). Selon Gomis, poète en ce soir de tristesse, les « dieux du football » n’ont pas été avec les lyonnais. Les dieux du football, ça vaudrait le coup de les imaginer ceux-là. Nouvelle séance de cass-dédi version Niang Taiwo et Mbia.

Dans les couloirs du Vélodrome, Deschamps, bouche en Lune décroissante prend sous son aile protectrice son ancien poulain nantais Jérémy Toulalan, éloignant de l’autre main une caméra indiscrète. L’explication amicale à propos de la sortie médiatique du lyonnais aura peut-être lieu. Mais mon petit doigt me dit que Deschamps a surtout tenu à dire à Jérémy que les cheveux blancs, c’est surtout dur au début.